Lutter contre la pauvreté par Esther Duflo
5 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Lutter contre la pauvreté par Esther Duflo

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
5 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Lutter contre la pauvreté par Esther Duflo

Informations

Publié par
Nombre de lectures 419
Langue Français

Extrait

5 février 2010 F. Delalande « Lutter contre la pauvreté » par Esther DUFLO Professeure d’économie au Massachussets Institute of Technology, première titulaire de la chaire « Savoirs contre la pauvreté » créée au Collège de France, Esther Duflo vient de publier sous le titre « Lutter contre la pauvreté » un ouvrage issu de quatre leçons qu’elle a données en 2009 au Collè ede Francecoll. La réubli uedes idées, Seuil, 2010 . Celles-ci ont resectivement orté sur l’éducation, la santé, la microfinance et la gouvernance dans les pays en développement. Esther Duflo présente les enseignements de toute une série d’expérimentations sociales qui ont pour caractéristique commune de tester, au sein d’une population, l’impact spécifique d’une mesure, d’une politique ou d’un dispositif, en comparant les données relatives aux individus qui en bénéficient et à ceuxui n’en bénéficientas. Lesarties de l’ouvrae consacrées à la santé et à la microfinance devraient particulièrement retenir l’intérêt des partenaires du GIP SPSI. La problématique transversale est la suivante: si l’on ne conteste pas en règle générale la nécessité d’intervenir dans les différents domaines précités dans le cadre de l’aide au développement, on constate que les progrès sont lents, les résultats inégaux, et que des résistances inattendues peuvent apparaître. Certains experts (William Easterly, Dambisa Moyo) en déduisent qu’il est inutile, voire carrément nuisible de mettre en place des politiques et des programmes qui tendent à déformer les choix et les comportements que les gens adopteraient spontanément ;il vaudrait mieux leur laisser, à eux et au libre jeu du marché, l’autonomie que ces politiques et ces programmes leur ont confisqués, ce qui les incitera à mobiliser et développer librement leurs propres ressources. Ces objections négligent le fait, relevé par des théoriciens de diverses obédiences comme Amartya Sen ou Robert Lucas, que les gens ne disposent pas des ressources (en termes de solvabilité commeen termes de capital humain) qui leur permettent d’opérer en toute connaissance de cause les choix sur l’éducation, la santé etc., les plus propices à leur propre bien-être comme à celui du développement en général. Et quand bien même ils en disposeraient, ils n’auraient pas lieu d’intégrer dans leur prise de décision les externalités qu’impliquent une amélioration de la santé ou de l’éducation. Il est donc à la fois légitime et souhaitable que la société intervienne sur ces choix, ce qui justifie la gratuité de l’école ou des soins de base, et l’obligation d’y recourir ou toute autre mesure volontariste de nature comparable. Cependant, le bien-fondé et le succès de ces politiques ne va pas de soi. De plus, à l’intérieur même de ces priorités stratégiques, il faut opérer des choix précis : l’école doit-elle être gratuite Groupement d’intérêt public santé-protection sociale internationale 76, boulevard Haussmann – 75008 PARIS 01 55 30 17 00 – www.gipspsi.org
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents