Les universites d autrefois : Paris et Bologne aux premiers temps de leur existence : conference
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Les universites d'autrefois : Paris et Bologne aux premiers temps de leur existence : conference

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-U^^u, EDUCATIONmSTUDIESFORmSïlTUTEONTARIOTHE i3ÉlwIIISr-A.IR,E IDE B03S^3S^E-ESI>ÊI^A.3^TCE ASSOCIATION DES ANCIENS ÉTUDIANTS Réunion annuelle du 19 septembre 1901 LES UNIVERSITÉS D'AUTREFOIS PARIS ET BOLOGNE AUX PREMIERS TEMPS DE LEUR EXISTENCE CONFERENCE PAR M. le Chanoine Alfred CAUCHIE Professeur^ à V Université catholique de Louvain >*» ^' "*^ J^6 SÉiB^HSTuA^IK-E IDE BOISTISTE-ESI^ÉRA.1^CE ASSOCIATION DES ANCIENS ÉTUDIANTS du 19 septembre 1901Réunion annuelle LES UNIVERSITÉS D'AUTREFOIS • ET BOLOGNEPARIS AUX PREMIERS TEMPS DE LEUR EXISTENCE CONFERENCE M. le Chanoine Alfred GAUCHIE Professeur à l'Université catholique de Lou LîBFtARY N0Vl2l9f THE ONTARiO !MSTITUTE j FOR STUDIES \H EDUCATION LOUVAIN IMPRIMERIE POLLEUNIS & CEUTERICK rue des Orphelins, 3232, 1902 LOUVAIN. — Ira Polleunis & Ceuterick, rue des Orphelinsp. 32, Même Maison à Bruxelles, rue des Ursullnes.37, LES UNIVERSITÉS D'AUTREFOIS PARIS ET BOLOGNE AUX PREMIERS TEMPS DE LEUR EXISTENCE Messieurs, Bonne-Espérance tanta d'attaches avec le monde universi- taire, qu'ayant accepté le périlleux honneur de prendre la parole à cette réunion de famille sur un sujet historique, il m'a paru qu'il serait sinon agréable, du moins instructif de nous Univei'sitésentretenir des d'autrefois. Il a quelque vingt ans, l'histoire scientifique des anciennesy universités était encore enveloppée de profondes ténèbres. Le mérite d'avoir dissipé les ombres revient à un illustre savant l'Ordre de saint Dominique,de au R. P.

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-U^^u,
EDUCATIONmSTUDIESFORmSïlTUTEONTARIOTHE
i3ÉlwIIISr-A.IR,E IDE B03S^3S^E-ESI>ÊI^A.3^TCE
ASSOCIATION DES ANCIENS ÉTUDIANTS
Réunion annuelle du 19 septembre 1901
LES
UNIVERSITÉS D'AUTREFOIS
PARIS ET BOLOGNE
AUX PREMIERS TEMPS DE LEUR EXISTENCE
CONFERENCE
PAR
M. le Chanoine Alfred CAUCHIE
Professeur^ à V Université catholique de Louvain
>*» <
LOUVAIN
IMPRIMERIE POLLEUNIS & CEUTERICK
32, rue des Orphelins, 32
1902-1^/T''^^>^' "*^
J^6
SÉiB^HSTuA^IK-E IDE BOISTISTE-ESI^ÉRA.1^CE
ASSOCIATION DES ANCIENS ÉTUDIANTS
du 19 septembre 1901Réunion annuelle
LES
UNIVERSITÉS D'AUTREFOIS
• ET BOLOGNEPARIS
AUX PREMIERS TEMPS DE LEUR EXISTENCE
CONFERENCE
M. le Chanoine Alfred GAUCHIE
Professeur à l'Université catholique de Lou
LîBFtARY
N0Vl2l9f
THE ONTARiO !MSTITUTE j
FOR STUDIES \H EDUCATION
LOUVAIN
IMPRIMERIE POLLEUNIS & CEUTERICK
rue des Orphelins, 3232,
1902LOUVAIN. — Ira Polleunis & Ceuterick, rue des Orphelinsp. 32,
Même Maison à Bruxelles, rue des Ursullnes.37,LES UNIVERSITÉS D'AUTREFOIS
PARIS ET BOLOGNE
AUX PREMIERS TEMPS DE LEUR EXISTENCE
Messieurs,
Bonne-Espérance tanta d'attaches avec le monde universi-
taire, qu'ayant accepté le périlleux honneur de prendre la
parole à cette réunion de famille sur un sujet historique, il m'a
paru qu'il serait sinon agréable, du moins instructif de nous
Univei'sitésentretenir des d'autrefois.
