UM2 Magazine n°5 Mars 2013
24 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
24 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Le cinquième numéro présente les success stories de l'Université Montpellier 2 : quand la recherche s'invite dans votre quotidien... Le magazine universitaire au cœur de science vous invite à une plongée au cœur de l'Université Montpellier 2. Ce rendez-vous trimestriel vous permet de découvrir l'UM2 dans toute sa diversité. Entrez dans les coulisses de l'Université grâce à la rubrique "Au cœur du campus" et faites connaissance avec ceux qui font l'université dans "A l'honneur à l'UM2". Découvrez également le cœur de sciences de l'UM2 en vous plongeant dans "L'écho des labos". Ce magazine vous propose chaque trimestre un focus sur les formations, l'innovation et les relations internationales

Informations

Publié par
Publié le 21 mars 2013
Nombre de lectures 190
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Le magazine universitaire au cœur de science
Numéro 5 Mars 2013
Préserveraujourd'huile patrimoine scientifique dedemain
L'Université Montpellier 2dans lacourse à l’espace
Unobservatoirede pointesur leLarzac pourGéosciences
DISPONIBLE EN TÉLÉCHARGEMENT SUR www.univmontp2.fr
Success  storiesUM2
1 Université Montpellier 2SCIENCESETTECHNIQUES N°5 - 03.2013 MONTPELLIER| LANGUEDOCROUSSILLON| SUDDEFRANCE
Sommaire Dossier 4 Lessuccessstoriesde l’Université Montpellier 2
8
12
14
Au cœur du campus
Préserver aujourd'hui le patrimoine scientifique de demain Les mathématiques, c'est tout public Les dangers dubinge drinkingexposés à l'UM2
À l’honneur à l’UM2 Bernard Gil, DocteurHonoris Causa David Mouillot à la recherche des paradis originels Sandra Mandato, chercheuse bardée de récompenses « Un nuage sur le toit du monde »
Vie des labos Un observatoire de pointe sur le Larzac pour Géosciences Laisser du poisson pour les oiseaux marins Une plateforme IRM unique en France à l’UM2
UM2 N°5 - MARS 2013
DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Michel Robert
RÉDACTRICE EN CHEF Aline Périault, aline.periault@univ-montp2.fr Tél. +33 (0)4 67 14 92 87
A COLLABORÉ À CE NUMÉRO Philippe Raymond
CONCEPTION & MISE EN PAGE Olivier Piau, Agropolis Productions
2 N°5 - 03.2013
IMPRESSION Offset Deux Mille (France)
UNIVERSITÉ MONTPELLIER 2 Sciences et Techniques Place Eugène Bataillon 34095 MontpellierCEDEX5 Tél. +33 (0)4 67 14 30 30 communication@univ-montp2.fr www.univ-montp2.fr
Tirage :2.500 ex.
Dépôt légal :mars 2013 ISSN : 2259-874X
Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite sans le consentement de l’auteur ou de ses représentants est illicite (art. A du Code de la Propriété Intellectuelle).
18
19
20
22
23
International L'Université Montpellier 2 confirme sa vitalité internationale
Formation L'Université Montpellier 2 partenaire du Centre universitaire de Mayotte
Innovation L'Université Montpellier 2 dans la course à l’espace
Service Outils de verremade inUM2
Publications
Photo à la une :Dronéa, un exemple de success storyde l'Université Montpellier 2
© Guillaume Boguszewski - Cyleone
1, 2, 3... taguez ! LeQR code, vous connaissez ? Ce drôle de carré permet, à partir de votre téléphone, d'accéder directement à du contenu électronique (page Internet, vidéo, contenu multimédia...) sans avoir besoin de saisir l'adresse correspondante. Muni de votre téléphone équipé d’un appareil photo et d’une application (gratuite) de lecture (QR Readeren anglais), Qrafter (iPhone), Goggles (Android), QR Code Scanner Pro (Blackberry), Bing (Windows Phone), trois étapes suffisent : 1. lancerl'application, 2. photographierle Qrcode, 3. lirele contenu.
Édito
L’Université Montpellier 2avance !
