Talitha Koum ! Notre cri...
198 pages
Français

Talitha Koum ! Notre cri... , livre ebook

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198 pages
Français

Description

Ce livre est un cri du coeur d'un homme qui s'est battu pendant plus d'un quart de siècle pour un mieux-être de la jeune fille par l'école au Burkina Faso. Sans relâche, l'abbé Dominique Yanogo a su convertir proches, amis et institutions en partenaires de l'association "Solidarité Marthe et Marie" qu'il a fondée en 1987. Cet ouvrage est aussi un véritable hommage à la Presse qui travaille au quotidien pour la conscientisation de tous et l'émergence d'une culture de la solidarité dans ce pays.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 avril 2015
Nombre de lectures 20
EAN13 9782336374703
Langue Français
Poids de l'ouvrage 7 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0850€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Abbé Dominique Y ANOGO
TALITHA KOUM ! NOTRE CRI… PLUMES POUR JEUNES FILLES AU FASO HOMMAGE À LA PRESSE SOLIDAIRE
Politique et dynamiques religieuses en Afrique
Abbé Dominique YANOGO TALITHA KOUM ! NOTRE CRI… Plumes Pour JEUNES FILLES AU FASO —— Hommage à la Presse solidaire ———— L’Harmattan
Abbé Dominique YANOGO TALITHA KOUM ! NOTRE CRI… Plumes Pour JEUNES FILLES AU FASO —— Hommage à la Presse solidaire ———— L’Harmattan
© L'Harmattan, 2015 5-7, rue de l'École-Polytechnique ; 75005 Parishttp://www.librairieharmattan.com diffusion.harmattan@wanadoo.fr harmattan1@wanadoo.fr ISBN : 978-2-343-05938-9 EAN : 9782343059389
Contact auteur : Abbé Dominique YANOGO Email : yanogodo@gmail.com Tél. : 00225 44 05 97 23
Avant-propos
Talitha koum !« On la prenait pour morte ; Il dit qu’elle dort ! » Et la jeune fille se leva !
Il y a deux mille ans que cette scène a eu lieu. L’Homme de Nazareth est allé à contre-courant, au risque du mépris et du rejet populaires.
« Jeune fille, lève-toi ! Talitha koum ! Pùgsâda, yiki ! »
(cf. Marc 5, 42).
Voici depuis lors le refrain qu’il faut reprendre juste désormais, si l’on veut pour la jeune fille la vie, le succès, le bonheur, la joie! … mais aussi, la dignité, le respect, l’intégrité… et enfin le Salut !
Après plus d’un quart de siècle passé à chanter cette chanson, avectous les couplets et sous tous les tons, je voudrais rendre hommage àceux et à celles qui ont été et sont toujours de la partie ! Ce petit ouvrage veut ligoter l’oubli qui s’empare aujourd’hui de tout, par l’externalisation de la mémoire, de l’expérience, de la connaissance, du cœur et de l’âme dans les coffres numériques et les archives que personne ne visite. Et pourtant, la Jeune Fille, au Faso aussi, est toujours sur la civière, en route vers le cimetière, portée par la foule qui la prend pour morte ! Nous l’avons rencontrée ! Nous l’avons appelée « Martheet Marie » car nous la voulons solidaire ! Ooooh !!! Pas pour compter SUR les autres d’abord, mais pour compter POUR les autres surtout !
« Lève-toi toi-même ! » Voilà nos premiers mots à notre première rencontre ! Ensuite, et peu à peu, « Marthe et Marie » apprend à dire ceci : « réussir ensemble par l’école » ! Elle chante au sommet de sa
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réussite ! Oui, c’est sa réussite car elle est la première actrice de son devenir. Ellea compris qu’un autre avenir lui est accessible, mais seulement si ellele veut bien ! Elle ne le devra à personne d’autre en premier !
