Les débouchés extérieurs offerts aux viandes bovines et les conditions de leur exploitation - article ; n°1 ; vol.85, pg 183-195

Lucien Guibert

Description

Économie rurale - Année 1970 - Volume 85 - Numéro 1 - Pages 183-195
Foreign markets accessible to beef and the conditions of taking advantage of them
In Western Europe, beef production has difficulty in keeping abreast of consumption. The deficits is considerable : for 1975 it is estimated at 850.000 tons for western Europe and a 600.000 tons for the E.E.C.
In order to attempt to satisfy European demand, French beef-production must, on the one hand, adapt its types of production to foreign demand and, on the other, improve its production, slaughtering and commercialization structures.
It is on these two conditions that the French potential in fodder and stock will be able to take advantage of a very favourable situation.
Success would seem to be linked to the creation of organized units, capable of systematizing production, sales methods and economic and commercial relation.
En Europe occidentale, la production de viandes bovines suit avec difficulté la consommation. Le déficit est important; pour 1975, on l'évalue à 850.000 tonnes pour l'Europe occidentale et à 600.000 tonnes pour la Communauté Economique Européenne.
En vue de contribuer à satisfaire les besoins européens, la production française doit, d'une part, adapter les types de production à la demande étrangère .et d'autre part, améliorer ses structures de production, d'abattage et de commercialisation.
C'est à ces deux conditions, que le potentiel français en ressources fourragères et en cheptel pourra tirer profit d'une situation éminemment favorable.
Le succès paraît lié à la création d'ensembles organisés, capables de systématiser la production, les méthodes de vente et les relations économiques et commerciales.
13 pages
Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.

Informations

• Publié par: ECONOMIE_RURALE
• Publié le: 01 janvier 1970
• Nombre de lectures: 18
• Langue: Français
• Poids de l'ouvrage: 1 Mo

