Etats unis : une réforme de la santé qui passe mal
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Etats unis : une réforme de la santé qui passe mal

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08/02/2010
Le Monde.fr : Imprimez un élément
Etats-Unis : une réforme de la santé qui passe mal LEM O ND E.FR| 21 .0 8 .0 9| 21 h 0 8• Mis à jou rle 21 . 0 8 .0 9| 21 h 0 8
a réforme du système de santé américain, qui suscite un débat depuis plusieurs mois déjà aux Etats-Unis, pourrait être le premier échec de l'administration Obama, estiment de nombreux observateurs. Difficile à comprendre quand le président des Etats-Unis explique qu'un de ses principaux objectifs est d'assurer une couverture médicale pour chaque Américain. Mais la réforme défendue ardemment par le président est entourée de flou et de confusion. Et les opposants sont finalement ceux qui se font le plus entendre. Décryptage.
Le système de santé actuel des Etats-Unis.Il est le plus coûteux au monde et pourtant tous les Américains n'ont pas de couverture médicale. En 2004, ils étaient 46 millions de non-assurés et on estime qu'ils sont aujourd'hui entre 48 et 50 millions, soit près de 16 % de la population. Comme le souligne l'éditorialiste duNew Y ork T imes, pour les 84 % d'Américains restants, qui eux sont assurés, l'Etat est en fait déjà très présent. Mais beaucoup d'entre eux l'ignorent, car ils ne comprennent pas le système actuel.
L'Etat s'occupe directement de la couverture médicale de 20 % des assurés. D'une part, les retraités et les invalides, qui bénéficient du système "Medicare" financé en partie par l'impôt et qui coûte entre 200 et 300 milliards par an à l'Etat. D'autre part, les personnes à très faibles revenus, les handicapés et les anciens combattants bénéficient du système "Medicaid". A noter qu'il existe une part importante d'Américains qui pourraient bénéficier de ce système mais qui ne sont pas informés ou qui ne veulent pas en bénéficier. "Medicare" et "Medicaid" représentent à eux seuls 4 % du PIB et les économistes prévoient que d'ici à 2050 ils pourraient coûter jusqu'à 12 % du PIB.
Le reste des assurés le sont par des assurances privées, pour la plupart via leur employeur qui prend alors en charge 70 % à 80 % des frais. En assurant leurs salariés, les entreprises bénéficient de réductions fiscales mais sont obligées de suivre un certain nombre de règles d'équité imposées par le gouvernement. Reste ensuite une part d'Américains – les plus mal lotis – qui doivent souscrire directement des assurances privées. Les frais sont environ deux fois moins élevés qu'avec les assurances souscrites par l'employeur, mais les assureurs ne sont là soumis à aucune règle. D'où de nombreux abus et des problèmes de remboursement pour les assurés.
Trop cher pour l'Etat, trop cher et injuste pour les Américains, le système a besoin d'être réformé. Le président américain veut couvrir 94 % des Américains, faire économiser 2 000 milliards de dollars à l'Etat en dix ans, proposer une véritable alternative au système privé et offrir une couverture médicale abordable pour les non-assurés.
Les questions.Le système de santé public deviendra-t-il obligatoire ? Non, répond M. Obama. Libre à chacun de garder son assurance privée et le"pay or play"sera appliqué aux employeurs : ils pourront continuer d'assurer leurs salariés via des assurances privées ou choisir de ne plus les assurer mais devront alors payer une taxe à l'Etat. Le gouvernement va-t-il tout contrôler ? A priori non, mais la question reste ouverte ; le Sénat souhaite, lui, que le pilotage du système soit confié à des coopératives au niveau régional. Combien cette réforme va-t-elle coûter et qui va payer ? Barack Obama a estimé qu'elle coûterait environ 1 000 milliards de dollars sur dix ans mais la question du financement est la plus épineuse. La Maison Blanche propose de taxer les ménages les plus riches mais le Sénat veut taxer les assureurs privés.
Pourquoi ça ne passe pas.En 1993, le fraîchement élu Bill Clinton avait déjà voulu s'attaquer au système de santé. Il avait soumis un projet de loi au Congrès, qui l'avait – mis à part quelques réformettes – rejeté. Seize ans plus tard, l'administration Obama veut changer de façon de faire : elle s'est contentée d'établir des principes généraux de réformes et de laisser au Congrès le soin de régler les détails et d'établir des propositions de loi. Si le Congrès se sent plus impliqué, ce système pose un problème : Barack Obama se retrouve à devoir défendre une réforme dont il ne connaît lui même pas encore les contours précis.
Les opposants à la réforme n'ont donc plus qu'à jouer sur ce flou. Résultat : M. Obama doit prendre la parole et multiplier les meetings pour démonter les campagnes de désinformation. Invité à un émission de radio, vendredi 21 août, il a du rassurer les auditeurs et"parler plus fort que les bruits arasites", comme le raorte leLos Angeles Times.Car, à mesureue la réforme s'enlise, les lemonde.fr/…/0,40-0@2-3222,50-1230…
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