Heureusement nous avons découvert avec elle, que la foule des humains ne conduit pas seulement au cimetière. Des institutions, des communautés, des familles, des associations, des personnalités et des personnes alitées ont formé généreusement une alliance sacrée autour de celle que l’on prenait pour morte. Quelle belle aventure que cellede la solidarité ! La solidarité pour Marthe et Marie, nous l’avons autant que possible transformée en solidarité de Marthe et Marie. Ce qu’ellea de meilleur, elle a appris à le donner à son tour à l’autre, si proche, àd’autres, si loin. Qu’importe si cela conduit à des postes de mission siéloignés les uns des autres, que la chaleur familiale ne caresse plus autant les cœurs affectés par les circonstances de vie difficile. C’est alors qu’il faut faire anamnèse ! Il est vital de revenir à l’essentiel en fuyantl’amnésie ! Il faut entendre et réentendre la première conversation avecl’Homme de Nazareth : « Talitha koum !» Puis devenir aussitôt unebelle voix, pour soi et pour les autres autour de soi, qui entonne le refrain déjà connue : « Jeune fille, lève-toi !»
J’ai apprécié ce chœur qui interpelle la Jeune Fille que l’on croyaitmorte ! Régulièrement des hommes et des femmes ont pris leur plumepour écrire, relater, analyser et proposer, dans les journaux du BurkinaFaso. J’ai lu et je n’ai pas oublié ! Voici dix ans déjà que je porte avecmoi ce cri écrit de la jeune fille au Burkina Faso ! Il est d’actualité pourtant ! Alors, bravo à ces plumes qui chantent et qui suscitent des étoiles dans les nuits humaines sans espérance ! J’espère que ce compendium donnera naissance à des athlètes qui prendront le relais de lasolidarité agissante !
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L’auteur.
Memoranda Tu as frappé à ma porte, et mon cœur s’est ouvert à ta misère ! Je ne puis me résoudre à l’idée que tu ne sois que l’état dans lequeltu es aujourd’hui ! Ta mère vient de mourir. La cour est pleine degrandes personnes qui s’activent. Toi, tu es là, seule assise dans ton coin ! Qui s’intéresse d’ailleurs à toi ? Ton père est mort depuis longtemps, et tu es venue avec ta mère dans cette famille qui est celle du nouveau mari de ta mère. Les enfants qui y sont nés, tes frères et sœurs, reçoivent les condoléances répétées des visiteurs. Et toi tu es là seule, pleurant ta mère comme tu avais pleuré ton père. Ta famille n’est pas là car ta mère en est partie avec toi après le décès de leur fils. Avait-elle le choix ? N’était-elle pas seule à pourvoir à tes besoins ? Elle avoulu pour toi une chance dans la vie en contractant ce deuxième mariage dans lequel tu trouverais un père, une famille ! Aujourd’hui, tu découvres que tu n’es que la fille de la défunte ! Tu es celle avec laquelle leur femme est venue dans la cour familiale ! Ton passé et ton présent se rencontrent : tu es sans famille ! Tu n’es rien ! Tu es morte ! Tu as frappé à ma porte, avec les doigts de ta grand’mère qui estmorte quelques mois plus tard ! Te souviens-tu ? La vie était mortedans tes yeux, et j’avais beau te répéter que rien n’est perdu, que toutest possible, tu étais absente, lointaine, comme dans un autre monde ! Tu devais bien te demander si ce monsieur comprenait vraiment ce quise passait dans ta vie. Ta tête était couverte d’un morceau de tissu quitenait lieu de foulard et qui cachait mal des tresses à moitié défaites ! Par endroit des taches de pommade luisantes sur le visage laissait deviner la toilette soigneusement programmée par la grand’mère avantcette rencontre. Elle, croyait que je pourrais te redonner un avenir. Ellea fait le pas ! Nous étions là face-à-face ! Je compris alors que je pouvais appeler à la vie cette petite fille qui somnole dans cette toilette funèbre. Seul à seule nous nous sommes
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