Un savoir mondial et partagé
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Un savoir mondial et partagé La connaissance mondiale double tous les neufs ans, elle prend source dans la formalisation d’une somme de nécessités, la connaissance est le fruit d’un travail théorique et/ou pratique visant à améliorer la compréhension des faits naturels ou sociaux. (Juin 2010 I n° 136 I ÉCONOMIE et MANAGEMENT / El Mouhoub Mouhoud Professeur d'économie à l'université Paris Dauphine. Directeur du Groupement de Recherches International du CNRSDREEM). Ce professeur d’économie ajoute plus loin en citation : « La connaissance est fondamentalement une capacité d’apprentissage et une capacité cognitive, tandis que l’information reste un ensemble de données structurées, d’une certaine façon inerte ou inactive, ne pouvant par elle-même engendrer d’autres informations » (Foray, L’Économie de la connaissance, coll. « Repères », La Découverte, 2000.). Grâce à internet, tout un chacun par le biais de Wikipédia par exemple peut enrichir la connaissance mondiale, car accessible pour tous, de ses définitions. Ce qui autrefois était une conversation de quartier devient un blog de discussion entre personnes de tous pays et religion. La connaissance est évolutive et mobile, perpétuellement remise en question. Mais qui tranche, qui détermine si ce savoir est la somme ou la synthèse de réflexion, comment savoir si une notion est celle communément admise ? Finalement, le savoir est celui prôné par « Wikipédia » ?

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Publié le 29 janvier 2013
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Langue Français

Extrait

Un savoir mondial et partagé
La connaissance mondiale double tous les neufs ans, elle prend source dans la formalisation d’une somme de nécessités, la connaissance est le fruit d’un travail théorique et/ou pratique visant à améliorer la compréhension des faits naturels ou sociaux. (Juin 2010 I n° 136 I ÉCONOMIE et MANAGEMENT / El Mouhoub Mouhoud Professeur d'économie à l'université Paris Dauphine. Directeur du Groupement de Recherches International du CNRSDREEM).
Ce professeur d’économie ajoute plus loin en citation : « La connaissance est fondamentalement une capacité d’apprentissage et une capacité cognitive, tandis que l’information reste un ensemble de données structurées, d’une certaine façon inerte ou inactive, ne pouvant par elle-même engendrer d’autres informations » (Foray, L’Économie de la connaissance, coll. « Repères », La Découverte, 2000.).
Grâce à internet, tout un chacun par le biais de Wikipédia par exemple peut enrichir la connaissance mondiale, car accessible pour tous, de ses définitions.
Ce qui autrefois était une conversation de quartier devient un blog de discussion entre personnes de tous pays et religion.
La connaissance est évolutive et mobile, perpétuellement remise en question.
Mais qui tranche, qui détermine si ce savoir est la somme ou la synthèse de réflexion, comment savoir si une notion est celle communément admise ?
Finalement, le savoir est celui prôné par « Wikipédia » ?
Aujourd’hui, toute connaissance trouvée sur internet doit être recoupée avec plusieurs sources pour vérifier sa véracité.
Nous sommes contraints à l’analyse, à réfléchir. Je retiens cette citation de Michel Serres « Nous avons été libérés de l'écrasante obligation de se souvenir. Les nouvelles technologies nous ont condamnés à devenir intelligents ».
Ainsi apprendre par cœur une définition a-t-il encore du sens, sachant que cette traduction du savoir formalisé en diktat aura sans doute évolué entre le moment où un éditeur l’aura inséré dans un manuel scolaire et le moment ou l’enseignant l’aura transmis à son élève.
Si l’enfant doit faire confiance à son enseignant doit-il pour autant rester figé sur une connaissance transmise et elle-même gravées dans le marbre ? Ne devrions-nous pas introduire nos élèves à ce savoir mondial et changeant ?
Toute définition doit être comparée à une réalité et ne doit être apprise que comme un exemple de formalisation du savoir présenté pendant le cours et non pas comme une citation immuable : comme si une variation dans la récitation d’une propriété allait trahir la vision d’un auteur.
Non, la précision du savoir appris importe dans sa justesse, il ne doit pas aller à l’encontre de la vérité scientifique si tant est qu’elle existe.
Le vrai savoir est celui qui est compris, celui que nous ingérons, que nous mêlons à d’autres connaissances et qui nous permet de comprendre le monde.
C’est la digestion de ces nombreuses informations qui engendre un nouveau savoir, il résulte de la réflexion, de nos capacités cognitives à le comprendre.
Le savoir est la résultante de la réflexion de milliers et maintenant de milliard de personnes.
Ainsi, la connaissance devient autonome et n’appartient plus à une intelligentsia, l’encyclopédie n’est plus la seule référence, il n’y a plus de référence unique, ce qui est source d'égalité.
Nous pourrions comparer l’intelligence du monde à l’intelligence humaine : l’information circule entre les partenaires du savoir à l’instar des neurones et il faut un minimum de partenaires dans la construction d’une connaissance pour qu’elle circule dans le WWW.
Mais de la penser que internet à une conscience....
Les réseaux numériques transforment l'intelligence. Elle devient collective. Le corollaire étant qu'ils nous renderaient idiot à nous en servir de manière isolée ? C'est une question qu'a étudiée Nicolas Carr dans son livre "is google making us stupid ?". En effet, les recherches sur Internet nous conduise à passer d'un site à l'autre. L'internaute lit les titres, les grandes lignes, les articles en travers. Il commente ici ou là, écrit sur les forums. Mets à jour son blog, son mur FB..... Son attention est accaparée par les images, les bandeaux défilants, la publicité, les feneêtres pop-up. De part la multiliplication des pages Web, il peut vérifier ses sources, ce qui l'incite à changer de site, rapidement. Le résultat c'est qu'il ne se concentre plus - ou de moins en moins - à lire un article dans sa globalité. Les partisans du bon livre papier diront d'ailleurs que la lecture sur un écran les dérange. De ce point de vue, si Internet est une source induscutable de partage de la connaissance, ne risque-t-il pas à terme de nous empêcher de les enrichir ? Comment maintenir notre capacité de concentration indispenable à la réflexion ?
Notre cerveau s'adapte à ce changement : « Nous ne sommes pas seulement ce que nous lisons », dit Maryanne Wolf, psychologue du développement à l'université Tufts et l'auteur de Proust et le Calamar : l'histoire et la science du cerveau qui lit. « Nous sommes définis par notre façon de lire. » Ainsi, comme je le disais dans le paragraphe précédent (
Un monde qui change) nos capacités d'adaptation prennent le dessus. Ainsi, de la même façon, nous pouvons nous attendre à ce que les circuits tissés par notre utilisation du Net soient différents de ceux tissés par notre lecture des livres et d'autres ouvrages imprimés. Notre cerveau est malléable, il a une plasticité impressionnante, nous y reviendrons.
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