Michel Servet brulé vif a Genève, le 27 octobre 1553. Discours prononcé a Genève au Victoria Hall, le 8 mars 1903
32 pages
Français

Michel Servet brulé vif a Genève, le 27 octobre 1553. Discours prononcé a Genève au Victoria Hall, le 8 mars 1903

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Michael ,Servetus, (PèreMarieJeanCharlesLoyson, Hyacintne) Servet.Michel SERVE!MICHEL OCTOBREA GENÈVE, LE 27 1553BRl'LK VÎF GENÈVEPRONONCÉ ADISCOURS HALL. LE S MARS L903Al" VICTORIA M. Hyacinthe LOYSONPar Le Père Hyacinthe) ch.rétienneExtrait de la Revue PARISGENÈVE ET BALE ie FISCflBAGflERLIBRAIRIEGEORG ET C , EDITEURS 33, RUE DE SEINE, 33L'UNIVERSITÉLIBRAIRES DE 1903 MICHEL SERVET BRÛLÉ VIP A GENÈVE, LE 27 OCTOBRE 1553 SERVETMICHEL GENÈVE, LE 27 OCTOBRE 1553BRÛLÉ VIF A GENÈVEPRONONCÉ ADISCOURS MARS 1903VICTORIA HALL, LE 8AU dVtc LOYSONPar M. Hyacinthe Hyacinthe)(Le Père chrétienneExtrait de la Revue -5 -54.

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Michael ,Servetus,
(PèreMarieJeanCharlesLoyson,
Hyacintne)
Servet.MichelSERVE!MICHEL
OCTOBREA GENÈVE, LE 27 1553BRl'LK VÎF
GENÈVEPRONONCÉ ADISCOURS
HALL. LE S MARS L903Al" VICTORIA
M. Hyacinthe LOYSONPar
Le Père Hyacinthe)
ch.rétienneExtrait de la Revue
PARISGENÈVE ET BALE
ie FISCflBAGflERLIBRAIRIEGEORG ET C , EDITEURS
33, RUE DE SEINE, 33L'UNIVERSITÉLIBRAIRES DE
1903MICHEL SERVET
BRÛLÉ VIP A GENÈVE, LE 27 OCTOBRE 1553SERVETMICHEL
GENÈVE, LE 27 OCTOBRE 1553BRÛLÉ VIF A
GENÈVEPRONONCÉ ADISCOURS
MARS 1903VICTORIA HALL, LE 8AU
dVtc
LOYSONPar M. Hyacinthe
Hyacinthe)(Le Père
chrétienneExtrait de la Revue
-5
-54.42e~<^-§pgp^
PARI SBALEGENÈVE ET
ie FISCHBAGHERLIBRAIRIEet C EditeursGEORG ,
RUE DE SEINE, 3333,LIBRAIRES DE L'UNIVERSITÉ
1903MICHEL SERVET
VIF A GENÈVE, LE 27 OCTOBRE 1553BRULE
PRONONCÉ A GENÈVEDISCOURS
VICTORIA HALL, LE 8 MARS 1903,AU
HYACINTHE LOYSONPar M.
(Le Père Hyacinthe)
éternel« Jésus, Fils du Dieu
aie pitié de moi ! »
(Paroles de Servit mourant.)
congrès international de libres-penseurs qui se tintDans un
durant l'été dernier, et n'y produisit pas une grandeà Genève,
impression, on émit le vœu qu'un monument fût élevé dans
ville à la mémoire de Michel Servet, comme une protes-cette
tation contre le « cléricalisme protestant ». Les protestants, à
attendu cette mise en de-Genève et ailleurs, n'avaient pas
des rangs de l'orthodoxie commemeure, et depuis des années,
libéralisme, voix autorisées et nombreusesde ceux du des
pour réclamer un hommage public à cette grandes'élevaient
de l'intolérance, qui fut sans doute un penseur libre,victime
illustremais en même temps un fervent croyant. Quant à son
pas lui son crime, caradversaire, il ne s'agissait de reprocher
erreur, et une erreur qui, loin d'êtrece crime était surtout une
quelque sorte imposée par son sièclepropre à Calvin, lui fut en
l'avaient précédé.et par les siècles qui
la réparation est venue, et ce ne sont pas seule-L'heure de
les protestants des diverses Eglises et des diverses écolesment
tous lesqui s'y associeront, mais tous les vrais chrétiens et
« refusons aucun devrais libéraux. Cette tombe que nous ne à
jamais eue. » Ce sont lesceux qui nous quittent, Servet ne l'a
Claparède, membre dutouchantes paroles de M. Alexandre—_ 6
nous allonsConsistoire de Genève. Eh bien, Messieurs, la lui
sur la colline de Champcl, au lieu même où son corpsrendre,
aux flammes et sa cendre dispersée au vent; mais cefut livré
ne sera plus la tombe d'un supplicié, ce sera le monument
martyr.d'un héros, je dirai le mot, d'un
titre, à moi étranger, pour traiter un pareilQuel est mon
parmi vous? Je pourrais dire que je ne suis pas un étran-sujet
à Genève. J'y ai acquis comme un droit de cité, quand, ilger
a trente ans, mêlant mon âme à vos âmes, je combattaisy
compromise depuis, maisavec vous pour une cause qui, à sa
celle des conférences de la salle de la Réfor-première heure,
mation et des services religieux de la Bibliothèque de Calvin,
était bien la cause d'une réforme chrétienne, catholique et libé-
rale.
Mais non, c'est comme Français que je prends la parole au-
la France autant moinsjourd'hui. Calvin appartient à au qu'à
vivant, la désignation de sa nationalité avaitGenève. De son
remplacé son nom propre : Galhis dixit, le Français a parlé,
lisons-nous dans les pièces officielles de l'époque, comme si,
dans cette ville où il avait tant de Français, Jean Calvin fûty
le Français par excellence.
mémoire du grand Français, il avait uneMessieurs, à la y
tache, le meurtre de Michel Servet. Moi, son humblegrande
compatriote, je viens l'effacer, autant qu'il est en moi.
Le dimanche 13 août 1553, arrivait à Genève et s'arrêtait à
—rilôtcl de la Rose trop gracieux symbole pour un si lugubre
—destin un Espagnol jeune encore, il n'avait que quarante-
deux ans. Savant de talent, de génie même, mais d'un génie
qui n'était pas sans bizarrerie ni sans emphase, médecin et
théologien tout ensemble, il venait de découvrir la circulation
sang et il proposait une refonte théologie plusdu de la complète
que celle des premiers réformateurs. Il se réclamait de l'ange
saint Michel, dont il avait reçu le nom au baptême, et au nom
son pèrede Servet, il ajoutait celui de sa mère Revès, qu'il
avait perdue en bas âge, et quelquefois celui la villede d'Ara-
gon, Yillanova, où elle lui avait donné naissance. Michel
Servet-y-Rcvès fuyait, à cette heure, l'inquisition catholique
d'Espagne et de France, car il avait aussi une inquisition eny

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