La bulle, le cycle, l avenir -Tribune, le Monde, 17 septembre 2008
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La bulle, le cycle, l'avenir -Tribune, le Monde, 17 septembre 2008

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La bulle, le cycle, l’avenir -Tribune, le Monde, 17 septembre 2008
"J’étais vivement ému de la crise commerciale que l’Europe a éprouvée." Sismondi, 1819
L’économie du monde escorte l’économie américaine : en direction d’un trou noir glouton. Où les relations internationales et le reste semblent expérimenter le risque de s’engloutir. Et pourtant la métaphore, usuelle aujourd’hui, du « trou noir » où s’engouffrent étoiles et galaxies, n’est pas vraiment juste. Car le gaz des étoiles déchirées tombe vers le gouffre d’un dévorateur d’énergie – et nous ne disposons pas encore de site d’observation, pour regarder une sortie hors de ce trou… Mais le trou noir de la crise économique est d’un autre ordre – et un changement de regard pourrait permettre de le penser autrement. Ici la question de la ‘sortie’ n’est pas exclue, elle est au contraire impliquée dans l’expérience, comme l’innovation risquée appelle la suivante.
Elle se pense déjà autrement, si l’on trace les chemins que l’on peut explorer déjà. Avec ceux qui furent les premiers à observer le déroulement des « crises périodiques », et les « cycles » qui s’y dessinent, dans le temps bref et dans le temps long, hier et aujourd’hui. Tous s’accordent, depuis Septembre 08, à désigner « la pire crise » – « la crise la plus grave depuis 1929 », selon les mots d’Alan Greenspan lui-même, président de la Fed, de la Banque Fédérale de Réserve américaine, durant les belles années antérieures, acteur et chantre du bonheur économique précédent. Depuis – la grande crise de 1929, qui fait s’effondrer Wall Street, en une journée. Mais pourquoi cette référence à un moment désagréable de l’avant-guerre, qu’il était malséant d’évoquer, depuis que toute allusion à une « théorie des crises » s’est trouvée ensevelie sous la belle allure de la Théorie de la croissance ? Bien plus, la seule référence aux crises périodiques et aux cycles économiques était taxée de ‘vieille lune’…
I. Bulles et toxiques
Voici que la ‘vieille lune’ est devenue la Une de tous les journaux. Car de jour en jour un enchaînement se dessine, qui ressemble à celui des touts dernières années 1920. Le récit commence par l’euphorie : dans les années 1990, où « la politique monétaire très souple, c’est-à-dire des taux d’intérêt très bas » rendaient très peu cher le crédit. Elle est conduite par le président de la Fed : cette stratégie euphorique d’Alan Greenspan « conduit à la formation d’une bulle spéculative à la bourse de New York, notamment sur les valeurs Internet, mais celle-ci avait fini par éclater au printemps de l’année 2000… » Ces notations précises nous disent tout.
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