LE CONSEIL SUPÉRIEUR 69 DE LA MAGISTRATURE Présidé par le président de la République, le CSM (Conseil supérieur de la magistrature) se voit confier par la Constitution le rôle de garant de l’indépen- dance des juges, et plus largement de l’autorité judiciaire. UNE HISTOIRE COMPLEXE eLe CSM apparaît pour la première fois en tant que tel à la fin du XIX siècle, avec la loi du 31 août 1883 relative à l’organisation judiciaire. C’est alors la Cour de cassation, statuant en matière de discipline des magistrats, toutes chambres réunies, qui reçoit cette dénomina- tion. La Constitution de 1946 en fait un organe constitutionnel distinct. Le CSM devient alors un Conseil présidé par le président de la République, avec le garde des Sceaux pour evice-président. Sous la IV République, les pouvoirs de ce Conseil sont étendus. La Constitution du 4 octobre 1958 réforme l’institution. Ses pouvoirs sont limités: le CSM ne propose plus au prési- L’indépendance dent de la République que la nomination de la magistrature des conseillers à la Cour de cassation et des premiers présidents de cours d’appel; Nominations et discipline des magis- il donne un avis simple sur les projets de trats ne résument pas l’intégralité des nomination des autres magistrats du attributions du CSM telles qu’elles sont siège; confirmé comme conseil de disci- définies par l’article 64 de la Constitu- tion.