Les Juifs en France, en Italie et en Espagne; recherches sur leur état depuis leur dispersion jusqu à nos jours sous le rapport de la législation, de la littérature et du commerce
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•-.«-î'-.ïÂLES JUIFS
EN FRANCE, EN ITALIE
ET EN ESPAGNEParis.— Imp. Wittersueim, rue Montmorency, 8.ï'/^/^
juifsiJHes
EN FRANCE
ET EN ESPAGNEEN ITALIE
RECHERCHES SUR LEDR ETA^T
LEUR DISPERSION JUSQU'A NOS JOURSDEPUIS
SOUS LE RAPPORT
LÉGISLATION, DE LA LITTÉRATURE ET DU COMMEÇ^arDE LA jj
tm.\A^'
PAR
I. BEDÀRRIDE
BATONNIER DE L'ORDRE DES AVOCATS, A LA COUR IMPÉRIALE DE MONTPELLIER
Aà _à _
y4
PARIS
LÉVY FRÈRES, LIRRAIRES-ÉDITEURSMICHEL
RUE VIVIENNE, 2 BIS
18 5 9
Reproduction et traduction réservées.» »
fiPRÉFACE
Nous sommes encore trop voisins de l'époque où les Juifs, privés
de leurs droits, étaient soumis aux plus humiliantes distinctions,
pour que la prévention dont ils ont été trop longtemps victimes
se soit entièrement effacée. Grâce aux progrès des lumières et aux
bienfaits de nos institutions, ce reste d'un vieux préjugé disparaît
chaque jour; la piété, plus éclairée, apprend à regarder tous les
hommes en frères : elle ne voit plus dans le culte qui diffère du
sien un outrage fait la Divinité,à et respectant ce que Dieu per-
met, elle ne se persuade pas que la sagesse divine, pour assurer
le salut d'une partie du genre humain, ait condamné Tautre à une
réprobation éternelle.
C'est lorsque les idées religieuses se sont ainsi épurées, qu il est
possible d'apprécier avec impartialité ces nombreuses accusations
qui, pendant tout le cours du moyen âge, n ont pas cessé de pour-
sui\Te les Juifs, au milieu de tous les peuples et dans toutes les
parties du monde. Étrange spectacle que celui de ces hommes,
qui, pour conserver le dépôt sacré de leur foi. bravaient les per-
sécutions et le martyre: qui, ne pouvant désarmer le fanatisme, ne
trouvaient de refuge ni dans la charité des prêtres, ni dans la
justice des rois qui, s'efforçant d'enrichir leur pays par leur in-
;
dustrie, leurs connaissances, leurs talents, ne pouvaient parvenir
à se faire considérer comme des hommes; qui, demandant en vain
patrie, n'obtenaient de leurs oppresseurs que des massacres, desune
spoliations, du mépris, jusqu à ce qu'enfin la mesure étant com-
blée, leurs cœurs avaient cessé de comprendre toute idée du juste
et de l'injuste. Véritables cadavres vivants (jui ne savaient plus
que deux choses : pratiquer avec scrupule leurs observances reli-
a
2094^A p,II PRÉFACE.
gieuses et ramasser de l'or pour assouvir au besoin la cupidité de
Et l'on s"étonnerait qu'au milieu de pareillesleurs persécuteurs...
calamités, d'aussi longues et aussi terribles persécutions, quel-
ques-uns de leurs docteurs, oubliant les principes de charité que
la loi de Moïse commande aussi bien que l'Évangile, aient pu
in-maudire les nations étrangères! Et l'on serait surpris que ces
fortunés, cherchant en vain des frères, et ne trouvant que des op-
repliés leurs soientpresseurs, se soient sur croyances religieuses, se
isolés des autres hommes, nourrissant peut-être dans leurs cœurs
des haines trop légitimes!... Une fois la cause connue, il faut bien
les conséquences. Mais ces déplorables ressentiments,en admettre
qui sont loin d'avoir été universels parmi les Juifs, leur foi reli-
gieuse ne les a jamais sanctionnés; la charité envers tous, l'oubli
des injures n'ont jamais cessé d'être des vertus prescrites par le
Depuis l'èreMosaïsme. que des persécutions a cessé, l'empresse-
ment des Juifs à s'affilier à la grande famille est venu protester
contre les reproches qu'on leur avait injustement adressés; une
régénération complète s'est opérée. Dès lors, le jugement qu'on
était forcé de porter sur leur état présent devait faire sentir la né-
cessité de réviser celui qu'on avait porté sur leur passé (a).
On ne peut se dissimuler qu'une histoire complète des Juifs est
beaucoupencore à faire. On a écrit sur les Juifs anciens. Prideaux
et le père Berruyer ont donné l'histoire du peuple de Dieu; mais
auteurs ont écrit sur les Juifs bien moins pour les Juifsces eux-
mêmes, qu'en vue de la religion chrétienne; un ouvrage récent a
ouvert sur ce sujet une carrière nouvelle. Salvador, dans son His-
tulre deslnatitulions de Mo'ise et du peuple hébreu a pré-(&),
senté l'état des Juifs anciens sous un jour plus vrai; il a fait jus-
tice d'un grand nombre d'erreurs que les philosophes du dernier
(o) L'Institut proposa, en 182ô, de rechercher quel fut l'état des Juifs pen-
mémoires furent envoyés au concours. Trois des con-dant le moyen âge. Six
currents ont fait, depuis, imprimer leur travail; ce sont MM. Bail, Beugnot et
écrits distinguent par une sage tolérance; les deuxDepping. Ces divers se
derniers, surtout, contiennent de savantes recherches; pour moi, qui me
n'ai pas dû abandonner un travail quisuis trouvé parmi les concurrents, je
m'intéressait comme Israélite; aussi, je l'ai considérablement augmenté, et,
limites l'Institut, j'ai tâché de présenter l'état des Juifssortant des posées par
depuis la ruine de Jérusalem jusqu'à nos jours.
182S.[b] 5 volumes in-S"; Ponthieu,

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