Questions d histoire littéraire : mises en rapport avec le programme de l Université-Laval
534 pages
Français

Questions d'histoire littéraire : mises en rapport avec le programme de l'Université-Laval

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QUESTIONS irillSTOIliE LITTERAIRE Enregistré conformément à l'acte du Parlement Canada, endu l'année mil huit cent quatre-vingt-quatre, par Victor Charland, prêtre, duau bureau ministre de l'agriculture. QUESTIONS D'HISTOIRE LITTERAIRE mises on avec l'Université-Lavalrapport le programme île L'abbé,VICTOR CHARLAND PROFESSEUR DE LITTÉRATURE AU COLLÈGE DE LÉVIS beau.Or le bon est Platon, Timée. LÉVIS ^\ MERCIER et Cie., LIBRAIRES-ÉDITEURS ISS4 yV PRÉFACE. piquer deEcrire est un art, et penser est un don. On a beau se mômebonne volonté, souhaiter vivement d"être utile, on a beau avoir le cœur généreux et la tète ardente, il faut de longues an- nées de méditation et de pratique, de comparaison des modèles et arriver les lois constitu-d'exercices de cabinet, pour à comprendre Il faut detives d'une phrase littéraire, et pour écrire en écrivain. leplu3, au préalable, ce quelque chose do' t nous ne savons pas par-nom, qui vit en l'écrivain, qui parle au dedans de lui avant de ler au dehors. A ce compta seulement, on mérite d'être lu. Que nous ayons jamais entendu cette vois intérieure, et que, d'autre part, nous soyons passé maître en fait de style, nous avons toujours eu mille raisons J'en douter. Aussi, n'avons-nous jamais songé à nous faire une place parmi les écrivains. Ce livre s'est fait quasi à notre insu. Voué à l'enseignement des lettres depuis quelques années, et ne trouvant aucun ouvrage qui répondît exac- tement .

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QUESTIONS
irillSTOIliE LITTERAIREEnregistré conformément à l'acte du Parlement Canada, endu
l'année mil huit cent quatre-vingt-quatre, par Victor Charland,
prêtre, duau bureau ministre de l'agriculture.QUESTIONS
D'HISTOIRE LITTERAIRE
mises on avec l'Université-Lavalrapport le programme île
L'abbé,VICTOR CHARLAND
PROFESSEUR DE LITTÉRATURE AU COLLÈGE DE LÉVIS
beau.Or le bon est
Platon, Timée.
LÉVIS ^\
MERCIER et Cie., LIBRAIRES-ÉDITEURS
ISS4yVPRÉFACE.
piquer deEcrire est un art, et penser est un don. On a beau se
mômebonne volonté, souhaiter vivement d"être utile, on a beau
avoir le cœur généreux et la tète ardente, il faut de longues an-
nées de méditation et de pratique, de comparaison des modèles et
arriver les lois constitu-d'exercices de cabinet, pour à comprendre
Il faut detives d'une phrase littéraire, et pour écrire en écrivain.
leplu3, au préalable, ce quelque chose do' t nous ne savons pas
par-nom, qui vit en l'écrivain, qui parle au dedans de lui avant de
ler au dehors. A ce compta seulement, on mérite d'être lu.
Que nous ayons jamais entendu cette vois intérieure, et que,
d'autre part, nous soyons passé maître en fait de style, nous avons
toujours eu mille raisons J'en douter. Aussi, n'avons-nous jamais
songé à nous faire une place parmi les écrivains. Ce livre s'est
fait quasi à notre insu. Voué à l'enseignement des lettres depuis
quelques années, et ne trouvant aucun ouvrage qui répondît exac-
tement .au programme d'études adopté dans nos collèges, nous
sommes mis au travail, comme ont fait et comme font encorenous
professeur < d'éducation.tous les de littérature de nos maisons
parNous avions commencé par devoir, nous avons continué goût-
année, nos cahiers augmentés. IlChaque ont été revus, corrigés et
parfois quel-avait autour de nou3 des bibliothèques, nous avionsy
avons écrit. parler net, nous ne son-ques loisirs, nous Mais pour
écritures, effrayégions pas d'abord à la publicité pour nos pauvres
jour lesque nous étions déjà de celle que leur imposaient jour à
nécessités de l'enseignement.
amisIci il faudrait employer la formule conventionnelle : Des
négliger. Pournous ont assuré, etc. Qu'on nous pardonne de la
court, voici notre livre. un manuel.couper C'est avant tout
Sera-t-il utile? nous n'en savons rien. Sera-t-il jugé suffisamment
élaboré ? nous ne l'espérons pas. "D'une chose seulemeni sup-
le lecteur, disait Etienne Pasquier : qu'il veuille recevoir ceplié-jeVI
mien labeur du mesme cœur que je luy présente," et c'est aussi ce
que nous demandons à nos chers étudiants en leur offrant ce volume.
Mais quel est-il ce livre? quel est le plan qu'on suit, la formey
qu'on adopte, l'idée mère qui nous a dominé dans la critique desy
hommes ?et des choses
Le plan nous était indiqué par le programme universitaire, et si
nous ne l'avons pas suivi en point, c'est nous semblaittout qu'il
impossible de le faire sans nous exposer à d'ennuyeuses redites.
Un détail à ce propos. Bien des fois nous avons eu peine à suivre
dans les écrivains la division des genres qui nous sert habituelle-
ment de cadre et de guide, parce que bien des fois aussi ces genres
se mêlent et se confondent" dans un même auteur. Xe voulant
pas scinder l'œuvre de l'écrivain, nous le rattachons de notremieux
à l'inspiration qui le domine. C'est au lecteur bienveillant à ré-
parer la confusion que ne peut éviter le critique.
Pour la forme, elle semblera peut-être un peu nouvelle dans un
ouvrage de ce genre. Peu de place pour la biographie, presque
tout pour l'étude des idées et du style. Et encore paraissons-nous
oublier parfois 1 analyse de la phrase la diction, pour n'étu-et de
dier que Yâme des livres. Car les livres ont une âme
elle qui émeut la nôtre, c'est par elle que la merveilles'opère de
ces communications secrètes mais puissantes qui agissent sur les
esprits, les portent en haut ou les abaissent, selon que l'écrivain
s'élève ou s'abaisse lui-même.
La plupart des critiques n'ayant pas envisagé l'histoire des let-
tres sous ce point de vue, et cette étude étant pleine de diffi mités,
on devine combien de recherches il nous a fallu faire au dehors,
et combien de fois aussi nous avons dû nous aider des travaux
d'autrm. S'il est vrai que tout le monde emprunte à tout le monde
queet ce grand travail de sympathies est universel et impéris-
sable, il faut s'attendre à trouver ici de nombreuses citations.
Qu'on nons les pardonne. Nous n'avions pas près de nous la bi-
bliothèque nationale de Paris, et l'étude des auteurs dans leurs
œuvres mêmes, outre qu'elle demanderait plus d'une vie, nous a
souvent été rendue impossible par le manque de livres.
Et maintenant dans un livre consacré a l'histoire de l'art, quelle
idée s'y fait-on de l'art, que demande-t-on à l'écrivain-artiste ?
qu'il non-;C'esl ce reste à dire.

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