Interview de Jean-Baptiste de Froment dans l Opinion
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Interview de Jean-Baptiste de Froment dans l'Opinion

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10/02/14 «Pour NKM, l’urgence sera de définir une stratégie économique à l’échelle du Grand Paris» | L'Opinion Accès abonné de Coblence Agathe V o i r M o d i f i e r M u n i c i p a l e s Jean-Baptiste de Froment: «Pour NKM, l’urgence sera de définir une stratégie économique à l’échelle du Grand Paris» La candidate de l'UMP à Paris tient le 10 février son premier meeting de campagne. L'auteur de son programme, Jean-Baptiste de Froment, en détaille la philosophie Publié le dimanche 09 février à 18h21 - Mis à jour le lundi 10 février à 10h38 @ L V i g o g n e Par Ludovic Vigogne, Journaliste Les faits ­ Les sondages donnent pour l'instant très peu d'espoir de victoire à Nathalie Kosciusko- Morizet face à Anne Hidalgo. Pour Jean-Baptiste de Froment, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à l'Elysée, numéro 2 sur la liste UMP du 9ème arrondissement, « la gestion socialiste s’est caractérisée par un curieux mélange de dirigisme et de laissez-faire, qui a contribué à la réduction du champ des possibles des Parisiens ». Quelle est la philosophie du projet de Nathalie Kosciusko­Morizet ? Avant d’avoir une philosophie, il faut partir du bon diagnostic. Historiquement, Paris, c’est un peu « l’Amérique » de la France. C’est la seule ville du monde « où l’on monte d’où qu’on vienne », pour reprendre la jolie formule d’Alain Schifres. La ville de tous les possibles, celle où l’on vient pour tenter sa chance, ou en trouver, après les épreuves, une seconde.

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Publié le 11 février 2014
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Langue Français

