Mes souvenirs; petites études

Théodore Faullain De Banville

Description

m^M .-T^/'^ i '^ft-. x^^^•-.^ '••>; ?c;^,..'ï' ^'W^- i^5*^ y4#v^ ««in de £rr»>Hii»« .1 vol. Poésies complètes Tome I. Odes fanambulesques. ToniK M. Les Exilés I vol. Tome m. Les Cariatides 1 vol. Nous tous i (wésips nouvelles), avec un dessin de O. Rocbegrosse i vol Sonnailles et Clochettes ^poésies nouvelles), svec un dessin de ^' — —Paris. L. Maretukux, imprimeur, 1, rue Cassette. 5393. THÉODORE DE BANVILLE • 'Il —— PETITES ETUDES MES SOUVENIRS VICTOR HUGO, HENRI HEINE DE BALZACTHÉOPHILE GAUTIER, HONORÉ ALFRED DE VIGNYHONORÉ DAUMIER, MÉRY, ALEXANDRE DUMAS, NESTOR ROQUEPLAN JULES JANIN, PRIVAT d'aNGLEMONT PHILOXÈNE BOYER CHARLES ASSELINEAUALBERT GLATIGNY, CHARLESBAUDELAIRE, ETC. MILLEQUATRIÈME PARIS BIBLIOTHÈQUE-CHARPENTIER EUGÈNE FASQUELLE, ÉDITEUR RUE DE GRENELLE, Il11, Tous droits réservés. 2SZ SOUVENIRSMES PORTRAITS DE FAMILLE. souvent demandé pourquoi j'habite un ap-On m'a partement dont le loyer est beaucoup trop cher pour ma très mince fortune, dont les hautes chambres conviendraient à un Louvre, et dont les perrons don- nent accès dans un jardinet de trois cents mètres, de parc. pourqui pour Paris est une espèce C'est avoir dévastes et interminables murailles, auxquelles je puisse adosser des bibliothèques et des armoires pleines de livres, car j'aime tous les livres, même inutiles !

Sujets

• French literature
• 19th century

Informations

• Publié par: les_archives_du_savoir
• Nombre de lectures: 7
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 18 Mo