Au-delà des actuelles évolutions du paysage général de l’en-seignement supérieur et de la recherche (modification de la loi LRU, remplacement de l’AERES, transformation des PRES, création de l’ESPE…), notre établissement poursuit son avan-cée sur des priorités essentielles : l’insertion professionnelle des étudiants, les relations avec les entreprises ainsi que la valorisation de la recherche et le transfert des savoirs.
Ces missions fondamentales engagent plus que jamais l’avenir de nos structures, mais aussi et surtout celui de nos étudiants.
Au travers de ce dossier spécial d’UM2, le magazine universitaire au cœur de science, nous avons choisi de mettre en avant les réussites emblématiques construites en lien avec le monde socio-économique. Elles illustrent notre forte capacité d’innovation et notre volonté d’être en harmonie avec notre territoire, en participant notamment à son développement socio-économique.
Il nous a semblé capital d’aborder des modèles de réussites sous l’angle de leurs acteurs. Ces« success stories »sont en effet le fruit d’un travail commun, reposant sur les contributions de personnels techniques et administratifs, de chercheurs et d’ensei-gnants-chercheurs, ainsi que de doctorants et d’étudiants.
Si notre université avance dans cette démarche partenariale innovante, si elle s’ouvre sur le monde en restant attachée à sa mission de service public, c’est à tous ses acteurs qu’elle le doit.
Michel Robert, Président de l’Université Montpellier 2  Sciences et Techniques
3 N°5 - 03.2013
Dossier
success storiesdeLes l’ Université Montpellier 2
Université Montpellier 2 : le gène « recherche et entreprise » ETEMPS de l’opposition entrece choix ne peut rendre justice à tousCarnot soit mis en place. De même, le les recherches qui poursuiventceux qui ont contribués à les écrire, ilsecteur des sciences et technologies L une quête de connaissance etillustre une réalité : le gène « recherchede l’information et de la communication celles qui cherchent à répondre à deset entreprise » est bien présent partoutest très actif dans l’aide à la création enjeux sociétaux ou économiques estde jeunes entreprises : le succès inter- à l’UM2.aujourd’hui révolu.national de l’incubateur de Montpellier Agglomération repose pour une bonne Chacun sait que ces deux formes de part sur des entreprises créées en lien François Pierrot, travail sont indispensables et complé- avec ces laboratoires. Viceprésident mentaires, qu’une université ouverte délégué à l’innovation sur le monde doit les promouvoir. D’un Cette ouverture vers l’entreprise se et aux relations avec côté, enrichir le savoir universel ; de généralise dans tous les domaines ; le les entreprises l’autre, répondre à des attentes plus rôle croissant de notre université lors immédiates : se déplacer, se soigner, des concours de création d’entreprises se nourrir… ou, plus concrètement, innovantes depuis le début des années développer et renforcer les entreprises 2000 l’atteste. Chercheurs, qui emploient nos proches, nos amis, ingénieursnos enfants.À quoi sont dus ces succès ?D’abord à la volonté de l’université d’être toujoursmettent leur passionauservice Les relations de notre université avec ouverte aux entreprises et de chercher les entreprises sont nombreuses et va- à comprendre leurs contraintes. Mais de recherchesriées : ses équipes sont actives dans surtout au dynamisme, à l’inventivité tournées vers les les recherches partenariales, déposent et à la ténacité de ses chercheurs et des brevets, essaiment en donnant nais- ingénieurs qui mettent leur passion aubesoins du mondesance à des start-up, attirent des entre- service de recherches tournées vers les qui nous entoure prises en région. besoins du monde qui nous entoure. Aussi, plutôt que de parler de statis-Cette culture est ancienne dans certains tiques souvent austères et désincarnées, domaines comme la chimie, où l’acti- nous avons choisi d'évoquer ici des his-vité est assez intense pour qu’un Institut toires « à hauteur d’homme » ; même si
