une journée a New York
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l'être humain cherche à atteindre ce qu'il avait contourné toute sa vie, il essaye de devenir meilleur, alors le comportement est fonction de la vie du patient

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Publié le 14 avril 2012
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Langue Français

Extrait

Je me lève. Fatigué, mes yeux ressentent un certain brouillard. Non, ce ne sont pas mes yeux, il y a vraiment du brouillard, je suis où? Et cette odeur, une horreur. Ca sent le brulé, le sang, le charbon, j'ai envie de vomir. Je regarde derrière moi, le lit est dans un sale état, je ne me suis pas endormi là. Mais je suis où bordel? Le brouillard se lève, je me rend compte que je suis habillé. Non, définitivement ce n'est pas mon genre de dormir habillé. Une carcasse de voiture, quelqu'un est dedans, mort. Tout est mort ici, les grattes-ciels sont détruits, les voitures sont toutes en feu ou accidentées, et puis ces corps. Finalement, je vomis. Des corps inanimés partout, ils sont morts. Moi qui n'ai jamais pu supporter la vu du sang, je suis servi mais, j'ai l'impression que ça ne me fait pas autant d'effet qu'à l'habitude. Je bouge, je dois partir, trouver quelqu'un, trouver de la vie. Et comprendre. Surtout comprendre. Comment je me suis retrouvé dans une ville complètement détruite après m'être endormi dans mon lit douillet et mes draps en satin. D'ailleurs, dans quel ville ? Je reconnais, c'est New York, à force de regarder des séries s'y déroulant c'est comme si j'étais chez moi. Je tourne sur moi-même, il faut choisir une direction. Le nord. Toujours aller vers le nord, un truc de scout. Les scouts, une bande de raciste en uniforme caché sous des idées conservatrices et avilissantes. Je n'y suis resté qu'une heure, je me souviens j'étais parti en pleurant. Pourquoi je me souviens de ça maintenant ? J'avance au milieu des débris, des voitures fumantes. Du bruit, quelqu'un. -Hey attendez !! Attendez moi!!!
Je crie encore plus fort, mais rien, il disparait en courant, je le suis. Je n'ai jamais été très sportif, mon cœur ne résiste pas aux efforts, et même après l'apocalypse je me fatigue très vite. A peine une centaine de mètres au sprint et je suis épuisé. L'apocalypse, c'est peut-être ça qui est arrivé... Je
me souviens que durant mes courtes études de lettres, courte oui. J'ai appris que ce mot ne veut pas dire fin du monde, mais levée du voile, comme levée sur la vérité. Là, la seule vérité c'est que ça s'est cassé la gueule pendant que je dormais. Il est là, le type que je poursuivais, je le salue mais il a une arme. Merde, il est dingue ? Il porte des vêtements larges, une veste kaki trop grande pour lui, une barbe assez longue contrastant son crane chauve. Il n'est plus tout jeune.
- Ne tirez pas, je ne vous veux pas de mal. - T'es qui ? - Je m'appelle Nathan, Nathan Demar. - Enchanté Nathan, qu'est-ce que tu fous ici ? - Je me suis réveillé, et j'ai découvert cette ville en ruine, mais... Je ne me souviens de rien.
L'homme baisse son arme, je m'approche,. Il m'explique alors longuement ce qu'il s'est passé, il me croit. A sa place je ne me croirais pas, il n'est pas dingue, ou alors il l'est assez pour avoir confiance, béni soit-il. Une guerre nucléaire, la Corée du Nord, de nouveau Dictateur, l'Europe rayée de la carte à cause de la fonte des glacier provoquée par un tir nucléaire raté, l'Afrique en guerre, le monde dépéri. C'est fou. Je ne le crois pas d'abord mais, il me le prouve, des articles de journaux qui relatent les premiers évènements. La suite n'est pas relayée, trop de morts, la population mondial réduite à quelques centaines de milliers d'individus. Je ne comprends pas.
