Traité de la culture des forêts, ou de l'application des sciences agricoles et industrielles a l'économie forestìere; avec des recherches sur la valeur progressive des biens-fonds et des bois depuis le treizìeme sìecle jusqu'a nos jours

Arpenteur À Dijon Noirot

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Extrait

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CULTURE DES FORETS.I.ni,. .lo L. li.ucli.iil-llnuij, rur .le i'>:,.rion, TTRAITE
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DESCULTURE FORETS,
oc DE l'application
SCIEiXCES AGRICOLES ETDES INDUSTRIELLES
A l'ÉC0>03IIE forestière,
AVr.i; nES RECHERCHES
SUR LA VALEUR PROGRESSU'F. DES BIENS-FONDS DESET BOIS,
DEiniS I.F. TREIZIÈME SIF.Cr.R JUSQU'a XOS JOLRS.
V
PAR M. NOIROT,
MKMBKB DE Pl.CSItUt.9 DCr^Tik D H; nICVLTUR
DEUXIEME EDITION.
L.CHEZ BOUCIIARD-HUZARD
SUCCESSErU DF. MADXMF HLZAHD, NKi; VAM.AT-LA-CHAPELLK)
,
LIBRAIRK, RUE DE L'EPERON, 7.
1839.RB /^;\
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10 2 6 8 3 4IMTRODUCTIOK.
ouvrage, nous don-Dans la première partie de cet
forêts de chaquenerons une description succincte des
dans la seconde partie, nous les considéreronsclimat;
leurs rapports avec l'économie politique; l'ex-dans
position diverses méthodes d'aménagement ferades
l'objet de la troisième partie; la quatrième compren-
dra aux plantations;tout ce qui est relatifaux semis et
dans la l'exploitationcinquième, nous traiterons de
et de l'estimation des bois. Ce travail sera terminé
par des observations sur les droits d'usage et de pâtu-
rage.
pourraitOn nous demander s'il est bien utile, pour
administreretpouramélioreruneforêtsituéeenFrance,
de connaître ce qui Naplesse pratique dans les bois de
ou d'Espagne, de lasavoir s'il a des futaies dansy
Perse ou dans l'Inde; qu'enmais on doit considérer
Europe, et qu'en France même, les méthodes d'ad-
ministrer les forêts diffèrent beaucoupd'une province
à l'autre, qu'elles varient dans des localités voisines;
que la sévérité de nos lois forestières n'a point pré-
venu la destruction des forêts du Midi, surtout dans
les Pyrénées et les Alpes qu'elle n'a point empêché
;
l'anéantissement d'une grande partie des forêts de la
Bretagne aujourd'hui remplacées par des bruyères :,
on esÉ donc forcé de reconnaître que quelque chose
aux lois présidede supérieur aux règlements et à la
destinée des forêts, protège leur existence ou accom-
plit leur destruction; c'est cette action [juissante qu'il
étudierfaut pour en diriger les eifets.
Poui(|uoi les nord-est de la France sout-forêts duelles dans un état prospère, tandis que celles des re-
lj;ions niéridiorxaies ont déclinérapidement? Pourquoi
l'application des mêmes lois et de la même méthode
légale produit-elle des effets si opposés?
La France et l'Allemagne possèdent des forêtsma-
gnifiques. En conciiirait-on que Ton peut prendre in-
différemment pour modèle ce qui se pratique dans ces
forêts si dignes d'admiration ? Mais on les traite dans
ces deux régionspar des procédés essentiellement dif-
férents. Onrisqueraitde se tromper dans l'application
de l'une ou de l'autre méthode, et presque toujours
l'imitation peu éclairée serait une déception.
On a remarqué que les forêts diminuent nécessai-
rement à mesure que l'agriculture s'étend; mais com-
ment se fait-il que les provinces de France les mieux
cultivées soient pourvuesaussi mieux que les autres
des bois nécessaires à leurs habitants?
Une contrée abandonnée couvre de belles forêts,se
sans qu'il pour lessoit besoin d'art ni de lois conser-
ver. Les côtes orientalesde la Méditerranée, les bords
de la mer aujourd'huiNoire, habités par des peuples
à demi barbares sont garnis de futaies, magnifiques,
ressource future pour la marine des nations mieux
civilisées; mais comment se fait-il que ces peuples qui
habitent dans le voisinage des forêts soient oblieés de
brûler du fumier, faute d'autre combustible?
Ces questions, et un grand nombre d'autres qui
sont intimement liées à forestière, ne peu-la science
vent être résolues, si l'on reste lechamp rétrécidans
d'une méthode locale.
Les théories forestières les plus savantes et les plus
vraies se trouvent développées dans les ouvrages de
Duhamel et dans les écrits des forestiers allemands.