Hebdomaire des socialistes n°639
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Description

avant le premier tour de l'élection présidentielleÉvénement Outil militantle 22 janvIer InfographIe : cInq ans de s arkozy Page 2-15 Page 16 rassemblement des secr taires de sections et meeting du bourgetLe changement c’est maintenant n°639 dU 28 janvIer aU 3 févrIer 20121,5€10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 52 – Fax : 01 47 05 27 70hebdo@parti-socialiste.frdIUr de la rédI et dIU de l pUII • David Assouline • -dIIce de l pUII • Marie-Emmanuelle Assidon • Ice en c Stéphanie Platat • joUrnalIste rédactrIce Charlotte Collonge (76 58) • Philippe Grangeaud (76 00) Mathieu Delmestre • maqUette Florent Chagnon (79 44) • II PGE (94) Saint-Mandé • n° de cIIon pII : 0114P11223 • I 127786772 “L’hebdo des socialistes” est édité par Solfé Communications, tiré à 27 500 exemplairesl’agenda30 janvier 15 février Déplacement ÉvénementFrançois Hollande Retrouvez l’agenda sur Grand meeting de à Brest François Hollande parti-socialiste.frà Rouen1des socialistesssnre ta ar ss ommon mpress etflashagephotohef rédactron act bl a rectr coon act bl ar recte on act rectegrand rassemblement au bourgetAu Bourget, la campagne prend son envolIls sont peut-être 25 000. Ils se bousculent venue « se donner du courage, se motiver » Hollande » et puis s’en va. Un « message dans les travées pour se ménager un pour la campagne qui s’annonce. Elle qui personnel » adressé par Denis Podalydès chemin au plus près de la tribune.

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Publié le 26 janvier 2012
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Langue Français
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Le changement c etsm iatnnenaOut l tiliminttaofnIparg eIhIc :ns dnq arkoze saeg1  yaPnéme 6vÉ22e tlenervIan j1-2 egaP5des ent blemssemarier tt le regrteana gudb uomet inetioct ensd sees ercesriatletin r e l'éitleel
Retrouvez l’agenda sur  parti-socialiste.fr
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n°639 dU 28 janvIer aU 3 févrIer 22 1,5€ 10, rue de Solférino 75333 Paris Cedex 07 Tél. : 01 45 56 77 52 – Fax : 01 47 05 27 70 hebdo@parti-socialiste.fr dIrecteUr de la rédactIon  et dIrecteUr de la pUblIcatIon  David Assouline codIrectrIce de la pUblIcatIon   Marie-Emmanuelle Assidon rédactrIce en chef  Stéphanie Platat  joUrnalIste rédactrIce Charlotte Collonge (76 58) • photo Philippe Grangeaud (76 00) Mathieu Delmestre maqUette  Florent Chagnon (79 44) • flashage et ImpressIon  PGE (94) Saint-Mandé n° de commIssIon parItaIre  :  0114P11223  Issn  127786772 “L’hebdo des socialistes”est édité par Solfé Communications, tiré à 27 500 exemplaires
15 février  Événement FGrraannd meeting de s Hollande à Roçueoin
l’agenda 30 janvier  Déplacement Fàrançois Hollande Brest
grand rassemblement au bourget Aue Bnodusrogne te, nlva oclampagne pr
Ils sont peut-être 25 000. Ils se bousculent venue « se donner du courage, se motiver » ollande » et puis sen va. n « message dans les travées pour se ménager un pour la campagne ui s’annonce. lle ui personnel » adressé par Denis odaldès chemin au plus près de la tribune. Dans a voté rnaud ontebourg au premier est ensuite proeté sur les écrans géants : la stridence des cornes de brume, ils se tour des rimaires et artine ubr au « ai déà oué un candidat à la présidence dressent bras levés, avant de se rasseoir, second, espère ue rançois ollande « il a interprété le rôle de icolas aro de proche en proche, de part et dautre répondra au attentes de toute la gauche ». dans le lm « a conuête » de avier de la salle. e mouvement se répète sans mmanuel, lui, a « toute conance » parce Durringer ndlr. aintenant aimerais altérer lénergie ui électrise lassistance. uil croit « en la grande vision ue rançois ouer le président de la épubliue rançois artout des pancartes tendues à bout ollande peut avoir pour la rance », il est ollande. » ais la oule simpatiente, de bras. utre celles rappées du slogan venu spécialement de harente-aritime trépigne, hurle. e racas des pieds et des ociel « e changement cest maintenant », pour « entendre son rapport à la rance, voi est assourdissant. nn, il arrive. itôt dautres improvisées, carton brut et au rançais, sa conception de lavenir apparu, les drapeau nauront plus de écriture approimative, revendiuent : du pas ». Des cris usent dans le public repos. près « des mois dattente », icole « énération ollande ». Dans le hall du ui a reconnu la longue silhouette au en est convaincue : « les choses sérieuses ourget, chaué à blanc, tous sont venus pieds nus de annic oah. « Donne moi commencent ». a campagne est lancée. assister au premier grand meeting de leur une vie, un espoir, une envie », reprend oilà rançois ollande.  avori, en ce dimanche 22 anvier. armi la oule. uatre titres, l’artiste souhaite : eu, rancine, « militante depuis  , « bonne chance à onsieur rançois »
F rh  gé d
2
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dIscoUrs de françoIs hollande « Je serai le président de la fin des privilèges » résider la épubliue, c’est se dévouer à l’intérêt énéral, dont toute décision doit
« es chers amis, vous ui êtes ici, vous ui me regarde de loin, de plus loin même, e suis venu vous parler de la rance, et donc de la épubliue. e suis venu vous parler de la rance ui soure, mais aussi de la rance ui espère. e suis venu vous parler de la rance d’auourdhui – une page est en train de s’eacer – et de la rance de demain – nous sommes en train de l’écrire. e suis venu vous parler de la rance ue nous allons construire le  mai. e le ais ici en eine-aint-Denis, ce département au multiples couleurs, le plus eune de rance, ui accumule tant de dificultés, et ui en même temps recèle tant d’atouts. hacune, chacun, ici, plus loin, en métropole, en utre-mers a son histoire, ses racines, son parcours, ses préérences, sa singularité. ais nous appartenons à la même ation, avec ses valeurs, ses principes, sa culture, sa langue, ses institutions et nous aspirons donc au même avenir. ’eneu de cette campagne ui commence, n’alle pas le chercher dans un arontement partisan. ’eneu de cette campagne va bien au-delà de nous, de la gauche. ’eneu de cette campagne, à trois mois du premier tour, c’est la rance. ’est la rance, touours. Devant vous rassemblés, oule nombreuse, des milliers, e ressens une proonde émotion, celle d’eprimer votre conviction, votre volonté, votre espérance. e mesure la fierté d’avoir été désigné par des rimaires citoennes comme candidat à l’élection présidentielle. ’ai conscience de la tâche ui est la mienne : incarner le changement, aire gagner la gauche et redonner confiance à la rance. ous sommes ici, mes chers amis, pour changer le destin de notre pas. e suis prêt à assumer cette responsabilité et donc à vous dire uelle est ma conception de la présidence de la épubliue, et ce ui ustifie ue e me présente auourdhui. uelle est la plus grande mission ue de présider la épubliue rançaise 
s o re e no re pas, u v en e o n, avant la épubliue, avec la épubliue, et ui a souvent, si souvent, éclairé l’histoire du monde. ’est se situer à cette hauteur. ’est s’en montrer digne, partout, en tout lieu et dans tous les actes u’eige la onction présidentielle. résider la épubliue, c’est préserver l’État, sa neutralité, son intégrité, ace au puissances d’argent, ace au clientèles, ace au communautarisme. résider la épubliue, c’est être viscéralement attaché à la laïcité, car c’est une valeur ui libère et ui protège. t c’est pouruoi ’inscrirai la loi de 05, celle ui sépare les Églises de l’État, dans la onstitution. résider la épubliue, c’est reuser ue tout procède d’un seul homme, d’un seul raisonnement, d’un seul parti, ui risue d’ailleurs de devenir un clan. résider la épubliue, c’est élargir les droits du arlement. ’est reconnaître les collectivités locales dans leur liberté. ’est