Rapport Linkstorm - Hadopi, manque de visibilité des sites légaux
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LINKSTORM Département Recherche, Études & Veille - 13 mars 2013 Dans le cadre de ses missions générales d'observation et d'encouragement à l'offre légale, l'Hadopi a souhaité s'intéresser à la visibilité de l'offre licite de biens culturels dématérialisés par rapport à l'offre illicite dans les moteurs de recherche. Les premiers travaux conduits en ce sens et présentés dans ce rapport prennent appui sur les sites labellisés, dont le caractère licite est formellement identifié. Dans sa première mise en oeuvre, le projet Linkstorm permet ainsi d'étudier en particulier le positionnement des offres de films dématérialisés dans les principaux moteurs de recherche utilisés en France, sur la base des œuvres mises à disposition par les sites labellisés.  Précautions de lecture Ce projet n’évalue pas l’impact de la labellisation sur les sites identifiés. Il n’y a pas eu d’attribution ou de retrait du label en cours d’analyse. L’analyse spécifique, dans un premier temps, des sites proposant des accès à des films (et non à de la musique ou à des livres par exemple) se justifie par des éléments de contexte décrits dans ce rapport. De fait, les résultats obtenus ne sont pas représentatifs de l’ensemble des sites labellisés, mais bien de ceux proposant précisément un accès à des films.

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Publié le 15 mars 2013
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Langue Français

