Cultures régionales, développement économique
366 pages
Français

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Cultures régionales, développement économique , livre ebook

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Description

Sous la pression de la mondialisation, des initiatives communautaires et d'une conjoncture économique préoccupante, les cultures et traditions régionales sont considérées comme des ressources mises au service de la croissance et du développement économiques. Cette valorisation économique, pratiquée de façon différente et avec des succès inégaux selon les pays et les régions, suscite des attentes très fortes et soulève beaucoup d'interrogations quant à leurs retombées économiques concrètes et leurs effets sur la dynamique culturelle.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 novembre 2014
Nombre de lectures 35
EAN13 9782336360201
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,1600€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
4e de couverture
Villes et Entreprises
Villes et Entreprises
Collection dirigée par Alain Bourdin et Jean Rémy
La ville peut être abordée selon des points de vue différents : milieu résidentiel, milieu de travail, milieu de culture. Ceux-ci peuvent être entremêlés ou séparés. Il en va de même des groupes sociaux qui communiquent à travers ces divers types d'enjeux. La dimension économique n'est jamais absente, mais elle entre en tension avec la dimension politique. Ainsi peut-on aborder la conception urbanistique ou architecturale, l'évaluation des politiques sociales ou socio-économiques et les formes d'appropriation par divers acteurs. Pour répondre à ces interrogations, la collection rassemble deux types de textes. Les premiers s'appuient sur des recherches de terrain pour dégager une problématique d'analyse et d'interprétation. Les seconds, plus théoriques, partent de ces problématiques ; ce qui permet de créer un espace de comparaison entre des situations et des contextes différents. La collection souhaite promouvoir des comparaisons entre des aires culturelles et économiques différentes.
Dernières parutions
Yves DRAUSSIN, Saint-Quentin-en-Yvelines – Le centre-ville 1973-2003. Une épopée urbaine, 2013.
Lambert MOSSOA, Les politiques urbaines en Afrique saharienne. Contours réels , 2012.
Jean-Luc ROQUES, Une sociologie de la petite ville, 2011.
Pierre-Yves LÉO et Jean PHILIPPE (dir), Villes moyennes et services aux entreprises, 2011.
Monique RICHTER, Pour une réhabilitation de l'habitat créole à Mayotte, 2010.
Guillemette PINCENT, La réhabilitation des quartiers précoloniaux dans les villes d’Asie centrale, 2009.
Alessia DE BIASE et Monica CORALLI, Espaces en commun. Nouvelles formes de penser et d’habiter la ville , 2009.
Jean-Luc ROQUES, La fin des petites villes, 2009.
Carlos COLLANTES DIEZ, La ville africaine : entre métissage et protestation, 2008.
Nicolas LEMAS, Eugène Hénard et le futur urbain : quelle politique pour l’utopie ?, 2008.
Maurice GUARNAY & David ALBRECHT, La Ville en négociation. Une approche stratégique du développement urbain , 2008.
Titre
Sous la direction de René Kahn, Roseline Le Squère et Jean-Michel Kosianski










Cultures régionales, développement économique

Des ressources territoriales pour les économies régionales Postface de Philippe Blanchet
Copyright






