engager un nouvel acte de la décentralisation. ’est promouvoir les partenaires sociau. ’est reconnaître leur rôle dans la onstitution. ’est aire participer les citoens au grands débats ui les concernent, et le premier sera l’avenir de l’énergie en rance. résider la épubliue, c’est choisir les emmes, les hommes ui gouverneront la rance en respectant leurs compétences, et d’abord celles du remier ministre. résider la épubliue, c’est accepter de partager le pouvoir de nomination au plus hautes onctions. ’est aussi ne pas nommer le président ou les présidents des chaînes ou des radios du service public audiovisuel et laisser cette mission à une autorité indépendante. résider la épubliue, c’est démocratiser les institutions. t ’introduirai le non-cumul des mandats pour les arlementaires, une part de proportionnelle à l’ssemblée nationale, la parité dans l’eercice des responsabilités et le droit de vote des étrangers au élections locales, sans rien craindre pour notre citoenneté, pour la cohésion du pas, en mettant de côté les peurs, les rilosités et les conservatismes. résider la épubliue, c’est aire respecter les lois pour tous, partout, sans aveur
pour les proches, sans aiblesse pour les puissants, en garantissant l’indépendance
 , sources d’inormation, en n’utilisant pas le renseignement ou la police à des fins personnelles ou politiues. résider la épubliue, c’est être impitoable à l’égard de la corruption. t malheur au élus ui  succomberont  résider la épubliue, c’est rassembler, c’est réconcilier, c’est unir, sans amais rien perdre de la direction à suivre. ’est écarter la stigmatisation, la division, la suspicion, les oppositions entre rançais, ceu ui seraient là depuis touours, ceu ui seraient là depuis moins longtemps. résider la épubliue, c’est élever et ne amais abaisser. résider la épubliue, c’est être erme, erme  compris à l’égard de l’immigration clandestine et de ceu ui l’eploitent. ais c’est traiter dignement les étrangers en situation régulière et ceu ui ont vocation à l’être sur la base de critères obectis. ’est accueillir les étudiants étrangers ui veulent apprendre dans notre pas pour enrichir le leur et ui ont raonner la rance. t aucune circulaire ne doit empêcher de circuler les étudiants, les savants, les artistes ui viennent ici pour donner le meilleur d’eu-mêmes. résider la épubliue, c’est porter les valeurs de la rance dans le monde. ’est considérer les autres peuples pour u’ils nous estiment en retour. ’est s’abstenir de aire la leçon,  compris sur leur place dans l’histoire. ’est ne amais transiger avec les ondements du génie rançais, ui sont l’esprit de liberté, la déense des droits de l’omme, l’attachement à la diversité culturelle et à la rancophonie, la belle langue de rance parlée par d’autres ue des rançais. résider la épubliue, c’est ne pas inviter les dictateurs en grand appareil à aris. résider la épubliue, c’est utiliser notre siège au onseil de sécurité des ations unies pour acter le départ de ceu ui écrasent leur peuple, comme achar el-ssad en rie. ’est inlassablement contribuer à la pai au roche-rient. ais présider la épubliue, c’est savoir aussi prendre des décisions dificiles, pas simplement à la suite d’un drame. e pense à nos morts en ghanistan, auuels e veu rendre hommage ici, avec émotion, avec dignité, avec respect, comme au 3
blessés ui sourent dans leur chair. e pense à leurs amilles dans la peine. e les ai écoutées. e pense à leurs proches ui s’interrogent. es hommes assassinés aisaient leur devoir. eur sacrifice suscite le respect de la ation tout entière. ais il aut aussi avoir la lucidité d’afirmer, au-delà du dévouement des hommes là-bas pour leur pas, ue notre mission est terminée. lle avait été engagée il  a plus de di ans par ionel ospin et acues hirac dans un but précis, ui était de répondre à l’attaue terroriste sur les États-nis. e l’avais pleinement approuvée. h bien auourdhui, cette mission est