Tobie Nathan, un dissident de la psychanalyse / l ethnopsy qui travaille avec les djinns et les esprits
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Tobie Nathan, un dissident de la psychanalyse / l'ethnopsy qui travaille avec les djinns et les esprits

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Description


Au cours de vos études, vous vous êtes formé à la psychanalyse. Que vous en reste-t-il ?
Depuis mon adolescence, elle me passionnait, mais je n’ai jamais réussi à m’identifier à un psychanalyste. Je ne supporte pas les groupes, alors les groupes de psychanalystes… Surtout, le complexe d’Œdipe est une erreur scientifique : les enfants ne s’intéressent pas sexuellement à leurs parents, ils s’intéressent à leurs semblables. Plusieurs enquêtes menées dans les pays nordiques l’ont prouvé.
Tobie Nathan est un ethno-psychiatre reconnu qui travaille surtout avec des patients immigrés. Pour dire vite, un ethno-psy est un praticien qui mêle à la théorie freudienne des pratiques empruntées aux marabouts. Tobie Nathan est aussi un auteur de polars et de romans historiques passionnants. Tobie Nathan énerve certains de ses confrères car les créateurs polyvalents exaspèrent toujours les mandarins.
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Langue Français

Extrait

Tobie Nathan, l'ethnopsy qui travaille avec les djinns et lesespritsNé en 1948 en Égypte, Tobie Nathan est l’un des héritiers deGeorges Devereux,fondateur de l’ethnopsychiatrie. Il a été le premier à créer, en 1979, à l’hôpitalAvicenne, à Bobigny, une consultation d’aide psychologique aux familles de migrants.Depuis, dans le monde entier, il ne cesse de dialoguer avec les esprits. Nous l’avonsrencontré à l’occasion de la parution de son autobiographie,Ethno-Roman.Suite sur psychologies. Com------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------• La psychanalyse est-elle une “dangerous method” ? À propos du film de David Cornemberg,A dangerous method
A dangerous method, un film de David CronembergKeira Knightley, si belle et créative dansDuchess, défigurée par une hystérie de cinéma donton doute qu’elle ait jamais existé, Michael Fassbender, retenu, étouffé, en une caricature desuisse allemand et Viggo Mortensen en un Freud, certes physiquement convaincant, maistellement éloigné de la fourberie subtile du véritable… voilà donc les trois protagonistesd’une sorte de pièce de boulevard mise en scène par David Cronemberg dans son dernierfilm au titre évocateur :A dangerous method.
On connaît l’histoire ; elle a été évoquée à plusieurs reprises,dans les correspondances entre Freud et Jung dont une partie a été publiée sous letitreSabina Spielrein entre Freud et Jung, élaborée dans le film documentaire d’ElisabethMarton,Mon nom était Sabina Spielrein(2003), portée sur les planches dans une pièce dethéâtre de Christopher Hampton aux Etats Unis,The talking cure — pièce reprise en Franceen 2009 sous le titreParole et guérison.
L’histoire commence au tout début des années 1900. Jung ne se trouve pas encore sous laférule de Freud qu’il ne connaît alors qu’à travers sonInterprétation des rêves. Il reçoit à laclinique du Burghözli où il travaille comme psychiatre, une toute jeune patiente de 19 ans,juive russe, d’une famille très riche et la traite selon la méthode psychanalytique à laquelle iln’a pas encore été formé. Il se produit alors une déflagration — peut-être l’expression d’unchoc culturel ? Jung, fils de pasteur, raidi de morale protestante est emporté par l’ardeurdébordante de la russe enflammée. Il se noue entre le psychiatre et sa jeune patiente unerelation passionnément sexuelle pour l’un, éperdument amoureuse pour l’autre. Au regard del’histoire, cette passion s’est finalement révélée décisive pour les deux, comme s’ils avaientspontanément inventé une sorte d’initiation mutuelle. Sabina Spielrein s’est extirpée de sanévrose de manière étonnamment rapide et Jung en a gardé un goût durable pour labigamie puisque l’on sait qu’il a ensuite installé sa maîtresse d’alors, Toni Wolf, une autrepatiente, dans une aile de sa maison et qu’il la présentait comme sa seconde épouse.Lorsque Jung, dévoré de culpabilité, décide de mettre fin à leur relation, Sabina — pour sevenger ?