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LINKSTORM
Département Recherche, Études & Veille - 13 mars 2013
Dans le cadre de ses missions générales d'observation et d'encouragement à
l'offre légale, l'Hadopi a souhaité s'intéresser à la visibilité de l'offre licite de biens
culturels dématérialisés par rapport à l'offre illicite dans les moteurs de recherche.
Les premiers travaux conduits en ce sens et présentés dans ce rapport prennent
appui sur les sites labellisés, dont le caractère licite est formellement identifié.
Dans sa première mise en oeuvre, le projet Linkstorm permet ainsi d'étudier en
particulier le positionnement des offres de films dématérialisés dans les principaux
moteurs de recherche utilisés en France, sur la base des œuvres mises à
disposition par les sites labellisés. 
Précautions de lecture
Ce projet n’évalue pas l’impact de la labellisation sur les sites identifiés. Il n’y a
pas eu d’attribution ou de retrait du label en cours d’analyse. L’analyse spécifique,
dans un premier temps, des sites proposant des accès à des films (et non à de la
musique ou à des livres par exemple) se justifie par des éléments de contexte
décrits dans ce rapport. De fait, les résultats obtenus ne sont pas représentatifs
de l’ensemble des sites labellisés, mais bien de ceux proposant précisément un
accès à des films.
1CONTEXTE
Le choix d’étudier dans un premier temps les offres de films labellisées s’appuie à
la fois sur les spécificités des usages de ces œuvres et sur les particularités de la
mise en œuvre de la labellisation dans ce cas.
I La consommation de films dématérialisés
La consommation de films dématérialisés présente des spécificités mises en
exergue dans les récentes études conduites par le département Recherche,
Etudes et Veille de l’Hadopi.
Une moindre consommation licite
Selon la seconde vague barométrique « usages » conduite par l’IFOP pour
l’Hadopi en janvier 2013, si la consommation exclusivement illicite de films et de
vidéos a baissé par rapport à la vague d’étude précédente (datant de décembre
2011), ils restent les biens culturels dématérialisés les moins consommés de façon
licite sur Internet.
En effet, si 67% des internautes déclarent consommer des films ou des vidéos de
façon exclusivement licite sur Internet, ils sont 80% à le faire pour la musique et
les clips. Le plus fort taux de consommation licite exclusive déclarée concerne les
photos, avec 94% (Tableau 1).
Tableau 1
Taux de consommation Musique Au Vidéos / Séries Jeux
/ Vidéo Photos Logiciels Livreslicite / illicite déclaré par bien global Films TV vidéoclips
culturel au cours des 12
derniers mois
Exclusivement de
78 % 80 % 67 % 73 % 94 % 84 % 77 % 87 %Intitulé de la question : plus façon licite
précisément, pour chacun des
produits ou services culturels
suivants, diriez-vous que vous
Les deux, de façon les consommez... 19 % 16 % 25 % 18 % 5 % 12 % 17 % 9 %
licite et illicite
Base : individus ayant
consommé sur Internet le bien
Exclusivement de culturel au cours des 12 3 % 4 % 8 % 9 % 1 % 4 % 6 % 4 %
façon illicite
derniers mois.
« Hadopi, biens culturels et
Sous Total
usages d’internet : pratiques et Consomment de 22 % 20 % 33 % 26 % 6 % 16 % 23 % 13 %
façon illiciteperceptions des internautes
français –BU2 », menée par
l’institut IFOP pour l’Hadopi,
janvier 2013.
Pour les internautes qui déclarent consommer des films de façon illicite (8% de
façon exclusivement illicite et 25% de façon à la fois licite et illicite), le prix jugé
trop élevé de l’offre légale arrive en tête des raisons expliquant leur mode de
consommation avec 69%, suivi du choix jugé trop restreint (40%) (Tableau 2).
2ST Prix 69 %
Le prix à l’unité est trop élevé 48 %
Les abonnements sont trop élevés 45 %
ST Choix 40 %
Pas toujours possible de tester le contenu avant achat 11 %
Les sites légaux proposent une offre trop limitée 15 %
Ce n’est pas facile de trouver l’œuvre que je cherche 11 %
Impossible de découvrir des nouveautés rapidement 14 %
ST Habitude 38 %
Pourquoi payer ce que je peux obtenir gratuitement ? 23 %
Par habitude, j’ai toujours consommé de façon gratuite 23 %
ST Usages 22 %Tableau 2
Freins à la consommation
Les verrous numériques (DRM) 12 %
licite de vidéos / films
Les sites légaux ne sont pas faciles à trouver 8 %
Base : individus ayant déclaré
Les sites légaux ne sont pas faciles à utiliser 2 %
consommer chacun des biens
de manière illicite. ST Mode de paiement 20 %
J’ai peut de communiquer mes données bancaires 15 %« Hadopi, biens culturels et
usages d’internet : pratiques et
Pas de CB ou d’autres moyens de paiement 6 %
perceptions des internautes
français –BU2 », menée par Pas besoin d’aller sur des sites légaux pour des contenus 14 %
l’institut IFOP pour l’Hadopi,
Je ne connais pas de sites légaux 4 %janvier 2013.
La question du choix
40% des consommateurs déclarant des usages illicites de films ou de vidéos
motivent leurs pratiques par des critères relatifs au choix, considéré comme
restreint dans le cas des offres licites. 15% d’entre eux, par exemple, trouvent que
les sites légaux proposent une offre trop limitée, 14% regrettent de ne pas pouvoir
découvrir de nouveautés rapidement.
Par ailleurs, lorsque l’on se penche sur les plus jeunes consommateurs (15-24
1ans), sur-représentés parmi les internautes déclarant des usages illicites, on
2relève dans leurs propos une appétence particulière pour un accès aux films en
« exclusivité », c’est-à-dire, bien souvent avant même leur sortie en France : « Les
nouveaux films, ceux qui ne sont pas encore sortis. » (15-18 ans) « J’aime le
cinéma sud-coréen, c’est une autre esthétique, ça ne sort pas en France. » (19-21
ans) « Le dernier truc sorti aux US, l’avoir vite. » (22-24 ans)
1 « Hadopi, biens culturels et usages d’internet : pratiques et perceptions des internautes français –BU2 », menée par l’institut IFOP
pour l’Hadopi, janvier 2013.
2 « Perceptions et pratiques de consommation des ‘Digital Natives’ en matière de biens culturels dématérialisés », menée par l’institut
CSA pour l’Hadopi, janvier 2013.
3Extrait
Étude « Digital Natives »,
Etude&«&Digital&Na.ves&»,&CSA&pour&Hadopi,&janvier&2013 menée par l’institut CSA pour
l’Hadopi, janvier 2013.
II La labellisation
L’identification du caractère licite ou illicite d’un site Internet continue de
représenter une difficulté pour certains internautes. Selon la seconde vague du
Baromètre « usages » de janvier 2013, 52% des internautes français estiment
qu’un site payant est forcément légal, par exemple.
Parmi les éléments listés ci-dessous, lesquels vous permettent
Ensemble Internautes
d’identifier le caractère légal des sites proposant des produits ou
15 ans et +
services culturels ?
Lorsqu’on a accès à un paiement sécurisé 48 %
Lorsque la marque / le nom du site est connu 39 %
Lorsque le site propose une charte et des conditions d’utilisation 36 %
Lorsque le propriétaire est clairement identifié 32 %
Lorsque le site est labellisé ou parrainé par un organisme de confiance 31 %
Lorsque c’est payant 22 %
Lorsqu’il est possible de contacter le propriétaire du site par téléphone ou 21 %
par courrier électroniqueTableau 3
Critères de légalité d’un site Lorsque le site est professionnel d’apparence 12 %
« Hadopi, biens culturels et
Lorsqu’il y a de la

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