achevée. Il est donc temps de décider le retrait ui s’impose, et e l’ai décidé de longue date. ’en assumerai donc, si les rançais m’en donnent mandat, toute la responsabilité. ’en préviendrai nos alliés et e erai en sorte ue ce retrait se asse en bon ordre, sans en aucune açon menacer la vie de nos soldats. résider la épubliue enfin, c’est donner le meilleur de soi-même, sans amais attendre en retour récompense ni même reconnaissance. ’est être ambitieu pour son pas et humble pour soi-même. ’est se donner pleinement, entièrement à la cause ue l’on a choisie, la seule cause ui vaille : servir la rance. résider la épubliue, c’est mettre toute la puissance de l’État au service des citoens. ’est donner l’eemple, compris dans son comportement et pour sa propre rémunération. t e ne dis pas
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cela par acilité ou par commodité ou pour plaire, mais tout simplement parce ue ce doit être un principe. e réduirai de 0  les indemnités du président et des membres du gouvernement, tout simplement pour donner l’eemple au moment où, précisément, des eorts sont demandés à nos concitoens. résider la épubliue, c’est à cette onction ue e me suis préparé. ’en sais la grandeur, la dureté. e veu le aire en étant digne de votre confiance et en restant fidèle à moi-même. out dans ma vie m’a préparé à cette échéance : mes engagements, mes responsabilités, mes réussites, mes épreuves. ’ai touours suivi la ligne ue e m’étais fiée. e suis socialiste. a gauche, e ne l’ai pas reçue en héritage. Il m’a allu décider lucidement d’aller vers elle. ’ai grandi en ormandie dans une amille plutôt conservatrice. ais cette amille m’a donné la liberté de choisir, par son éducation. e remercie mes parents. on père, parce u’il avait des idées contraires au miennes et u’il m’a aidé à afirmer mes convictions. a mère, parce u’elle avait l’âme généreuse et u’elle m’a transmis ce u’il est de plus beau : l’ambition d’être utile. a gauche, e l’ai choisie, e l’ai aimée, e l’ai rêvée avec rançois itterrand dans la conuête. a gauche, e l’ai déendue ermement dans ses réalisations : celles
de , celles de . a gauche, e l’ai servie comme élu de la épubliue, comme député. a gauche, e l’ai dirigée avec ionel ospin, uand nous gouvernions ensemble le pas avec honneur et ’en revendiue les avancées. uourdhui, c’est moi ui vous représente. ’est moi ui porte votre espoir. ’est moi ui porte l’obligation de gagner. ’est moi ui vais dans ce combat vous conduire à la victoire, celle ue vous attende depuis trop longtemps, di ans déà. Di ans u’une droite s’est installée au pouvoir et u’elle a déait ce ue nous avons construit. hers amis, laisse-moi vous en dire davantage. e suis un élu de la rance rurale où les agriculteurs démontrent l’ecellence de leur travail sans en recevoir le revenu u’ils méritent. e suis de ce imousin, de cette orrèe où ’ai tant appris. ’ai été maire de ulle, une ville petite par la taille, à peine  000 habitants, mais grande par l’histoire. ulle a été une cité de la ésistance. lle a souert le martre :  pendus, 200 déportés le  uin , emportés par la barbarie naie. haue année, ce  uin, un cortège s’ébranle dans les rues de ma ville pour rappeler la mémoire des suppliciés. ne guirlande est accrochée au balcon, là où un corps sans vie se balançait lentement. ’ai leur nom dans la tête. e sont mes héros. e ne les oublierai amais. Ils me ont avancer. Ils me rappellent à chaue moment la belle leçon d’humanité de ceu ui ont
