Département fédéral de l'intérieur DFI Office fédéral de la statistique OFS
Communiqué de presse
Embargo: 28.04.2014,15:00 3 Vieactive et rémunération du travail N°0351140350 Enquête suisse sur le niveau et la structure des salaires 2012: premiers résultats En 2012, le salaire médian s’élève à 6118 francs bruts Neuchâtel, 28.04.2014 (OFS) –Selon les premiers résultats de l’enquête suisse sur les salaires de l’Office fédéral de la statistique (OFS), le salaire brut pour le secteur privé s’élève en 2012 à 6118 francs bruts. En dix ans, le niveau du salaire a augmenté de 13,4% en termes nominaux. La part flexible du salaire continue de progresser : plus de 1 salarié sur 3 perçoit des boni. Le paysage des salaires 2012 selon les branches économiques En 2012, le salaire médian s’élève en Suisse à 6118 francs bruts par mois dans l’ensemble du secteur privé ce qui équivaut à une hausse de 3,2% depuis 2010. Les 10% des salariés les moins bien rémunérés ont gagné moins que 3886 francs alors que les 10% les mieux payés ont reçu un salaire supérieur à 11’512 francs. Le paysage salarial varie toujours fortement selon les branches économiques dans le secteur privé. Ainsi, les niveaux de rémunération sont nettement supérieurs au salaire médian du secteur privé dans les branches à forte valeur ajoutée telles que la recherche et développement (8905 francs), l’industrie du tabac (8939 francs), les activités des sièges sociaux et conseils de gestion (9032 francs), l’industrie pharmaceutique (9775 francs) et les banques (9823 francs). Parmi les branches qui versent des salaires proches du niveau médian, on peut citer la métallurgie (5766 francs), la construction (6024 francs) ou encore la santé (6186 francs). Au bas de l’échelle salariale, on trouve notamment le commerce de détail (4691 francs), l’industrie du cuir (4442 francs), la restauration (4272 francs), l’hébergement (4230 francs) et les services personnels (3887 francs). L’évolution des disparités salariales dans le temps Entre 2002 et 2012, le niveau du salaire médian pour l’ensemble du secteur privé a augmenté de 13,4% en termes nominaux. Durant cette même période, les 10% des personnes les mieux payées ont vu le montant de leur rémunération augmenter de 22,5%. Les salariés appartenant à la « classe moyenne » ont connu une augmentation salariale de 12,8%. La hausse des salaires des 10% des personnes les moins bien payées se monte à 9,5%. Les écarts salariaux entre le haut et le bas de la pyramide générale des salaires en Suisse se sont accrus dans le temps, passant d’un facteur de 2,6 en 2002 à 3,0 en 2012. Espace de l'Europe 10 CH2010 Neuchâtel www.statistique.admin.ch
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La part des bas salaires En 2012, le nombre de postes à bas salaires (rémunération inférieure ou égale aux 2/3 du salaire médian) s’est élevé à près de 268'000 (mesurés en équivalent plein temps à 40 heures par semaine). Les taux les plus élevés des postes à bas niveau de rémunération se retrouvent dans les branches telles que le commerce de détail (19,7%), l’hébergement (38,1%) ou les autres services personnels (51,8%). Entre 2002 et 2012, la part des postes à bas salaires dans le secteur privé est restée relativement égale : leur proportion passe de 10,5% en 2002 à 10,0% en 2012. Près de 339'000 personnes occupent en 2012 des postes à bas salaires, dont 66,9% sont des femmes. Les salaires des cadres et la rémunération des Top Managers Les niveaux de rémunération des cadres varient considérablement selon les positions hiérarchiques et surtout selon les branches économiques. Ainsi en 2012, le salaire médian des cadres supérieurs atteint 18'831 francs dans la branche des télécommunications, 19'925 francs dans les assurances ou 21'528 francs dans l’industrie pharmaceutique contre par exemple 11'955 francs dans l’industrie des machines, 8495 francs dans la construction et 4815 francs dans la restauration. De 2002 à 2012, l’augmentation des salaires des cadres supérieurs et moyens a atteint 14,9%alors que celle des cadres inférieurs a plus fortement progressé (+21,9%). En ce qui concerne les Top Managers, à savoir les 10% des cadres supérieurs les mieux payés, ils ont gagné mensuellement plus que 23'444 francs. Les Top Managers dont les niveaux de rémunération mensuelle sont les plus élevés sont actifs notamment dans les assurances (43'281 francs), la recherche et développement (49'589 francs) et les banques (52'151 francs). Les différences de salaires entre les sexes Entre 2010 et 2012, la différence de salaires entre femmes et hommes