ASC N°10
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Description

« Le travail n’a pas pour but la production des richesses, mais la sustentation de l’homme. » R . de la Tour du Pin N°10 Décembre 2009 royalismesocial.com « Cher fils, s'il advient que tu deviennes roi, prends soin d'avoir les qualités qui appartiennent aux rois, c'est-à-dire que t u sois si juste que, quoi qu'il arrive, tu ne t'écartes de la justice. Et s'il advient qu'il y ait querelle entre un pauvre et un riche, soutiens de préférence le pauvre contre le riche jusqu'à ce que tu saches la vérité, et quand tu la connaîtras, fais justice. » Enseignement de Blanche de Castille à Saint Louis SSOOMMMMAAIIRREE Pour un capitalisme au service de Nos maîtres : l'homme Olivier de SERRES P 3, 4 et 5 Dans un contexte marqué par la crise du capitalisme et le cynisme patent de L’écologisme intégral Frédéric WINKLER certains dirigeants, on a parfois P 6, 7, 8 et 9 tendance à oublier que tous les patrons ne sont pas des voyous ! Or, ils sont La voiture électrique, une des centaines de milliers à se battre nouveauté ? quotidiennement pour sauver des Jean-Philippe CHAUVIN emplois, et à respecter une éthique P 10 et 11 dans le rapport avec leurs salariés.

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Publié le 03 juin 2013
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Extrait

 
 
                                                                          « Le  travail n’a pas pour but la production des richesses, mais la sustentation de l’homme. » R . de la Tour du Pin                                         
 
 
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     Dans un contexte marqué par la crisedu capitalisme et le cynisme patent decertains dirigeants, on a parfoistendance à oublier que tous les patronsne sont pas des voyous ! Or, ils sontdes centaines de milliers à se battrequotidiennement pour sauver desemplois, et à respecter une éthiquedans le rapport avec leurs salariés.  Et parmi tous ces patrons, grands oupetits, qui ont une conscience aiguë deleurs responsabilités, se trouventnotamment des dirigeants de sensibilitéchrétienne, dont le comportements'inspire de l'Evangile. C'est à eux quece livre donne la parole, à travers uneenquête menée par Michel Cool,journaliste et écrivain, ancien directeurde l'hebdomadaire Témoignagechrétien.  La plupart des patrons qui témoignent ici sont membres du mouvementdes Entrepreneurs et Dirigeants Chrétiens (les EDC), dont les équipes sontactives dans la France entière. Ils dirigent des entreprises de toutes tailleset de tous secteurs d'activité, et se réunissent avec des conseillers spirituelspour échanger sur le sens du pouvoir, de l'argent, de la réussite, laresponsabilité sociale de l'entreprise, l'émergence d'entreprises solidaires...  Leur président, Pierre Deschamps, veut faire entendre leurs voix face à lacrise économique, qui est aussi une crise des valeurs. Très présent dansl'enquête de Michel Cool, il signe, en guise de postface, un commentaire del'encyclique sociale publiée le 7 juillet 2009 par le pape Benoît XVI. Le site des EDC :￾       ! " #  $ %
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Agronome français,"De l'honneste comportement en la solitude de la campagne" Né à Villeneuve;de;Berg en 1539, son père estpremier consul de Villeneuve;de;Berg et recteur del'hôpital, sa mère Louise de Leyris est la fille d'unnotaire, greffier des Etats du Vivarais.La famille est protestante et permet à Olivier ainsiqu'à ses frères et sœurs d'accéder à l'enseignementet de voyager en Europe.Très tôt, il fait preuve d'une curiosité intellectuellesemblable à celle des humanistes de la Renaissance.Olivier de Serres est décrit tout à la fois comme unhuguenot courageux, un agriculteur exemplaire, unsavant précurseur, un époux attentionné, un père defamille attentif, un fin lettré et un gentilhomme avisé."tandis que, dans ton siècle, beaucoup alaient vêtus d'armures, la croix sur l'épaule et l'épée au côté, toi tu marchais modestement, en petite colerete, barbiche et coifé ras, dans un chemin de buis la bêche et le râteau étaient tes seules armes",ainsi est;il vu par Edmond Pilon (Collection duPigeonnier de Saint;Félicien en Vivarais). Après desétudes à l'Université de Valence il acquiert le domainedu Pradel dominé par la forteresse de Mirabel, situé à une lieue de Villeneuve;de;Berg. Gentilhommehuguenot, il exploite lui;même les terres, où l'ont confiné les guerres de religion qui ruinent le royaume. LePradel devint ainsi un laboratoire, une ferme expérimentale, le lieu où l'intuition de la modernité agricole ajailli et où l'essai a administré la preuve empirique de la