sacrifié leur vie, leur vie pour notre liberté. es résistants n’ont pas eu de célébrité, pas de récompense, pas de médaille. Ils ne cherchaient rien, ils ne demandaient pas des bonus ou des stocs-options pour leurs actions. Ils étaient des hommes, des emmes fiers. e n’était pas l’ambition ou la cupidité ui les animaient. eu-là ont sauvé notre honneur parce u’ils croaient d’abord dans les valeurs de la rance. ’est leur lutte ui m’éclaire auourdhui. e suis président d’un onseil général, celui de la orrèe. n département célèbre pour ses personnalités politiues, mais ui est eigeant. elui ui réussit à obtenir son soutien a au moins des ualités de cœur, même s’il n’a pas touours raison. ien ne m’a été donné. e ue ’ai arraché, e l’ai  conuis et e l’ai ait ructifier. ’ai déclaré ma candidature à l’élection présidentielle il  a presue un an. ’ai réussi à convaincre les électeurs des rimaires citoennes, uand bien peu imaginaient mon succès à l’origine. ’ai veillé, au lendemain de cette consultation, à rassembler tous ceu ui s’ étaient présentés, et e les salue avec aection, comme e salue artine ubr ui nous a permis de nous retrouver tous ensemble, et ean-ichel alet ui nous apporte aussi les adicau de gauche. hers amis, si ’en suis là, c’est le ruit de cette obstination. e hasard n’ est pour rien. ’est un aboutissement. ous me connaisse, certains, depuis longtemps, trente ans. ’est un bail ui récompense, pour les uns et pour les autres, une fidélité et une ténacité. ’est vrai ue e ne m’ehibe pas, e reste moi-même, c’est ma orce. e ue vous voe ici, c’est ce ue e suis. e veu conuérir le pouvoir, mais e ne suis pas un vorace, e veu simplement le mettre au service des rançais. e pouvoir, ’en sais la nécessité, l’utilité, et ’en connais les dérives. e suis placide avec ces choses, ’ai ait de l’engagement ma vie entière. ’ai sacrifié beaucoup. ’ai donné, ’ai reçu du temps, du travail, des coups, mais ’ai une cohérence, e m’ tiens, e suis constant dans mes choi. e n’ai pas besoin de changer en permanence pour être moi-même. ’ai conscience ue l’État, pour être eficace, appelle une direction sûre à sa tête, mais u’il n’ a pas de réussite possible si celui ui est à la tête du pas, précisément, n’associe pas les autres, ne mobilise pas les intelligences, ne gagne pas le meilleur de ce u’il  a dans chacun d’entre nous, ne ait pas entendre la voi du rassemblement, de la réconciliation et de l’apaisement. e n’aime pas les honneurs, les protocoles et les palais. e revendiue une simplicité ui n’est pas une retenue, mais la marue de l’authentiue autorité. e vais vous confier mon secret, ce secret ue ’ai gardé depuis longtemps mais ue vous ave sans doute découvert : ’aime
les gens, uand d’autres sont ascinés par l’argent. e prends chaue regard comme une attente, chaue visage comme une curiosité, chaue poignée de main comme une rencontre, chaue sourire comme une chance. e connais l’État pour en être issu et pour l’avoir servi de multiples açons. ertains me reprochent de n’avoir amais été ministre. uand e vois ceu ui le sont auourd’hui, cela me rassure  e sont les mêmes ui reprochaient en son temps à rançois itterrand de l’avoir été one ois  t dois-e rappeler, en gardant la comparaison, ue eorges lemenceau ne devint ministre et président du onseil u’à 5 ans  ais e n’attendrai pas usue-là, e vous le promets  e sais aussi ue l’istoire peut être tragiue, ue rien n’est amais acuis, ue tout ce ue l’on croit irréversible, inaltérable, inattauable, peut être à tout moment atteint en son cœur. a crise, le anatisme, le terrorisme, sans oublier les catastrophes naturelles : nous ne sommes amais en pai. e cours de l’humanité n’est pas tranuille. Il connaît d’ineplicables assèchements, et parois d’impensables débordements. ’homme d’État doit se préparer à tout, c’est-à-dire au pire, et touours rester vigilant, poursuivre inlassablement le combat ui est le sien pour le progrès, pour la dignité humaine, pour la démocratie, ne pas se laisser détourner pas les mouvements d’humeur, par les modes, par les contournements de l’istoire, tenir son cap. e suis un optimiste de la volonté. e crois ue le meilleur est possible, u’un peuple réuni autour d’un proet commun construit sa propre istoire. e suis convaincu ue les rançais attendent auourd’hui une direction orte, un rassemblement sur l’essentiel, et surtout de la part de celui ui doit les conduire, une