Le Thyrse
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THYRSELE Deuxième Année i" mai 1900 au avril 190115 Le Thyrse t?EVUE DE ET DE CRITIQUELiiTTÉRATURE, D'flf^T —>•> en tet'aimais plus ! Tu m'as trompéMais, je ne femme...perfidement sous les habits de cetteglissant —es-tu là? Qu'espères-tu?Pourquoi Idylle Maya. oublis, c'est laA travers tous les bruits et tous les Aimées, balancéepersistante mélodie des anciennes heures d'amour !sur les revenantes effluves des l'amour,assoupie sous l'arbre deChélipa s'est attendre leles amoureuses vontl'arbre nopal où Hubert Stiernet. des nuitsqu'elles souhaitent dans les rêvesbien-aimé lassantes. # entrelacées se sontbranches et des lianesEt des juvénile apparaît touttandis qu'une faceécartées, profonde. Les regardsd'elle, àlalisière de la forêtprès délicieusement sur lajeune guerrier se reposentdu désir, en ses yeux, allumecharmante dormeuse et le l'herbele serpent qui frôledes éclairs. Subtil, comme POEMES BOUDDHIQUES. — doigts,l'étranger approche et sessans la froisser, front des'appuient trois fois sur ledélicatement, Chélipa. Triptique. dans un songe,mignonne s'éveille,commeL'enfant le visage mâle etregards alanguis caressentet ses qu'il devait venir. Ellel'Attendu. Elle savaitfier de —I. La Loi. croix, elle murmure :et tendant ses mains ensourit Chtonil, le chef de Tali-« Je suis Chélipa, la fille de d'anciennes vies.Nos âmes ont vécu déjà —l'arbre de l'amour leMani-sans. Je t'attendais sous en nous l'héritage fatalEt nous portons — t'attendais!

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 16 Mo

Extrait

•> en tet'aimais plus ! Tu m'as trompéMais, je ne femme...perfidement sous les habits de cetteglissant —es-tu là? Qu'espères-tu?Pourquoi Idylle Maya. oublis, c'est laA travers tous les bruits et tous les Aimées, balancéepersistante mélodie des anciennes heures d'amour !sur les revenantes effluves des l'amour,assoupie sous l'arbre deChélipa s'est attendre leles amoureuses vontl'arbre nopal où Hubert Stiernet. des nuitsqu'elles souhaitent dans les rêvesbien-aimé lassantes. # entrelacées se sontbranches et des lianesEt des juvénile apparaît touttandis qu'une faceécartées, profonde. Les regardsd'elle, àlalisière de la forêtprès délicieusement sur lajeune guerrier se reposentdu désir, en ses yeux, allumecharmante dormeuse et le l'herbele serpent qui frôledes éclairs. Subtil, comme POEMES BOUDDHIQUES. — doigts,l'étranger approche et sessans la froisser, front des'appuient trois fois sur ledélicatement, Chélipa. Triptique. dans un songe,mignonne s'éveille,commeL'enfant le visage mâle etregards alanguis caressentet ses qu'il devait venir. Ellel'Attendu. Elle savaitfier de —I. La Loi. croix, elle murmure :et tendant ses mains ensourit Chtonil, le chef de Tali-« Je suis Chélipa, la fille de d'anciennes vies.Nos âmes ont vécu déjà —l'arbre de l'amour leMani-sans. Je t'attendais sous en nous l'héritage fatalEt nous portons — t'attendais!" />

