LA GAUCHE QUE J’AIME, ...
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92 -Contribution au débat d’actualité N°7 Publié le 30 novembre 2015 par Xavier GARBAR http://www.republicain-et-socialiste.fr/2015/11/la-gauche-que-j-aime-et-la-gauche-que-j-aime-moins- 2.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebar LA GAUCHE QUE J’AIME, ... La gauche que j’aime, c’est la gauche utile, fidèle à ses valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité, de progrès social, et soucieuse de les traduire en actes concrets, dans le monde d’aujourd’hui. C’est la gauche qui s’enracine dans l’histoire de notre pays, héritière tout à la fois, des philosophes des Lumières, des idéaux de la Révolution Française, des révolutions de 1830 et 1848, de la Commune de Paris de 1871, des réformes républicaines et laïques de la Troisième république, des conquêtes sociales du Front Populaire, du programme si progressiste et moderne du Conseil National de la Résistance, … C’est la gauche démocratique, qui jamais ne prendra le pouvoir sans le consentement des citoyens, mais assume ses responsabilités quand elle y parvient. Qui sait que pour avancer vers son idéal, mais dans le monde tel qu’il est, et non tel qu’on le rêve, elle doit parfois passer des compromis, et prendre ainsi le risque de se tromper, d’être parfois incomprise même quand elle ne se trompe pas. C’est la gauche qui préfère l’action au commentaire, la décision à la posture, la discipline du militant à l’expression intempestive du démagogue qui se fait plaisir.

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Publié le 27 décembre 2015
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Langue Français