© L’Harmattan, 2014 5-7, rue de l’Ecole-Polytechnique, 75005 Paris
http://www.harmattan.fr
diffusion.harmattan@wanadoo.fr
EAN Epub : 978-2-336-71031-0
Cet ouvrage est issu du congrès international « Cultures régionales, développement économique – Des ressources territoriales pour les économies régionales » organisé sous l’égide de l’Union provençalo, avec le soutien de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Nous remercions vivement ces partenaires ainsi que Kedge Business School de Marseille-Luminy qui a accueilli ce congrès, les 30 et 31 mai 2013.
I NTRODUCTION G É N É RALE René Kahn, Roseline le Squère, Jean-Michel Kosianski
LE RAPPORT ÉCONOMIE-CULTURE, UN THÈME UNIVERSEL OPPORTUNÉMENT REVISITÉ PAR LES TERRITOIRES
Si le propre de la démarche scientifique consiste, comme le pensait Gaston Bachelard, à travailler sur un sujet extrêmement spécialisé, dans ce cas, une réflexion large et ouverte sur les rapports « économie-culture » a toutes les chances de demeurer pseudo-scientifique et improductive, tant les deux notions que notre réflexion tente d’articuler sont par nature générales et polysémiques. Mais l’intérêt pour ce thème de recherche, dès lors qu’on s’affranchit des impressions premières et des jugements de valeur, est parfaitement justifié. Même si cette thématique ne bénéficie pas encore aujourd’hui d’un statut épistémologique assuré, il n’y a pas à notre avis de question plus urgente, plus importante, ni hélas plus complexe, que celle qui traite de l’articulation des règles et usages du vivre ensemble en société (la culture) avec les pratiques économiques fondées sur le calcul et que la théorie économique désigne comme un calcul coût-avantage et de maximisation individuelle d’une fonction d’utilité ou de profit. C’est proprement l’avenir de la diversité des cultures et de la cohésion des sociétés humaines, qui est en jeu.
D’ailleurs, le chercheur qui aborde, à partir d’une littérature désormais très abondante, la thématique des rapports économie-culture (nous nous concentrerons ici plus précisément sur les relations : cultures régionales – développement économique) effectue nécessairement un premier constat : il s’agit d’une thématique relativement ancienne, largement présente et débattue dans beaucoup de sociétés, et particulièrement dans la nôtre et qui, par conséquent, a déjà été préalablement examinée sous différents aspects par une large palette de sciences sociales. Ce thème a, en effet, été exploré très sérieusement, dans ses différentes dimensions, sans remonter jusqu’à Aristote (L’éthique à Nicomaque), par un très grand nombre d’auteurs 1 . En économie politique, après quelques tentatives isolées de précurseurs restés marginaux dans cette initiative (comme Thorstein Veblen, Karl Polanyi, François Perroux, Amartya Sen, Jacques Généreux, Roland Granier & Martine Robert) 2 , cette question a été renouvelée par les économistes du courant majoritairement orthodoxe anglo-saxon ou « main stream » : Hofstede (1980), Florida (1995, 2002), North (2005), James (2005), Boshma (2005), Landry (2008), Scott (2010), Glaeser (2011), etc. Ces auteurs cependant, restent très circonspects quant à la dimension culturelle de l’économie et, selon les spécialités, ils sont plus ou moins intéressés par ce rapprochement. Mais d’une façon générale, toutes les disciplines semblent concernées, même l’économie standard. C’est ce premier constat qui nous a conduits à proposer, sous l’égide du congrès de l’Union provençale, un colloque universitaire à caractère pluridisciplinaire. Les sociologues, les linguistes, les gestionnaires, les anthropologues, ont également investi, chacun à sa façon, ce champ de recherche original.
L’universalité du thème transparaît également dans le caractère partiel, fractal et irrésolu des débats : non seulement entre les spécialités mais aussi à l’intérieur de chaque spécialité, entre les approches et les écoles elles-mêmes. Il est évidemment impossible de présenter et même de résumer la richesse des thèses, à caractère disciplinaire autour du thème « économie-culture », mais disons que tous ces travaux ont en commun de montrer qu’il existe en Occident une arène dans laquelle la rationalité économique utilitariste individualiste, porteuse d’une certaine conception de l’homme est confrontée à d’autres rationalités fondées sur d’autres conceptions qui s’appuient sur des institutions collectives comme la morale, la philosophie, la politique, la religion, etc., souvent marquées historiquement et géographiquement et pour cette raison qualifiées de culturelles .
Toute cette littérature contribue à démontrer le caractère permanent de la confrontation entre deux sortes de rationalités ou logiques, en particulier dans une économie capitaliste : la logique économique (plus précisément l’utilitarisme de l’homo œconomicus associé à la logique de marché) supposée universelle et les autres considérations dites « extra-économiques » (politiques, morales, religieuses, etc.) qui émanent d’une organisation sociale située dans le temps et l’espace, et par-là, considérées comme « institutionnelles » ou « culturelles ». Nous ne voulons évidemment pas dire par-là qu’il n’existe pas d’institutions économiques collectives mais que le raisonnement économique utilitariste associé à l’institution du marché s’est imposé comme pouvant se substituer aux modes d’organisation plus traditionnels de la société. Dans la période actuelle, désignée par plusieurs auteurs comme étant celle d’une « société de marché », il s’

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