Le fantastique au cinéma
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,irT-yK->^H-.::.;^v P' lE FANTASTipI '.'^ I AU CINÉMA MICHEL lAClOS JEAN-JACQUES PAUVERT ' i^m^ ÉDITEUR Oie^^^^H iolem Nosfe: ne Symphonie ire The JLost lu Moulin Rouge Faus Gorille Tell Hallucinations Frankenstein Vanr t Soûls The Old ûark House Doctor X.Freaks . ^ A Midsummer -Night's - - ] .-he Bride of Frankeni-o- 'he Invisible Ray Flash Gordon The WalkineWalking Dead 1Things ^. to corne The Bagdadnkenstein The Thief of The Invisible Man return Doctor l Daniel Webster La Corona di ferro Man M--^-» meetssible Agent Frankenstein the Wolf-M?" ^' '- '^'--» in the Dark Cry of Werewolf i^.„ r»--'i of Night Blond" xyuwn to Earth Le I i Juliette ou la Clé des Songes Or- When Worlds Collide The Day the Earth Stood Still Le Boulanger de l'Ei '^" tji^^i, Les Belles de Nuit Scared Stiff Le Tour du1; Zombies the Stratosphère. 19.'î3:Vodoo of Island, 1956; Vodoo Woman, 1957: Zombies of Moara Tau, 1957). Le vampire se distingue du zondji en ce ^c doit, vont criiître cl multiplier. Browning rate en partie London after Midnight • Londres, la nuit (1927),Tod -réussit avec Mark Vampireet Dracula (1930), tonjours d'après Bram Stoker, mais of La Marque du Vampire ou Le Vampire de Prague (1935), une œuvre étrange, pleine de bruines et de toiles d'araignées envahissantes où évoluent un Bêla Lugosi au Carde Borland qui n'est pas sans rappeler le person-visage rond et blafard et une Dreyer réalise Vampyrnage inquiétant dessiné par Charles Addams. En 1931, C.T.

