Une « parole » pour un État républicain, démocratique et social en Afrique noire (Tome 1)
324 pages
Français

Une « parole » pour un État républicain, démocratique et social en Afrique noire (Tome 1) , livre ebook

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324 pages
Français

Description

Dans ce nouvel ouvrage en trois tomes, l'auteur poursuit son combat. Ce livre n'est pas une oeuvre d'historien des idées politiques, ou de la pensée économique de l'Occident. Il est une « parole ». Celle d'un Africain ayant connu le colonialisme, qui vit les affres du néocolonialisme, et qui de ce fait, est engagé dans le combat de la libération de son pays. Ce premier tome constitue un appel aux « élites africaines », formées à l'école du savoir de l'Occident.

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Informations

Publié par
Date de parution 08 février 2015
Nombre de lectures 5
EAN13 9782336370279
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0000€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Martin EdzodzomoEla
Une « parole » pour un État républicain, démocratique et social en Afrique noire Tome 1
Les impliqués É d i t e u r
Les Impliqués Éditeur Structure éditoriale récente fondée par L’Harmattan, Les Impliqués Éditeur a pour ambition de proposer au public des ouvrages de tous horizons, essentiellement dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire. Déjà parus Donnelly Marion),La rivière, roman, 2015. ( Carrère (Pascal),Les tribulations d’un négociant en pierres précieuses, récit, 2015. Flohic (François), Michel (Bernard-François),Charles de Gaulle, dernier roi des Francs, essai, 2015. Gilles (Claude),Porteur d’espoir, récit, 2015. Blaise (Mario),Histoires de migrants, récit, 2014. Peyrat (Jean-Michel),Rhapsodie pour une ombre, roman, 2014. Thuillier (Alain),Coutumes et récits face à la mondialisation, essai, 2014. Hombart (Jean-Claude),Naufragée de la dictature, récit, 2014.
Castellani (Robert-Noël),Vers l’apocalypse, essai, 2014. Rabesahala-Randriamananoro (Charlotte),La religion ancestrale pratiquée, essai, 2014.
malgache
Ces dix derniers titres de ce secteur sont classés par ordre chronologique en commençant par le plus récent. La liste complète des parutions, avec une courte présentation du contenu des ouvrages, peut être consultée sur le site : www.lesimpliques.fr
UNE«PAROLE»POUR UN ETATREPUBLICAIN,DEMOCRATIQUEET SOCIAL EN AFRIQUE NOIRE
© Les impliqués Éditeur, 2015 21 bis, rue des écoles, 75005 Paris www.lesimpliques.fr contact@lesimpliques.fr ISBN : 978-2-343-05380-6 EAN : 9782343053806
Martin Edzodzomo-Ela
Une « parole » pour un État républicain, démocratique et social en Afrique noire
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Tome 1
Les impliqués Éditeur
DU MÊME AUTEUR
De la démocratie au Gabon, Karthala, Paris, 1993. Mon projet pour le Gabon. Comment redresser un pays ruiné par trois décennies de mauvaise gestion, Karthala, Paris, 2000.
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AVANTPROPOS
Objet de ce livre Ce livre n’est pas une œuvre d’historien des idées politiques, ou de la pensée économique de l’Occident. Il est une « Parole ». Celle d’un Africain ayant connu le colonialisme, qui vit les affres du néocolonialisme, et qui de ce fait, est engagé dans le combat de la libération de son pays. La première partie constitue un appel aux « élites africaines », formées à l’école du savoir de l’Occident. Elle se veut une invective pressante afin que ces lettrés à l’occidentale revisitent cette histoire humaine de l’Afrique, avec le Monde occidental. Cette histoire, est d’abord l’histoire de l’homme noire. Elle a façonné les mentalités, défini l’existence moderne de l’homme noire, redessiné la géographie du continent et construit l’espace politique. Cette histoire continue à marquer notre présent et à imprégner notre avenir. La deuxième partie tente de rappeler les principes fondamentaux du « savoir de l’occident », en ce qui concerne principalement le politique, l’économique, et la gestion de l’État moderne. Ce rappel apparaît indispensable à l’heure actuelle, afin de mieux assimiler ce savoir, l’intégrer aux valeurs africaines pour le mettre au service de leur peuple. Ce pourquoi ils ont été envoyés à l’école du Blanc. L’outil conceptuel acquis sera ainsi un instrument dans l’édification de la nation en Afrique. Certes, il est vrai comme le dit Richard Von Weizsäcker ancien président de la RFA :« Le savoir, on ne le tire que de soimême, non des autres. Les autres nous montrent l’exemple, bon ou mauvais, mais ils ne nous apprennent rien. »l’Occident ne Ainsi, nous apprend peut être rien de ce que nous avons à faire, mais, il nous donne l’exemple, bon ou mauvais, à nous d’en faire usage ! La troisième partie du livre : « Que faire pour maîtriser notre destin » se veut une esquisse d’actions et de réflexion possibles, après l’analyse critique de l’état actuel de nos sociétés africaines, qui traversent une crise grave. Cette crise est caractérisée par une
