Dossier de presse - Une autre politique culturelle pour Paris
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DOSSIER DE PRESSE ! UNE AUTRE POLITIQUE CULTURELLE pour Paris nkmparis.fr Editorial ! ! Paris perd sa singularité sur le plan culturel.  Il ne s’y passe plus grand-chose de nouveau ou d’original  :  elle  fascine moins, elle  n’étonne plus. En matière d’urbanisme, la plupart des réalisations récentes  comme les Batignolles ou la nouvelle place de la République  ne portent plus l’identité de la capitale : elles auraient pu être réalisées n’importe où ailleurs, à Francfort ou à Milan.  En matière de création, les  artistes  lui préfèrent  depuis plusieurs années Londres  ou Berlin. Il en va de même pour les nuits parisiennes dont l’éclat n’en finit pas de se ternir.   A cette situation, je vois notamment une explication : la politique culturelle menée ces dernières années à Paris a privilégié une approche désincarnée, trop institutionnelle,  hors sol, accompagnée d’un goût immodéré de l’équipe sortante pour l’événementiel,  certes sympathique mais sans lendemain. ! Ce n’est pas dans le bureau du maire que doivent se décréter les nouveaux mouvements artistiques, les nouvelles tendances.   Je veux changer d’approche et donner l’initiative aux Parisiens. C’est vrai de façon générale, mais c’est particulièrement le cas en matière de culture. La culture, ce sont les gens qui la font. Les artistes, bien sûr. Mais aussi vous et moi, tous ceux qui ont une pratique culturelle et/ou artistique. La nuit parisienne a perdu sa folie.

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Publié le 29 octobre 2013
Nombre de lectures 1 309
Langue Français

Extrait

DOSSIER DE PRESSE
!
UNE AUTRE
POLITIQUE CULTURELLE
pour Paris
nkmparis.frEditorial
!
!
Paris perd sa singularité sur le plan culturel.  Il ne s’y passe plus grand-chose de nouveau ou
d’original  :  elle  fascine moins, elle  n’étonne plus. En matière d’urbanisme, la plupart des
réalisations récentes  comme les Batignolles ou la nouvelle place de la République  ne portent
plus l’identité de la capitale : elles auraient pu être réalisées n’importe où ailleurs, à Francfort ou
à Milan.  En matière de création, les  artistes  lui préfèrent  depuis plusieurs années Londres  ou
Berlin. Il en va de même pour les nuits parisiennes dont l’éclat n’en finit pas de se ternir.
 
A cette situation, je vois notamment une explication : la politique culturelle menée ces dernières
années à Paris a privilégié une approche désincarnée, trop institutionnelle,  hors sol,
accompagnée d’un goût immodéré de l’équipe sortante pour l’événementiel,  certes
sympathique mais sans lendemain.
!
Ce n’est pas dans le bureau du maire que doivent se décréter les nouveaux mouvements
artistiques, les nouvelles tendances.
 
Je veux changer d’approche et donner l’initiative aux Parisiens. C’est vrai de façon générale, mais
c’est particulièrement le cas en matière de culture. La culture, ce sont les gens qui la font. Les
artistes, bien sûr. Mais aussi vous et moi, tous ceux qui ont une pratique culturelle et/ou
artistique. La nuit parisienne a perdu sa folie. La encore, c'est aux Parisiens de s’en emparer.
Mais c'est au maire de permettre que le cœur de Paris continue a battre jusqu’au bout de la nuit.
 
Historiquement, la culture à Paris a toujours été d’abord « populaire », liée à l’intensité de la vie
intellectuelle et artistique de la commune libre de Montmartre, du quartier latin, de
Ménilmontant, de Montparnasse... Le rôle du maire est de stimuler l’effervescence de la création,
non de s’y substituer.
 
Je souhaite également que la culture et la vie nocturne deviennent le moteur de la conquête de
nouveaux territoires.  C’est tout l’esprit du projet d’aménagement des portes de Paris, qui a
vocation à repousser les frontières de la capitale en dépassant la barrière artificielle du
périphérique, ou encore de l’aménagement des stations de métro fantômes.
 
Je propose notamment :
de  créer des  «  zones franches culturelles  » pour tous les Parisiens, par l’ouverture •
nouveaux espaces de création et de liberté
d’instaurer un système de soutien à la création transparent et exigeant ; •
de privilégier  enfin  l’accès de tous les Parisiens à la culture, aux enseignements et à la •
pratique artistique.
 
