Pour la République (1883-1903)
542 pages
Français

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POUR LA RÉPUBLIQUE EiEEiE FASQUELLE. ÉsrEi I»L' MEME AITEIR Discours parlementaires 1879-1889. l r-A.ii Questions sociales, l volume in-lS : 3 fr. 50. Associations et Congrégations. 1 voiome in-lS : 3 . Il La Défense républicaine, l volume in-18 : 3 fr. 50 Action républicaine et sociale. 1 volume ia-ià : 3 fr. 99 Politique française et étrangère. I v-lumein-îS : 3 *r. 50 EN PBZPARATIOV : Histoire du Ministère Waldeck-Rousseau. —Paris. L. M^îiETaErx. DECK-ROUSSEAU POUR LA RÉPUBLIQUE ( 188:M90:^^ nE l' X I K M i: MIL L F. PARIS BICLIOTIIÈQLIX'IIAUPKNTIER EUGÈNE FASQUELLE, ÉDITEUR GRENELLE, 1111, RUE DE l'JUf Tous dr.i.ls roservjs. JOULEOti, Il a été tiré de cet ouvrage : 20 exemplaires numérotés sur papier de Hollande. liNTRODUCTION DE L'ANNOTATEUR Voici la sixième et dernière série des discours poli- tiques de M. Waldeck-Rousseau. Nous ne la publions pas sans une profonde mélancolie. Depuis que le plan en fut tracé d'accord avec l'éminent orateur, la mort est venue accomplir brutalement son œuvre mauvaise. A la stupeur générale elle a emporté avant l'heure riiomme d'Etat sur la France avait le droit dequi compter durant de longues années encore. Elle l'a en- levé en pleine maturité, en pleine vigueur morale et intellectuelle. Sans doute ce fut le sort, le triste sort ! de Gambetta, ce fut celui de Jules Ferry...