validité des inventions.Les méthodes de cultures sont très archaïques à cette époque. Olivier de Serres fut un des premiers à pratiquer une agriculture raisonnée dans son domaine agricole duPradel de près de 200 hectares, par utilisation de l'assolement (alternance des cultures sur le même terrain).Il découvre que la culture de la luzerne enrichit la terre et permet l'année suivante de meilleures récoltes surle terrain où elle a poussé.Il recommande aux paysans français d'observer un certain nombre de principes par la pratique deplusieurs cultures.Il importe différentes plantes: la garance des Flandres (teinture rouge), le houblon d'Angleterre (pour labière).Il acclimate le maïs et le mûrier, ce dernier importé de Chine permettait la culture du ver à soie, et parconséquent la production du fil pour confectionner le textile. Aussi, lorsqu'en avril 1598, Henri IV, après la publication de l'édit de Nantes, lance un appel aux bonnesvolontés, pour ressusciter le royaume, Olivier de Serres se met à son service.En effet le royaume d'Henri IV, est dévasté par les guerres de religion, il est pris dans l'engrenagedramatique de la misère paysanne, des disettes et des famines.En novembre 1598, Olivier de Serres se rend à Paris pour régler la succession de son frère Jean. Il estappelé à la cour.Il a transporté avec lui son énorme ouvrage de mille pages, dans lequel il a consigné toutes ses notes,écrit dans une langue agréable:     ￾ Le mot "théâtre"désigne les traités qui exposent les théories comme s'il s'agissait de personnages d'une scène. Le terme"Mesnage des champs" désigne la façon dont on doit faire usage, "manier" la terre et dévoile le cœur mêmede la réflexion d' Olivier de Serres. Voici comment il s'exprime dans la préface de son ouvrage :
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"Il y en a qui se mocquent de tous les livres d'agriculture, et nous renvoyent aux paysans sans letres, les quels ils disent estre les seuls juges compétans de ceste matière, comme fondés sur l'expérience, seule et seule règle de cultiver les champs. Certes, pour bien faire quelque chose, il la faut bien entendre premièrement. Il couste trop cher de refaire une besogne mal faicte, et surtout en l'agriculture, en la queleon ne peut perdre les saisons sans grand dommage. Or, qui se fie à une générale expérience, au seul rapport des laboureurs, sans savoir pourquoi, il est en danger de faire des fautes mal réparables, et s'engarer souvent à travers champs sous le crédit de ses incertaines expériences."  Le livre est divisé en huit "lieux" où sont analysées lesdifférentes activités agronomiques et horticoles, depuis ladescription et l'organisation du domaine jusqu'à la dépense desbiens par le propriétaire.L'ouvrage décrit ainsi les manières rationnelles de connaîtreun terroir agricole, d'y cultiver les céréales, le mûrier et la vigne,d'y élever le bétail, la volaille, les abeilles et le ver à soie, d'yfaçonner un jardin à la fois potager, bouquetier, médicinal etfruitier, d'y aménager étangs, taillis et forêts et aussi d'utiliserles aliments, les habits, les meubles et les outils. Ceci afin desubvenir aux nécessités fondamentales d'une famille d'honnêtes"ménagers" : l'alimentation, le couvert et la santé, mais aussi leprofit et le plaisir. Le projet d'Olivier de Serres est assez simple,il propose une philosophie sereine:. bousculer un mythe paysan antique, celui de la terrefatiguée qui a besoin de se reposer pendant le temps de jachèreet de friche pour les remplacer par des cultures fourragèresaméliorant la fertilité du sol. transposer aux champs les expériences novatrices faitesdans le jardin, en intensifiant les cultures: la fumure animale dusol, les nouvelles espèces cultivables comme la pomme de terreconnue alors sous le nom de cartoufle ou truffe blanche(cultivée en Vivarais bien avant Parmentier), l'irrigation desprairies, la sélection de variétés plus productives, plusrésistantes aux maladies ou plus précoces.. tailler correctement les arbres, organiser et orner les jardins, cultiver la vigne, faire les vendanges et levin. s'occuper des troupeaux et élever les abeilles. construire de "beaux et bons" bâtiments agricoles. cultiver les orangers. tenter l'extraction du sucre à partir de la betterave (mais sans arriver à un processus rentable). enfin il prodigue des conseils aux pères et mères de famille sur la manière d'éduquer leurs enfants afinqu'ils sachent faire prospérer leur propriété. Il recommande:; le labour profond, l'alternance des cultures, le soufrage de la vigne,; la création de l'assolement par l'introduction des prairies artificielles l'essai de nouveaux semis (melon, artichaut, maïs, houblon, riz