considération, un apaisement, un respect, une confiance. a confiance est un mot ui ne figure pas dans les lois ou dans les règlements, ui ne coûte rien mais ui peut rapporter beaucoup. lle commande beaucoup de choses. lle ne résout rien par elle-même, mais elle autorise tout si on sait la saisir. t c’est pouruoi e veu redonner confiance au rançais. Deu grandes dates ont marué ma vie politiue, l’une violente, le 2 avril 2002, une blessure ue e porte encore en moi, ’en ai la trace, ce soir terrible uand l’etrême droite, aute de vigilance et de lucidité ace à la menace, ace à la dispersion, met la gauche hors-eu et permet à la droite de s’installer pour di ans. ’en ai tiré toutes les leçons. oi, e ne laisserai pas aire. e ne laisserai pas les ouvriers, les emploés, aller vers une amille politiue ui n’a amais rien ait pour servir les intérêts de ces classes-là. e ne laisserai pas un parti caricaturer les problèmes sans amais apporter la
moindre solution crédible. e ne laisserai pas une ormation politiue se présenter comme la voi du peuple alors u’elle veut simplement se servir de lui. e ne laisserai pas s’éloigner au nom de la rance des citoens, nos amis, ui peuvent penser ue l’ennemi est ici, u’il a une couleur et une religion, ce ui serait contraire au principes mêmes de notre épubliue. e ne laisserai pas utiliser la colère et la détresse pour mettre en cause la épubliue, la construction européenne et les droits de l’omme. e ne laisserai pas une ormation politiue réclamer le rétablissement de la peine de mort. e me battrai, e me battrai usu’à mon dernier soufle pour conurer ce risue et pour éviter ue l’élection présidentielle ne soit tronuée. arce ue ce u’attendent une grande maorité de nos concitoens, c’est finalement le choi entre la gauche et la droite, c’est-à-dire le choi le plus clair pour permettre à notre pas de aire véritablement la décision. ’autre date ui reste gravée dans ma mémoire est plus heureuse, c’est le 0 mai . ’avais 2 ans. e sais ce u’elle a représenté pour tous ceu ui avaient attendu pendant des décennies, si longtemps donc, ce moment, l’alternance enfin, le bonheur de la victoire. Il  a eu bien sûr d’autres succès pour la gauche : , , mais ils ne pouvaient pas avoir la même portée. t pour autant, e ne veu pas verser dans la nostalgie. ’épopée de la gauche ne peut pas se réduire à des moments eceptionnels : , . oi, e veu installer la gauche dans la durée, et si e suis candidat c’est pour renouer le , fil, pour poursuivre la marche, pour mettre en accord la gauche avec la rance. e veu, amis ici et au-delà, voir votre bonheur le  mai, la oie, e veu voir la oie de la conuête, l’enthousiasme de l’audace, et en même temps les débordements de la liberté. e veu gagner avec vous le droit de présider la rance. e connais bien notre pas, e l’ai parcouru, sillonné tant de ois, sans amais me lasser de le découvrir. e connais ses villes ui changent, ui créent, ui entreprennent, ses espaces açonnés par le travail patient de nos agriculteurs, son espace maritime travaillé par les pêcheurs, ses lieu de production où l’intelligence des salariés se conugue avec la compétence des ingénieurs. e n’ignore rien non plus de nos villages où le silence s’est ait et où la vie s’est retirée, e n’ignore rien de ces uartiers de relégation où se mêlent la colère, le désespoir et malgré tout le talent et la volonté de réussir. ’est cette rance ue e veu avec vous servir. omme vous, e connais la gravité de l’heure ue nous vivons. ne crise financière déstabilise les États, des dettes publiues énormes donnent au marchés tous les droits. ’urope se révèle incapable
