Le théâtre social en France de 1870 a nos jours
242 pages
Français

Le théâtre social en France de 1870 a nos jours

-

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
242 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

i LE THÉÂTRE SOCÎAL EN FRANCE DE 1870 A NOS JOURSl 6>/^ / ARMAND KAHN PARIS LlBUAiUIE FISCHBACHKR 38. RUE DE SEINE, 33 190' SEEN Br PRESERVATION SERVICES p^ \ \iv: parents,mesqA fl. K. THÉÂTRE SOCIAL EN FRANCELE DE 1870 A NOS JOURS INTRODUCTION Définition du théâtre social. miracle renouvelé de Lazare, les contem-Si par un porains des Corneille, des Racine, des Molière, des Voltaire, des Hugo et des Vigny « se réveillaient d'entre les morts » et qu'ils assistassent à l'évolu- tion à laquelle le théâtre, de nos jours, se voit sou- mis, leur stupéfaction toucherait, à n'en point dou- ter, à un effarement voisin de l'incompréhension. Et si peut-être les premiers d'entre eux retrouvaient certaines des qualités de l'école classique dans l'œu- levre d'un Francis de Croisset {Chérubin, Paon) ou d'un Bibesco (le Jaloux), les seconds quelque bril- lant et quelque imagination fiévreuse et débordante dans un Cyrano deBergerac, dans undrame de Ri- chepin {Par le Glaive, Les Truands) ou dans l'œu- vre d'un poète mort de misère il a quelques mois,y Jacques le Lorrain, ils ne manqueraient pas de mar- - 8 quer vivement leur désapprobation et leurs senti- ments hostiles à l'égard de nos auteurs de pièces modernes : les Hervieu, les Gurel, les Brieux, les Donnay, les Lavedan, et tant d'autres !

Informations

Publié par
Nombre de lectures 24
Licence :
Langue Français
Poids de l'ouvrage 11 Mo

Extrait

iLE
THÉÂTRE SOCÎAL
EN FRANCE
DE 1870 A NOS JOURSl 6>/^ /
ARMAND KAHN
PARIS
LlBUAiUIE FISCHBACHKR
38. RUE DE SEINE, 33
190' SEEN Br
PRESERVATION
SERVICESp^ \
\iv:parents,mesqA
fl. K.THÉÂTRE SOCIAL EN FRANCELE
DE 1870 A NOS JOURS
INTRODUCTION
Définition du théâtre social.
miracle renouvelé de Lazare, les contem-Si par un
porains des Corneille, des Racine, des Molière, des
Voltaire, des Hugo et des Vigny « se réveillaient
d'entre les morts » et qu'ils assistassent à l'évolu-
tion à laquelle le théâtre, de nos jours, se voit sou-
mis, leur stupéfaction toucherait, à n'en point dou-
ter, à un effarement voisin de l'incompréhension. Et
si peut-être les premiers d'entre eux retrouvaient
certaines des qualités de l'école classique dans l'œu-
levre d'un Francis de Croisset {Chérubin, Paon) ou
d'un Bibesco (le Jaloux), les seconds quelque bril-
lant et quelque imagination fiévreuse et débordante
dans un Cyrano deBergerac, dans undrame de Ri-
chepin {Par le Glaive, Les Truands) ou dans l'œu-
vre d'un poète mort de misère il a quelques mois,y
Jacques le Lorrain, ils ne manqueraient pas de mar-- 8
quer vivement leur désapprobation et leurs senti-
ments hostiles à l'égard de nos auteurs de pièces
modernes : les Hervieu, les Gurel, les Brieux, les
Donnay, les Lavedan, et tant d'autres !
Mais aussi quel chemin parcouru depuis ces heu-
res d'enthousiasme et de gloire où l'on applaudissait
à tout rompre, et Ghimène, et Rodrigue, et Phèdre et
Hyppolite, Zaïre et Orosmane, Antony et Didier,
Hernani et Ruy-Blas ! deQue changements survenus
dans le fond et la forme de l'art théâtral ! Le théâtre
classique qui consistait presque uniquement en l'a-
nalyse aiguë, profonde d'un caractère (Phèdre, le
Misanthrope, Tartufe, VAvare, Zaïre), qui aussi
s'éprenait parfois de montrer la lutte constante entre
—le devoir et la passion en faisant le plus souvent
—triompher la vertu (Le Cid, Horace, Cinna, Po-
lyeucte, Andromaque, Mérope), fut pendant deux
siècles maître absolu et tyrannique de la scène fran-
çaise. Les dix-septième et dix-huitième siècles sont
bien lui et deà les essais hardis quelques novateurs
demeurèrent isolés, n'ayant pas l'autorité nécessaire
pour s'implanter sur la scène et former école.
Puis vint la tourmente révolutionnaire... l'épopée
napoléonienne... le Romantisme. Héritiers directs
des hauts faits de l'histoire passée, mais non oubliée
et dontvivaient encore un très grand nombre de pro-
tagonistes de ces valeureux jours, leurs enfants se
voyaient en quelque sorte contraints de faire grand,
surnaturel, chevaleresque, et laissèrent échapper la
conception d'un théâtre bourgeois, vivant et vécu,
pour tomberdans les divagations folles d'unAntony,

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents