Semaine sociale de France

Semaine Sociale De France

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Extrait

SEMAINE SOCIALE
DE FRANCE
--XIV SESSION 1922STRASBOURGSOCIALES DE FRANCESEMAINES
-X#K« Session, STRASBOURG 1922
LE ROLE ÉCONOMIQUE
DE L'ÉTAT
Compte rendu in-extenso des Cours et Conférences
francsPRIX : 12
rue Bonaparte, ParisJ. GABALDA, 90,
Emmanuel VITTE, 3, Place Bellecour, Lyon
FRANCECHRONIQUE SOCIALE DE
Secrétariat permanent
16, rue du Plat
LYONOBSTATNIHIL
Parisiis, die 7 novembris 1922
H. DU Passage.
Imprimatur Parisiis die 11 novembris 1922
H. Odelin
V. g.
WAR 5 1959de Son Eminenee le Cardinal Gaspam
Sa Sainteté le Pape PieSecrétaire d'Etat de XI
Dal Vaticano, le 10 juillet 1922.
Monsieur le Président,
Avant d'ouvrir, sous le patronage si éclaire de S. G. Mgr
Huch. la XIV' session des « Semaines Sociales » France,de
vous avez tenu, suivant une tradition qui vous est chère, à
renouveler au Souverain Pontife l'assurance de votre atta-
chement et de votre fidélité, et à solliciter pour nos travaux
la bénédiction apostolique. Et, par un sentiment de délicate
déférence, vous avez voulu, en cette première année du
règne de S. S. Pie XI, exposer à l'auguste Pontife, avec le
programme général de votre prochaine Semaine sociale, la
pensée supérieure depuisqui, vingt ans déjà, préside à cet
apostolat tout ensemble intellectuel et social.
Vous ainsirappelez que, cultivant la science en vue de
l'action, « « »les Semaines Sociales de France veulent pro-
pager autour d'elles la vie sous toutes ses formes, à com-
mencer par l'esprit,celle de et jusqu'à cette vie matérielle
même dont une possession suffisante est nécessaire aux
multitudes pour qu'elles puissent pratiquer la vertu ».
De en choisissant comme sujet, cette année, « l'Etatfait,
et la vie économique », vous voulez pousser plus avant vos
études sur la restauration économique de la société. Le
Saint-Siège ne peut que des vœux pour l'heureuseformer
réalisation de ce dessein : rien, en de ce qui peut réta-effet,
blir ou affermir le bon ordre des relations humaines ne
saurait lui être indifférent. Il a souverainement à cœur lapaix sociale au sein de toute nation, comme la paix inter-
nationale entre tous les peuples. Il s'est constamment préoc-
cupé aussi des problèmes ayant pour but l'amélioration éco-
nomique des classes ouvrières, toujours prêt à favoriser
de toutes ses forces la prospérité commune qui généralise
au profit des humbles un bien-être légitime, et utilefort
d'ailleurs au perfectionnement de la vie morale et religieuse.
Mais c'est surtout l'esprit dans lequel vous abordez ces
travaux, qui continue à vous mériter la bienveillance pater-
nelle de S. S. Pie XI, comme elle vous avait mérité celle de
ses prédécesseurs, et, hier encore, d'une façon si marquée,
celle du Pape Benoit XV. Il est assurément louable, comme
«s'efforcent de le faire vos Semaines sociales », d'associer
étroitement, sans en confondre les exigences respectives, le
double devoir d'une exacte probité dans l'observation et
doci-l'interprétation objective des faits, et de la plus filiale
lité au successeur de Pierre, Docteur de la foi et des mœurs.
—Pasteur des agneaux et des brebis. Car vous avez raison
—de le professer hautement ces faits sociaux, qui occupent
votre pensée et vos travaux, sont soumis à la morale éter-
nelle et, en dehors de la morale éternelle, dont le Pape;
est l'interprète et le gardien, il serait vain de rêver à un
multipli-ordre social qui devrait jaillir spontanément de la
cité si mobile des relations humaines.
Aussi, est-ce de grand cœur que le Saint-Père appelle les
« sociale »bénédictions divines sur la prochaine Semaine
Strasbourg. Il se plaît à bénir en même temps le labeurde
cetteauquel, dans le cours ou à la suite defraternel
« Semaine sociale », se livreront, de concert avec vous, les
« et ceuxmembres de V Union des catholiques sociaux »,
« Semai-« Secrétariats sociaux », les élites ouvrières desdes
« Semainessyndicales » et les élites paysannes desnes
rurales ».
précieux gage de bienveillanceEn vous transmettant ce
prie d'agréer. Monsieur le Président,du Saint-Père, je vous
sentiments cordialement dévoués.l'assurance de mes
: P. Card. GASPARRI.Signé