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10/02/14 «Pour NKM, l’urgence sera de définir une stratégie économique à l’échelle du Grand Paris» | L'Opinion
Accès abonné de Coblence Agathe
V o i r M o d i f i e r
M u n i c i p a l e s
Jean-Baptiste de Froment: «Pour NKM,
l’urgence sera de définir une stratégie
économique à l’échelle du Grand Paris»
La candidate de l'UMP à Paris tient le 10 février son premier meeting
de campagne. L'auteur de son programme, Jean-Baptiste de Froment,
en détaille la philosophie
Publié le dimanche 09 février à 18h21 - Mis à jour le lundi 10 février à 10h38 @ L V i g o g n e
Par Ludovic Vigogne, Journaliste
Les faits ­ Les sondages donnent pour l'instant très peu d'espoir de victoire à Nathalie Kosciusko-
Morizet face à Anne Hidalgo. Pour Jean-Baptiste de Froment, ex-conseiller de Nicolas Sarkozy à
l'Elysée, numéro 2 sur la liste UMP du 9ème arrondissement, « la gestion socialiste s’est caractérisée
par un curieux mélange de dirigisme et de laissez-faire, qui a contribué à la réduction du champ des
possibles des Parisiens ».
Quelle est la philosophie du projet de Nathalie Kosciusko­Morizet ?
Avant d’avoir une philosophie, il faut partir du bon diagnostic. Historiquement, Paris, c’est un peu «
l’Amérique » de la France. C’est la seule ville du monde « où l’on monte d’où qu’on vienne », pour
reprendre la jolie formule d’Alain Schifres. La ville de tous les possibles, celle où l’on vient pour
tenter sa chance, ou en trouver, après les épreuves, une seconde. Or, cette fonction émancipatrice de
Paris est aujourd’hui menacée. La légère augmentation de sa démographie, uniquement liée à la
hausse de la fécondité, est un trompe-l’œil : en réalité, Paris est en passe de devenir une ville
d’émigration. Emigration des jeunes entrepreneurs, tentés par Londres, la Californie ou le Brésil, des
familles avec enfants, contraintes de quitter une ville chère et de moins en moins faite pour eux…
Pour les Parisiens, le champ des possibles s’est réduit. Ils ont de plus en plus le sentiment que la ville
leur prend de l’énergie, au lieu de leur en donner. C’est de ce diagnostic que nous sommes partis. La
philosophie de NKM, c’est tout simplement de renverser la vapeur. De faire de Paris une « ville à
énergie positive », qui donne plus à ses habitants qu’elle ne leur prend, qui augmente leur capacité
d’agir. A D M I N
Comment cela se concrétise­t­il ?
Les Parisiens doivent redevenir les héros de l’histoire de la capitale. Le rôle du maire, c’est de faire
que la ville s’adapte à ses habitants, pas l’inverse. L’une des mesures les plus emblématiques de cette
volonté est la révolution des horaires. Une famille avec des enfants en bas âge doit bénéficier d’une
amplitude large des horaires de la crèche. Un sportif doit pouvoir nager tard. Un nightclubber doit
pouvoir utiliser le métro en pleine nuit pour rentrer chez lui. Et les magasins doivent être ouverts le
dimanche !
Quel que soit le projet de vie de chacun, la capitale doit lui proposer une flexibilité des horaires pour
le réaliser. En matière d’urbanisme, c’est la même chose : plutôt que de remettre en cause la beauté
de l’existant (l'avenue Foch), nous voulons ouvrir de nouveaux espaces aux Parisiens : aussi bien à
www.lopinion.fr/9-fevrier-2014/jean-baptiste-froment-nkm-l-urgence-sera-definir-strategie-economique-a-l-echelle 1/210/02/14 «Pour NKM, l’urgence sera de définir une stratégie économique à l’échelle du Grand Paris» | L'Opinion
l’intérieur du périphérique (les 63 hectares de Bercy-Charenton, la petite ceinture), qu’à l’extérieur,
grâce à l’aménagement des « Portes de Paris ». Par parenthèse, c’est d’abord ainsi qu’il faut aborder
le thème du Grand Paris : comme un moyen d’agrandir l’espace. Les questions de gouvernance sont
secondaires.
Comment définissez­vous le projet d’Anne Hidalgo ?
C’est moins un projet que la revendication d’un héritage, la défense d’un bilan. Des 13 années de
gestion socialiste, il n’y a pourtant globalement pas de quoi être très fier. Cette gestion s’est
caractérisée par un curieux mélange de dirigisme et de laissez-faire, qui a largement contribué à cette
réduction du champ des possibles évoquée plus haut. Dirigisme, d’abord : en matière d’urbanisme, les
grands projets coûteux et au résultat douteux (la canopée des Halles, le stade Jean Bouin) ont été
privilégiés au détriment des équipements de proximité qui améliorent la vie quotidienne. Dans le
domaine du logement, le pire a été atteint : des centaines de millions d’euros ont été dépensés pour la
préemption de logements existant, transformés en logement social. Ce qui a eu pour effet de diminuer
l’offre privée et d’augmenter les prix.
Aujourd’hui, de deux choses l’une : soit vous décrochez le jackpot en vous voyant attribuer un
logement social aux frais du contribuable, soit vous devez quitter Paris. Avec son objectif de 30% de
logement social, Mme Hidalgo propose d’aggraver la situation. Quant au champ « sociétal », l’équipe
sortante n’a pas été avare de leçons données aux Parisiens et au reste du monde sur ce qu’il fallait
dire, faire, penser...Laissez-faire ensuite : dans tout ce qui relève du régalien, c’est-à-dire la sécurité,
la propreté, le maire s’est contenté du service minimum, en se défaussant sur le préfet de police.
Résultat : l’espace public n’est plus respecté à Paris – demandez aux touristes ce qu’ils en pensent. Or,
c’est la condition de toutes les autres libertés.
Si New York est redevenu, après des années difficiles, la ville la plus dynamique et la plus ouverte de
la planète, cela n’est pas sans rapport (le paradoxe n’est qu’apparent) avec la politique de « tolérance
zéro » mise en place par ses maires successifs. Pour être une ville où l’on se sent bien, une ville
tolérante, il faut que les fondamentaux de l’espace public soient assurés.
Comment avez­vous intégré le fait que Paris est une petite capitale ?
C’est effectivement une difficulté. Paris est une ville d’un peu plus de 2 millions d’habitants, au milieu
d’une agglomération de 10 millions, qui représente un tiers du PIB français et dont elle est
fonctionnellement inséparable. Pour pouvoir raisonner « à la New York ou à la Londres », la seule
solution est de bâtir un projet qui prenne en compte l’ensemble de cette agglomération, pour
laquelle, sans avoir tous les pouvoirs, le maire de Paris a incontestablement un rôle d’ambassadeur et
de fédérateur des initiatives à jouer.
C’est particulièrement vrai dans le domaine économique: Paris, à la différence de la plupart des
grandes métropoles mondiales, navigue à vue – et son taux de croissance s’en ressent. Pour Nathalie
Kosciusko-Morizet, l’urgence, une fois élue, sera de définir avec l’ensemble des acteurs concernés, une
véritable stratégie économique à l’échelle du Grand Paris.
www.lopinion.fr/9-fevrier-2014/jean-baptiste-froment-nkm-l-urgence-sera-definir-strategie-economique-a-l-echelle 2/2

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