et pomme de terre.). Oliver de Serres s'est intéressé à la sériciculture alors embryonnaire en France, un chapitre est consacréà "la cueilete de la soye et la nourriture des vers qui la fond" il a introduit et fait prospérer le mûrier pourl'élevage du ver à soie dans son domaine au Pradel, en Ardèche.C'est le fruit de son expérience sur l'élevage des chenilles du bombyx (vers à soie), qui se nourrissentexclusivement de feuilles fraîches de mûrier blanc. Parvenues à maturité en trente jours, elles sécrètent alorsle filament soyeux qui formera leur cocon. On étouffe les chrysalides dans leurs cocons, pour qu'elles nebrisent pas les fils de soie en sortant. Les écheveaux de soie produits par Olivier de Serres sont mis en ventedans l'échoppe familiale de Villeneuve de Berg. La culture du mûrier était jusque là très localisée. Henri IV voudrait l'intensifier afin de diminuer lessorties d'or nécessaires à l'achat d'étoffes étrangères,"pour, comme le dit Olivier de Serres lui;même,qu'elese vît rédimée de la valeur de plus de 4000 000 d'or que tous les ans il en falait sortir pour la fournir des étofes composées en cete matière ou de la matière même." Il devient l'ami de Claude Mollet (1563 ;
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1650), le jardinier d'Henri IV qui réalisa les jardins de Saint;Germain;en;Laye, de Fontainebleau, desTuileries et de Blois. Malgré l'opposition de son ministre Sully, afin de donner l'exemple,après avoir consulté le chancelier Pompone de Bellièvre, Laffemas sonsurintendant du commerce, son jardinier Claude Mollet, le roi prit l'avisd'un cultivateur expérimenté Olivier de Serres :"Le roi ayant très bien recognu ces choses, par le discours qu'il me commanda de lui faire sur ce sujet, l'an 1599, print résolution de faire eslever des meuriers blancs par tous les jardins de ses maisons".Et décide de faire planter 20.000 pieds de mûriers aux Tuileries et àFontainebleau. D'autres plantations et magnaneries se développent dansla région Lyonnaise où se fixera l'industrie de la soie et qui fera, plustard, de Lyon la capitale de la soie. En février 1599, Henri IV décide de faire publier le chapitre relatif àl'élevage du ver à soie : "Traité de la cueillette de la soie par la nourrituredes vers qui la font". Devant le succès, en mars 1600 de l'année suivante, le "Théâtred'agriculture et mesnage des champs" est édité, à la demande du roidans son intégralité en 16.000 exemplaires et expédié dans toutes lesparoisses de France.Le livre connaîtra 8 rééditions du vivant de son auteur, 19 rééditions jusqu'en 1675, ainsi qu'une 21èmeédition en 1804A cette époque, les paysans ne cultivaient leurs terres qu'un an sur deux par manque de fumier. Le restedu temps, les terres restaient en jachère. Avec Olivier de Serres la culture de la luzerne et du sainfoin sur lesjachères inaugure les prairies artificielles. Elles régénèrent la terre et engraissent le bétail qui produit dufumier. La vogue de l'agronomie s'éteind après Henri IV pour renaître sous Napoléon 1er. Olivier de Serres, qu'on surnomma ensuite le Père de l'Agriculture, meurt au Pradel près de Villeneuve;de;Berg le 12 juillet 1619, à l'âge de 80 ans. Nombreux sont ceux qui se référèrent à l'agronome Ardéchois:; Arthur Young se rendit deux siècles après sa mort sur le sol du Pradel; Pasteur lui reconnut un rôle de précurseur de l'agronomie et de savant éclairé; Fernand Lequenne, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, rappela dans une biographie sesapports irremplaçables à l'élevage des abeilles comme aux techniques de greffage et de travail du sol, endénonçant déjà les excès des engrais industriels au profit des techniques traditionnelles de fumure et de laprise en compte de la biologie du sol au moment où commençaient à être diffusées en France les idéesd'agriculture biodynamique et organique de Rudolf Steiner et Albert Howard.; le domaine de Pradel est aujourd'hui une ferme;école. Le mas a été reconstruit au XVIIe siècle parDaniel de Serres, le fils d'Olivier.; enfin il n'est guère aujourd'hui de séance de l'Académie d'Agriculture qui n'évoque l'illustre pionnier. "Père de l'Agriculture" "J'honore un homme qui fut grand pour avoir mis au premier rang La terre où sont toutes choses." (Charles Forot extraits de son "Ode à Olivier de Serres")"Necessitas, commoditas et voluptas" (Vitruve ) !;"   ￾   par Ernest Roze, Paris , J.Rothschild, Editeur 1898, 464 p. Angers, Imprimerie A. Burdin; Lequenne Fernand, # $#  , Paris, René Julliard, 1945; Serres, Olivier (de),      ￾, Genève, Slatkine, 1991.; Lequenne, Fernand,$#  %     &, Paris, Berger;Levrault, 1983.; Gourdin, Henri,$#  % % '￾%     ￾  " (), Arles, Actes Sud, 2001.