Extrait

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COLLECnON G.M.A.
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vnEugène FASQUELLE, Éditeur, ii. rue de grenelle
ŒUVRES DE THÉODORE DE BANVILLE
i-t)iLi«K!< nANx ijk BIBLIOTHÈQUE CHARPENTIER
* 8 t'r. le volun)<<60
Esquisses parisiennes . .
O.Contes pour les Femmes, ornés d'un dessin de Roche
gross»" 4» mille)
1 vol.
Contes féériqaes, ornés d'un dessin de O. Rocheftrosse .... 1 vol.
om**» deMin O. Rorhe^ro«8o héroïques, d'un de . . 1 vol.
Contes Bourgeois, cirnés d'un d(>««in de <l. Rorhf>£rr»>Hii»« .1 vol.
Poésies complètes
Tome I. Odes fanambulesques.
ToniK M. Les Exilés I vol.
Tome m. Les Cariatides 1 vol.
Nous tous i (wésips nouvelles), avec un dessin de O. Rocbegrosse i vol
Sonnailles et Clochettes ^poésies nouvelles), svec un dessin
de <î. Roi'heprosse
—Comédies. I/o Feuilleton d'Aristopliano. — Le Beau Mandre.
— Le —Cousin du Roi. Diane au Bois, eto I \'l
Petit Traité de poésie ftrançaise, suivi d'études sur Pierr'-
de Ronsard et .lean de l.a Fontaine
i vol.La Lanterne manque,.
Mes Souvenirs i* mille . 1 vol.
Paris vécu ... 1 vol.
L'Âme de Paris . 1 vol.
Lettres chimériques, a\fc un oessm ne ii. ivocnc^'^rofihi'. . . 1 vol.
Dames et Demoiselles I vol.
Les Belles poupées, avec un dessin de O. Rochegrosse .... I vol.
Marcelle Rabe, avec un dessin de 6. (3* mille;. . 1 vol.
........i,.^ i „i
,Dans la Fournaise (derni'T>^'
— —Paris. L. Maretukux, imprimeur, 1, rue Cassette. 5393.THÉODORE DE BANVILLE
• 'Il —— PETITES ETUDES
MES
SOUVENIRS
VICTOR HUGO, HENRI HEINE
DE BALZACTHÉOPHILE GAUTIER, HONORÉ
ALFRED DE VIGNYHONORÉ DAUMIER,
MÉRY, ALEXANDRE DUMAS, NESTOR ROQUEPLAN
JULES JANIN, PRIVAT d'aNGLEMONT
PHILOXÈNE BOYER
CHARLES ASSELINEAUALBERT GLATIGNY,
CHARLESBAUDELAIRE, ETC.
MILLEQUATRIÈME
PARIS
BIBLIOTHÈQUE-CHARPENTIER
EUGÈNE FASQUELLE, ÉDITEUR
RUE DE GRENELLE, Il11,
Tous droits réservés.2SZSOUVENIRSMES
PORTRAITS DE FAMILLE.
souvent demandé pourquoi j'habite un ap-On m'a
partement dont le loyer est beaucoup trop cher pour
ma très mince fortune, dont les hautes chambres
conviendraient à un Louvre, et dont les perrons don-
nent accès dans un jardinet de trois cents mètres,
de parc. pourqui pour Paris est une espèce C'est
avoir dévastes et interminables murailles, auxquelles
je puisse adosser des bibliothèques et des armoires
pleines de livres, car j'aime tous les livres, même
inutiles ! et aussi accrocher toute une galerie de por-
traits de famille, dont les uns sont beaux et char-
mants, les autres absurdes, mais qui tous me sont
chers, parceles uns que je les ai vus depuis^ma petite
enfance, les autres parce qu'ils me sont venus par
héritage, à mesure que la famille s'évanouissait, ne
me laissant que de poignants et doux souvenirs.
Des aïeux habit gala,en de en veste brodée, en
perruque poudrée, ceux-ci souriant, faisantleurcour,
ceux-là graves, penchés sur des livres ou des pape-
rasses, ou portant au cou cordon Saint-Michelle de
et sur l'habit de velours la claire plaque étoilée,
cîe belles aïeules dont l'une peinte par Largillièro
lMES SOUVENIRS.
resplendit sous son échappe de vivantos fleurs, des
pastels aux tendres nuances effacées, il autres por-
traits mal peints par quelque artisterécents, courant
la province, mes grands-pères et grand'niéres, ma
nu're toute jeune en costume de bal, mon père en
sœurhabit (le marin, ma et moi enfants, elle blan-
che, vermeille, pareille à une petite rose, -coinéc d'un
béret à glands d'or sous lequel flotte sa chevelure
dénouée, moi en habit blanc avec une large colle-
festonnée et déjà, hélas! tenant dansrette ajourée et
ma petite main un livre qui me prédisait ma destinée
inéluctable: toutes ces figures attendries et familières
m'encouragent, me consolent, et me parlent douce-
f'>;i»l,.x voi\ment avec de fjni vjojinent du vague et
passelointain
Dernièremeiii recevaisje la visite d'un savant mé-
decin de mes ami», qui cr<jit profondément à l'ata-
visme. Selon lui, il n'y a pas dans nos corps et
âmesdans nos une aptitude, un appétit, un vice, un
sentiment, une pensée qui no nous vienne de nos
ascendants plus ou moinséloignés,dontnoussommes
Aussi devons-nous,directement la résultante. d'après
ce système, qui certes est le plus moral de tous,
nous garder purs et loyaux, si nous ne voulons
pas léguer aux fils de nos fils l'abominable héritage
d'un corps las d'avance, d'un sang vicié, d'une ûme
souillée et flétrie. Le docteur expliquait sa théorie
d'esprit, d'audace, d'imagination,avec infiniment et
sans effort me rangeait à son avis, surtout par l'ex-
cellente raison que je le partageais d'avance.
— « en un petitEt tenez, dit-il me montrant por-
trait accroché au-dessus de mon lit, voilà, si jene me
trompe, le vrai grand-père des Odes Funambules-
ques!
— trompez guère,Ma foi, lui dis-je, vous ne vous
siles frivolespoèmes dontvous parlezméritentd'avoir