Vies de Jean Calvin et de Théodore de Bèze
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1835.B64BX 9422 Bolsec CalvinJeanVies de VIES DE JEAN CALVIN, THÉODORE DE BÈZE, *» ï'K »a I.RlîRS eONTKMCOnj Viz. iîf5 VIES DE JEAN CALVIN, THEODORE DE BEZE, PULCl-UKKS /) r.V£ NOTICE suit L AUTKlJli. GENÈVF,. PRINOÏPAUV l.l&r.AIRFK.CIIF.Z l.F,S la-i xAOTlCE SUR J.-H. BOLSEC. Jérôme-Hermès Bolsec naquit à Paris an commence- ment du xvi"'e siècle; il embrassa d'abord re'lat reli- gieux, dans l'ordre des Carmes. Les opinions luthe'rien- nes s'étant répandues en France, par suite de l'impru- dence que l'on avait commise, eu appelant des étran- gers de diverses contrées de l'Allemagne, pour secon- der le progrès des lettres , Bolsec adopta les doctrines nouvelles, et osa même les enseigner du baut de la cbaire. Cette bardiesse, qui fit de l'éclat, le força de quitter sa patrie, et de cberclier un asile auprès de la fille de Louis XII, Renée, ducbesse de Ferrare, pro- tectrice déclarée des novateurs. Peu satisfait de son sé- jour dans cette ville, il vint à Genève, où il espéra jouir d'une existence plus libre et plus commode; il exerçait alors la médecine, et s'était marié en Italie. Ses opinions n'étaient pas en barmonie, sur plusieurs points essen- tiels, avec celles de Calvin; celui-ci enseignait «que Dieu opère« tout dans l'bomme, qui n'a nullement la faculté « derésister ni aux bonnes ni aux , mauvaises impressions, « et que, de toute éternité, Dieu a partagé le genre bu- main« en deux portions, lune d'élus, l'autre de répfoie- VI INOTICE.

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1835.B64BX 9422
Bolsec
CalvinJeanVies deVIES
DE JEAN CALVIN,
THÉODORE DE BÈZE,
*» ï'K »a I.RlîRS eONTKMCOnj
Viz.iîf5VIES
DE JEAN CALVIN,
THEODORE DE BEZE,
PULCl-UKKS
/) r.V£ NOTICE suit L AUTKlJli.
GENÈVF,.
PRINOÏPAUV l.l&r.AIRFK.CIIF.Z l.F,S
la-ixAOTlCE
SUR J.-H. BOLSEC.
Jérôme-Hermès Bolsec naquit à Paris an commence-
ment du xvi"'e siècle; il embrassa d'abord re'lat reli-
gieux, dans l'ordre des Carmes. Les opinions luthe'rien-
nes s'étant répandues en France, par suite de l'impru-
dence que l'on avait commise, eu appelant des étran-
gers de diverses contrées de l'Allemagne, pour secon-
der le progrès des lettres , Bolsec adopta les doctrines
nouvelles, et osa même les enseigner du baut de la
cbaire. Cette bardiesse, qui fit de l'éclat, le força de
quitter sa patrie, et de cberclier un asile auprès de la
fille de Louis XII, Renée, ducbesse de Ferrare, pro-
tectrice déclarée des novateurs. Peu satisfait de son sé-
jour dans cette ville, il vint à Genève, où il espéra jouir
d'une existence plus libre et plus commode; il exerçait
alors la médecine, et s'était marié en Italie. Ses opinions
n'étaient pas en barmonie, sur plusieurs points essen-
tiels, avec celles de Calvin; celui-ci enseignait «que Dieu
opère« tout dans l'bomme, qui n'a nullement la faculté
« derésister ni aux bonnes ni aux
, mauvaises impressions,
« et que, de toute éternité, Dieu a partagé le genre bu-
main« en deux portions, lune d'élus, l'autre de répfoie-VI INOTICE.
« l'ô; et qu'il les a prédestines dès-lors , sans appel et
K inde'jjeudanimenl de la conduite de ceux-ci ou de
« ceux-là, cielau ou à l'enfer. » (1)
Ces maximes sapaient les fondemensmêmesdela mo-
rale naturelle, eu attribuant à Dieu, d'une part, une
lire'destination aveugle et cruelle, une justice inexplica-
ble et absurde; et, de l'autre, en soumettant les cboses
bumaines à une ne'cessite' ou fatalité' qui justifie tous les
crimes, et anéantit même la distinction du vice et de la
vertu. (2)
Vainement Calvin croyait se soustraire à ces impies
et odieuses conséquences, en alléguant, du côté de
Dieu, que sa justice ne peut faillir, et que bien qu'elle
parût ici aveugle et cruelle, il n'en était rien, par
des raisons qui nous sont impénétrables : du côté de
Ibomme il avouait, qu'il était, à la vérité, sous l'empire
d'une irrésistible nécessité; mais que néanmoins, puis-
qu'il le voulait, il pécbait et devenait responsable de ses
actions. Ces réponses étaient faibles et laissaient subsis-
ter toute la difficulté dans son entier; car dire que
cette prétendue justice de Dieu, qui paraît à tout le
inonde révoltante , a cependant ses raisons impénétra-
bles , c'est dire équivalemment que Calvin est infailli-
ble dans ce qu'il attribue à Dieu, et que, dès le moment
oij le transfuge de Noyon a parlé, il faut se taire et ado-
rer. Le bon sens universel , la conduite et le langage
ordinaire à Genève, comme à Rome, prouvent que la
moralité de l'Iiomme et la distinction du vice et de la
,
vertu, dépendent essentiellement de l'existence en nous
d'une liberté réelle dans le cboix entre le bien et
(i) Calvin. Inslil. 1. Il, c. ; 1. III, c. 22, 23, et alibi passiin.4
(2) Voir Spou et Picot, affaire de Bolscc, i55i.

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