incapacité manifeste d’évolution cohérente vers plus de démocratie ; d’assurer un développement économique viable en rapport avec les potentiels existants. Elle constitue des « Paroles » d’espoir, et un appel à la mobilisation pour l’action. Penser l’avenir à la lumière de cette histoire, tel est l’objectif que cet écrit souhaite proposer aux élites africaines. J’ai tenté d’éclairer le processus des transformations profondes que connaissent les sociétés africaines, et les difficultés que connaît la démocratie à prendre une évolution cohérente dans les États africains ; en particulier dans les États dits du précarré de la France, issus de son empire colonial. J’ai en effet la conviction que si l’on ne veut comprendre notre monde africain d’aujourd’hui, il faut tenir compte et regarder le mouvement historique qui l’entraîne. Les motivations des différents acteurs et leurs attitudes psychologiques. Si l’abstraction peut permettre des analyses pertinentes, elle n’offre qu’un éclairage incomplet, presque léger, et ne peut par conséquent favoriser un diagnostic suffisamment élaboré pour faire face aux problèmes inhérents à la situation actuelle de cette Afrique. Un grand ami de l’Afrique, Edgar Pisani, homme d’État français, exhortait les Africains à rechercher des voies appropriées pour édifier des États démocratiques sur leur continent. Il écrivait en 1992, dans le n° 2 de la Revue Perspectives africaines :« On voit s’élaborer des constitutions calquées sur le modèle occidental, sans souci du fait qu’une constitution n’est pas seulement un cadre juridique, mais la règle qu’un pays adopte, compte tenu de sa réalité géographique, historique et culturelle. « On ne voit pas plus naître un modèle africain d’organisation démocratique, qu’un modèle africain d’aménagement urbain. Il faudra que les Africains veillent à ce que les régimes nouveaux – et là sera une grande part de leur vertu démocratique – n’adoptent pas des structures, des procédures et des pratiques qui soient contradictoires avec la réalité humaine ; il faudra qu’ils inventent et fassent adopter, par tous, des manières de faire, des règles du jeu, des lois qui se démarquent tout à la fois de l’idéologie marxiste, que chacun fait mine d’oublier, et l’idéologie libérale, dont chacun jure respecter les exigences… Le libéralisme est une invitation à l’aventure, alors que la lente conquête de la liberté et des droits de l’homme ouvre de belles perspectives… ». Quel mouvement, quel dirigeant sera capable de mettre à profit l’énergie populaire et les atouts du continent afin que celuici devienne vraiment acteur de son destin ? Après des siècles de
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domination, l’Afrique sauratelle devenir indispensable à elle même ? Le mal, disait le Mahatma Gandhi, ce n’est pas que les peuples se soient rencontrés, c’est la manière dont cette rencontre s’est effectuée qui peut poser problème. C’est ainsi de la Françafrique, la nouvelle forme de l’empire que de Gaulle formule dès 1940 à la Conférence de Brazzaville en ces termes : « Il appartient à la Nation française, et il n’appartient qu’à elle de procéder le moment venu aux réformes impériales de structure » qu’elle décidera dans sa souveraineté. C’est pourquoi, avec la forme des rapports qui se sont établis entre la France et les États africains issus de ses anciens territoires coloniaux : « La Franceàfric ou Françafrique », on peut dire avec Régis Debray : « On a enlevé le casque, mais la tête reste coloniale ». Choisir le dialogue, tel est également la volonté qui soustend ces pages. Dialoguer, cela veut dire pour moi, éviter les deux extrêmes que sont le monologue et la guerre. Que le monologue soit celui du critique ou celui de l’auteur, peu importe : il s’agit à chaque fois d’une vérité déjà trouvée, qui n’a plus qu’à être exposée ; or, je préfère chercher la vérité qu’en disposer. La guerre dans les textes, cela existe aussi, et du reste je ne crois pas pouvoir toujours l’éviter : quand on a rien de commun avec l’auteur d’en face, et quand on n’éprouve que de l’hostilité pour ses idées, le dialogue devient impossible et se trouve remplacé par la satire ou l’ironie ; la compréhension des textes en souffre. Enfin la pratique du dialogue s’oppose aussi, pour moi, au discours de la séduction et de la suggestion, en ce qu’elle en appelle aux facultés rationnelles du lecteur, plutôt que de chercher à capter son imagination ou que de le plonger dans un état de stupeur admirative. L’envers de ce choix est que mes arguments paraîtront parfois un peu trop terre à terre ; mais c’est encore une conséquence de mon désir de ne pas séparer vivre et dire, de ne pas annoncer ce que je ne peux pas assumer. C’est pour la même raison que j’ai truffé mon texte de tant de citations : je ne veux pas que le lecteur puisse juger le tout par luimême, j’essaie donc, autant que possible, de mettre entre ses mains l’ensemble du dossier !
Le regard en arrière. Le devoir de mémoire Le regard en arrière est toujours édifiant pour appréhender le moment présent et les exigences actuelles de tout peuple. L’événement ne relève jamais du merveilleux, ni l’actualité du
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