Extrait

92 -Contribution au débat d’actualité N°7 Publié le 30 novembre 2015 par Xavier GARBAR http://www.republicain-et-socialiste.fr/2015/11/la-gauche-que-j-aime-et-la-gauche-que-j-aime-moins-2.html?utm_source=_ob_share&utm_medium=_ob_facebook&utm_campaign=_ob_sharebarLA GAUCHE QUE J’AIME, ... La gauche que j’aime, c’est la gauche utile, fidèle à ses valeurs de liberté, d’égalité, de solidarité, de progrès social, et soucieuse de les traduire en actes concrets, dans le monde d’aujourd’hui. C’est la gauche qui s’enracine dans l’histoire de notre pays, héritière tout à la fois, des philosophes des Lumières, des idéaux de la Révolution Française, des révolutions de 1830 et 1848, de la Commune de Paris de 1871, des réformes républicaines et laïques de la Troisième république, des conquêtes sociales du Front Populaire, du programme si progressiste et moderne du Conseil National de la Résistance, … C’est la gauche démocratique, qui jamais ne prendra le pouvoir sans le consentement des citoyens, mais assume ses responsabilités quand elle y parvient. Qui sait que pour avancer vers son idéal, mais dans le monde tel qu’il est, et non tel qu’on le rêve, elle doit parfois passer des compromis, et prendre ainsi le risque de se tromper, d’être parfois incomprise même quand elle ne se trompe pas. C’est la gauche qui préfère l’action au commentaire, la décision à la posture, la discipline du militant à l’expression intempestive du démagogue qui se fait plaisir. Mais la gauche que j’aime, c’est d’abord la gauche qui ne quitte jamais des yeux son idéal, qui n’est jamais satisfaite, qui sait qu’il reste tant à faire, qui se remet sans cesse à l’ouvrage, pour plus d’égalité, plus de libertés, plus d’éducation, plus de culture, plus de fraternité C’est la gauche qui ne sacrifie pas ses valeurs, dont les membres en situation de responsabilité ne se perdent pas dans le clientélisme, le népotisme, le cynisme, l’égoïsme, le sectarisme, le confort et les avantages matériels, Ma gauche aime le service public, la protection sociale, la fiscalité redistributive. Mais elle déteste la bureaucratie, le gaspillage, les tricheurs (fraude fiscale, fraude aux aides sociales, fraudes patronales…). Elle aime le travail et l’effort, elle considère comme normal et juste qu’ils soient récompensés, y compris par l’argent. Mais elle exècre l’argent gagné en dormant, la spéculation, la folie des marchés financiers. Elle préfère l’ouvrier, l’ingénieur, le créateur d’entreprise au boursicoteur, au rentier, au trader. Elle veut donner à chacun les mêmes droits, l’égalité des chances, permettre à chaque enfant de disposer de tous les moyens possibles pour apprendre, se réaliser, s’épanouir, aller le plus loin qu’il peut, s’il le veut, afin de rendre à sa famille et à la société ce qu’elles ont fait pour lui. La gauche que j’aime, c’est la gauche généreuse, tolérante, qui connait et reconnait la différence (ethnique, religieuse, sexuelle, etc.) entre les êtres humains, la protège même, contre les discriminations, les sectarismes, les intolérances imbéciles et criminelles, mais qui préconise aussi de valoriser leur ressemblance et favoriser ce qui les unit. Ma gauche aime la France, ses paysages, ses villes et ses villages, ses montagnes et ses plages, ses forêts et ses sentiers, ses patois, dialectes et langues régionales, ses folklores et traditions, ses merveilleuses richesses culinaires, ses vins et ses liqueurs, ses accents, ses femmes, ses hommes, ses enfants. Mais elle les aime tous, et tous ensemble. Divers mais unis. Différents mais égaux. Et elle aime la langue française, porteuse d’unité nationale, d’égalité entre les français de quelque partie du territoire qu’ils soient, vecteur à travers le monde des valeurs humanistes universelles. Ma gauche aime la France et son histoire, avec ses ombres et ses lumières. Elle exalte les faits glorieux qui ont fait sa grandeur, et principalement ceux qui ont tissé le récit national qui a construit le modèle social et républicain qui fonde son identité profonde. Elle ne méconnait pas pour autant les périodes sombres et sa responsabilité dans certaines phases de l’histoire (l’esclavage, la colonisation, la collaboration…). Mais elle considère que celles-ci, qui ne sauraient d’ailleurs être imputées à la France tout entière et moins encore à tous ses ressortissants, ne doivent en aucun cas servir de prétexte à une repentance mortifère et une culpabilité ridicule (songe-t-on, soixante ans après la seconde guerre mondiale faire payer aux jeunes allemands les monstrueuses et gigantesques saloperies de leurs arrières grands-parents ?). Bien au contraire la connaissance
historique, la reconnaissance officielle de ces périodes noires de notre histoire doit nous aider à prévenir de tels dangers, à agir ici et partout dans le monde pour œuvrer à une politique de paix et d’égalité des êtres humains. Ma gauche aime la République, son drapeau, son hymne national, ses monuments emblématiques, ses cérémonies patriotiques. Car ils symbolisent son identité, si bien décrite par l’article 1er de la Constitution : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. Elle assure l'égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d'origine, de race ou de religion. Elle respecte toutes les croyances. Son organisation est décentralisée. La loi favorise l'égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux et fonctions électives, ainsi qu'aux responsabilités professionnelles et sociales. » Ma gauche aime la Patrie. Le patriotisme est né à gauche. En effet, s’il ne me viendrait pas à l’idée de refuser à un concitoyen de droite le droit d’être patriote, la vérité historique oblige à rappeler que le patriotisme, né avec la mobilisation des volontaires de l’An II pour défendre la « patrie en danger » durant la Révolution, a longtemps été porté par le peuple et la gauche. Force est de constater que les classes dirigeantes et la droite ont été souvent enclines, dans les deux derniers siècles, à pactiser avec l’ennemi pour défendre ses intérêts et ses valeurs : « Plutôt Hitler que le Front populaire » clamait un certain patronat dans les années Trente. Le général de Gaulle n’était pas le dernier à détester cette bourgeoisie française qui s’était dans sa grande majorité rangée derrière le maréchal Pétain et la Collaboration. Et les discours et la littérature politiques de la gauche française de la Libération, dans toutes ses composantes, y compris et même surtout communiste, débordent de surenchères patriotiques. La grande faute de la gauche de la fin du XXème siècle a été d’abandonner cette valeur à la droite et surtout à l’extrême droite. Le patriotisme n’est pas le nationalisme. Aimer la patrie française, c’est aimer le pays bien sûr et sa géographie si admirable, mais c’est surtout aimer ses valeurs humanistes, la liberté, l’égalité, la fraternité, toutes choses absolument incompatibles avec les exécrables thématiques du Front National qui prône le racisme, l’exclusion, la division, la discrimination, la haine de l’étranger. Voir ces gens-là se draper dans le drapeau français me donne envie de vomir ! Ma gauche aime la Laïcité qui ne méconnait pas la diversité des opinions, des croyances et autres options philosophiques, qui au contraire les reconnait et leur assure une totale liberté d’expression (pourvu qu’ils respectent la loi), mais ne fait aucune hiérarchie entre elles. Elle assure la totale neutralité de l’Etat et des services publics, qui impose aussi à ses agents de respecter toutes les sensibilités en s’abstenant d’en arborer une dans l’exercice de leurs fonctions. La gauche que j’aime sait analyser avec humanité et comprendre le contexte social et familial de l’enfance d’un délinquant, sans pour autant excuser ses actes, car elle considère que rien ne supprime la responsabilité individuelle, et sans pour autant le dispenser d’une sanction ferme et proportionnée à la gravité de ses actes. La république est généreuse mais pas laxiste. La gauche que j’aime enfin, considère comme une liberté fondamentale le respect des lois que les citoyens se sont donnés. Elle prône le juste équilibre entre droits et devoirs, sans donner la priorité aux uns ou aux autres. Elle n’oublie pas que, comme le proclame l’article 6 de la déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789, la « sûreté » est un droit imprescriptible de l’Homme.
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