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 ￾  *&(($+ $, $+*)($+   .--#/ #0-12 #%-33#-) %4#523 -%-#%632-# #-7 Gustave Thibon    C’est pourquoi la simple observation de la vie nous éloigne de toutes les nuées idéologiques concoctéespar des cerveaux imaginatifs et non réalistes. Dans la nature, point de place pour les « Droits de l’homme »,religion de ceux qui n’en ont pas (Soljenitsyne). Une saine inégalité règne pour le bonheur del’environnement, tout y est réglé avec une parfaite indifférence. Le mythe du bon sauvage, cher à Rousseaua créé des individus insociables, individualistes et souvent aigris. L’écologie est l’observation de la nature etelle comporte des lois de vie en société. On comprend ainsi que le déclin de notre civilisation revienne auxtemps obscurs de la barbarie où seul le plus fort règne dans l’oubli des valeurs chrétiennes, pourtantadmirables par l’équilibre entre droits et devoirs.« Les plus redoutables des barbares, il est vrai, ne sont sans doute pas les guerriers au visage peint, à la chevelure luisante de beurre, que les soldats romains, du haut du limes, voyaient surgir, avec horreur, des ténèbres de la Thuringe. La frontière de la sauvagerie et de la civilisation nest pas inscrite seulement sur le sol. Ele partage le cœur de chaque civilisé. Freud na eu quà les appeler par leur nom pour que jailissent des abimes les monstres et les chimères, quen des temps plus sages, confesseurs et pédagogues refoulaient au;delà des barrières qui protégeaient les mortels de leur démon nocturne. Chaque âme a besoin dêtre, comme la cité, couverte de remparts.» (Henri Massis).L’histoire est un puits d’expérience où toute mauvaise loi donne telle conséquence. Où tel acte gouvernemental donne tel effet. Où tel système donne tel résultat.   -$*)($+ &  +,* « Que reste;t;il aujourdhui de tout cela ? Comment a;t;on fait, du peuple le plus laborieux de la terre et peut être du seul peuple laborieux de la terre, du seul peuple peut être qui aimait le travail pour le travail et pour lhonneur et pour travailer, ce peuple de saboteurs, comment a;t;on pu en faire ce peuple qui sur un chantier met toute son étude à ne pas en fiche un coup. Ce sera dans lhistoire une des plus grandes victoires et sans doute la seule, de la démagogie bourgeoise intelectuele. Mais il faut avouer quelecompte. Cete victoire. » C.Peguy,Lhonneur du travail  La nature nous offre une organisation complexe, réglée comme une horloge où les espèces vivent enparfait équilibre. Point de gâchis car tout y est mangé et digéré. Les fourmis comme les abeilles vivent enautocratie, seule chance de salut pour elles et ferme garantie pour leur existence. Dans cette vieharmonieusement construite, point de contrôle des naissances, on n’y enlève pas la vie pour des raisons deconfort mais seulement pour des questions de survie… D’autres animaux ont un chef naturel comme les éléphants ou le cerf de nos forêts. Ils vivent la libertédans certaines contraintes mais point d’égalité. Une autre règle régie la vie animale, c’est l’incontournable loide l’espace de vie où plus exactement le territoire d’évolution et de survie de chaque espèce, selon KonradLorenz. On s’aperçoit selon certaines études que l’homme est aussi soumis à cette règle fondamentale. Ainsichaque peuple est fait pour évoluer, vivre et prospérer dans un espace donné. Dehors toutes les théoriescosmopolites destinées à détruire l’identité des peuples, n’oublions pas que Dieu n’a pas voulu de Babel dans
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