4 N°5 - 03.2013
Dronesà tout faire ROIS ANCIENS étudiantsun formidable ou-T de l’Université Montpellier 2til de diagnostic dont Guillaume Jouanno issudans la préven-de biotechnologie et bio-industrie ettion des redé-Guillaume Boguszewski issu de l’Institutmarrages de feux d’Électronique du Sud (IES) viennent dede forêt et éviter créer unestartupinnovante qui proposeainsi la mobilisa-l’utilisation de drones dans de nombreuxtion d’un nombre domaines d’application.important de sol-dats du feu », ex-Vous connaissez les drones, ces petits plique Guillaume aéronefs commandés à distance ? Sou- Boguszewski. vent associés au domaine militaire, ces petits appareils peuvent également s’avérer Cette solution très utiles dans de nombreux autres sec- permet égale-teurs.« Nous nous sommes rapidementment d’analyser des parcelles pour opti-rendus compte de l’intérêt commercial desmiser l’aménagement de l’espace. Autre drones »client : le secteur industriel. Les drones, explique Guillaume Boguszewski. Ce constat est à l’origine de la naissance peuvent analyser la qualité de l’air et aider de lastart-upà établir un diagnostic environnementalCyleone créée en novembre . 2012 et qui propose une solution spécifique « Cette solution permet à l’homme d’obtenir baptisée Dronéa. des données, gérer les risques et adapter Objectif : ouvrir un nouveau champ de me-un comportement écoresponsable ». Cette sures environnementales aux entreprises technologie est d’ailleurs de plus en plus uti-sur de nombreux secteurs porteurs comme lisée pour favoriser l’écoconstruction.« Elle l’agriculture de précision, le bâtiment, lapermet par exemple de fournir un maxi-prévention des pollutions industrielles oumum d’informations aux bureaux d’étude encore les énergies renouvelables. Quelspour optimiser la consommation d’énergie types de services offre Dronéa ?des bâtiments en choisissant les matériaux« Notre solution peut, par exemple, s’avérer être les plus adaptés en fonction de l’environ-
nement ». Accompagnée par l’IES et par Polytech Montpellier, lastart-up Cyleone est aujourd’hui composée de 4 personnes dont 3 anciens étudiants de l’UM2.
« Nous accueillons régulièrement en stage des étudiants de l’UM2. Notre objectif est aussi de créer de l’emploi : nous souhaitons embaucher au moins 6 personnes d’ici à 2015», précise Guillaume Boguszewski. Une initiative soutenue par les structures d’accompagnement au développement de start-upde la Région Languedoc-Roussil-lon qui s’investit fortement dans ce drone de projet…
Dupoisson zèbreà larecherche contre le cancer ARIMA KISSA observe lesce modèle, ce qui leur a valu poissons zébrés pour… trouver deune publication dans la pres-luttKer contre les métastases cancéreuses.Nature. Aujourd’hui Karima nouvelles molécules destinées àtigieuse revue scientifique Elle a déjà déposé un brevet et est en trainKissa va plus loin et espère de créer unestartup.identifier des molécules per-Embryon de poisson zèbre de 3 jours mettant d’empêcher les mé-Karima Kissa est chercheuse au labora- tastases cancéreuses. « Nous faisons ces tests sur des embryons toire Dynamique des interactions mem-Explication :de moins de 5 jours qui font à peine 1,5 mil- « nous savons que le mé- branaires normales et pathologiques de canisme de bourgeonnement de cellules limètres. Leur transparence nous permet l’Université Montpellier 2. Elle travaille souches sanguines est très similaire au de visualiser en même temps l’impact des depuis des années sur le poisson zèbre. mécanisme qui permet à une cellule can- substances testées sur les autres organes Pourquoi cette espèce ?