Extrait

Lucien Guibert
Les débouchés extérieurs offerts aux viandes bovines et les
conditions de leur exploitation
In: Économie rurale. N°85, 1970. pp. 183-195.
Abstract
Foreign markets accessible to beef and the conditions of taking advantage of them
In Western Europe, beef production has difficulty in keeping abreast of consumption. The deficits is considerable : for 1975 it is
estimated at 850.000 tons for western Europe and a 600.000 tons for the E.E.C.
In order to attempt to satisfy European demand, French beef-production must, on the one hand, adapt its types of production to
foreign demand and, on the other, improve its production, slaughtering and commercialization structures.
It is on these two conditions that the French potential in fodder and stock will be able to take advantage of a very favourable
situation.
Success would seem to be linked to the creation of organized units, capable of systematizing production, sales methods and
economic and commercial relation.
Résumé
En Europe occidentale, la production de viandes bovines suit avec difficulté la consommation. Le déficit est important; pour 1975,
on l'évalue à 850.000 tonnes pour l'Europe occidentale et à 600.000 tonnes pour la Communauté Economique Européenne.
En vue de contribuer à satisfaire les besoins européens, la production française doit, d'une part, adapter les types de production
à la demande étrangère .et d'autre part, améliorer ses structures de production, d'abattage et de commercialisation.
C'est à ces deux conditions, que le potentiel français en ressources fourragères et en cheptel pourra tirer profit d'une situation
éminemment favorable.
Le succès paraît lié à la création d'ensembles organisés, capables de systématiser la production, les méthodes de vente et les
relations économiques et commerciales.
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Guibert Lucien. Les débouchés extérieurs offerts aux viandes bovines et les conditions de leur exploitation. In: Économie rurale.
N°85, 1970. pp. 183-195.
doi : 10.3406/ecoru.1970.4263
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ecoru_0013-0559_1970_num_85_1_4263LES DEBOUCHES EXTERIEURS OFFERTS AUX VIANDES BOVINES
ET LES CONDITIONS DE LEUR EXPLOITATION
par Lucien GUIBERT
Directeur de l'information et de l'animation agricoles
Centre national du commerce extérieur
En Europe occidentale, la production de viandes bovines suit avec difficulté la consommation. Le
déficit est important; pour 1975, on l'évalue à 850.000 tonnes pour l'Europe occidentale et à 600.000 tonnes
pour la Communauté Economique Européenne.
En vue de contribuer à satisfaire les besoins européens, la production française doit, d'une part,
adapter les types de production à la demande étrangère .et d'autre part, améliorer ses structures de production,
d'abattage et de commercialisation.
C'est à ces deux conditions, que le potentiel français en ressources fourragères et en cheptel pourra
tirer profit d'une situation éminemment favorable.
Le succès paraît lié à la création d'ensembles organisés, capables de systématiser la production, les
méthodes de vente et les relations économiques et commerciales.
Foreign markets accessible to beef and the conditions of taking advantage of them
In Western Europe, beef production has difficulty in keeping abreast of consumption. The deficits is consi
derable : for 1975 it is estimated at 850.000 tons for western Europe and a 600.000 tons for the E.E.C.
In order to attempt to satisfy European demand, French beef-production must, on the one hand, adapt its
types of production to foreign demand and, on the other, improve its production, slaughtering and commercializat
ion structures.
It is on these two conditions that the French potential in fodder and stock will be able to take advantage
of a very favourable situation.
Success would seem to be linked to the creation of organized units, capable of systematizing production,
sales methods and economic and commercial relation1:.
SITUATION
dont la production a le plus de mal à suivre la Situation quantitative
demande. Aussi, tant au stade de la production
qu'à celui du détail, c'est sur les viandes bovines
Parmi les denrées alimentaires, les viandes bovi que l'on enregistre les hausses de prix relatifs les
nes (bœuf et veau) bénéficient d'un fort coefficient plus élevées.
d'élasticité, souvent voisin de l'unité et analogue à
pour 1970 celui des fruits et légumes frais et des viandes de
volaille. La progression de leur consommation est Le déficit de l'Europe Occidentale est estimé à continue et importante. quelque 640.000 t, celui de la Communauté à 630.000
Des productions agricoles, les viandes bovines et t et celui de l'Association européenne de libre
en particulier la viande de bœuf sont parmi celles échange à 330.000 t. Le déficit des pays membres de l'O.C.D.E. est Situation qualitative
estimé à 1.400.000 t (celui des Etats-Unis à 740.000
tonnes) . Du point de vue du consommateur ou de l'util
isateur, la situation qualitative doit être appréciée Ce déficit sera difficilement couvert par les excé
dents des pays gros producteurs et exportateurs à d'une part à travers la viande de veau et la viande
de bœuf, d'autre part, en ce qui concerne la économie primaire, essentiellement l'Amérique lati
ne et l'Océanie. de pour la viande de fabrication et la viande
de boucherie.
pour 1975
VIANDE DE VEAU
Le déficit de l'Europe Occidentale s'élèverait à
Une forte demande existe pour la viande de veau 850.000 t et celui de la Communauté à environ
en France et en Italie et en général dans les pays 600.000 t (fourchette comprise entre 500.000 et
méditerranéens. Ailleurs le consommateur l'ignore 700.000 t).
presque et les pays qui en font la production la des
Ce déficit est peut-être surestimé ; la production tinent à l'exportation. C'est le cas des Pays-Bas et
paraît devoir suivre difficilement l'accroissement de du Danemark qui ont monté une en vue
la consommation ; des hausses de prix devraient de l'exportation, sans demande intérieure incitative.
intervenir afin de rajuster l'offre à la demande en
L'Italie couvre essentiellement ses besoins par freinant la consommation.
l'importation de viande en carcasse ou de jeunes
Pour la seule Communauté, la consommation veaux pour l'engraissement.
atteint 4.700.000 t ; la production s'élève à 4.080.000
En 1968 l'Italie a importé plus de 700.000 veaux tonnes.
de lait de toutes provenances, les principaux four
La production se répartit en 3.480.000 t de viande nisseurs étant l'Allemagne, la France et les pays
de bœuf et 600.000 t de viande de veau. Le déficit d'Europe Centrale. Elle a importé 50 à 55.000 t de
est couvert par l'importation de 450.000 t de viande viande de veau, carcasses ou selles, correspondant
de bosuf et 80.000 t de viande de veau. Les échan à des carcasses de poids très homogène et relativges intra-communautaires s'élèvent à 330.000 t : ement lourd (100 à 110 kg), de couleur blanche, de 230.000 t de viande de bœuf et 1 00.000 t de viande gras de couverture faible ou inexistant, enfin d'un de veau. niveau de qualité voisin d'une « bonne première ».
Le décalage entre la consommation et la product L'Allemagne, qui vend ses veaux de colostrum à ion est d'autant plus important que, d'une part, l'Italie, importe des quantités importantes de viande les facteurs de consommation sont favorables à une de veau : 35.000 t, correspondant à des carcasses hausse de consommation, et que d'autre part, les plus légères (80 à 100 kg). facteurs de production sont mesurés.
Une exception à signaler pour l'Allemagne et En conséquence le déficit demeurera le plus iml'Italie : l'importation de viande de jeunes brouportant en Italie : la consommation individuelle y tards danois de 120 kg-carcasse qui vont probableest encore basse, le revenu s'accroît rapidement et ment à la confection de produits de charcuterie ou la population augmente, tandis que les ressources de préparations culinaires à base de viande. en « fourrages » et en cheptel sont limitées.
Si la France est un gros fournisseur de veaux de Le déficit italien sera en 1970 de 500.000 t. Il lait, elle ne participe pratiquement pas à l'expordevrait marquer quelque accroissement d'ici à 1975. tation de viande. Cela tient à deux raisons : Le déficit allemand sera en 1970 de 210.000 t, on
l'estime à 240.000 t pour 1975. — la première est la forte tenue du marché inté
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