!
Nathalie Kosciusko-Morizet
2

"Ouvrir des « zones franches culturelles », de nouveaux
espaces de liberté, diurnes et nocturnes, pour les
Parisiens.
!
!
1. « PARIS PORTES OUVERTES » : RECOUDRE LE PÉRIPHÉRIQUE ET
DÉVELOPPER LES NOUVEAUX CENTRES DE LA VIE PARISIENNE
!
Le défi urbain que pose le Grand Paris est celui d'une nouvelle frontière, une nouvelle
frontière pour la Ville, une nouvelle frontière pour ceux et celles qui l'habitent, une
nouvelle frontière qui repousse les limites et carcans qui étouffent nos concitoyens et
ouvre les possibles.
!
Pour repousser les frontières, Paris doit effacer la barrière du Périphérique et ouvrir
ses portes sur le Grand Paris.
!
Les portes de Paris seront ainsi demain les lieux, les places, les nouveaux centres d'un
Grand Paris en actes, tandis que le périphérique cessera d'être une balafre qui lacère la
Ville. Cela ne se fera pas en un an, ni même en une mandature, mais il est urgent
d’engager ce mouvement d’ouverture.
!
Le projet, détaillé en fin de dossier, propose de commencer par l’aménagement de six
portes :
!
Porte de Clignancourt : Cœur vivant des métiers d’art •
La restructuration de la Porte de Clignancourt permettra d’accueillir un grand centre
de l’artisanat d’art destiné à mettre en avant les savoir-faire des quelques centaines
d’artisans d’art parisiens.
!
De la Porte de Vanves à la Porte d’Orléans : un nouveau quartier de création •
La Ville organisera chaque année un grand concours international permettant de
sélectionner des artistes émergents pour une période de résidence de trois ans. Un
espace d’exposition destiné aux artistes en résidence et à ceux du quartier sera
également construit au cœur de ce nouveau quartier de création.
!
Porte Maillot : Un centre de congrès et une salle de spectacles revisités à l'heure de •
l'arrivée du RER E (Eole)
3
"Sur la Porte Maillot, l’ouverture dès 2020 de la gare du RER E dans le cadre du
prolongement à l'Ouest d'Eole doit déclencher la restructuration du Palais des
Congrès au même horizon pour renouveler son attractivité. A proximité immédiate,
un grand pôle hôtelier diversifié sera créé afin de renforcer le positionnement de ce
quartier en termes de tourisme d'affaires.
!
Porte de Bagnolet : Nouveau haut lieu des Arts Forains •
Tout ce secteur doit être lourdement restructuré pour en refaire un véritable
morceau de Ville, passerelle, plus que coupure, entre le 20ème arrondissement et
la Ville de Bagnolet. La restructuration de l’échangeur et son enfouissement, la
réorganisation de la gare routière, doivent permettre d’ici 12 ans de créer ici un
parc urbain destiné à accueillir, 3 mois par an, la Foire du Trône, et, au moment des
fêtes de Noël, les grands chapiteaux qui s’installent chaque année sur la Pelouse de
Reuilly.
!
De la Porte de La Chapelle aux gares du Nord et de l'Est : un nouveau Cœur •
étudiant pour Paris
Le Campus Condorcet est en train de voir le jour, à cheval sur le Nord de Paris et sur
Aubervilliers. Fort de cette première dynamique et devant l'immense besoin de
logements étudiants, une Cité universitaire sera créée entre les gares du Nord et de
l'Est. Elle accueillera à terme 6000 étudiants et enseignants, chercheurs,
entrepreneurs qui souhaiteront créer leur entreprise.
!
Ces projets sont détaillés en fin de dossier (p.13).
!
!
2. DONNER UNE NOUVELLE VIE AUX STATIONS DE MÉTRO FANTÔMES
!
C’est un fait connu, Paris manque d’équipements sportifs tout autant que d’espaces pour
faire la fête sans importuner le voisinage. Avant de construire de nouveaux lieux sans
âme, pourquoi ne pas mieux exploiter les espaces historiques qui dorment sous nos
pieds ?
!
En l’occurrence, plusieurs stations de métro dénommées «  stations fantômes  »
sommeillent sous les pavés de Paris : soit qu’elles soient fermées depuis les années 1940
à la suite de l’occupation de Paris, soit n’aient jamais été ouvertes. Sur les onze
stations de métro fantômes que l’on peut dénombrer, on estime que sept seraient
reconvertibles : Haxo (19e), Les Lilas (19e-20e), Champ de mars (7e), Porte Molitor (16e),
Arsenal (4e), Croix-Rouge (6e), Saint-Martin (3e-10e). 
4
"!
Aujourd’hui le privilège de quelques uns qui déjouent les interdictions pour s’y rendre la
nuit, ces lieux exceptionnels pourraient être valorisées et servir à tous, en étant
reconvertis pour des usages alternatifs utiles au quotidien des Parisiens : équipements
sportifs, expositions culturelles, lieux de fête nocturne, …
!
Il n’est pas question de décider isolément de ces aménagements, mais au contraire
d’associer les Parisiens en leur permettant de se prononcer eux-mêmes, à l’échelle des
quartiers, sur l’utilité qu’ils souhaitent donner aux stations de métro fantômes.
5

"!
!
Un système de soutien à la création, transparent et
exigeant
!
!
1. « DÉSINSTITUTIONNALISER » LA POLITIQUE CULTURELLE POUR
RELANCER LA CRÉATION
!
Les créateurs en témoignent : il n’a jamais été aussi difficile d’obtenir un financement ou
une aide organisationnelle de la ville de Paris, alors même, paradoxalement, que les
subventions aux associations sont en augmentation constan

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