Conflits d éthiques et crises des relations internationales
262 pages
Français

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Conflits d'éthiques et crises des relations internationales , livre ebook

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Description

Quelle idéologie, quelle doctrine gouverne véritablement les relations entre les nations ? Les notions d'universalisme, de multilatéralisme voire de coopération ne cacheraient-elles pas plutôt un impérialisme des positions dominantes ? Ce dont témoignent les crises des relations internationales de notre temps, c'est l'inadéquation flagrante entre les antagonismes des civilisations, et le discours ambiant d'une quête imparfaite de la paix.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 février 2015
Nombre de lectures 30
EAN13 9782336369105
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,1150€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Points de vue - Collection dirigée par Denis Pryen
Points de vue
Collection dirigée par Denis Pryen


Dernières parutions

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Martine et Jean-Pierre VERNIER – Élisabeth Zucker-Rouvillois, Etre étranger en terre d’accueil , 2013.
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Rachel-Albert KISONGA MAZAKALA, L’idéologie du Lumumbisme, 2013.
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Cédric ONDAYE-EBAUH, Crises financières internationales et pays en développement. Les enseignements pour le Congo Brazzaville, 2013.
Anicet BOKA, Coupé-décalé. Le sens d’un genre musical en Afrique , 2013.
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Alexandra FOUILLOUX, Les enjeux de la crise dans le delta du Niger , 2013.
Mosamete SEKOLA, Combat pour la résurrection du MNC , 2013.
Romain Mensan SÉMÉNOU, l’Afrique n’a pas dit son dernier mot : l’inculturation, 2013.
Martial BISSOG, Chroniques pour l’émergence d’une Afrique rayonnante , 2013.
Titre
SHANDA TONME






Conflits d’éthiques et crises des relations internationales
Copyright


A tous les orphelins issus des guerres inutiles, de l’intolérance cruelle, et de la haine insensée entre les nations.














© L’Harmattan, 2015
5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
harmattan1@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71921-4
Remerciements
Je dois l’initiative de cet ouvrage à mes échanges intenses et très enrichissants avec Laurent Esso, Magistrat et grand commis de l’Etat camerounais. 1
Aussi me semble-t-il intellectuellement honnête, de lui exprimer au préalable mes remerciements ainsi que ma profonde reconnaissance. Cette démarche est une véritable question de principe, dans un monde où tout est explicitement fait pour étouffer, banaliser, ignorer, marginaliser voire annihiler certaines cultures, valeurs et traditions.
Toutefois, si les idées de ce juriste, sa vision du conflit entre les nations et notamment sa formulation de la transition culturelle dans la quelle serait plongée notre monde, a pu servir catalyseur de la réflexion, les thèses énoncées, les esquisses normatives de même que les conclusions consacrées, résultent de la souveraine discrétion doctrinale et idéologique de l’auteur.
L es premières leçons placardées dans la mémoire encore trop tendre et certainement naïve des étudiants en diplomatie, vantent un monde structuré autour d’institutions presque parfaites. C’est une scène régie par une foule d’instruments conventionnels relevant du droit international. La beauté de l’ensemble crée une excitation qui alimente le postulat selon lequel, le métier serait parmi les plus nobles qui existent. Cette vue trouve sa justification dans cette brillance légendaire qui a en leur temps, caractérisé le parcours de quelques professionnels de renom à l’instar de l’Américain Henry Kissinger, du Soviétique Andréi Gromyko, du Français Michel Jobert, de l’Algérien Bouteflika ou encore des patrons charismatiques de l’ONU dont le dernier en date, en termes de prestige, est le Ghanéen Kofi Annan, sans oublier le Guinéen Diallo Telli, premier secrétaire général de l’OUA 2 .
Il ne vient réellement à l’esprit d’aucun enseignant des relations internationales de commencer l’initiation des jeunes par la lecture des conflits qui ont si douloureusement soumis l’humanité aux pires souffrances. Ces conflits ont indiscutablement porté un coup irréparable à la morale publique mondiale, à la dignité de nombreux peuples, et compromis gravement à certaines occasions, l’idée même de coopération, de coexistence, et de solidarité. Aussi s’interroge-t-on profondément : doit-on parler de différences radicales de valeurs entre une Suède qui le 30 octobre 2014 devient le premier Etat européen à reconnaître formellement l’Etat de Palestine, et les Etats unis qui s’accrochent désespéramment à une tactique usée de veto de toute condamnation même légère de l’Etat hébreux au sein du Conseil de sécurité ? A quelle éthique sectaire ou particulière appartient le discours flou et ambiguë de la France, face à une volonté manifeste du peuple burkinabé prends d’assaut et l’incendie, le parlement à Ouagadougou pour bloquer les ambitions du maître du pays aux mains ensanglantés de modifier la constitution pour se faire réélire indéfiniment ?
Les professeurs préfèrent généralement, en ces débuts souvent incertains sur la solidité et le sérieux de la vocation des apprenants, user du langage patient et enveloppé qui, comme les chants d’une berceuse, prépare et adoucit le sommeil du bébé. Certes, on ne s’engage pas dans un métier ou pour un métier, sans avoir auparavant rassemblé quelques informations sur les joies et les douleurs, les surprises agréables et éventuellement désagréables, les aléas de toute nature, le genre d’outils, de langage et d’amitiés qui feront partie des bagages indispensables, voire obligatoires.
Jamais l’humanité n’a autant douté de son honneur, de sa loyauté par rapport aux grands principes, et de sa capacité à renaître positivement des crises, des guerres, des contentieux, des disputes de toute nature entre les entités nationales qui la constituent que durant les six dernières décennies. De la plus petite rivalité symbole des différences entre les nations, à la plus expressive proclamation de guerre de civilisation selon ce qu’affirma Georges W. Bush après les attentats du 11 septembre 2001, un vent de doute voire de turbulence et de folie plus que de réforme secoue la scène internationale et ébranle durablement les écoles de pensée. Essayer de comprendre de quoi résulte réellement cet état de trouble est un exercice difficile, mais s’interroger sur les sources éthiques d’une compétition qui n’en finit pas et qui sème des haines, des soupçons et des annonces suivis d’autant de renonciations et de dénonciations nous semble approprié maintenant plus que jamais.
En fait, on a du mal à écrire une histoire effective de notre temps, le temps qui se situe dans l’intelligence des générations émergeant dès la fin du XVIIIe siècle et le début du XIXe siècle. Faudrait-il revisiter les idéologies en profondeur ? On a également du mal à proposer pour ainsi dire un enseignement complet, honnête et sans détour aux générations nouvelles dont nous avons la charge de la formation dans l’instant présent, sans porter un regard circonspect sur la structuration mentale de ceux qui dictent au monde. Il nous est en effet revenu de toute part que nombre de peuples, aidés en cela par des pouvoirs honteux, continuaient de mettre un embargo sévère sur la vérité historique. L’Europe tâtonne encore quant la reconnaissance des dures souffrances infligées aux Juifs et sur l’apport du commerce des esclaves dans la réussite de sa révolution machiniste et industrielle. La Turquie ne semble pas prête à faire amende honorable sur le génocide arménien. L’Amérique n’a pas encore décidé de dire exactement ce que furent les peines des Indiens massacrés par les premiers colons et par ces cowboys qui les traitaient comme des animaux sauvages. On croit pouvoir garder encore longtemps à Bruxelles, Paris, Londres ou Berlin, les preuves que livrent les archives déjà assez malmenées, sur les crimes

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