Relations des ambassadeurs vénitiens sur les affaires de France au 16e siècle
592 pages
Français

Relations des ambassadeurs vénitiens sur les affaires de France au 16e siècle

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f COLLECTION INÉDITSDOCUMENTS FRANCEDEL'HISTOIRESUR CL1ÉSil ROIDlORDREPAU PUBLIQUEL'INSTRUCTIONDEBISTREDl SÉRIEPREMIÈRE POLITIQUEHISTOIRE / ï RELATIONS VÉNITIENSAMBASSADEURS FRANCEAFFAIRES DESÛR LES Al XVr SIÈCLE RECUEILLIES ET TRADUITES N. TOMMASEOPAR M. 110ME fA T>Y PARIS ROYALEIMPRIMERIE XXXVIIIM DCCC De t.i PREMIÈRE PRÉFACE. Ce n'est ni de la diplomatie tortueuse, ni de la sèche statistique, ni de l'histoire façonnée d'après un système, qu'il faut chercher dans ces documents. On trouvera desy diplomates qui jugent en histo- riens, des historiens qui observent en hommes d'affaires, des écri- vains qui n'arrangent pas leurs phrases pour être imprimées. Ils font leur part aux idées, mais sans négliger les faits; ils planent sur Jeu, sujet, mais sans que les détails leur échappent; ils insistent parfois sur ces petites choses qui sont le secret des événements, et que dé- daignent les historiens de métier; en revanche, ils en négligent d'autres dont les préjugés des savants ont exagéré l'importance. La statistique et la philosophie de l'histoire, ces deux ailes de la science, sont nées toutes eles deux en :Italie dès le xvi siècle on con- densait les faits en chiffres; des chiffres on tirait d'importantes con- clusions. Les Pielations des ambassadeurs vénitiens sont là pour nous l'attester. Aussi en faisait-on grand cas dès l'origine; on les copiait, on en imprimait quelques-unes : c'était un genre nouveau auquel il RELATIONS DES AMBASSADEURS. I. / n PREMIÈRE PRÉFACE.

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fCOLLECTION
INÉDITSDOCUMENTS
FRANCEDEL'HISTOIRESUR
CL1ÉSil
ROIDlORDREPAU
PUBLIQUEL'INSTRUCTIONDEBISTREDl
SÉRIEPREMIÈRE
POLITIQUEHISTOIRE
/
ïRELATIONS
VÉNITIENSAMBASSADEURS
FRANCEAFFAIRES DESÛR LES
Al XVr SIÈCLE
RECUEILLIES ET TRADUITES
N. TOMMASEOPAR M.
110ME
fA
T>Y
PARIS
ROYALEIMPRIMERIE
XXXVIIIM DCCCDe
t.iPREMIÈRE PRÉFACE.
Ce n'est ni de la diplomatie tortueuse, ni de la sèche statistique,
ni de l'histoire façonnée d'après un système, qu'il faut chercher dans
ces documents. On trouvera desy diplomates qui jugent en histo-
riens, des historiens qui observent en hommes d'affaires, des écri-
vains qui n'arrangent pas leurs phrases pour être imprimées. Ils font
leur part aux idées, mais sans négliger les faits; ils planent sur Jeu,
sujet, mais sans que les détails leur échappent; ils insistent parfois
sur ces petites choses qui sont le secret des événements, et que dé-
daignent les historiens de métier; en revanche, ils en négligent
d'autres dont les préjugés des savants ont exagéré l'importance.
La statistique et la philosophie de l'histoire, ces deux ailes de la
science, sont nées toutes eles deux en :Italie dès le xvi siècle on con-
densait les faits en chiffres; des chiffres on tirait d'importantes con-
clusions. Les Pielations des ambassadeurs vénitiens sont là pour nous
l'attester. Aussi en faisait-on grand cas dès l'origine; on les copiait,
on en imprimait quelques-unes
: c'était un genre nouveau auquel il
RELATIONS DES AMBASSADEURS. I.
/n PREMIÈRE PRÉFACE.
ne manquait que la forme pour devenir un des plus beaux genres
de la littérature moderne. Ces relations réunies aident à connaître
l'état de l'Europe et du monde; sans elles on ne saurait écrireune his-
toire véritable. Les Vénitiens, en jugeant les gouvernements et les
nations, étaient assez haut placés pour bien étaient assezvoir; ils
puissants, dans temps-là,ce pour que l'admiration ou la crainte
ne pût offusquer leur vue ou la troubler. Venise, cet asile de pê-
cheurs et de fugitifs, ce groupe de pauvres petites îles unies par des
ponts, était, à elle seule, un des plus forts gouvernements du monde,
une grande nation; on la craignait en Italie et au dehors, on recher-
chait son amitié, on empruntait à sa richesse son alliance avec un
; gou-
vernement, et son adhésion à un parti, étaient regardées comme un
heureux augure pour le succès des affaires. Le xvf siècle a été
le dernier de sa force : la ligue de Cambrai et le combat de Lépante
disentassez ce qu'elle pouvait encore. Lorsqu'on songe à ce que Ve-
nise aurait faire pour l'Italie,pu on est indigné de cette politique
égoïste lente qui met toujours laet ruse à côté de la force qui n'ose
, ,
faire craindrese ni fortement ni profondément aimer; mais si l'on
compare ce système ambitieusement circonspect, et savamment cau-
teleux, perfidieà la heureuse, ou bien à l'ineptie puissante, à la mé-
chanceté effrontée et hypocrite à la fois, de certains princes d'Italie,
d'Espagne et de France, on sent que, pour ne pas être entraîné par
de tels exemples, il fallait encore, dans ce gouvernement, un fond
d'honnêteté et un grand sentiment de sa force.
C'est avec cette honnêteté, avec ce sentiment de la force véritable,
que les ambassadeurs jugent ordinairement l'état de la France.
Quoique intolérants en paroles bien plus que la république de Venise
ne l'était en fait , ils ne dissimulent pourtant ni les torts ni les
«rimes du parti catholique; ils apprécient Catherine de Médicis, les

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