Au plus profond des abysses
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Description

Au plus profond des abysses Si les innovations et les records des inventeurs et ingénieurs océanographes ont ouvert la voie à l'exploration des hauts fonds marins, l'industrie offshore et les applications militaires, dotées de moyens financiers à la hauteur des enjeux économiques de leurs secteurs d'activité, ont conduit à la maturité et à l'émergence de nombreux systèmes robotisés sous-marins. Mais à chaque lieu ses contraintes ! La pression, les courants et l'opacité du milieu aquatique aux ondes électromagnétiques sont autant d'obstacles majeurs que les chercheurs ont dû contourner pour mettre au point des robots opérationnels dans les fonds marins. Les robots télé-opérés, c'est-à-dire reliés par ondes acoustiques ou par câble à un opérateur qui les contrôle à distance et leur transmet les instructions pour qu'ils réalisent mesures, prélèvements, observations ou analyses, sont aujourd'hui technologiquement matures et se sont répandus par milliers dans les secteurs industriels, militaires ou scientifiques. Néanmoins, la présence du câble les limite dans leur exploration des très grandes profondeurs, où il reste beaucoup à découvrir.

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Publié le 24 janvier 2013
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Langue Français

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Au plus profond des abysses

Si les innovations et les records des inventeurs et ingénieurs océanographes ont ouvert la voie à l'exploration des hauts fonds marins, l'industrie offshore et les applications militaires, dotées de moyens financiers à la hauteur des enjeux économiques de leurs secteurs d'activité, ont conduit à la maturité et à l'émergence de nombreux systèmes robotisés sous-marins.

Mais à chaque lieu ses contraintes ! La pression, les courants et l'opacité du milieu aquatique aux ondes électromagnétiques sont autant d'obstacles majeurs que les chercheurs ont dû contourner pour mettre au point des robots opérationnels dans les fonds marins.

Les robots télé-opérés, c'est-à-dire reliés par ondes acoustiques ou par câble à un opérateur qui les contrôle à distance et leur transmet les instructions pour qu'ils réalisent mesures, prélèvements, observations ou analyses, sont aujourd'hui technologiquement matures et se sont répandus par milliers dans les secteurs industriels, militaires ou scientifiques. Néanmoins, la présence du câble les limite dans leur exploration des très grandes profondeurs, où il reste beaucoup à découvrir.

Par opposition, les robots sous-marins autonomes, qui ont la capacité de naviguer en se repérant seuls, d'effectuer des tâches tout en s'adaptant aux contraintes qu'ils rencontrent et éventuellement de remonter à la surface à intervalles réguliers pour transmettre leurs données par satellite et ce, sans intervention extérieure, sont aujourd'hui l'objet de toute l'attention des chercheurs. Dégagés d'un navire « suiveur », ils permettent d'envisager des missions longues, moins coûteuses, voire plus périlleuses, par exemple sous la glace ou dans les fosses les plus profondes.

Le robot sous-marin Victor 6000 de l'Ifremer Partenaire de l'exposition, l'Ifremer présente des maquettes d'engins sous-marins, un bras articulé de robot, ainsi qu'un simulateur d'engin sous-marin, spécialement conçu pour l'occasion.

Son robot sous-marin Victor 6000 est un système téléopéré pouvant descendre jusqu'à 6000 mètres de profondeur, utilisé pour la recherche scientifique dans le domaine de l'océanographie. Il est capable d'effectuer de l'imagerie optique de qualité, d'emporter et de mettre en oeuvre divers équipements et outillage scientifiques.

Ils n'ont pas peur d'aller sur Mars !

Si l'autonomie énergétique reste aujourd'hui encore la plus importante contrainte pour les robots d'exploration spatiale, des progrès considérables ont été accomplis depuis Lunokhod 1, premier rover motorisé téléguidé depuis la Terre envoyé sur la Lune en 1970 par les Soviétiques.

Rechargement des batteries par panneaux solaires, application des procédures d'autoréparation, émission d'ordres de détresse indiquant qu'une intervention à distance est nécessaire depuis la Terre... Ce sont aujourd'hui quelques-unes des capacités de ces robots. Car s'il est moins dangereux et moins cher d'envoyer et de mettre en oeuvre des robots dans l'espace plutôt que des hommes, pour lesquels l'alimentation en oxygène reste complexe, une panne peut anéantir une mission toute entière.

Les robots d'exploration comme Spirit et Opportunity, lancés en 2003 par la Nasa pour étudier la géologie et déterminer l'action de l'eau sur Mars, sont dotés d'un véritable arsenal d'instruments scientifiques et d'équipements de communication permettant de transmettre photos et résultats de leurs mesures en tenant compte des phases de rotation des planètes.

Leur constitution leur permet également de résister à des variations de température extrêmes et aux inégalités d'un terrain escarpé. Leur système de pilotage informatique détecte les obstacles, sélectionne la meilleure trajectoire et adapte leur vitesse de déplacement aux aléas du terrain.

L'utilisation de robots dans les zones de conflits armés pose de réelles questions, entre morale et éthique : le choix de la vie ou de la mort leur sera-t-il un jour délégué ?

Faut-il envoyer les robots à la guerre ?

L'utilisation de robots dans les zones de conflits armés pose de réelles questions, entre morale et éthique : le choix de la vie ou de la mort leur serat-il un jour délégué ? Et, questions corolaires : quelle autonomie décisionnelle l'homme va-t-il leur confier à l'avenir ? Remplacer les hommes par des robots ne risque-t-il pas de faire tomber les dernières résistances à déclarer une guerre ? Les recherches en robotique militaire semblent s'orienter actuellement dans trois directions : - les robots biomimétiques, qui imitent le vivant et viennent en appui des hommes pour transporter du matériel ou ravitailler les hommes ; - les robots de remplacement des soldats dans certaines de leurs tâches (robots-rondiers, infatigables sentinelles nocturnes ; robots d'assistance médicale, conçus pour extraire un soldat blessé d'une zone de combat et lui prodiguer les premiers soins de base ; robots offensifs multifonctions, construits selon le principe « détecter-penseragir », pour effectuer des missions de reconnaissance et faire feu si besoin.

Certains de ces robots sont même programmés pour s'autodétruire en cas de « capture »).- parallèlement à ces robots télé-opérés, le troisième pôle de recherche est celui des robots multifonctions autonomes. La puissance de calcul croissante de leurs ordinateurs leur confère des capacités de décision de plus en plus importantes. On connaît bien désormais les silencieux drones aériens, utilisés notamment par les États-Unis dès le début des années 1970 durant la guerre du Vietnam, pour des missions de reconnaissance. Certains de ces engins de transport de matériel ou d'appareillage d'observation sans pilote humain peuvent aujourd'hui décoller et atterrir seuls. En volant à basse altitude, ils peuvent ainsi pénétrer au moment le plus opportun des « zones cibles » sans se faire repérer par les radars, pour cartographier ou espionner simultanément plus d'une dizaine d'objectifs.

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