THYRSELEDeuxième Année i" mai 1900 au avril 190115
Le Thyrse
t?EVUE DE ET DE CRITIQUELiiTTÉRATURE, D'flf^T
—>•> <•«—BI-MENSUELLE
COLLABORATEURS
—Paul André. Franz Ansel.
Edouard Bemaert. — Villiers.Maurice Boue de
Nello — Collin. — Arthur Colson.Breteuil. Isi
—Eugène de — Albert Devèze.Boccard. Eugène Demolder.
Anna De Weert. — Maurice Drapier. — Paul Germain. — Valère Gille.
Charles — —Govaert. Charles Grolleau. — Hennebicq. — Gaston Heux. Léon Legavre.José
Auguste Levêque. — Maurice — Henry Maubel.Maeterlinck.
Octave Maus. — Rachilde. — Albert Samain.
—Hubert Stiernet. Guillaume Vande Kerckhove.
—Gabriel Vicaire. Léopold Wallner.
Léon Wauthy.
Comité de Rédaction
André Bâillon.
—Albert d'Ailez. Léon Éry.
—Georges Lebacq. Maurice Lefebvre.J.
Emile Le — —Jeune. Gaston-Denys Périer. Julien Roman t
—Léopold Rosy. Pol Stiévenart.
Charles Viane.
TOME DEUXIÈME
BRUXELLES
N. DEKONINK, Imprimeur-Éditeur
Rue du Fort,16, 16!'Deuxième Année TOME II MAI 1900 N" 1
LiE THYHSE
Revue de Littérature, d'Art et de Critique
SEMI-MENSUELLE
ABONNEMENT :
RÉDACTION : ADMINISTRATION :Un An. . K francs | Six Mois fr. SÎ.T'S
l'èlrangerPour leport en plus.Ru£ DU Fort, 16, Bruxelles. Bruxelles.Rue du Fort, 16,
L'abonnement annuel mai.part du i"
n sera rendu compte de tout ouvrage dont un exemplaire parviendra à la Rédaction.
si l'onvoulait ne pas se poser en dérisoire Siegfried de
—parade !
ConsacrantRétrospection. à ces considérations^ jugeant que nous
n'avions pas trop de forces personnelles pour, lieuau
de les utiliser à une œuvre, les sacrifier à une lutte
—souvent vaine et contre qui? la plupart des revues
—subversives étant mortes ! nous avons proclamé la
EST il déclaration qui ouvrit notre premier numéro. Par lesa un an que, cinq ou six jeunesy
nousgens réunissant leurs appréciations de la presse connûmes que nousefforts dans un même
avions justement inspirés dans cette conduite.désir, le 77fv;\s<?parutpourla étépremière fois.
Ainsi approuvés, nous résolûmes, dès lors, de travail-Quelques-unsd'entre eux avaient collaboré
la ler sans nous soucier d'être une école, et moins encoreà Jeune Belgique des dernières années. La mort,
selon eux hâtive, une secte intransigeante et pontifiante. Du reste,de cette revue héroïque, les avait
induits à ce rêve, notre programme, qui n"était qu'un programme delongtemps caressé depuis, de créer
une publication, non qui libre arbitre, laissant à chacun la plus entière latitude,remplaçât la défunte ! mais
où lajeunesse, intéressantecomme devait être respecté. Et c'est évidemment grâce autoute jeunesse, de
la génération nouvelle, piit faire connaître large champ d'activité laissé ouvert à tous que bienles aspira-
tions de son art, s'affirmer dansune orientation des jeunes, pour ne compter qu'eux, vinrent à nouslibre
et volontaire, présenter Ils reconnaîtront n'avoir pointses essais, et, l'épanchement avec confiance. été
étant un des plus énergiques sorte, pouvant nous abandonnerstimulants, s'affermir déçus Et, de la à nos
dans sesmo)'ens de réalisation. particulières et préférées, sansinclinations que les
Nous plaçant à ce point de vue età entraves d'une règle générale nous asservissent, nousd'autres, d'ordre
supérieur, trop longs à envisager ici, avons pu revêtir le Thyrse d'un caractère de diversiténous nous
sommes décidés à donner la vie à notre rêve, qui ne passa pas inaperçu.les
circonstances étant propices. Unequestion seprésenta Ce devoir accompli, un autre, aussi impérieux, s'im-
d'abord:— Que serait le Thyrse? L'investirait-on de posait, dont nous avions eu conscience, dans le passé
pouvoirs combattifs? ou se caractériserait-il par un et dans le présent, par l'examen de différentes revues.
souci simplement anthologique ? motifsCertes, éduqués, Ordinairement, celles-ci, par des quelconques,
étions-nous pour la plupart par quelques se consacrer qu'à la publicationaînés de la se bornaient à ne des
y^?(!n^, certains principes littéraires nousétaient seuls créateurs. Nous avons compris quechers. essais de ses
