Colère de Jouvence dans le Brouillamini

Dmoh Bacha

Description

Poeme decrivant la colère des jeunes du Maghreb et du Proche Orient durant le soulevement populaire du debut 2011.

Sujets

• Maghrébin

Informations

• Publié par: mbacha
• Publié le: 11 août 2011
• Nombre de lectures: 289
• Langue: Français

Extrait

Colère de Jouvence dans le Brouillamini

Dans la rue il crie sa rogne avec verve et acrimonie

Voilà ce qu’il dit:

Je ne suis plus couard

J’ai franchi le mur de la peur et ses remparts

Je défis l’injustice et la mitraille

Je défis les ordres de la gouaille

Car leurs matraques et leur attirail

Ne sont pas de taille

Face à la vague Liberté qui avance vaille que vaille.

Aux potiches et aux nervis honnis

Voilà ce qu’il dit :

Vous pouvez être forts mais hélas

Vous n’avez ni le cœur ni l’audace

De stopper l’élan des braves aux voix loquaces.

Exécrer votre fiel sur le placide et l’indigné

Vous rabaisse au rôle de l’énuque roturier

Aux détenteurs du pouvoir au discours vermoulu

Voilà ce qu’il dit :

Je vous conspue de toute mon âme pétrie

J’exprime ma soif de vivre qui reste inassouvie

D’aucuns blatèrent le retour à un auguste passé enfoui

D’autres surannés promettent un futur épanoui

Mais le présent est âpre et l’espoir terni

Et l’échec ne peut plus être permis.

A ses proches et amis dans l’angoisse

Voilà ce qu’il dit :

Le chemin est long est plein d’embuches nouvelles

Mais nous ne verrons plus de gouvernance éternelle

Ni d’héritiers d’état usurper le suffrage universel.

Nous ne verrons plus certains proches du pouvoir

Se pavaner avec impunité dans l’arbitraire et l’ostentatoire

Maintenant il est clair que la colère est indomptable

Et pour autant un changement radical est inéluctable.

A son ego grandi

Voilà ce qu’il dit :

Je n’appartiens ni à un parti politique ni à un courant religieux

J’appartiens à mon pays qui m’appartient et que je veux prestigieux

Un pays où le respect de l’être humain trouve un juste milieu.

Par Dmoh Bacha