Un monde de rêves (2011)
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Un monde de rêves Dans un moment de douleur, je plongeais dans mon sommeil, refuge aimé par ma conscience. J’avais appris quelque part que j’étais un rêveur lucide. Je pouvais donc contrôler à ma guise mes rêves. De ce que j’en savais, je me trouvais particulièrement doué pour cela puisque je parvenais à provoquer l’apparition de ces rêves à n’importe quel moment dans la journée, y compris lorsque j’étais éveillé. Je sombrais donc dans ma subconscience, avide de me créer un nouveau monde où je pourrais oublier temporairement mes problèmes. Je débarquai tout d’abord dans un monde onirique qui me plut peu. La transformation fut progressive mais je finis par me trouver sur la paroi d’une falaise particulièrement ardue à escalader. Ma jouissance n’en fut que plus grande lorsque je réussis à m’agripper à la prise suivante. Mon ascension était lente mais pleine d’assurance ; il m’était après tout impossible de perdre le contrôle dans un de mes rêves. L’arrivée au sommet se trouvait imminente quand toutes sensations disparues de mes jambes. Flageolantes, faibles et hors de contrôle, je chutai dans un vide abyssal. Pour la première fois depuis mes jeunes années, je perdais mon pouvoir intérieur. Ma forteresse spirituelle s’effondrait sous son propre poids. Serait-ce un cauchemar ? Je ne connaissais pas ce phénomène, me pensant invulnérable à cela dans mon subconscient. Le choc fut encore plus violent lorsque des flashs traversèrent mon esprit.

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Publié le 11 avril 2013
Nombre de lectures 79
Licence : Tous droits réservés
Langue Français

Extrait

Un monde de rêves
 Dans un moment de douleur, je plongeais dans mon sommeil, refuge aimé par ma conscience. J’avais appris quelque part que j’étais un rêveur lucide. Je pouvais donc contrôler à ma guise mes rêves. De ce que j’en savais, je me trouvaisparticulièrement doué pour cela puisque je parvenais à provoquer l’apparition de ces rêves à n’importe quel moment dans la journée, y compris lorsque j’étais éveillé.
 Je sombrais donc dans ma subconscience, avide de me créer un nouveau monde où je pourrais oublier temporairement mes problèmes. Je débarquai tout d’abord dans un monde onirique qui me plut peu. La transformation fut progressive mais je finis par me trouver sur la paroi d’une falaise particulièrement ardue à escalader. Ma jouissance n’en fut que plus grande lorsque je réussis à m’agripper à la prise suivante. Mon ascension était lente mais pleine d’assurance; il m’était après tout impossible de perdre le contrôle dans un de mes rêves.
L’arrivée au sommet se trouvait imminente quand toutes sensations disparues de mes jambes. Flageolantes, faibles et hors de contrôle, je chutai dans un vide abyssal. Pour la première fois depuis mes jeunes années, je perdais mon pouvoir intérieur. Ma forteresse spirituelle s’effondrait sous son propre poids. Serait-ce un cauchemar ? Je ne connaissais pas ce phénomène, me pensant invulnérable à cela dans mon subconscient.
Le choc fut encore plus violent lorsque des flashs traversèrent mon esprit. L’explosion, le ciel, les cris, la chute, la panique, le crash, le noir, les débris, le sang, la douleur, le feu, la puanteur, les morts, le noir… Je luttai de toutes mes forces pour me réveiller, bandant toutes mes forces mentales pour quitter cette atrocité. Mais quelque chose me résistait, je ne me sentais plus dans mon corps. Un intr
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Je me réveillais en sursaut couvert de sueur, ressentant encore la douleur de mon corps désarticulé au fond de l’abîme.
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Il est réveillé! cria quelqu’un à côté de moi. Tu vas bien jeune homme? s’enquerra-t-il. Que…que s’est-il passé ? articulai-je péniblement. On a failli te perdre mon garçon, toi et ton cœur. Ce dernier a battu à une vitesse folle. Dis-toi que tu as peut-être explosé un record. En tout cas, ton cœur a failli lâcher et ta pression artérielle a grimpé en flèche, ce qui a dû durement éprouver ton organisme. Tu te souviens de quelque chose qui a pu provoquer ce phénomène? m’interrogea-t-il.