Mais il s'agissait de ne pas se mettre en marche système présente quelque danger, lorsque, surtout,sans ce
réflexion. Les temps étaient changés; les besoins, il n'est pas employé par des hommes dont l'art ait
autres et plus divers l'art; traditionnel ne comptait atteint à sa maturité. Chacun des fascicules compor-
guère plus de partisans que l'art s'exprimant, depuis tant les mêmes noms d'auteurs et, partant, lesmêmes
quelques années, par des formesnouvelles. il est inévitablePour nous, genres de productions, que cette
il existait sans doute encore de petits dragons rendre monotone le caractèremalfai- méthode contribue à
sants, mais bien des esprits ne les tenaient Afin d'éviter ce déplorable effetplein depas pour d'une revue.
tels il étaitdoncsage; d'êtreprudent, large, conciliant, conséquences funestes, nous nous sommes ingéniés à—
LE THYRSE
nous assurer, de quelques-uns de nos aînés, des (*)Sonnets.
collaborations alternatives qui prêtassent à notre
journal leur éclat et leur beauté, et qui pussent le
fixer plus haut dans l'opinion du public. Chateaubriand
Ce n'est pas tout! La vieille question d'un art
Sa croix n'est point dresséenational, au centre des massifsd'un esprit belge, épuisée cependant depuis
Dans le jardin des morts feuilléelongtemps, avait que la ombrage :repris vigueur,et plusieurshebdoma-
L'océandaires garde seul sa tombe de l'outrage;recommençaient d'en disputer avec acharne-
Il rêve, solitaire,ment. Il au bord de ses récifs.nous a semblé, bien que notre conviction, sur
ce sujet, fut arrêtée, qu'il serait intéressant, mêmeet
Ainsi, le cœur battu par les flots convulsifs,
piquant, autant pour nous que pour nos lecteurs, de
Tandis que la rafale et la lame font rage.
connaître, à ce propos, les appréciations des écrivains
Il tressaille, il s'enivre au souffle de l'orage,
belges eux-mêmes. Notre tentative réussit au-delà de
Dédaigneux de ceux-là qui dorment sous les ifs.nos prévisions, et un grand nombre d'auteurs nous
firent parvenir leurs réponses expertes. Ce n'est pas Et lorsque, vers le soir, quelque gardeur de chèvres,
le moment de nous occuper de ce que fut ce référen- Frivole et paresseux, le biniou sur les lèvres.
dum dans son esprit essentiel l'un de nous; s'en est S'assied sur ce granit rongé du sel amer,
d'ailleurs chargé, et ses conclusions ont paru dansun
Ilprécédent numéro; n'entend ni la voix, ni l'humble ritournelle,nous voulons seulement montrer
Maisque, toujours, nos efforts le gémissement infini de la mer.onttendu à enrichir la revue
Ses sanglotsd'éléments sans cesse nouveaux, et ses cris et sa plainte étemelle.de plus en plus
précieux, et qu'il n'est pas téméraire de déduire des
marques de bienveillance des auteurs consultés, que Musset
le Thyrsc est l'objet de quelque estime dans lemonde
—littéraire. Bien plus; encouragés par diverses Souvenez-vous
: La brise est charmeuse et câhne;
manifestations de sympathie, constatant que notre Lanuit est dans le parc comme un enchantement,
organe gagnait une stable assise, matériellement et Et parmi les velours de l'ombre, en s'endormant,
moralement, nous songeâmes à organiser des confé- La lune dans les fleurs et les feuilles s'incline.—rences nos Samedis ayantpour but de vulgariser
Sous lele nom et les œuvres de certains balcon d'Agnès, deécrivains. On Laure ou de Zerlinesait,
par l'accueil Il chante:que fit la presse à notre c'est la voix de l'éternelentreprise, amant;par
les éloges qu'elle Le ciel dene ménagea point aux cristal tinte, et langoureusement,conférenciers
invités et aux artistes Dans un rêvequi animèrent de leur d'amour vibre la mandoline.talent ces
réunions, ce que celles-ci eurent de spécial, d'original,
Mais l'infidèle a clos ses volets; et son cœurd'attrayant, et combien nous en eûmes sujets à
Reste sourd à l'appel ardent, tendre ou moqueursatisfaction.
Du page qui l'implore et soupire pour elle.En un mot, par ce coup d'œil sur la carrière du
T'Ajyr

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