Il a quelque vingt ans, l'histoire scientifique des anciennesy
universités était encore enveloppée de profondes ténèbres.
Le mérite d'avoir dissipé les ombres revient à un illustre
savant l'Ordre de saint Dominique,de au R. P. Henri Denifle,
sous-archiviste du Vatican. Le premier volume, le seul paru
jusqu'ici de son vaste ouvrage, publié à Berlin en 1885, sur
les universités du moyen âge jusqu'en 1400, a jeté une intense
lumière et provoqué partout d'innombrables recherches sur cet
aspect si original de la civilisation médiévale. A Dieu ne plaise
que je vous impose l'ennui d'une longue et fastidieuse énu-
mération ! Il me suffira de signaler deux importantes publi-
Et tout d'abord,cations. sous les auspices et aux frais de la
République française, le R. P. Denifle lui-même, en coUa-
JDoration avec M. Emile Châtelain, conservateur-adjoint de la
Bibliothèque de la Sorbonne, a édité depuis 1889 jusqu'au-
jourd'hui quatre majestueux in-quarto d'anciens documents
relatifs à l'université de Paris, sous le titre modeste : Chartu-
larium iiniversitatis Parisiensis. D'autre part, un travail de
synthèse, consacré à \Histoire des universités de fEurope au
moyen âge et dû laà plume de M. Hastings Rashdall, professeur-_ 4
l'université d'Oxford, a paru en 1895 : il est venu corroborerà
savant sous-archiviste de laou compléter les idées du Papauté.
grâce du reste de la bibliographie dans l'espoirJe vous fais (1)
qu'en retour vous me pardonnerez l'austérité des renseigne-
fournir et surtout dements que je viens de vous ceux que je me
Il ne sera sans doute pas inutile de donner sur ces deux universités(1)
bibliographiques plus étendues à l'intentionquelques indications des
s'intéressent à l'histoire de l'enseignement supérieur.lecteurs qui
D'ENSEMBLE : H. Denifle, Lie Vniversitaten des Mittel-OUVRAGES
his l 'lOO, t. I Die Entsiehung der Universitàten des Mittelaltersalters ;
The universités inbis 1400. Berlin 1885; Hast. Rashdall, of Europe
volumes en tomes. Oxford 1895. Ces deux travauxthe Middle Ages, 2 3
diverses études de M. Ch. V. Langlois dont nousont servi de base à
grand profit : Ch. V. Langlois, La Civilisation occidentale auavons tii^é
Xllf' au XIII''- siècle, dans Lavisse et Rambaud, Histoire généraleet
/ye 538-595. Paris 1893 Ledu siècle à nosjours, t. IL chap. X, pp. ; même,
moyen âge dans la Revue de Paris, t. 111Les universités du (1896),
- OUVRAGES PARTICULIERS : 1° sur l'université de])p. 788-820.
