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Publié par | le-journal-du-rugby |
Publié le | 22 novembre 2011 |
Nombre de lectures | 119 |
Langue | Français |
Extrait
SUA : Bérot, 2 pénalités ; Montlaur, drop. ST : Trille, pénalité.
Le 28 mai 1988, le SU Agen décrochait son huitième titre de champion de France. Ce Brennus-là venait ainsi s'ajouter à ceux brandis en 1930, 1945, 1962, 1965, 1966, 1976 et 1982 et n'a, depuis, pas été rejoint par d'autres. Sans doute parce que le professionnalisme dans le rugby a rendu de plus en plus compliqué pour les clubs de ville moyennes ou petites, la quête du Graal. Les années passent, et Agen s'éloigne de plus en plus de son glorieux passé, malgré l'obtention en 2010 d'un titre de champion... de Pro D2. Et comme les finales de 1990 (face au Racing 22-12) et 2002 (contre Biarritz 25-22) n'ont pas permis d'ajouter un neuvième Bouclier, ce 28 mai 1988 reste une date importante dans l'histoire du SUA. Même si les esthètes et les amoureux du rugby n'ont pas forcément un souvenir impérissable de ce match, remporté 9-3 aux dépens de Tarbes. Bernard Delbreil, aujourd'hui président de Valence d'Agen et troisième ligne du SUA entre 1984 et 1986, est donc passé entre les gouttes des deux dernières finales victorieuses d'Agen : "J'ai participé aux deux finales perdues contre Béziers 21-21 après prolongations (Béziers titré aux tirs au but malgré un essai de Delbreil, Ndlr), et Toulouse 16-6. J'ai perdu deux finales, je n'ai pas eu la chance de la gagner (rires) ! Celle de 1988, je m'en souviens, ils avaient gagné sur un petit score. Ça avait été un match très, très moyen, mais le résultat était là. Agen avait été champion de France et c'est le résultat qui compte. On ne se rappelle que des champions !" Et les champions en question sont à jamais dans l'histoire du club, même si certains d'entre eux avaient déjà participé au titre de 1982 (Daniel Dubroca, Patrick Pujade, Jacques Gratton, Dominique Erbani (en photo avec le Bouclier) et Philippe Sella), ou aux finales perdues de 1984 et 1986 (Dubroca, Pujade, Gratton, Erbani, Sella, Philippe Bérot, Pierre Montlaur, Eric Gleyze). La quatrième fois était donc (encore) la bonne, et c'est peut-être grâce à cette expérience des grands rendez-vous qu'Agen a su battre, ce jour-là, un Stadoceste de Tarbes qui n'avait été champion qu'à deux reprises 1920 et 1973) et dont la dernière finale remontait au second titre de son histoire. S'ils ne parvenaient pas à le faire dans le jeu, les coéquipiers de Daniel Dubroca s'en remettaient donc aux coups de pieds pour s'imposer. Et notamment à la précision de Philippe Bérot, auteur de deux pénalités comme il l'avait fait deux ans plus tôt face à Toulouse, et de Pierre Montlaur, qui inscrivait un drop décisif dans l'obtention du titre. Et tant pis pour Jean-Paul Trille, dont la pénalité s'avérait insuffisante pour les Hauts-Pyrénéens... Peut-être sera-t-il un jour consolé si Tarbes, aujourd'hui entraîné par... Philippe Bérot, parvient à retrouver l'élite et à en remporter le titre.
SU Agen-Stadoceste tarbais 9-3 Samedi 28 mai 1988, Parc des Princes
Bérot bourreau de son club actuel !
SU Agen : P. Bérot, B. Lacombe, P. Sella, G. Mayout, E. Gleyze, o) P. Montlaur, m) P. Berbizier, D. Erbani, M. Capot (P. Benetton, 48e), J. Gratton, B. Mazzer, P. Pujade, L. Seigne, D. Dubroca (cap.), G. Lascubé.
Stadoceste Tarbais : V. Romulus, J. Schneider (P. Jouanolou 42e), B. Labat, Y. Crabé, E. Berdeu, o) J.P. Trille, m) M. Hondagné-Monge, A. van Heerden, P. Harislur-Arthapignet (L.C. Régent 66e), T. Janeczek, A. Maleig, P. Pellissier, P. Capdevielle, P. Dintrans (cap.), M. Crémaschi.
Arbitre : Michel Lamoulie, puis René Hourquet 48e