« Parce qu’il est céreuse de quitter une tumeur primaire en développement ». Et donc de vérifier génétiquement semblable à l’Homme à pour aller créer des métastases. Si onsi les molécules candidates sont toxiques 85 % et que c’est le seul vertébré qui soit parvient à identifier une substance quipour l’organisme. Unestart-up, lauréate totalement transparent au stade larvaire, bloque le bourgeonnement de ces cellulesdu concours national de création d’entre-ce qui en fait un modèle unique », répond souches sanguines, cette molécule pour-prises innovantes 2012, est en cours de la chercheuse. Cette transparence est un rait être utilisée en thérapie chez l’hommecréation pour développer ce projet. Son atout considérable pour comprendre cer-pour lutter contre les métastases ».nom : Zebrascreen. Objectif : tester plus de La tains mécanismes du développement. chercheuse a déjà déposé un brevet sur 50.000 molécules candidates. Et peut-être En 2010, la scientifique et ses collègues ce procédé de criblage des molécules trouver celle qui révolutionnera la prise en ont identifié le mécanisme de naissance anti-métastasiques avec le modèle pois- charge des cancers…5 des cellules souches sanguines grâce à son zèbre. N°5 - 03.2013
Dossier
Unlogicielpourmieuxcomprendre lecomportementde lamatière divisée ES CHERCHEURS du LaboratoireLe groupe Hydro-Québec, équivalent qué-l’utilise pour réduire les coûts de mainte- Mécanique et Génie Civil denance de ses voies ferrées.« Le passagebécois d’EDF, fait lui aussi appel au savoir unLlogiciel permettant de modéliser Montpellier ont développéà grande vitesse des TGV endommage ledes chercheurs du LMGC. ballast, ce lit de graviers qui supporte les Si les principales applications du logiciel de grandes collections d'objets envoies. Le logiciel a permis de mieux com-résident dans le calcul de structure, le interaction pour mieux prédire leurprendre l’interaction des grains entre eux et génie civil et le génie des procédés, il inté-comportement.de minimiser l’usure des ballasts », explique resse également les chercheurs d’autres le développeur. EDF utilise également ce disciplines. En biologie par exemple. Comment de nombreux objets qui entrent logiciel pour mieux comprendre le com-« Les milieux vivants ce sont aussi des en contact les uns avec les autres se portement de barrages en enrochement. cellules qui interagissent entre elles, on comportent-ils ? Pour répondre à« Il permet d'étudier peut modéliser leur comportement pour cette question, les chercheurs ducomment l’eau s’in-comprendre leur déplacement ou leur inte-LMGC ont développé un logiciel.filtre sous la struc-raction avec un substrat par exemple ». Son nom : LMGC90.ture et provoque« Il y a 10 ans, LMGC90 peut notamment être utilisé pour seuls quelques logiciels commer- une érosion qui peut optimiser la texture d'une peau synthé-ciaux permettaient de répondre par- conduire à la rupture tique. Comment ?« On regarde comment tiellement à cette question, c’était du barrage ».se disposent les cellules en fonction de la un créneau prometteur alors nous Cet outil permet nonforme du récipient utilisé »explique Frédé-l’avons rempli», explique Frédéric seulement de fiabi- ric Dubois. Fruit de la mise en commun de Dubois, ingénieur de recherche et liser les structures nombreuses compétences développées à développeur du logiciel. existantes mais éga- l'UM2 et d’un travail collaboratif, ce logiciel Créé en 2001, cet outil a conquis de lement de construire utilisé en Europe, aux États-Unis ou en Asienombreux partenaires, autant aca- de nouvelles struc-« accroît la notoriété du laboratoire »,se démiques qu’industriels. La SNCF tures plus fiables. réjouit Frédéric Dubois.
Lachimie de pointepour créer denouveaux matériaux ES CHERCHEURS de l’équipelégers et performants dans le cadre duduits du quotidien, l’équipe travaille sur Ingénierie et Architecturedes produits de très haute valeur ajoutée programme « Finather » coordonné par la L Macromoléculaire créent dessociété Fibres Recherche Développement.à base de fluor destinés à des applica- matériaux innovants que vous retrouvezLes chercheurs de l’équipe ont mis au pointtions dans le domaine de l’énergie, les dans votre vie de tous les jours.une large gamme de résines fabriquées àfibres optiques, les élastomères hautes performances comme joints d’étanchéi- partir d’huile de lin et aux performances Ce sont des« serial breveteurs »té pour. Les  « boosters » de fusée.« Un défisurprenantes, invention d’ores et déjà chimistes de l’équipe IAM de l’Institutmajeur aujourd’hui pour la recherche surprotégée par deux nouveaux brevets et Charles Gerhardt ont une centaine deles polymères, c’est de mettre au pointqui a fait l’objet de partenariats avec de brevets à leur actif. Leur spécialité : lades matériaux ne contenant pas d’additifsgrands groupes industriels. Des collabora-création de nouveaux matériaux.toxiques tels que les phtalates »« Nous , souligne tions qui portent leurs fruits : les planchers étudions sur le plan fondamental les mé-Jean-Jacques Robin. Pour mener à bien de coffres de divers véhicules du groupe thodes de polymérisation pour créer desPeugeot-Citroën seront conçus avec cecette mission, les chercheurs travaillent polymères aux propriétés particulières », notamment sur les agro-ressources. nouveau matériau. explique Jean-Jacques Robin, le directeur Un des projets concerne la réalisation de Le groupe Alstom Transport va lui aussi de l’équipe. sols sportifs (stades, gymnases) à base utiliser une formulation biosourcée déve-Les applications de la vie courante sont d’huiles végétales non comestibles. Arrivé loppée à l’Université Montpellier 2 pour nombreuses : câbles pour l’industrie aé- en phase de démonstration à l’échelle 1, le fabriquer le nez des TGV. L’entreprise Co-ronautique, apprêts anti-tâche pour les projet a fait l’objet de deux brevets interna- rima s’intéresse elle aussi aux matériaux vêtements ou les moquettes, peintures tionaux. Une autre réalisation phare vise àmade inUM2 notamment pour fabriquer du anti-salissures, matériaux résistants aux développer des composites renforcés de mobilier design. Un «serial success»…températures extrêmes... Au delà des pro- fibres végétales pour créer des matériaux 6 N°5 - 03.2013
Unepremière mondiale dans ledomainede l’électrostimulation AVID ANDREU, chercheurComment favoriser la récupération mus- Le produit est commercialisé par la société D au laboratoire d’informatiqueVivaltis à Montpellier et représente déjàculaire chez les patients qui ont besoin de de robotique et deun quart de son chiffre d’affaire. Un suc-rééducation ? Grâce à la stimulation élec- microélectronique de Montpelliertrique fonctionnelle. Le principe est simple : cès avant tout dû à la collaboration entre (Lirmm) a été primé pour ses travauxchercheurs, médecins, patients et indus-le muscle est stimulé électriquement pour sur la robotique et la stimulationtriels.provoquer sa contraction. Les chercheurs « Trois années ont été nécessaires électro-fonctionnelle qui ont permisde l’équipe-projet Demar viennent de ré-pour passer du stade recherche au stade de développer un stimulateurvolutionner ce secteur médical en créantcommercialisation », précise David Andreu. commercialisé par la société Vivaltis.un système d’électro-stimulation sans fil destiné aux professionnels de la Ce dernier a reçu le premier prix de la © Vivaltis santé. Une première mondiale. Fédération des industries électriques, électroniques et de communication qui ré-« L’architecture du système compense des chercheurs travaillant dans repose sur des unités de sti-des structures publiques dont les travaux mulation ou de mesure appe-ont été industrialisés par une PME. Cette lés Pod qui sont portées par le collaboration est aussi un vrai tremplin patient et contrôlées à distance vers l’emploi : 3 diplômés de l’Université par le soignant », explique David Montpellier 2 ont déjà été embauchés par Andreu. Avantage : le patient Vivaltis dans son centre de recherche et garde une meilleure liberté de développement.« Sans oublier les retom-mouvement.« Ce système per-bées pour la formation des étudiants », met également d’effectuer diffé-rappelle David Andreu. Un parfait exemple rentes stimulations sur un même de collaboration gagnant — gagnant entre patient et rééduquer plusieurs recherche et industrie.membres simultanément »,pré-cise le chercheur.
Améliorerlaconservationet lacuissondesaliments RÂCE au chauffage ohmiqueAujourd’hui l’industrielaugmente la température très rapidement GEAProcess Engi-G Jean-Pierre Pain améliore leset permet une exposition très brève.« Ce neeringutilise cette technologie pour la méthodes de transformation desprocédé respecte les qualités nutrition-conservation des produits laitiers et de aliments et propose des procédés denelles des aliments et permet de lesgrands groupes agro-alimentaires tels cuisson innovants.conserver plus longtemps »que Nestlé font appel à lui. Pour Jean-, précise le chercheur. Un partenariat avec l’équi- Pierre Pain ce partenariat avec le monde Si votre lait, vos œufs, ou le lait infantile de pementier italien Emmepiemme permet industriel est gagnant-gagnant :« ça nous vos enfants sont parfaitement stérilisés, d’appliquer ce procédé à de nombreuxpermet notamment d’améliorer la forma-c’est en partie grâce à lui. Jean-Pierre produits.tion des étudiants qui peuvent ensuite Pain, Professeur au laboratoire Qualisud,être embauchés plus facilement dans est un spécialiste du génie des procédésces secteurs », se réjouit le cher-alimentaires. Il travaille depuis les années cheur, fervent défenseur du lien 90 sur le chauffage ohmique. Le principe formation – recherche – transfert est simple : on place des produits dans de technologie, qui est lui-même © GEA un champ électrique pour les chauffer à l’origine de deux brevets et par-très rapidement. Et les applications sont ticipe à deux contrats européens. nombreuses.« Cette technique permetAujourd’hui il collabore avec les notamment d’améliorer la conservationindustriels du secteur de la bou-des aliments »langerie pour mettre au point, explique Jean-Pierre Pain. Et apporte des solutions innovantes à des une méthode de cuisson du pain problèmes parfois délicats. par chauffage ohmique.« Cette cuisson beaucoup plus rapide et Exemple : les œufs destinés à la cuisine qui consomme beaucoup moins industrielle doivent impérativement être d’énergie intéresse beaucoup pasteurisés pour éviter la contamination les industriels ». Bientôt du pain par les salmonelles. Mais comment les de mie ou des biscottesmade in pasteuriser en les chauffant sans les UM2 ?7 cuire ? Grâce au chauffage ohmique qui N°5 - 03.2013
Au cœur du campus
Préserveraujourd'hui le patrimoine scientifique de demain OUR PRÉSERVER leCe vieux microscope poussiéreux oubliéavancées technologiques après guerre ont patrimoine scientifiquedans un placard vous semble sans valeur ?été perdues faute d’inventaire », déplore MoPntpellier 2 participe à la missionsé qui va bientôt être remplacé ? Détrom-en devenir, l’UniversitéAudrey Théron.Tout comme cet ordinateur un peu dépas- nationale de sauvegarde dupez-vous… Ces objets contemporains quiPréserver la mémoire PATrimoine Scientifique et TEchniquene sont plus tout à fait à la pointe de la Contemporain (PATSTEC).: ils consti- C’est donc pour préserver la mémoire detechnologie ont un vrai intérêt tuent notre patrimoine scientifique et tech- ces chemins du savoir que l’Université nique de demain.« Au cours des dernièresMontpellier 2 participe à la mission de décennies, les sciences et les technologiessauvegarde du PATrimoine Scientifique ont connu une évolution particulièrementet TEchnique Contemporain, PATSTEC rapide », explique Audrey Théron, du Pôle pour les intimes. Cette mission nationale Patrimoine Scientifique de l’UM2. a été créée en 2003 par le musée des arts et métiers. À la tête de cette tâche en Les instruments scientifiques sont pro- Languedoc-Roussillon, Audrey Théron se gressivement remplacés et risquent de penche sur les étagères parfois poussié-disparaître alors qu’ils constitueront de- reuses des laboratoires où elle découvre main un outil privilégié permettant aux pro- des trésors inattendus.« Les chercheurs chaines générations de se familiariser avecn’ont pas toujours conscience de l’impor-les savoirs, les techniques et les innova-tance de ces objets, du patrimoine et de e tions de la seconde partie du 20 siècle.»l’histoire qu’ils sont en train de créer . La Si le patrimoine n’est pas répertorié, c’est jeune femme pousse les portes des labos un maillon de la chaîne du savoir qui dis- et travaille main dans la main avec les parait.« Beaucoup d’informations sur lesscientifiques qui sont les « utilisateurs» de Balance semi-automatique, ces objets.« Il faut pouvoir contextualiser TESTUT-DAYTON, 1940-1950 © UM2-Sonnetl’appareil qui nous a été confié : les cher-cheurs nous accompagnent pour nous QUATRETHÉMATIQUES... expliquer à quoi il sert, quelle est son his-toire, quelle est son importance dans leur La mission PATSTEC en régionMédecine et santé, avec l’Universitédomaine de recherche ». Languedoc-Roussillon est spécialiséeMontpellier 1 et le Centre hospitalier sur 4 thématiques :universitairePour mener à bien son travail d’inventaire, Botaniquela chargée de mission PATSTEC va cher-Enseignement des sciences Une nouvelle thématique va bientôt voir le jourcher non seulement du côté des orga-Microscopie et photographie en région :vigne et vinnismes de recherche et d’enseignement supérieur mais aussi parfois chez les parti-culiers et les entreprises privées.