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Extrait

,irT-yK->^H-.::.;^v P'
lE FANTASTipI
'.'^
I AU CINÉMA
MICHEL lAClOS
JEAN-JACQUES
PAUVERT ' i^m^
ÉDITEUROie^^^^Hiolem Nosfe: ne Symphonie
ire The JLost lu Moulin Rouge Faus
Gorille Tell
Hallucinations Frankenstein Vanr
t Soûls The Old ûark House Doctor X.Freaks
. ^ A Midsummer -Night's - - ] .-he Bride of Frankeni-o-
'he Invisible Ray Flash Gordon The WalkineWalking Dead 1Things ^. to corne The
Bagdadnkenstein The Thief of The Invisible Man return Doctor
l Daniel Webster La Corona di ferro Man M--^-»
meetssible Agent Frankenstein the Wolf-M?"
^' '-
'^'--» in the Dark Cry of Werewolf
i^.„ r»--'i of Night Blond"
xyuwn to Earth Le I
i Juliette ou la Clé des Songes Or-
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î of FrankenstLE FANTASTIQUE
JACQUES PAUVERTJJEAN--4^
^u CINÉMA DE MICHEL LACLOS
'DITEUR 1958du Docteur liée (Abel Gancc,Frontispice : La Fo/it 1915).
C éditions Paiiverl,Sotitté des ].-]. tfjgQue de tout temps l'homme ait
eu un besoin profond, instinctif, de
Fantastique et de Merveilleux, voilà
qui est communément admis. La LE FANTASTIQUE
peinture, la littérature sensibles n'ont
jamais cessé, durant les siècles écou-
lés, de porter la marque plus ou
moins secrète, comme une blessure,
de ses terreurs et de son impuissance
(levant les mystères qui le cernent,
de témoigner de sa hantise en face
de l'inconnu aux limites perpétuelle-
ment reculées. L'art le plus valable
n'étant, au fond, qu'un exorcisme.
Mais, puisque ces mystères nous
rchappent, feignons <Fen être l'orga-
nisateur. Il était normal que l'homme
en vînt à donner une forme plus pré-
cise à ses angoisses, en ordonnât le
cours, les traduisant avec des mots,
en fixant des représentations approxi-
matives. Le xix' siècle (qualifié bien
à tort de stupide)
, siècle d'émanci-
pations, de bouleversements idéolo-
giques, de réformes sociales, siècle
rationaliste par excellence, voit naître
et s'épanouir une étonnante florai-
son d'ouvrages fantastiques. Ce n'est
Londott ajter Midnighl (Londres, la nui/) de
point par hasard. L'homme a secoué Tod Browning, U.S.A., 1927.
le joug paralysant des terreurs ances-
traies; s'il ne vit plus, s'il ne subit
plus passivement le fantastique, il le
pense. Mieux, il le forge. Sur la trame
découverte des vieux mythes, il brode
des variations. C'est l'époque où les AU CINEMA
démons de la nuit, les monstres du
demi-jour domestiqués broutent dansla luain des auteurs, où le flambeau de la raisun, non plus déesse mais dcuioeratiquc,
vampires sommeillant au profond des tombeaux et les couche sur lesindispose les
conquête n'a été moins sûre, victoire plus incertaine.écritoircs. Pourtant jamais
temps qu'elleL'aube du XX' siècle fait lever un grand souffle d'espoir en même
ranime inic angoisse qui n'était qu'assoupie. Jules Verne, bouclant son tour du monde
jours, restreint le globe à des proportions raisonnables, maisen soixante-dix-neuf
va per-il lance sa fusée à l'assaut de la lune et des cosmogonies. La psychanalyse
mettre d'étendre la connaissance de l'homme mais elle libère des monstres cent fois
que ceux déjà connus. La science enfin, la science qui progresse àplus redoutables
ombres, Les points; d'interro-pas de géant, au lieu de disperser les les rassemble.
gation se multiplient, le mystère s'épaissit encore.
Cependant la fin du siècle dernier a vu naître une singulière invention : le
avant d'être cinéma. Cette très vulgairecinématographe qui deviendra le ciné le
attraction foraine va bouleverser le monde. Désormais les hommes disposent d'un
moyen d'expression, d'un art bientôt, qui, plus qu'aucun autre, et avec une puissance
pcrnietlra d'étancher impunément leur soif dede concrétisation inégalable, leur
merveilleux, de fantastique, d'apaiser leur fringale de miiaclcs, en se faisant l'écho
de angoisses et de leurs rêves.leurs
du Merveilleux. AdaptantLe cinéma a exploré toutes les voies Fantastique et du
des œuvres littéraires ou suscitant des sujets originaux, il en a exposé tous les thèmes,
exploité les innombrables ressources : fantômes; zombis; vampires; loups-garous;
métamorphoses avec les femmes-oiseaux et les femmes-sirènes; la gamme colorée des
dernier)panthères; Dieu et le Diable (avec une curieuse préférence toutefois pour ce ;
le Ciel et l'Enfer (idem) les anges sans distinction de sexe; les sorcières et leurs
;
mandragores; le gigantisme humain ou animal commesabbats; les homoncules et les
la réincar-le nanisme; l'invisibilité; la lévitation; la pélrificatiou; la résurrection;
nation (notons à ce propos que moins d'un an après la fameuse mystification ilitc de
Hollywood, mettant en chantier sous la direction de Noël LangleyBridey Murphy,
Hayward, The Searchet avec des acteurs comme Teresa Wright et Louis un for
Bridey Murphy, réactualisait un vieux mythe et ouvrait ainsi im débouché commer-
vague de « réincarnés » dont on n'a pas fini d'enregistrer les méfaitscial à toute une
de la personnalité; la voyance; la prémonition;(r/. James Dean!); le dédoublement
l'hallucination (d'ordre religieux ou non) et autres phénomènes métapsychiques;
l'onirisme; Golem; les humanoïdes; les robots; la science-fiction enfin, avec lele
fusées, soucoupes volantes, désintégratcurs portatifs,cortège de ses accessoires :
etc., sansmétéores, planètes interdites, galaxies en folie, espaces interstellaires,
oublier, bien sûr, les bataillons de monstres de tous acabits, martiens ou vénusiens,
IV,
bellicistes ou pacifistes (ceux-là plus rarement, avouons-le!), du règne animal, végétal
ou même, oui, minéral.
nous est guère possible, dans le cadre restreint de cette introduction,S'il ne
les mythes sur lesquels s'appuied'étudier, comme il serait souhaitable qu'on le fît,
le cinéma fantastique, de suivre un par un les thèmes méandreux qu'il développe
longueur prolixe de pellicule, d'inventorier les objets insolites dont il s'encombreà
dans un ouvrage ultérieur. On voudra(Nous nous proposons d'ailleurs d'y revenir
donc bien considérer cet album comme l'illustration de celui-là : la charrue avant
les bœufs ne messied pas au Fantastique!), il nous semble néanmoins indispensable
l'intelligence documents vont suivre (dilt le lecteur, pardon! le specta-pour des qui
films quelquesteur, trépigner d'impatience!) d'examiner succinctement quelques ou
séries de films choisis parmi les plus significatifs.
adageA tout Seigneur tout honneur. Le cinéma semble vouloir démentir cet :
Dieu le Père n'apparaît que rarement sur les écrans. Nous noterons pourtant sa
divine présence, noire et bienveillante, dans Green Postures - Verts Pâturages (1936)
classique dans Cabin Sky -de ciné-clubs et bien médiocre film pourtant; in the
Un Petit Coin aux deux (1943) , où il apparaît, noir toujours mais vêtu d'un bel
uniforme blanc; dans le suédois Himlaspelet - Le Chemin qui conduit au Ciel (1941).
Ses représentants ont active, soit qu'ils consententime vie cinématographique plus
à accueillir au Ciel, pour une durée pas forcément définitive, quelque terrien égaré
{A Matter Life and Dead • Une Question de vie ou de mort, 1946; Les Gueuxof
au Paradis, qui repartira parmi les vivants, le souvenir efifacé, soit qu'ils1946)
condescendent, et ce pour des motifs souvent peu avouables, à se glisser parmi nous
(Liliom, 1934; It's a ivonderfull Life - C'est une vie merveilleuse, 1946; Miracolo a
Milano, 1951; The Bishop's Wife - Honni soit qui mal pense, 1947).
y
Mais autrement attachant, doué d'une personnalité combien plus séduisante,
est le Diable, qu'il se nomme Satan ou Méphistophélès ou s'afiFuble d'un patronyme
emprunté. Le cinéma balbutiait encore que le Malin se trouvait déjà pourvu d'un
contrat long terme.à Dès 1896, il est la vedette des courtes bandes de Méliès (Le
Manoir du Diable; Faust et Marguerite, 1897 et 1904; Le Cabinet de Méphistophélès,
1897; La Damnation de Faust, 1898; Faust aux Enfers, 1903;

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