Amèrement, je me souvins que je me trouvais à l’hôpital. L’avion, le crash, le seul survivant, ma paraplégie. J’étouffaisen toussotant un rire nerveux.
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Non, rien. Un simple cauchemar.
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 Que s’était-il passé dans mon rêve? Mon sanctuaire s’était effondré avec mes illusions. La souffrance avait été une prison insoutenable. Jamais je n’aurais pu imaginer cela de mon propre chef. Il était impossible que je perde le contrôle de mon subconscient. Je le manipulais à ma guise depuis que j’avais des souvenirs.
Un relent de dégoût s’empara de moi. Quelqu’un s’était-il insinué dans mes pensées ? La répulsion laissait place à la colère qui elle-même s’effaçait à la place d’une haine féroce et implacable, convaincu d’avoir eu affaire à un intrus. Avec une hargne que je ne me connaissais pas, et avec cette conviction effrayante, je replongeais dans un de mes rêves avec une intention de défi.
J’atterris dans le Colisée, épée à la main et public en fusion. Cinquante mille romains qui avaient soif de sang m’acclamaient unanimement.
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Maximus ! Maximus ! Maximus !
Je levais les mains dans un geste d’apaisement, réclamant par-là même le silence. Une fois le bruit des mouches audible, je laissai encore planer quelques instants la tension qui s’était installée.
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Je hurlais alors brusquement, crachant ma rage.
Intrus ! Révèles-toi ! Viens à moi si tu en as le courage, au lieu de me faire souffrir vicieusement et t’insinuer en moi comme un serpent.
Les minutes s’égrenèrent lentement dans un silence de mort, ajoutant à mon angoisse qui prenait progressivement le dessus sur ma haine bouillonnante. Mes idées s’embrouillaient; et si je me trompais ?
Soudain, alors même quele doute m’avait pris, le sol se mit à trembler.Le public commençait à hurler contre ma volonté. Je vis les spectateurs se métamorphoser en singes qui poussaient de grands cris en me pointant d’un même doigt accusateur. Dans un grand éclat de rire, ils virent le sable de l’arène se dérober sous mes pieds, s’ouvrant sur un abîme à la profondeur infinie.
Tandis que j’allais tomber dans le vide, je jetais avec rage toutes mes forces pour me propulser sur le bord de la grande faille qui se formait dans un fracas assourdissant. Mes bras, mains et doigts tentèrent désespérément de se raccrocher à un quelconque monticule ou autre accroc, mais il m’était impossible d’en imaginer un pour me sauver. Glissant vers le vide, je plantai violemment mes doigts dans le sol pour finalement me retrouver suspendu à la corniche du gouffre.
Je ne parvenais plus à me concentrer et je pleurais de douleur sous l’effort demandé à mes muscles. Malgré cela, puisant dans une dernière réserve d’énergie, je vociférai haineusement :
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Sors de ta cachette et affrontes moi, maudit diable ! Me voilà, me répondit, à ma grande surprise, calmement une voix qui m’était encore invisible.
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 Le jeune patient avait été déplacé dans un bloc spécifique en toute urgence. Cela faisait déjà une heure que son cœur battait la chamade tandis que son corps était désormais pris de violentes convulsions. Jamais je n’avais vu une telle chose dans ma longue carrière de médecin, et j’ignorais encore plus ce qu’induisaient ces deux symptômes réunis.
Ignorant, j’hésitais à donner des instructions qui risquaient d’aggraver le problème. J’avais juste prévu au cas où tout le matériel de réanimation. Il fallait être réaliste, son cœur ne pouvait pas tenir un tel rythme, etmême n’aurait déjà pas dû tenir ce rythme aussi longtemps.
Je me triturais les méninges à en devenir fou, ne trouvant toujours aucune solution. Je demandais conseils par-ci par-là à mes collègues, exposant quelques théories improbables sur l’origine du mal, mais personne ne me fut d’une quelconque utilité.
Je commençais à désespérer sérieusement quand j’eus soudain une intuition. Le patient avait parlé d’un simple rêve. Pris par l’excitation, certain que mon instinct me soufflait juste, je demandai à ce que le jeune homme soit mis immédiatement sous encélographie. Les premières constatations ne se firent pas attendre; l’activité cérébrale du lobe du rêve étaitla plus intense qui ne m’ait été jamais permis d’observer. La cause des symptômes ne serait vraiment qu’un simple rêve ? A moins que ce ne soit un cauchemar.