Paris: Denifle, Chariularium univers i(atis Parisiensis sub auspiciisM.
ex diversis bibliothecis tabulariisque col-consilii universitatis Parisiensis
chartis contulit notisque illustravit auxiliantelegit, cum authenticis
volumes. Paris 1889-1897. Les publications de Denifle etE. Châtelain, 4
ont donné lieu à divers travaux de généralisation parmi lesquelsChâtelain
nous citerons surtout ceux qui nous ont le plus servi : A. Luchaire, Le
Paris dans la Revue internationale deCartulaire de l'université de
578-590; Le même, Le Cartulaire deVuni-VEnseignement, t. X (1890), pp.
la Revue internationale de l'Enseignement, t. XVversité de Paris dans
1-18 Le MÊME, Manuel des institutions françaises, période des(1895), pp. ;
capétiens directs, 126 et suiv. Paris 1892 Le même, L'université dep. ;
de PariSyParis sous Philippe-Auguste. Paris 1899 ; Le même, L'école
— papauté le mouvemetit universitaire.professeurs et étudiants. La et
l'universitéde Paris, dans E. Lavisse, Histoire de la FranceLes débuts de
332-3-45.la Révolution, t. 111, l""» partie,depuis les origines jusqu'à pp,
Paris 1901 Délègue, L'université de Paris 1224-1244, dans la Biblio-
: R.
supérieur, publiée sous la (iirec-thèque iriternationale de l'enseignement
.-1902.— 2° Sur l'université de Bologne Sarlition de M. F. Picavet. Paris
De Claris archigymnasii Bononiensis profes-Mauri et Fattorini Mauri
Forloviensis etsàribus a sœculo XI usque ad sœc. XIV, fd. C. A.
dans Schupfer,C. Malagola, 2 vol. Bologne 1888-1896; voir la littérature F.
italiano, 487 : Origine dello studio diManuale di storia del diritio p.
pre-1895 ;Cfr. Rivier, L'université de Bologne et laBologna.Kome A.
ISouvelle Revue histo-*mière renaissance de la science juridique dans la
289-302 Fr. Cavazza,rique de droit français et étranger, t. XII (1888), pp. ;
studio Bolognese. Milan lir96 A. Solmi, Il rinasci-Le scuole deW aniico ;
medio evo.scienza giuridica e l'origine délie université nelmento délia
Milan 1900.
auteurs sur l'ensemble desPour compléter la littérature fournie par ces
depuis 1900, la Revue d'histoire ecclésias-universités, on peut consulter,
tique.donner, sans mettrepropose de vous plus d'apprêt littérairey
j'avais ici mon aimable et sérieux auditoireque si de la Faculté
de théologie à Louvain.
Ce que je viens de dire prouve assez que ce serait folie de
dans une conférence, à épuiser vastesonger, la matière que
j'ai étourdiment entrepris de triturer en votre présence.
N'attendez pas une histoire ni des doctrines, ni de la pédagogie,
ni des mœurs, ni des luttes et encore moins une histoire des
illustrations scientifiques des universités médiévales. Je m'atta-
cherai uniquement à vous exposer les origines et l'organisation
première de ces grandes corporations intellectuelles, et même,
pour éviter à cette séance les longueurs d'une obstruction
anglais,irlandaise au Parlement force me sera de me borner
aux indications les plus essentielles sur les deux universités
à qui leur date de naissance a assuré un droit d'aînesse et valu
l'honneur de servir de modèles à toutes les autres universités du
moyen âge : j'ai parlé des universités de Paris et de Bologne.
Conformément au principe scolastique, j'insisterai sur la pre-
mière qui nous donnera une idée du genre, et je marquerai
simplement les ca?^actères différentiels de la seconde, ce qui
nous permettra de nous faire 'une idée des espèces. Et tout
d'abord
I. l'université de paris.
Trois facteurs principaux ont concouru à sa fondation :(1)
l'introduction d'une méthode nouvelle dans.les écoles de Notre-
Dame; les privilèges accordés aux maîtres et aux élèves de ces
écoles l'organisation de ces maîtres et de ces élèves en corpo-;
ration.
Guillaume de Champeaux, représentant célèbre du réalisme
rigoureux au début du xii^ siècle, a préludé à la transformation
de l'enseignement mais le véritable auteur de ce renouveau;
universités Bor-(l) C. JuLLiAN, Les premières françaises. L'école de
IV-= siècle la internationale l'enseignementdeaux au dans Reoue de (1893),
XIII, 2l-j0, a vou'u rattaclier lus univdt'sitijs du in:)yeii âge à l'ensei-t. pp.
gnement

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