… pour l’en empêcher ?… — écrit à Freud pour lui demander conseil. Voilà donc lecadre de l’intrigue !Les images du film sont d’une beauté stupéfiante, donnant envie de partir passer un été enSuisse, sur les bords du lac de Zurich, où l’on sait que le silence et l’univers ouaté ont permisaux plus grands révolutionnaires — Lénine ou Tristan Tzara, par exemple — de développerleurs pensées les plus extrémistes. Mais le scénario reste ce qu’il était, une pièce de théâtreun peu convenue, un boulevard sans humour, où l’adultère est une faute morale majeure qui
peut décider d’un destin. Le scénario pêche par une autre faiblesse. Il fait crédit auxpsychanalystes des pensées théoriques qu’ils ont présentées dans leurs études de cas,comme s’ils n’avaient aucune arrière-pensée. Ayant quelque expérience clinique, on a peineà croire que la tragédie mortifiante de Sabina ait été causée par les fessées de son père etque les intérêts de Freud ou de Jung étaient réellement concentrés sur des penséesinfantiles. On sait que Freud se rêvait en conquérant et bâtissait délibérément le mouvementpsychanalytique à l’exemple d’un parti politique, avec des sections allemande, hongroise,anglaise, américaine… et même française. Sabina Spielrein a forcé son entrée dans cemilieu, alors exclusivement constitué d’hommes — sans doute de manière quelque peuscandaleuse — mais n’est-ce pas toujours le cas lorsqu’un(e) jeune inconnu(e) joue descoudes pour occuper une place ? Car Sabina s’est finalement imposée commereprésentante russe du mouvement psychanalytique et l’est restée jusqu’à l’interdiction de lapsychanalyse en Union soviétique, en 1933. Telle était sans doute l’âme de sa névrose, celled’une conquérante, elle aussi, et non pas seulement une demeurée du stade anal.On eût aimé une problématisation un peu plus mature de la transgression sexuelle dupsychanalyste Jung. Une étude américaine évalue à au moins 10% le nombre dethérapeutes qui passent sexuellement à l’acte avec leurs patientes. Ce n’est donc pas unphénomène exceptionnel, seulement dû à la jeunesse ou à la passion intellectuelle. On eûtaimé aussi une compréhension des enjeux politiques et culturels de la psychanalyse, en voiede devenir l’alternative à la religion des nantis. Le passage malheureusement trop rapided’Otto Gross, psychanalyste de génie, toxicomane et anarchiste, incarné par un VincentCassel au mieux de sa forme, donne l’idée de ce qu’aurait alors pu être un film sur lapolitique de la psychanalyse.
David CronembergCertes l’occasion était belle pour Cronemberg de s’abandonner à ses thèmes favoris,l’impossibilité de résister aux pulsions sexuelles, les corps martyrisés, voire mutilés — maisjustement, on sent trop qu’il tire l’histoire du côté de ses obsessions et néglige de ce faitl’importance d’un thème aveuglant, la place d’une jeune femme dans la construction d’unmouvement politique majeur.Un film paradoxal où la modernité d’une technique cinématographique parfaite sert d’écrinchatoyant à une psychanalyse bavarde et quelque peu rétro.TN
PS — Ah ! J’allais oublier… On trouve la véritable histoire, avec des personnages de chair etde feu dans le roman “Mon patient Sigmund Freud“. Coup de chance, il vient d’être publié enpoche, en “Points Seuil”
 
 
mis à jour le mercredi12 octobre, 2011 1:16
 
 
4ème de couv…
Vienne, 1908. IsaacRabinovitch, étudiant enmédecine, croise lechemin de SigmundFreud. Le grandprofesseur, déjà célèbre,s’attache à ce jeuneCandide et lui parlelibrement : ses amours,ses rancoeurs, sesjalousies, autant deconfidences qu’Isaacconsigne dans un journal.Jour après jour, il yraconte les faits et gestesdu maître, mais aussi lavie dans la Viennefinissante de 1900. S’ydévoilent tout ce qui n’apas été dit sur lapsychanalyse, la vie deFreud, le comportementdes premierspsychanalystes, les excèset folies d’une révolutiondans le siècle.Un jour de décembre 2003, ce document dont personne ne soupçonnaitl’existence tombe entre les mains d’un chercheur expatrié. Mais plus lelecteur entre avec passion dans la vie de cet inconnu surgi du passé, plusles malheurs l’accablent, comme si une malédiction était attachée à cemanuscrit dont il a hérité par hasard.Croisant passé et présent, vérité et fiction, Tobie Nathan raconte Freud àtravers cette relation imaginaire, et réussit dans cette fresque étourdissanteun roman d’une totale liberté et d’une audace inouïe. Commander le livre —> 
   
sortie le 13 octobre 2011
    AnnonceParution en PochedeMon patient SigmundFreud le 13 octobreprochain — Points SeuilAudacieux et innovant,insolent et romanesque àsouhait, Tobie Nathantisse une fresqueétourdissante autour del’histoire de lapsychanalyse et lescodes qu’il connaît bien.Recueillir les confidencesde Sigmund Freud…Isaac Rabinovitch l’a fait!Et il a, en l’an de grâce1908, consigné toutes lesparoles du père de lapsychanalyse dans descarnets. Voici enfindévoilé tout ce que lepremier cercle desdisciples de Freud auraitpris soin de fairedisparaître: le rapportexcessif de Sigmund ausexe, à l’argent, auxdrogues; autant de vicessi faciles à cueillir dansune Vienne mourante,symbole du déclin del’Empireaustro-hongrois… Quandun chercheur expatriétombe sur le précieuxjournal en 2003, le voilàaccablé de malheurs etde catastrophes en série.
    
Tobie Nathan  Traductions
Existe-t-il une malédictionFreud?Tobie Nathan, Monpatient SigmundFreud,roman PointsSeuil, 2011   L'auteurRéputé pour ses travauxen ethnopsychiatrie,Tobie Nathan mène enparallèle une carrièred’écrivain : il a écrit denombreux romans (dontun porté à l’écran:Saraka) et unepièce dethéâtre. En 2005, il aparticipé au Livre noir dela psychanalyse. 
 Traduction en roumain :Pacientul meu, Sigmund Freud, par NicolaeConstantinescu, Pro, Scribum ad Notarium, 2007. 
 Traduction en chinois :Culture Developing Co. Pekin, 2009.  
, HAN Hulin chez Chasse Litte
 
 Critiques
 
 
Émission du jeudi 16mars 2006 : PhilippeBertrand reçoit TobieNathan dans : "quandj'serai grand"… 
Périscope
Albert Sebag
Freud - dont on célébrerale 150e anniversaire de lanaissance le 6 mai -, estle héros du roman del'ethnopsychiatre TobieNathan qui paraîtra le 23chez Perrin. « Monpatient Sigmund Freud»raconte comment ununiversitaire met la mainsur le journal intimed'Isaac Rabinovitch,lequel fut le confident dupère de la psychanalysedurant une quinzained'années. Bref, voilàFreud sur le divan et c'estpalpitant…
©le point 16/03/06 -N°1748 - Page 128
.../... à ne pas manquer,sur France Inter, laprochaine émissiondeCosmopolitaine  surSigmund Freud, avecCatherine Clément, TobieNathan, Jean-MarcVallée…
 
.../... Le 12 mai 2006, lelivre présenté par GérardCollard dans le magazinesanté sur France 5…
regarder l'émission
 
Voici ce que l'on peut liredans la rubrique "leslivres du mois" dumagazine "Questions defemmes" du mois de mai2006 : "Un universitairetombe sur le journald'Isaac Rabinovitch, leconfident de SigmundFreud. L'homme yraconte sa vie auprès dupère de la psychanalyse,à Vienne, à Zurich, puis àBerlin. Au fil de sa lecture,le chercheur découvretout ce que l'on neconnaissait pas sur lesdébuts de lapsychanalyse et sur safigure légendaire: sa vieprivée, ses rencontresavec Otto Gross (unpsychanalyste anarchiste,cocaïnomane), lecomportement contestable des premierspsys. Mais plus lechercheur tourne lespages de cet incroyablejournal, plus lamalédiction semble lefrapper... Célèbre pourses travaux enethnopsychiatrie, TobieNathan est aussi unformidable romancier!"
 