8 N°5 - 03.2013
« Quand IBM a fermé son musée d’entre-prise en 2008, ils nous ont fait don d’une collection de serveurs et ordinateurs des années 70 ». Un don de taille qui met en lumière une difficulté souvent rencontrée dans ce programme de sauvegarde : le stockage. Les étagères du Pôle Patri-moine Scientifique croulent sous les mi-croscopes, les autoclaves, les balances, les microscopes… Mais quand il faut ac-cueillir de très gros objets, la place vient à manquer.
« Parfois on répertorie l’objet et on le conservein situdans son laboratoire d’origine souligne Audrey Théron. D’ail-leurs certains instruments inventoriés par PATSTEC sont encore utilisés par les chercheurs, c’est notamment le cas de certains microscopes électroniques à balayage ». Au total la mission PATSTEC en Languedoc-Roussillon a déjà invento-rié 1200 objets.
Sauvegarder le patrimoine matériel et immatériel
Si les instruments sont la ma-tière dure de ce patrimoine, ils n’ont de vie que par l’utilisa-tion qu’en font les chercheurs qui sont« la mémoire de ce demi-siècle d’évolution tech-nique et scientifique », souligne Audrey Théron. Pour que la mémoire de ce savoir-faire ne disparaisse pas quand les chercheurs quittent les laboratoires, la mission PATSTEC s’attelle également à préserver ce patrimoine immatériel. Comment ? Grâce au projet Parcours de chercheurs.« Nous restituons la ren-contre entre chercheurs et instruments au moyen d’interviews vidéo d’une vingtaine de minutes retraçant les carrières et les recherches de personnes remarquables dans le domaine des sciences et des tech-niques ».Mission accomplie.
Microscope, ZEISS, environ 1980 © UM2-Sonnet
Microtome, LEITZ, 1900-1925 © UM2-Sonnet
Ordinateur, APPLE, 1980-1990© UM2-Sonnet
www.collections.univmontp2.fr/patstec
Tél : 04 67 41 37 50 audrey.theron@univmontp2.fr patsteclr@univmontp2.fr
9 N°5 - 03.2013
Au cœur du campus
Les mathématiques, c'est tout publicdestinés à montrer aux visiteurs que les maths sont non seulement intéressantes et étonnantes, mais aussi utiles et très présentes dans la vie quotidienne.
RÂCE à l’exposition G « Pourquoi les mathématiques ? », l’Université Montpellier 2 invite le public à découvrir les maths sous un nouveau jour : ludiques, utiles, étonnantes.
C’est quoi les maths ? C’est compli-qué ! C’est des calculs. Ça sert à rien…Pour en finir avec ces idées fausses, le département mathématiques de l’Uni-versité Montpellier 2 a invité le grand public à découvrir l’exposition« Pour-quoi les mathématiques ?».
À l’origine de ce projet, un constat : les lycéens sont très mal informés sur ce que sont vraiment les études de
10 N°5 - 03.2013
mathématiques à l’université.« Pour eux les maths sont une matière très figée, nous voulions leur montrer que les maths sont en réalité en constante évolution et que de nouveaux concepts apparaissent sans cesse », explique Alain Bruguières, directeur du dépar-tement mathématiques de la faculté des sciences.