dans le secteur privé a augmenté globalement de 0,5 point de pourcentage, passant de 18,4% à 18,9%. Ces écarts salariaux entre les sexes s’expliquent en partie par des caractéristiques différentes entre les deux populations comme par exemple la structure par âge, le niveau de formation ou le niveau de responsabilité du poste de travail occupé. On constate cependant qu’à profils équivalents, les écarts salariaux entre les sexes restent encore quasi systématiquement en défaveur des femmes. Ainsi, par exemple,les femmes exerçant une fonction à haut niveau de responsabilité et appartenant à la classe d’âge 4049 ans gagnent en moyenne 25,1% de moins que leurs collègues masculins présentant le même profil. Si l’on considère les segments des postes de travail dont le niveau de qualification est moins élevé, ces disparités de salaires en défaveur des femmes se retrouvent également mais de manière moins marquées. A titre d’exemple, les femmes n’occupant pas de fonction dirigeante et étant au bénéfice d’un apprentissage gagnent en moyenne 12,4% de moins que les collègues masculins appartenant à cette même catégorie. Autrement dit, l’ampleur des différences de salaires entre femmes et hommes tend à augmenter plus la qualification et le niveau de responsabilité pour le poste de travail sont élevés. L’importance croissante des boni dans le système salarial En 2012, plus de 1 salarié sur 3 dans l’ensemble du secteur privé a touché des boni (paiement annuel venant s’ajouter au salaire fixe de base). Cette proportion est plus élevée dans les branches à hauts salaires telles que la recherche et développement (41,3%), l’industrie pharmaceutique (72,6%) ou les banques (80,4%). Dans le temps, la part des salariés touchant cette forme de rémunération flexible a passé de 25,5% en 2002 à 36,1% en 2012. Durant cette même période, la valeur monétaire moyenne des boni était de 8337 francs (2002) pour s’élever à 11'143 francs (2012). Le montant des boni varie considérablement selon les branches économiques : il atteint par exemple 3731 francs en moyenne dans le commerce de détail, 7333 francs dans l’industrie du cuir, contre 26'018 francs dans les banques et 29'355 francs dans les activités des sièges sociaux et conseils de gestion. La rémunération de la maind’œuvre étrangère varie fortement selon le permis de séjour Avec un salaire médian de 6369 francs, les salariés de nationalité suisse gagnent plus que leurs collègues étrangers quel que soit le type d’autorisation de séjour: les détenteurs d’un permis de courte durée perçoivent un salaire de 4672 francs, d’un permis de séjour 5552 francs, d’un permis d’établissement 5671 francs et les frontaliers 5896 francs. Pour les postes hiérarchiques et à haut niveau de responsabilité, la maind’œuvre étrangère gagne des salaires plus élevés que ceux versés
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à leurs collègues de nationalité suisse. Ces derniers perçoivent un salaire de 9683 francs alors que les frontaliers gagnent 10'505 francs, les détenteurs d’un permis d’établissement 10'905 francs et ceux au bénéfice d’un permis de séjour 12'726 francs. A l’inverse, pour les postes de travail n’exigeant pas de responsabilité hiérarchique, la rémunération des salariés suisses (5729 francs) est supérieure à celle versée à la maind’œuvre étrangère aussi bien par rapport à la catégorie des frontaliers (5488 francs), des détenteurs de permis d’établissement (5261 francs) qu’aux titulaires d’un permis de séjour (5022 francs). OFFICEFEDERAL DE LA STATISTIQUE Service de presse Renseignements: Didier Froidevaux, OFS, Section Salaires et conditions de travail, tél.: +41 58 46 36756, email :Didier.Froidevaux@bfs.admin.chService de presse OFS, tél. : +41 32 71 36013, fax : +41 32 71 36281, email:kom@bfs.admin.chCommandes de publications : tél. : +41 32 71 36060, fax : +41 32 71 36061 email :order@bfs.admin.chVous trouverez d’autres informations et publications sous forme électronique sur le site Internet de l’OFS à l’adressehttp://www.statistique.admin.ch > Thèmes > 03 Travail, rémunérationbonnement aux communiqués de presse sous format électronique (PDF) à l’adresse : http://www.newsstat.admin.chCe communiqué est conforme aux principes du Code de bonnes pratiques de la statistique européenne. Ce dernier définit les bases qui assurent l’indépendance, l’intégrité et la responsabilité des services statistiques nationaux et communautaires. Les accès privilégiés sont contrôlés et placés sous embargo. Les intervenants à la conférence de presse ont reçu le communiqué trois jours à l'avance.