Il fallait en tout cas agir, et vite. Mon patient se déshydratant à vue d’œil malgré la perfusion tellement il transpirait. Il fallait prendre une décision.
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Et je la pris.
Faites une injection d’adrénaline. On va essayer de lui donner un coup de fouet pour le réveiller. Sinon, son sommeil va le tuer. Vous êtes fou, me lança un de mes assistants. Ses capacités physiologiques sont déjà en surrégime, il va y passer ! Suivez mes instructions ou il va vous donner raison en clamsant, rétorquai-je en pointant du doigt le jeune homme. Je prends l’entière responsabilité du geste, si ça peut vous rassurer.
Contre son gré, l’assistant sortit malgré tout une seringue d’un tiroir.
Mettez une double dose, précisai-je.
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Quoi ?! Mais vous êtes complètement taré ! Merde! Tu ne vois pas que c’est notre seule possibilité? m’énervai-je finalement. Son cœuret son cerveaurisquent de lâcher n’importe quand à cause d’un stupide rêve, et on se trouve incapable de le réveiller. Il faut stopper ça le plus vite possible. A ce que je sache, on n’a pas encore inventé de bêtabloquants pour les rêves et cauchemars. Donnez-moi cetteseringue, je m’en charge.
Ahuris par mon accès de colère, mon opposant et tout le reste de l’assistance restèrent les bras ballants. Je retrouvais ma placidité habituelle rapidement et planta sans hésitation la piqûre en plein cœur malgré un petit doute.
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Les convulsions cessèrent immédiatement. Je crois que c’était la seule bonne nouvelle.
Je crois que c’est mal barré, fis-je remarquer amèrement pour moi-même.
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Eh bien, cher Maxime, comment te sens-tu ? me demanda aimablement la silhouette qui se dessinait désormais en plein milieu de l’astre solaire.Qu’est-ce que vous me voulez, salopard ? éructai-je. Sortez de ma tête, mes rêves m’appartiennent!
Un petit sourire se dessina sur les lèvres de l’inconnu.
C’est là que tu te trompes, mon jeuneenfant ? Mais je vois que tu es dans une vilaine posture. Peut-être puis-je t’aider ? Je n’ai pas besoin de ton aide, je contrôle tout ici. Cet endroit est ma création.Tu es bien présomptueux de tes capacités. Cet abîme est le mien, comment est-ce possible dans « ton » monde ? rétorqua-t-il badinement. J’en sais rien, mais pour cela, je vais te tuer, crachai-je venimeusement.
Sentant un regain d’énergie subit, je tirai de toutes mes forces pour enfin réussir à me rétablir sur le surplomb. Enfin, je pouvaisplonger mon regard dans les yeux de l’intrus.
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Qu’y a-t-il, docteur ? Vous avez réussi à stopper les convulsions au final. Vous aviez bel et bien raison, se repentit l’assistant frondeur.Non, je n’ai pas réussi. Je voulais le réveiller et c’est un échec. Soyons heureux qu’il n’e soit pas mort. De plus, son activité cérébrale a redoublé ainsi que la tension musculaire. Je ne vous parle pas de la tension artérielle. Et que faire dans ce cas ?
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Rien, si ce n’est le tenir bien au chaud pour que les muscles ne lâchent pas et pour dilater les vaisseaux sanguins, facilitant ainsi une circulation optimale.
Je laissais planer un moment de silence avant de lâcher :
Et laisser faire en priant…
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Qui es-tu ? demandai-je avec aplomb. Je suis tout et rien. Je suis toi, je suis lui et elle, je suis nous. Peu importe qui je suis, je ne représente qu’une idée douée de volonté.Une idée? Je vais t’en foutre des idées moi! Mon esprit est assez fort pour te repousser, clamai-je sûr de moi maintenantqu’il me semblait avoir recouvré les commandes de mon rêve.
Sans prévenir, je fis une roulade sur le sable pour récupérer mon épée puis fonçai sur l’homme qui me faisait face. Alors que j’allais lui porter un coup fatal, celui-ci ne fit aucun mouvement pour esquiver et me regardait toujours de son sourire bienveillant. Je me rendis compte que mon arme avait disparu. Malgré cela, je poursuivis mon geste pour assener un violent coup de poing. Seulement, celui-ci ne fit que passer à travers de l’intrus. Ilreprit alors la conversation comme si rien ne s’était déroulé entre-temps.
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Ton esprit est faible, au contraire. Il oublie et souffre. Ce n’estpas même la moitié du chemin qu’il doit parcourir.doit se souvenir, souffrir, accepter, comprendre puis Il s’élever. De quoi parles-tu ? Que connais-tu de moi sale monstre? Je sais bien que tu n’es pas une partie intégrante de mon esprit, comment pourrais-tu me connaître ? Ton esprit oublie, mais il est perspicace, sourit mon adversaire. Evidemment, je ne te connais pas. Mais je sais tout de tes souvenirs et espérances. Seulement, tu balaies tout cela par la souffrance et l’oubli.Je n’ai rien oublié de mon passé, que me chantes-tu ? L’accident, souffla-t-il. Souviens t’en.Je m’en rappelle très bien, c’est à cause de lui que je suis à l’hôpital, répondis-je, troublé. NON! SOUVIENS T’EN! cria-t-il dans ma tête.
Et c’est alors que je retombais dans le noir. Puis, dans un flash aveuglant, les souvenirs affluèrent. La panique dans l’avion. Le commandant de bord qui énonce des instructions d’une voix mal assurée. L’avion qui vibre d’une manière folle dans sa chute. Mes parents qui me parlent. Moi, horrifié par les événements,qui n’entendsMa copine qui me tient la main. Le pas. commandant qui regrette dans son micro de ne pas avoir pu rétablir la situation. Un homme qui se détache, se lève et prie pour tout le monde. Ma compagne qui m’embrasse. Je l’enlace, espérant la protéger de mon corps lors de l’impact.
Le choc.
L’évanouissement. Le réveil. La douleur. Les morts. Mes parents. Ma petite amie. Mon avenir.
Je rouvris mes yeux et m’effondrai à genoux, gémissant et pleurant. Comment avais-je pu enfouir si profondément en moi la mort de mes parents? Je n’avais même pas entendu leurs dernières paroles. Même protéger ma copine avait été au-dessus de mes forces. Je ne leur avais offert aucun dernier mot.
Pourquoi alors étais-je encore vivant ? Je ne pouvais même plus me mouvoir. Je ne méritais que de mourir.
Alors que je sombrais dans le désespoir le plus profond, je sentis une main affectueuse se poser sur mon épaule. Levant mes yeux rougis par les larmes, je reconnus enfin mon interlocuteur.
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Vous êtes Dieu, n’est-ce pas ? On m’a souvent affublé de beaucoup de noms, dont celui-là. Mes apparitions ont souvent donné naissance àdes mouvements religieux bien malgré moi. Mais je n’ai pas les capacités que l’on me reconnait. Je ne suis pas le Créateur, bien que je sois un créateur. Sais-tu où nous sommes ? Dans mon rêve normalement, répondis-je machinalement. Oui et non. Le rêve est le chemin pour accéder en ces lieux, tout comme le cauchemar qui est fondamentalement la même chose, bien qu’il ne mène pas exactement au même endroit. Non, nous sommes à Asgard, à Avalon, au Paradis, en Enfer, sur l'Olympe ou encore dans le jardin d’Eden, et j’en suis un des créateurs, bien que je fasse plutôt office de gardien des lieux. Le Paradis ? Alors il existe ? Pas dans la forme où les hommes le conçoivent. C’est un monde relié aux vivants, et non aux morts. Les morts ne peuvent venir ici.
Cetafflux d’informations extraordinaires était sur le point de faire disjoncter mon cerveau tellement celui-ci fourmillait de questions. J’avais réussi à accepter l’existence d’une entité supérieure, mais désormais il me fallait la comprendre. Je poursuivais donc toujours mon interrogatoire avec une curiosité insatiable.
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Et vous dites avoir créé ce monde ? Je n’ai pas cette prétention. Ce monde, je n’en connais pas l’origine de son existence. Mais j’ai eu de nombreuses années pour y réfléchir. Sais-tu que je suis arrivé en ce monde avec mes compagnons alors même que tout n’était que chaos? Et j’imagine qu’avant qu’il n’existe ce monde de subconscient collectif, ce n’était que néant. Mais je suis arrivé bien après l’origine humaine et je n’ai fait qu’aider à ordonner ce monde. Celui-ci regorgeait de tous les rêves du monde dans ce qui ressemblait à une infâme bouillie. Des compagnons? Vous n’êtes donc pas seul?