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de protéger sa monnaie de la spéculation. otre propre pas est conronté à un chômage record et s’enonce dans la récession autant ue dans l’austérité. e doute s’est installé. e le mesure chaue our. Il se charge en défiance envers l’urope et même envers la démocratie. Il se transorme en indignation devant l’inustice d’un sstème, l’impuissance d’une politiue, l’indécence des nantis. Il dégénère en violence privée, amiliale, sociale, urbaine, avec cette terrible idée ui s’est installée, ui se diuse dans notre conscience collective : la marche vers le progrès se serait arrêtée, nos enants seraient condamnés à vivre moins bien ue nous. h bien, c’est contre cette idée-là ue e me bats. oilà pouruoi e suis candidat à l’élection présidentielle. e veu redonner confiance au rançais dans leur vie : la rance a traversé dans son histoire bien des épreuves, bien des crises, des guerres, des révolutions, elle les a touours surmontées, touours en reusant l’abaissement, la résignation, le repli, amais en succombant au conormisme, à la peur, à la loi du plus ort, mais en restant fidèle au valeurs de la épubliue, en allant puiser en elle-même le courage pour accomplir les eorts, pour déendre son modèle social, pour garder sa fierté en redressant la tête, en regardant lucidement le défi à aronter, en débattant librement et en aisant les choi ui s’imposent. Il n’ a amais, e dis bien amais, une seule politiue possible, uelle ue soit la gravité de la situation. ’istoire n’est pas l’addition de atalités successives, elle nous enseigne u’il  a touours plusieurs chemins. a voie ue e vous propose, c’est le redressement dans la ustice, c’est l’espérance dans la promesse républicaine. ais avant d’évouer mon proet, e vais vous confier une chose. Dans cette bataille ui s’engage, e vais vous dire ui est mon adversaire, mon véritable adversaire. Il n’a pas de nom, pas de visage, pas de parti, il ne présentera amais sa candidature, il ne sera donc pas élu, et pourtant il gouverne. et adversaire, c’est le monde de la finance. ous nos eu, en vingt ans, la finance a pris le contrôle de l’économie, de la société et même de nos vies. Désormais, il est possible en une raction de seconde de déplacer des sommes d’argent vertigineuses, de menacer des États. ette emprise est devenue un empire. t la crise ui sévit depuis le 5 septembre 200, loin de l’aaiblir, l’a encore renorcée. ace à elle, à cette finance, les promesses de régulation, les incantations du plus amais ça sont restées lettre morte. es 20 se sont succédé sans résultat tangible. n urope,  sommets de la dernière chance ont été convoués pour reporter au suivant la résolution définitive du problème. es banues, sauvées par les États, mangent
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désormais la main ui les a nourries. es agences de notation, décriées à uste raison pour n’avoir rien vu de la crise des subprimes, décident du sort des dettes souveraines des principau pas, ustifiant ainsi des plans de rigueur de plus en plus douloureu. uant au onds spéculatis, loin d’avoir disparu, ils sont encore les vecteurs de la déstabilisation ui nous vise. insi, la finance s’est aranchie de toute règle, de toute morale, de tout contrôle. Disant cela, e ne montre pour autant aucune indulgence sur le uinuennat ui arrive à son terme. ais là n’est déà plus la uestion. es ugements sont aits. ommencé dans la virevolte, ce uinuennat finit dans la tourmente. lombé par des cadeau fiscau destinés au plus ortunés, il s’achève par des hausses de prélèvements imposées à tous les rançais. Inauguré par une promesse de retour au plein emploi, il se termine par un chômage record. t ue dire des déficits, de la dette, de la désindustrialisation, de la démolition des services publics, notamment de l’école  n seul mot résume cette présidence : la dégradation. out s’est dégradé. e ne parle pas d’une note. e ne parle même pas des comptes publics. e parle des conditions de vie, des comportements, tout simplement de la situation du pas. À l’inustice dans les choi, l’incohérence des décisions se sont aoutés l’accaparement du pouvoir et la connivence avec les puissants, avec ce paradoe ultime ue la volonté d’omnipotence débouche sur un aveu