Le Dakar reboosté

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• Publié par: motorevue
• Publié le: 27 décembre 2012
• Nombre de lectures: 7
• Langue: Français

Extrait

Le Dakar reboosté

Bonjour à tous et à toutes... Je suis (déjà) un vieux lecteur de Moto Revue, trente-deux ans d'abonnement au compteur, et je constate en parcourant les pages de ce noble magazine qu'entre autres sujets « traditionnels » (les Grands Prix bien sûr, le Bol d'Or...), le Dakar reste pour vous un événement clé de l'année moto... J'ai personnellement « vécu » les premières éditions de cette épreuve... en écoutant la radio, c'était Europe 1 à l'époque, et Gérard Fusil qui officiait au micro. Le soir aux alentours de 22 h, nous avions rendez-vous avec l'épopée africaine, souvent on n'entendait que la moitié des commentaires du journaliste de la grande station parisienne, mais l'imagination filait à la vitesse de l'éclair quand il nous parlait depuis le bivouac pour évoquer les températures négatives du désert algérien, les pilotes blessés ou perdus (ah, les trois jours sans nouvelles de Serge Bacou et du fils de Margaret Thatcher en 1982...), les rebondissements du jour dans les classements moto et auto... Et puis la télé est arrivée, et ça n'a plus jamais été pareil. La Cinq faisait des petits miracles pour nous présenter des résumés de la journée quelques heures après l'arrivée, France Télévisions s'en occupe aujourd'hui avec l'inévitable Gégé Holtz, bref, le Dakar aujourd'hui, on n'en rate plus une miette. Il me semble que le « déménagement » forcé par les circonstances géopolitiques (Afrique, terre de misère, pauvres gens mis sous la coupe de quelques mercenaires islamistes ­ ou non !...) a contre toute attente boosté la grande classique des rallyes-raids, qui se trouve en quelque sorte ressuscitée par son installation sur le continent sud-américain. Ce ne sera plus jamais comme avant, aujourd'hui les tops ont des douches et même des camping-cars le soir à l'arrivée des étapes, c'est fini les mecs pleins de poussière ruinés par les étapes marathon de 2 000 km, mais il faut vivre avec son temps, non ? Et, moi, j'apprécie de voir que des marques comme Honda repiquent au truc. L'avenir paraît assuré. Xavier ­ Biarritz (64)

La réponse de la rédac'

C'est sûr, l'époque des pionniers est derrière nous et depuis que l'Afrique est devenue terra non grata (voir la guerre qui sévit actuellement au Mali), l'Amérique du Sud accueille à bras ouverts la grande classique des rallyesraids. Alors, bien sûr, ça fait toujours bizarre de parler du « Dakar » tandis que la course se déroule du Pérou au Chili en passant par l'Argentine, mais l'essentiel est là, comme le dit Xavier : cette course rallie tous les suffrages (ah, ah) et semble repartie comme à la grande époque. On ne peut que s'en féliciter. La crise n'empêche pas de rêver.