Pour éclairer cette démonstration, les mathématiciens ont fait venir à l’univer-sité l’exposition « Pourquoi les mathé-matiques ? », une installation conçue par le centre des sciences d’Orléans à l’initiative de l’Unesco et qui tourne dans le monde entier depuis 2004. Une dizaine de stands ludiques et interactifs
Un autre regard sur les maths
« L’objectif de cette expo est de modi-fier leur relation aux mathématiques », s o u l i g n e V i v i a n e D u r a n d G u e r r i e r . La mathématicienne souhaite« faire bouger le regard porté sur les maths, aussi bien par les étudiants que par le grand public». Pari gagné : l’expo a fait le plein de visiteurs de tous bords. « Quarante classes sont venues la vi-siter », précise Daria Stepanova, en thèse au laboratoire de mathématiques. « Et les retours des enseignants sont très positifs, tous ont été surpris par l’enthousiasme de leurs élèves et par leur investissement dans les ateliers proposés ».
L’exposition a également été présen-tée à la médiathèque Emile Zola de Montpellier où un large public a pu la découvrir.« Nous avons eu des visiteurs de 4 à 90 ans tous fascinés par l’expo », se réjouit Daria Stepanova.« Beau-coup d’entre eux nous ont confié qu’ils n’avaient jamais rien compris aux maths à l’école, mais que là ils les voyaient différemment ».Un franc succès dont se réjouissent tous les mathématiciens qui ont participé à ce projet. Et qui a peut-être éveillé des vocations pour former la relève…
Les dangers du binge drinkingexposésàl'UM2 U 16 janvier au 20 février 2013,« Boire vite et beaucoup ?Le risque de ces comportements est de l’UM2 accueillait une expositionOn fait que ça ! »rendre les sujets adultes plus vulnérables D sur les pratiques et les risquesà l’alcool ». d’un phénomène préoccupant : le «binge«En soirée, on se rend pas compte des drinking», ou « biture expresse ».verres qu’on boit »dit Anthony, 20 ans,Prévention sur un mode ludique étudiant en chimie. À ses côtés, Laura, Elle a trôné tout un mois au cœur du 19 ans : «boire vite et beaucoup en débutQuelle est l’efficacité d’une telle action bâtiment administratif de l’UM2. Propo-de soirée ? On fait que ça ! En boîte c’estde sensibilisation ?« C’est ludique, donc sant vidéo, « théâtre optique » (ou holo-trop cher ».En soirée avec les potes, leporteur : ça accroche beaucoup plus grammes) et création sonore, l’étrange principe est simple : d’abord se réunirqu’un discours moralisateur » poursuit machine est l’œuvre du plasticien Pierrick chez un ami où on augmente rapidement Véronique Viard. Le principe est sur-Sorin. son taux d’alcoolémie, puis« foncer entout d’attirer l’œil : un bon début pour boîte avec une dernière bouteille à sesensibiliser aux risques. L’installation a L’idée : faire réfléchir les étudiants surpartager en route ».ainsi connu plusieurs temps forts, avec les dangers des soirées où l'on ingurgite diverses animations proposant de l’infor-un maximum d'alcool dans un minimum Ce comportement est en train de se bana- mation et de la prévention sur un mode de temps. Venu de Grande-Bretagne liser, prévient Véronique Viard du Service ludique : bar à cocktails sans alcool, si-où il est considéré comme un problème Commun de Prévention et de Promotion mulateur d’alcoolémie, lunettes simulant majeur de santé publique, ce phénomène de la Santé de l’UM2 (SCOPPS).« À partirun état d’ivresse, quizz… Des animations qui touche surtout les jeunes s’appelledu moment où l’alcool est occasionnel,assurées par le Pôle Culture de l’UM2, le « binge drinking ». Traduction approxi-on pense que ce n’est pas grave. Rien deSCOPPS, le Service Universitaire de Mé-mative : « biture expresse »…plus faux ! Agressivité, violences, acci-decine Préventive et de Promotion de la dent, coma éthylique, la soirée peut trèsSanté (SUMPPS) de l’UM1, l’Association mal tourner, aussi bien pour soi que pourNationale de Prévention en Alcoologie les autres ».et en Addictologie (ANPAA) et la LMDELes dangers existent aussi à long terme :« chez un sujet jeune, le cer-mutuelle étudiante. Résultat ?« Ça calme veau n’est pas arrivé à complète maturité. un peu »dit Anthony…
11 N°5 - 03.2013
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents