Comment l Afrique peut bénéficier de la mondialisation - Finances et développement - Décembre 2001
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Comment l’Afrique peut bénéficierde la mondialisationS. Ibi AjayiA MONDIALISATION n’est pas un p hénomène condition sine qua nonde son éradication. Les pays africainsnouveau : elle peut se définir comme l’interaction doivent donc réaliser aussi vite que possible une croissancecroissante entre les a ctivités, notamment écono- soutenue et rapide.L miques, des sociétés humaines de par le monde et L’Afrique doit se poser plusieurs questions à propos de laleur intégration de plus en plus poussée. Cette définition est à mondialisation. Premièrement, après avoir échappé aux pir esla fois une description — les flux internationaux d’échanges, répercussions de la crise asiatique, l’Afrique doit-elle quandde capitaux e t d’informations augmentent sur un mar ché même participer à la mo ndialisation? Peut-elle rester à l’écartmondial intégré — et une recommandation — il faut libé- des changements qui bouleversent l’économie mondiale?raliser les marchés nationaux et internationaux parce que la Deuxièmement,quels sont les avantages et les inconvénientslibre circulation des biens et services, des capitaux et de l’in- de l’intégration à l’économie mondiale? Comment limiter lesformation aura un effet optimal sur la cr oissance économique risques inhérents à la mondialisation? Quels sont les prin-et le bien-être de l’humanité. cipaux enseignements à tirer des crises et des modèles decroissance des pays asiatiques pourDeux raisons expliquent la récentepopularité du concept de ...

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Extrait

L
nt lAfrit bénéficier ede la moqnuedi apliesuation S . I b i A j a y i
de produits primaires et des erreurs de poli-tique macroéconomique — et les avantages qu’ ll urrait tirer de la mondialisation. e e po La marginalisation économique de l’Afrique — résultat de politiques relativement isola-tionnistes et du manque d’ouverture sur l’extérieur explique pourquoi la majeure partie du continent ne connaît pas la pros-périté économique. L’intérêt pour une éco-nomie plus ouverte repose sur un postulat simple mais solide : l’intégration écono-mique aura pour effet d’améliorer les résul-tats économiques. De plus, la mondiali-sation ouvrira d’autres perspectives — par exemple une expansion des débouchés et l’accès à des technologies et à des idées nou-velles — qui peuvent conduire non seule-ment à accroître la productivité, mais aussi à élever le niveau de vie. Commerce international.Le commerce in-ternational constitue, pour la plupart des pays, le premier moyen d’intégration écono-mique. Le commerce reste le principal outil dont l’Afrique dispose pour participer et s’in-tégrer pleinement à l’économie mondiale. Cependant, son offre est concentrée sur un nombre limité de produits de base pour lesquels sa part de marché diminue. Pe 1960–69, la part moyenne de l’Afrique dans l les importations mondiales était de 5,3 % pectivement. Pour la période 1990–98, ce tombés à 2,3 % et à 2,2 %. Cette diminutio autres, par le caractère restrictif des régimes lente progression du revenu par habitant, transport et l’éloignement par rapport aux chés. Bien que les pays africains aient accom tables dans la libéralisation des échanges pen leurs politiques commerciales restent en mo tionnistes que celles de la plupart de leurs par ciaux et concurrents. Mouvements de capitaux.S’agissant des taux, deuxième voie d’intégration, l’Afriq le premier continent à s’intégrer à l’écono part de la richesse de l’Afrique détenue à l élevée que pour tout autre continent. Les est des capitaux ayant fui les pays africains au brut de l’Afrique vont de 24 à 143 %. Par ail figure pas au nombre des principaux bénéf gression, à l’échelle mondiale, des mouve privés. L’Afrique a donc aussi été privée de ralement associés à ceux-ci, par exemple c et transfert de technologies et de compéte d’organisation. Pendant la période 1990–9 rendement de l’investissement se situait en Afrique, contre 16 à 18 % pour l’ensemble loppement. L’Afrique n’a pourtant pas réus de capitaux dont elle a besoin du fait de la ses activités économiques et politiques, des infrastructures et de l’inadaptation de son a
t
Tirer le plus grand par ti possible de la mondialisation Quatre points sont à souligner. Premièrement, la mondialisation n est pas une panacée : elle ne résoudra pas tous les problèmes économiques de l’Afrique. L’inté-gration à l’économie mondiale est une condi-tion nécessaire à la croissance, mais elle ne suf-fira pas. Une croissance durable et un recul de la pauvreté dépendent aussi d’autres facteurs, notamment la stabilité macroéconomique, un ratio élevé de l’investissement au PIB, des sys-tèmes juridiques et comptables fiables, ainsi que des institutions publiques responsables. L’expérience montre que les pays ayant enre-gistré une croissance rapide sont ceux qui ont investi une part élevée de leur produit inté-rieur brut et préservé la stabilité macroécono-mique. L’Afrique doit aussi fonder ses pers-pectives de croissance sur la mise en valeur du capital humain, le développement des infra-structures physiques et la mise en place d’ins-titutions solides. Elle doit favoriser le déve-loppement du secteur privé et établir le cadre macroéconomique nécessaire à sa viabilité. Une bonne gestion des affaires publiques, qui met l’accent sur la responsabilisation, la trans-parence et le renforcement des institutions — blique, système bancaire solide et pouvoir judici confiance et indépendant —, est indispensable aus Deuxièmement, il est peu probable qu’une lib régime de commerce fasse progresser le volume si elle ne s’accompagne pas d’une croissance de Troisièmement, si elle veut profiter de la m de l’économie, l’Afrique doit opérer des réfor venir compétitive et être en mesure de se lancer veaux domaines. Quatrièmement, le niveau d’éducation, le d des infrastructures et la stabilité macroéconomiq rents d’un pays africain à l’autre, la mondialisati tera vraisemblablement pas les mêmes avantag L’Afrique a beaucoup à apprendre de la stra-tégie de développement de l’Asie, qui a profité de son ouverture au monde pour enregistrer une croissance de 5 % ou plus du revenu par habitant — une stabilité enviable —, avec peu de récessions et un recul remarquable de la pauvreté. Ces progrès s’expliquent par l’im-portance que les pays d’Asie ont accordée à l’éducation et à la technologie, à une stratégie axée sur l’exportation, à la stabilité du climat macroéconomique et au niveau élevé de l’épargne et de l’investissement. Que doit faire l’Afrique pour tirer le meil-leur parti de la mondialisation? Commerce.La stratégie commerciale de l’Afrique doit comporter deux volets. Au ni-S. Ibi Ajayi est professeur au veau national, les pays africains doivent libé-département d’économie de raliser les échanges en éliminant les obstaclesl’université d’Ibadan, Nigéria.
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au commerce, en adoptant des politiques de change appropriées et en diversifiant leurs  international, les stratégie à adopter. Afrique doit mettre  primaires, où elle omparatif. D’autres erme, faisant valoir ouvoir résolument re et l’exportation s si elle veut voir sa rapidement. Le fait ge comparatif dans serait pour elle un mondiale. s simple. Le secteur s compétitif pour ièrement, les pou-ppé ni les capacités issances spécifiques l’efficience, élément strialisation réussie. s à l’exportation dé-hnique des entre-aire d’une politique on et les économies t, les coûts de tran-sidérables pour di-stacles tarifaires et rt international, la ues et le manque u et électricité, par anufacturière im-est inexistant dans it dans d’autres. erce international  pays industrialisés tations de produits raient élaborer une r un rôle plus actif is en demandant et . taux.Nombre de à attirer les inves-xemple en libéra-r l’investissement, s fiscales, en assou- à l’entrée sur le  rapatriement des ant leurs systèmes d éliminer les fai-  qui ont provoqué
fardeau de la dette onstitue un sérieux nt et à un regain de ou l’élimination de able pour le déve-F&D
Pour comprendre en profondeur les tendances de l’économie mondiale, les décideurs du monde des af faires, de la finance et du secteur public de plus de 180 pays lisent Finances & Développement, qui paraît en mars, juin, septembre et décembre.
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