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L’enquête suisse sur la structure des salaires (ESS) 2012 L’enquête suisse sur la structure des salaires est réalisée tous les deux ans en fin d’année sur la base d’un questionnaire envoyé aux entreprises. En 2012 dans le secteur privé, elle a porté sur plus de 33’000 entreprises. Avec environ 1,2 million de personnes salariées, l’ESS fournit un aperçu représentatif de la situation salariale des personnes travaillant dans l’industrie et dans le secteur des services au niveau suisse et au niveau des grandes régions. Salaire mensuel brut, standardisé Afin de pouvoir comparer les salaires des emplois à plein temps avec ceux des postes à temps partiel, on convertit les montants relevés en salaires mensuels standardisés, en se basant sur un temps de travail normalisé de 4 1/3 semaines à 40 heures. Les composantes du salaire brut : le salaire brut du mois d'octobre (y c. les cotisations sociales à la charge de la personne salariée pour les assurances sociales, les prestations en nature, les versements réguliers de primes, de participations au chiffre d’affaires et de commissions), ainsi que les allocations pour le travail en équipe et le travail le dimanche ou de nuit, un douzième du 13e salaire et un douzième des paiements spéciaux annuels (ou bonus). N'en font pas partie les allocations familiales et les allocations pour enfants. Valeur médiane La valeur médiane correspond à la valeur par rapport à laquelle 50% des salaires sont supérieurs et 50% inférieurs. « Classe moyenne » La « classe moyenne » est définie d’une point de vue statistique et correspond à l’ensemble des personnes qui gagnent entre 70% et 150% du salaire médian. Bas salaires dans l’ESS Dans l’enquête ESS, la définition des bas salaires s’inscrit dans une approche statistique définie au niveau international (Eurostat, OCDE) et correspond aux 2/3 du salaire médian. Les bas salaires comprennent les composantes salariales suivantes: la rémunération de base et, le cas échéant, les primes de pénibilité (travail de nuit, en équipe, etc ), le 13e salaire ainsi que les boni. La durée de travail est standardisée à 40 heures par semaine. Salaire minimal Le salaire minimal correspond à une définition négociée entre les partenaires sociaux. Le texte de l’initiative pour un salaire minimum prévoit une rémunération horaire de 22 francs de l’heure. Cela équivaut à un salaire mensuel de 4000 francs. A la différence de l’approche statistique (ESS), la durée du travail utilisée pour définir le salaire minimal dans le cadre de l’initiative est de 42 heures par semaine et les paiements irréguliers tels que les primes de pénibilité et les boni ne sont pas inclus dans le montant du salaire minimal fixé à 4000 francs bruts par mois. Selon la définition choisie, le pourcentage des personnes recevant un salaire égal ou inférieur à 4000 francs bruts peut légèrement varier.
pour une moitié des postes de trav ail, le salaire standardisé se situe audessus de la v aleur centrale (médiane) présentée ici, alors que pour l'autre moitié, il s'inscrit audessous de cette v aleur.
le salaire brut du mois d’octobre (y compris les cotisations sociales à la charge du salarié pour les assurances sociales, les prestations en nature, les v ersements réguliers de primes, de participations au chiffre d’affaires et de commissions), ainsi que les allocations pour le trav ail en équipe et le trav ail le dimanche ou de nuit, 1/12 du 13e salaire et 1/12 des paiements spéciaux annuels. N’en font pas partie les allocations familiales et les allocations pour enfants.
« » pas de données disponibles; « * » pas assez de données; « [] » coefficient de v ariation supérieur à 5% (v aleur incertaine sur le plan statistique)