Tableau de l'éloquence chrétienne au IVe siècle

M. (Abel-François) Villemain

Sujets

• Éloquence
• Church Fathers

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• Nombre de lectures: 8
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 26 Mo

Extrait

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Vï-?*Paris.—Imprimerie Bonaventure et DucessoU, d i, [liai ITABLEAU
L'ÉLOQUENCE
CHRETIENNE
AU 11 SIECLE
M. VILLEMAIN
Nouvelle Edition, revae et corrigée
Du Polythéisme. De la Philosophie stoïque.
Des Pères de l'Eglise grecque :
St Athanase.^ St Grégoire, St Basile, St Jean
Chrysostome,. etc., etc.
Des Pères de l'Église latine:
St Hilaire, StAmbroise.St.leiome, St Augustin
etc., etc.
De l'empereur Julien. De Symmaque et de
St Ambroise.
49*
5.7-PARIS ¥d
DIDIER, LIBRAIRE-EDITEUR
35, '."' W DES \!i.I STINS
1854,
PREFACE
DE L'ÉDITION DE 1849.
publier aujourd'hui deEn voulant nouveau ce que
j'avais écrit , il a bien des années sur deux époques dey ,
la vieille société romaine et du génie chrétien dans ses
commencements, j'ai senti qui manquait à ce travail,ce
accueilli d'abord avec faveur. Étendue des recherches ou
importance des vues , rien dans mes premiers essais ne
répondait suffisamment à la grandeur du sujet mais on
;
crut reconnaître quand ils parurent , le sentiment vraiy ,
d'une littérature alors presque oubliée, et la reproduction
expressive de quelques types originaux que depuis long-
suffisait,temps on ne regardait pas. Cela à son heure,
pour attirer quelques moments l'attention publique
emportée par d'objets. 11 faut le dire encore :tant la pré-
occupation politique, qui souvent distrait des lettres, y
ramenait cette fois. Dans les controverses d'il y a
quelques esquisses de la lutte desvingt ans, opinions au
e intéressaient lau" et au iv siècle curiosité et même la
passion leur montrant la stérilité des efforts
, en humains
pour refaire les temps qui ne sont plus.
Une disposition plus calme unautre , mouvement
d'étude , un goût de poésie faisait rechercher tout ce qui
dans d'autres époques avait rajeuni la pensée et varié les
formes de l'imagination. Quelques exemples d'inspiration
et d'éloquence, puisés dans les monuments de la science
théologique devenaient
, une nouveauté pour les lettres,
11 PREFACE.
Quelquesel une nouveauté conforme à l'état des esprits.
traits choisis de la transformation du polythéisme, l'image
de ses efforts contradictoires pour s'épurer par la morale
et s'aviver par la superstition , l'idée du progrès social
mêlé dès l'origine à la ferveur spéculative de la foi chré-
tienne, attachaient à la lecture de mes considérations sur
Symmaque et saint Ambroise, sur Julien et Marc-Aurèle,
stoïquesur la philosophie comparée au christianisme du
même temps. Quelques souvenirs de la vie quelques
,
analyses du génie de saint Athanase , de saint Grégoire
Nazianze et de saint Basile de saintde , Chrysostome,
saintde Synésius , de Jérôme et de saint Augustin,
plaisaient d'autant plus que ma fidélité laïque et litté-
raire laissait aux pensées recueillies dans leurs ouvrages
la hardiesse et la poésie que les scrupules trop
, res-
cdu xvu siècle croyaient devoir affaiblir,pectueux et
avaient dédaignées.que le siècle suivant On me savait
gré d'un jugement plus libre et d'une admiration impar-
tiale et par divers motifs , on approuvait cet essai dans
,
une voie nouvelle.
Mais depuis, les esprits ont fait de grands pas dans cette
voie, même en paraissant occupés de toute autre chose.
Le sentiment religieux est devenu plus sévère. L'érudition
dans les lettres. Ce besoina pris plus de place d'examen
ne saurait être satisfait par l'étude seule des beautés mo-
rales qui animaient l'éloquence de quelques hommes puis-
conviction et les œuvres. Et danssants par la un temps où
les monuments de cette éloquence redeviennent pour des
méditationcommunions dissidentes un objet de dogma-
tique toute autre manière de les considérer peut paraître
,
étroite et superficielle. Il ne faut pas renoncer cepen-y
dant. méconnaître qu'il a dans les pères deOn ne peut y
doctrinel'Église encore autre chose que la théologique
et que cela fut un des instruments de leur puissance. De