- Ici bas, plus aucune raison de vivre, d'après mes dernières estimations le pôle nord va continuer de fondre, d'ici un mois la planète sera submergée et nous serons tous mort. Alors l'homme, les rescapés au courant de ce dernier compte-à-rebours se comportent tous comme des anges. Ils se sont
réunis, plus de meurtre, plus de viol, plus de vol, tous le monde s'aime et s'aide dans des endroits aménagés où les bombes n'ont pas fait de ravages. Ils ont peur du jugement divin, il n'y ont pas pensé avant. C'est comme s'ils avaient accepté la mort alors qu'avant, ils la repoussaient pour commettre leurs méfaits. Si Dieu existe, je crois qu'il a bien fait d'éteindre notre race, nous ne sommes pas digne d'exister. Au fait, moi je suis John. Plus de nom. - Et pourquoi tu n'es pas avec eux ? - La gentillesse, la bonté, la générosité de ces hommes, tout cela cache l'égoïsme et l'hypocrisie. L'arbre qui cache une forêt pourrie en quelques sortes, alors je suis parti. Mais toi, qu'est-ce que tu fous là ?
Je lui explique que je me suis réveillé il y a quelques minutes, et alors à ce moment je réalise. Je suis à New York, l'Europe a été complètement envahie par les eaux et je parle avec cet américain, tout cela ne tient pas. Il y a un problème, je n'ai jamais été bilingue, l'anglais je ne le comprenais qu'a l'écrit, et encore. Et là ce type me parle et je comprends, chacun de ses mots, chacune de ses nuances, chacun de ses sous-entendu.Je lui en parle, il me regarde avec de gros yeux, du coup c'est moi qui passe pour un dingue. Après tout je m'en fiche, on va tous mourir alors qu'importe mon image. Après quelques secondes, il l'air de ne plus faire attention à mon délire. Il me conduit vers son chez lui. A quelques mètres de là, un magasin de vêtements réaménagé. Un canapé dépareillé bleu, une table et même un frigo alimenté par un générateur de secours. Il a l'électricité, la lumière, et il m'explique qu'il récupère l'eau salée en permanence pour la traiter et qu'elle soit potable. C'est là l'avantage de s'être exilé près de l'océan. Je le questionne, alors j'apprends que New York n'a pas été touché par une tête nucléaire, il y a quelques années les État Unis ont fait installer un bouclier antimissile pour
protéger la Pomme, mais il y avait un problème. Il y en a toujours un dans la guerre, la guerre est un problème en elle même pense-je. Le bouclier était programmé pour n'arrêter que les missiles les plus récents, ceux de moins de quinze ans. Et voilà, la Russie juste avant d'être détruite a envoyé une salve de missile datant de l'ère soviétique amélioré pour faire le chemin, mais ne pas être repéré, ils passent pour des oiseaux. Un comble. 250 oiseaux s'abattent sur la ville, beaucoup de morts, énormément. Mais ce n'est qu'une goutte d'eau, une goutte qui a fait déborder l'océan. En réponse les États Unis envoient une salve de tête nucléaire dernier cri. Un autre problème, beaucoup de problèmes dans cette guerre. L'un des missiles trop récent a son système de guidage mal programmé, il comprend les informations GPS de travers, adieu le pôle nord.
Je me dis que le monde est pourri.
La Corée du Nord a envahi celle du Sud, la chine a attaqué le Japon, le Vietnam, puis la Corée tant qu'à faire. Encore des millions de morts, les portes du paradis doivent être bondées. J'espère que la haut, s'il y a un la haut les riches et les politiciens ne passent pas devant les pauvres et les intellectuels. Alors John me parle de lui, de sa famille en voyage à Paris pendant que lui travaillait. Paris, étrange coïncidence, je viens de là-bas, la dernière fois que je me suis endormi, c'était dans un appart' du VIème. Lui est resté travaillé. Un scientifique du comportement, je comprends qu'il ait du mal avec tous ces gens qui en ont changé subitement à l'approche de la mort. Nous rions, il m'avoue qu'il n'aurait jamais cru pouvoir rire dans une situation comme celle là. Nous rions encore plus fort, comme pour nous convaincre que nous sommes vivant.
Je dors, la journée est passée vite, tout cela a du mal à
s'imprimer dans mon cerveau, je ne comprends pas tout mais je suis déjà résigné. J'aurais préféré finir autrement, comme dans les films en tenant par la main l'amour de ma vie qui au dernier moment n'est pas partie avec le militaire bodybuildé qui lui offrait le salut. Non, finalement, je vais mourir avec comme seul compagnie un type de 20 ans plus vieux que moi, légèrement aigri, mais sympa. Il ne me juge pas, je ne devrais pas le juger. Je rêve. Tiens, j'ai l'impression d'être conscient que je rêve pendant que je rêve, je vis mon rêve, peut-être que ma vie est un rêve et que mon rêve est ma vie. J'ai même des réflexions hautement philosophique pendant que je rêve...Je me vois, un type en toge blanche me parle, il doit bien faire 2.50m de haut, barbu et l'air pas très agréable. Enfin j'entends sa voix, il me juge. J'ai été hautain, parfois snob, pourtant j'ai recherché la sublimation de l'esprit. J'ai recherché à m'élever, c'est du moins le jugement qu'il me fait.
- Pourtant Nathan, tu n'auras fait qu'une erreur, tu as été bon. Tu as toujours cru dans la paix, et ton monde s'éteint par la guerre. Tu as toujours cru en les hommes, et les hommes s'entretuent. Tu as essayé de te t'élever, mais pour ce faire il faut comprendre ce qui nous entoure. Tu n'a pas compris quelque chose d'essentiel, le mal. Tu as toujours vécu du bon côté, malgré ton attitude, tu as toujours été un gentil. C'est l'expérience qui permet aux hommes de devenir une entité supérieure. Tu n'as pas réussi, et pour avoir tenté quelque chose de divin, pour avoir tenté de rejoindre les esprits supérieur sans y être arrivé, je vous juge à l'enfer éternel. A Dieu.
Je me réveille en sursaut, je suis en sueur, il fait encore nuit. Je regarde autour de moi, je me lève, silencieusement je ramasse le fusil, je ne crois même pas ce que je suis entrain de faire. Moi ? Je vais faire ça. Je pointe l'arme sur l'homme
qui m'a recueilli, je vise la tête pour abréger ses souffrances. Clic.
La lumière s'allume, je suis dans une grande salle blanche. Dans un coin je remarque une caméra, elle fait le point. Plus d'arme, plus de John, plus de magasin, plus de New York dévasté et de monde qui dépérit. Un homme habillé d'une blouse blanche entre, je vois brodé son nom: Mc Enro. Ca me revient ! Je me souviens de tout ! On m'a proposé de participer à une expérience sur le comportement humain en réalité virtuel. J'ai accepté, ce John était l'un des scientifique qui m'ont proposé de participer. Il entre.
- Vous m'avez tué Nathan, ce n'est pas très gentil. - Alors, quels sont les résultats dis-je honteux.
Mc Enro prend la parole: - Vous êtes le 27ème patients, et le résultat est encore le même. Dans les derniers moment de sa vie, l'être humain cherche à atteindre ce qu'il avait contourné toute sa vie, il essaye de devenir meilleur, alors le comportement est fonction de la vie du patient. Pour un pacifiste comme vous, votre subconscient vous fait croire que pour accéder au paradis il faut avoir la connaissance. Un point de vu très philosophique. La seul expérience qu'il vous manquait c'était la violence. Le meurtre de sang froid. D'autres sont devenus gentils, John vous l'a dis. Certains ont décidé d'apprendre, enfin il y en a qui essayent de se séparer du monde, de devenir moine durant leurs derniers souffles. L'homme cherche toujours à devenir ce qu'il n'était pas, pour être sûr de devenir ce qu'il veut.
--------------------------Et vous, quelle serait votre réaction ?
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