4 mai 2006,Le FigaroLittéraire :Mon patient Freud deTobie Nathan Perrin, 466p., 20,50 €.
… Vienne, 1908. Et siFreud avait confié sa vieà l'un de ses patients ?L'ethno-psychiatre TobieNathan prend toutes leslibertés romanesquespour soulever les panssecrets de la vie deFreud. 
Une recensiondansTribune Juive dumois de mai 2006 parHélène Schoumann … 
Une recensiondansGuysen IsraëlNewspar Eric OhayonUne recension dansLaCroix du jeudi 1er juin2006Marque-page
 Roman. MON PATIENT SIGMUND FREUD de Tobie Nathan, Perrin, 350 p.,20,50 Euro.Paru le: jeudi 01/06/2006
Tobie Nathan est un malin ! Réputé pour ses travaux en ethnopsychiatrie,dans le prolongement de ceux de Georges Devereux, et actuellementconseiller culturel auprès de l'ambassade de France en Israël, il s'arrange,
par le biais de ce roman, pour faire passer certaines des critiques actuellesémises à l'égard de la psychanalyse et de son fondateur. Le romancier estd'autant plus malin qu'il met en scène ses deux principaux personnages enentrecroisant leurs journaux intimes : Léopold Caro, psychanalyste etuniversitaire, est installé depuis 2003 comme conseiller d'ambassade auBurundi (tout rapprochement avec l'auteur...) ; Isaac Rabinovitch, jeunepsychiatre russe à Vienne, est resté de 1910 jusqu'à 1939 le confident leplus cher de Freud. Par le hasard d'une rencontre, dans un aéroport africainen flammes, avec le petit-fils de Rabinovitch, Lépopold Caro se retrouve enpossession d'une copie informatique du journal du grand-père. Ses ennuiscommencent alors.Car le journal du juif Rabinovitch est très recherché ! Ne dévoile-il pas ce quin'aurait jamais été révélé sur Freud ? Sa vie privée dans son appartementde la Berggasse entre sa femme et sa belle-soeur tant aimée. Sonimpuissance à aider ses patients, notamment Hanna von K., qui se suicidequelques jours après son dernier rendez-vous avec le professeur, ouSergueï Pankeïev, « l'homme aux loups » plus malade que jamais. Sesrancoeurs à l'égard des premiers psychanalystes, notamment Carl GustavAlt, qui se laisse prendre aux mailles du transfert avec ses patientes... Peu àpeu, Rabinovitch s'éloigne de Vienne et s'engage dans l'espionnagetranseuropéen, au profit de la révolution communiste. Ce qui ne l'empêchepas d'être régulièrement invité chez le professeur pour échanger avec lui. Aufur et à mesure que le conseiller d'ambassade Caro - et le lecteur avec lui -avance dans le journal de Rabinovitch, il se découvre menacé par unsombre complot... À lire d'une traite.CLAIRE LESEGRETAIN   Vu / Luaux deon atient SiegmundsTouru lloeubsleog del'Association des Juifs Libér"FrMeud "pde Tobie NathanÉditions Perrin (2006)
 En ouvrant ce roman le lecteur découvre avec un peu de scepticisme despages du Journal fictif du confident de Freud, un certain Isaac Rabinovitch,alias Jack Bean, juif russe, émigré à Vienne au début du siècle, psychiatrede formation, mais non un psychanalyste, qui a su écouter et recueillir lesquestionnements du plus fameux des psychanalystes. Nous suivons sesaventures existentielles à travers l'Europe pendant plus de trente ans, entreVienne et Zurich, où nous constatons que dès ses débuts la psychanalyseen tant que modalité de traitement fut contestée, au grand désarroi de soninventeur.
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