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Poids de l'ouvrage 21 Mo

Extrait

POUR LA RÉPUBLIQUEEiEEiE FASQUELLE. ÉsrEi
I»L' MEME AITEIR
Discours parlementaires 1879-1889. l r-A.ii
Questions sociales, l volume in-lS : 3 fr. 50.
Associations et Congrégations. 1 voiome in-lS : 3 . Il
La Défense républicaine, l volume in-18 : 3 fr. 50
Action républicaine et sociale. 1 volume ia-ià : 3 fr. 99
Politique française et étrangère. I v-lumein-îS : 3 *r. 50
EN PBZPARATIOV :
Histoire du Ministère Waldeck-Rousseau.
—Paris. L. M^îiETaErx.DECK-ROUSSEAU
POUR
LA RÉPUBLIQUE
( 188:M90:^^
nE l' X I K M i: MIL L F.
PARIS
BICLIOTIIÈQLIX'IIAUPKNTIER
EUGÈNE FASQUELLE, ÉDITEUR
GRENELLE, 1111, RUE DE
l'JUf
Tous dr.i.ls roservjs.JOULEOti,
Il a été tiré de cet ouvrage :
20 exemplaires numérotés sur papier de Hollande.liNTRODUCTION DE L'ANNOTATEUR
Voici la sixième et dernière série des discours poli-
tiques de M. Waldeck-Rousseau. Nous ne la publions
pas sans une profonde mélancolie. Depuis que le plan
en fut tracé d'accord avec l'éminent orateur, la mort
est venue accomplir brutalement son œuvre mauvaise.
A la stupeur générale elle a emporté avant l'heure
riiomme d'Etat sur la France avait le droit dequi
compter durant de longues années encore. Elle l'a en-
levé en pleine maturité, en pleine vigueur morale et
intellectuelle. Sans doute ce fut le sort, le triste sort !
de Gambetta, ce fut celui de Jules Ferry... Mais qui
donc aurait supposé que la fin prématurée de ces deux
grands citoyens était pareillement réservée chefau
victorieux, resté redoutable à tous, de la Défense répu-
blicaine?
Ainsi la fatalité donne à cet ouvrage comme une al-
lure de testament. Et il est vrai que, par une coïnci-
dence singulière, il offre un exposé complet des doc-
trines politiques et sociales de M. Waldcck-Rousseau,
et qu'il résume à merveille les principes directeurs de
son action publique. C'est peut-être par l'étude desi:tI(i\Il iXTiuiiJi
discours rassemblés ici qu'on pourra li- inioux lejuger.
Par eux sVîclairera pour tous ceU<i hautaine (igurc qui
éniginalique à tant que parce qu'elle ùtaitiTapitarut
piiie el réfléchie.
ont été plus mal comprisPeu d'hommes politiques
de leurs contemporains que M. Waldeck-lîousscau.
précieux avantage de l'ap-Ceux-là même qui curent le
procher se méprirent parfois sur la nature de cette
compliquée, alors qu'auâme que d'aucuns estimaient
contraire elle reflétait seulement la belle et noble sim-
leplicité de la droiture. Quelques-uns, qui crurent
bien analyser en des annotations impartiales mais trop
sévères, durent |dus lard, à la leçon des événements,
reconnaître qu'ils s'étaient trompés.
L'erreur principale était de lui attribuer une très
personnelle il n'en avait aucune !grande andîition ;
Du moins, s'il pensait qu'il faut savoir à de certaines
heures se dévouer à son pays, le servir au mieux des
intérêts généraux, jamais il ne se résigna à se mettre
en avant qu'après de longues hésitations et avec la plus
11 qu'il n'aitextrême défiance. n'est pas une fonction
acceptée, à la Chambre, au Sénat, au Pouvoir, sans
s'inclinaitavoir tenté l'impossible pour l'éviter. 11 ne
que devant sa raison quand elle lui indiquait son de-
voir d'un ordre impérieux. Alors ses tergiversations,
inquiétudes, cessaient, il acceptait toutes lessinon ses
nécessités de l'action, il se soumettait à toutes ses
désormais aussi tenace dans lutteconséquences, et, la
avait été irrésolu avant de s'y jeter, il se dépen-qu'il
sait avec une maîtrise de soi et une volonté dont nul
ne triomphait.
On peut dire qu'il n'est entré dans la politique
Tellesqu'avec répulsion et par abnégation. de ses
père, l'ancien représentant à l'Assembléelettres à sonINTIIODLCTIOX m
nationale de 1848. en 'portent le témoignage irrécu-
sable.
C'était en 1878. Il avait à peine trente ans, mais
déjà la Bretagne s'enorgueillissait de sa renommée,
qui dépassait le prétoire de Rennes. « C'était l'époque
«où j'avais du talent ! aimait-il à répéter avec convic-
tion, même dans les années où la tribune la barreet
lui accordaient à Paris tant et de si beaux succès...
républicains d'Ille-et-Yilaine leLes pressaient d'ac-
cepter un mandat de député. -Ils se montraient una-
nimes à le proclamer, quoique si jeune, le plus digne
de leur choix toutes les candidatures s'effaçaient de-;
vant la sienne; son élection était assurée. lui.Mais
loin de se réjouir, s'effrayait.
nouvelleDevant les ennuis de la carrière qu'on vou-
lait lui imposer, le sacrifice considérable qu'on lui
demandait, il opposait un refus catégorique. Il allait
quête «jusqu'à se mettre en d'un autre candidat : J'es-
pérais détourner ainsi tout naturellement le -,péril
confiait-il à son père en lui exprimant ses perplexités
et craintes. Inutileses résistance : il était en vue, il
avait toujours manifesté hautement ses opinions, il
portait un nom aimé et célèbre dans l'Ouest, enfin le
parti républicain luicomptait sur : persisterait-il à
repousser son appel ? Son caractère le lui défendait,
et il le sentait bien, car, dans une lettre désolée, il
écrivait « arrive
: Si l'on à me placer entre mon inté-
rêt et ce que l'on appellera mon devoir, je suis inca-
pable d'hésiter... Dans les troubles d'esprit qui sont
l'un des éléments de la vie, il n'y a qu'un moyen de
vivre au moins tranquille_avec soi-même, c'est d'aller
à ce qu'on croit être le devoir ». Il alla, et, sans en-y
thousiasme, il fut député.
N'ayant jamais été autre chose que républicain.VI INTKODLCTKiN
ouverte à toutes [les bonnes volontés.: elleci.Qait 'que,
serait fermée à toutes les surprises, et que. pour y
devrait en accepter définitivement lejiénétrer, on
principe.
idées, il les a expliquées en plusIl a exprimé ces
discours. Ii]lles ne cessèrent point d'être lesd'un
certainssiennes. S'il modifia son opinion sur hommes,
—— des amis qui l'abandonnèrent à l'heureet ceux
du danger parce qu'ils plaçaient le souci des contin-
—du respect des principes, et ceuxgeuces au-dessus
—adversaires qui lui apportèrent leur concoursdes
voyaient avec lui d'abord le salutloyal parce qu'ils de
il resta immuablement fidèle à sonla République,
éducation, à son passé, comme aux traditions de la
qu'en aient dit politi-Révolution française. Quoi les
qui cherchaient, en des polémiques de mauvaiseciens
foi, l'excuse de leur coupable défection, il ne changea
de réformation, ni sa méthode de gou-ni sa doctrine
vernement.
faut être démocrate,Toute sa vie il pensa que, s'il
dans la politique non seulement de la science,mettre
pointmais encore de Thumanité, il ne faut forcer les
mœurs, et surtout n'entreprendre au-temps ni les
cune réforme menaçante pour la liberté individuelle.
campagneli ne transigea jamais : son ardente contre
théories collectivistes le prouve. Il ne transigeales
—pas davantage et c'est sans doute ce qu'on lui a le
—pardonné... lorsqu'il vit les institutions lamoins à
merci d'un complot, d'un coup de main. Alors, résolu
une nouvelle révolution, ilà épargner à son pays se
sans effort qu'il avait dit un jour qu'il n'auraitsouvint
d'ennemis et ne connaîtrait d'adversaires que les ad-
et les ennemis de la République, il fit tableversaires
des divisions, des querelles, des étiquettes, et,rase

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