d’impuissance. oilà pouruoi le changement n’est pas seulement celui d’un président, d’un gouvernement ou d’une maorité. Il aut aller bien plus loin : c’est un changement de politiue, de perspective, de dimension u’il aut orir à notre pas le 22 avril et le  mai. i la finance est l’adversaire, alors il aut l’aronter avec nos moens et d’abord che nous, sans aiblesse mais sans irréalisme, en pensant ue ce sera un long combat, une dure épreuve mais ue nous devrons montrer nos armes. aîtriser la finance commencera ici par le vote d’une loi sur les banues ui les obligera à séparer leurs activités de crédit de leurs opérations spéculatives. ucune banue rançaise ne pourra avoir de présence dans les paradis fiscau. es produits financiers toiues, c’est-à-dire sans lien avec les nécessités de l’économie réelle seront purement et simplement interdits. es stocs options seront supprimées. t les bonus encadrés nfin, e proposerai une tae sur toutes les transactions financières, non pas le rétablissement de l’impôt de bourse, ce ui va être ait et ui a été supprimé il  a uelues mois – c’est vous dire la cohérence  on, e proposerai une véritable
tae sur les transactions financières, avec ceu en urope ui voudront la mettre en œuvre avec nous. e proposerai aussi, si l’on veut éviter d’être ugés par des agences de notation dont nous contestons la légitimité, de mettre en place au niveau européen une agence publiue de notation. ’autre point par rapport à la finance est européen. a one euro se déait sous nos eu. a rance doit retrouver l’ambition de changer l’orientation de l’urope. lle imposera de savoir convaincre et entraîner nos partenaires. n me demande souvent : « mais comment alle vous aire pour aire venir vos alliés dans cette urope, sur les positions ue vous déende, puisue le président sortant n est pas arrivé» ais ce ui va changer, c’est le vote des rançais, ui sera notre levier pour convaincre. es destins de l’urope et de la rance sont liés, la grandeur de la rance ne peut pas être séparée de la orce de l’urope. ous avons besoin d’urope, elle doit nous aider à sortir de la crise mais pas imposer une austérité sans fin ui peut nous entraîner dans la spirale de la dépression. es disciplines sont nécessaires, des engagements, devront être pris pour le désendettement et être respectés. ais c’est la croissance ui nous permettra d’ parvenir le plus sûrement. ’est pouruoi e proposerai à nos partenaires un pacte de responsabilité, de gouvernance et de croissance. e renégocierai le traité européen issu de l’accord du  décembre pour lui apporter la dimension ui lui manue, c’est-à-dire la coordination des politiues économiues, des proets industriels, la relance de grands travau dans le domaine de l’énergie et puis les instruments pour dominer la spéculation, un onds européen ui puisse avoir les moens d’agir sur les marchés avec l’intervention de la anue centrale européenne ui devrait être, finalement, au service de la lutte contre la spéculation. ’agirai en aveur de la création d’euro-obligations afin de mutualiser une partie des dettes souveraines, de financer les grands proets. e déendrai, parce ue c’est le sens du proet européen, une démocratie ui associera les arlements nationau et européens au décisions ui devraient concerner les États. e proposerai une nouvelle politiue commerciale en urope ui era obstacle à la concurrence déloale, ui fiera des règles strictes en matière sociale, en matière environnementale, de réciprocité. ne contribution écologiue sera installée au rontières de l’urope pour venir compléter ce dispositi. e continuerai à agir pour une parité uste de l’euro vis-à-vis du dollar américain. e n’accepterai pas ue la monnaie chinoise soit encore inconvertible alors ue cette première puissance commerciale finit par être ecédentaire sans ue sa monnaie, amais, ne soit réévaluée. ’urope a bien des déauts, e les connais.
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