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Je ne l’étais pas, me répondit-il tristement. Seulement, leur esprit a fini par être submergé par les rêves. Ils ne sont peut-être pas morts, mais ils n’ont plus leur propre volonté. Mais je ne perds pas espoir de trouver un nouveau compagnon. Comment cela, trouver un nouveau compagnon ? Ne comprends-tu pas comment je suis arrivé ici ? Non, je… A moinsque… Mais ce n’est pas possible! m’exclamai-je.
Un sourire étincelant se dessinait sur ses lèvres.
Exactement! Je ne suis pas différent d’un homme, ou tout du moins l’étais-je. Ta perception de ce monde est proche de la mienne puisque tu parviens par intermittence à contrôler ce monde. Néanmoins, je suis intervenu car ta capacité devenait dangereuse. Moi, dangereux? m’offusquai-je. Dangereux alors que je ne suis qu’une conscience créative parmi des milliards ? Tu n’es qu’une seule conscience, en effet.Seulement, tu es une conscience créative comme je le suis et quelques autres. Sauf que ta créativité au potentiel immense a été perturbée par un événement. L’accident…Et oui. Ta souffrance était destructrice et pouvait faire entrer ce monde dans un nouvel âge infernal de par ta puissance créative, positive ou négative. Ce déséquilibre aurait été perceptible sur le monde terrestre puisque tout le monde rêve, avec toutes les conséquences que ça entraîne.Cela aurait perturbé l’avenir. Sache que les plus grands savants sont souvent très sensibles à ce monde et qu’ils y ont piochés les idées les plus lumineuses des siècles derniers. Ces idées avaient été construites par une collectivité qui ne savait pas les formuler par son manque de connaissance. C’est par ce biais que cette dimension se répercute dans le monde physique. Pourrais-je devenir un gardien de ces lieux tel que vous ? Vous semblez avoir besoin d’aide si des types comme moi créent une catastrophe dans ce plan d’existence, dis-je avec une pointe ironique. Qui sait? Pour parvenir à l’élévation, il faut connaître la vie, la comprendre et ne rien oublier de ses joies et souffrances pour ensuite parvenir à un stade où la compréhension surpasse la compassion.
Puis il éclata d’un grand rire tonitruant quine colère guère à son image de vieux sage.
Pourquoi riez-vous ? demandai-je surpris. Rien rien, je pensais seulement que je préfèrerais que ce soit une femme qui me rejoigne ah ah! Je n’étais qu’un homme après tout. Mais, voudrais-tu vraiment me rejoindre ?
Je souris, le regardai intensément, et posai ma main sur son épaule.
Oui, j’aimerais beaucoup.
Surpris de mon geste, il me rendit mon sourire et me répondit :
Alors je te laisse t’en aller avec un petit cadeau.
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Docteur ! Son activitémusculaire reprend alors qu’il dort toujours.Une crise de somnambulisme ?
Interloqué par la nouvelle tournure de l’état de mon patient, le l’observai attentivement. De nombreuses zones de son cerveau s’allumaient en effet sur l’encélographe. Une telle activité cérébrale était impossible! On eut dit que deux personnes s’activaient dans la même tête.
Brusquement, il prit la seringue que j’avais utilisée sur le plateau à côté de lui alors qu’il avait toujours les yeux fermés. Tout alla trop vite et je n’eus que le temps de crier. D’un grand geste, il planta la grande aiguille dans sa cuisse.
C’est alors que l’impensable se produisit. Le jeune homme se réveilla dans un grand hurlement. Par sa seule volonté, il aurait réussi à sortir de son état presque comateux ?
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Ah putain ! Ça fait mal ! cria-t-il sous la douleur.
Mal ? Comment était-ce possible ? Il était paraplégique de façon irréversible !
Enfin, alors que j’eus été éberlué de ce miracle jusque-là, je repris mes esprits et le questionnais de façon maladroite.
Co… comment te sens-tu mon garçon? Que t’est-il arrivé ?
Il partit alors dans un rire de joie presque hystérique avant de me répondre.
Moi? Un simple rêve. Je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien. J’ai comme une envie de me lever et de voyager pour découvrir le monde !
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