Intervention au Mali : 10 impératifs pour « gagner la paix » (Communiqué de presse du Sénat)
2 pages
Français

Intervention au Mali : 10 impératifs pour « gagner la paix » (Communiqué de presse du Sénat)

Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres
2 pages
Français
Le téléchargement nécessite un accès à la bibliothèque YouScribe
Tout savoir sur nos offres

Description

Les sénateurs Jean-Pierre Chevènement (RDSE, Territoire de Belfort) et Gérard Larcher (UMP, Yvelines), co-présidents du groupe « Sahel » du Sénat, préconisent d’autoriser la prolongation de l’intervention des forces armées françaises au Mali (vote le 22 avril au Sénat), mais formulent 10 impératifs pour gagner la paix.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 17 avril 2013
Nombre de lectures 67
Langue Français

Extrait

Intervention au Mali : 10 impératifs pour « gagner la paix »
Mardi 16 avril 2013 Les sénateursJeanPierre ChevènementRDSE, Territoire de BelfortetGérard LarcherUMP, Yvelines), coprésidents du groupe «Sahel[1] »du Sénat, préconisentd’autoriser la prolongation de l’intervention des forces armées françaises au Mali (vote le 22 avril au Sénat), mais formulent10 imératifs our aner laaix.Leur raort analse les obstacles au désena ementfrançais et auassa ede relais aux casues bleus. Rédi é a rès denombreux entretiens, notamment à Bamako, il aelle àence leconsolider d’ur rocessus de réconciliation malien. «our lerocessus de réconciliationNous sommes in uiets», déclarent les deux sénateurs. «Le dialogue avec leNord, qui n’a pas commencé, est le nœud gordien de la reconstruction de l’Etat et de la refondation politique du Mali».Les architectures de sécurité régionales(CEDEAO, Union Africaine) n’ont pas pu faire face, seules, à la menace. «Au Sahel, rien ne pourra se faire sans l’Algérie», considère JeanPierre Chevènement. Il faut aussi offrir des revenus de substitution à uneeunesse désœuvréeue l’envolée des trafics –en articulier la cocaïneieux e, la faiblesse de l’État, la montée du radicalisme relit la déstructuration du astoralisme nomade,au Nord Mali, ontetée dans les bras du terrorisme. Audelà de l’intervention militaire, la solution de lonterme réside dans unea rochelobaleà l’échelle du Saheldévelo ement, gouvernance, sécurité..), indispensable pour laconférence du développement du 15 mai à Bruxelles: «Ensemble pour le Mali». Gérard Larcher prévient,dans la perspective de la prochaine loi de programmation militaire : «Nos soldats ont aitun travail excetionnel, sur un terraexi eant.Qu’auraitin articulièrementorcessans noson ait ré ositionnéesen Ari ue?ue : «our affirmerrésidents se retrouvent» Les deux coL’armée rançaise doit être en caacité, à l’avenir, de conduire une oération comme Serval.Consacrer 1,5 % du PIB à la dé ense est unlancher».ort a été adoLe raté àl’unanimitéla commission des affaires2 ar étrangères, de la défense et des forces armées du Sénat, présidée par JeanLouis Carrère (SOC, Landes). Les 10 recommandations du raort « Mali : Commenta nerla aix? »1Le premier risque aujourd’hui seraitl’enlisement du processus politiquemalien, qui serait un « scénario catastrohe ». Il faut aller aux élections, au moinsrésidentielles, dans les meilleures conditions ossibleuillet, uittes, d’ici finue est celui d’une absenceislatives. Le deuxième risler » les léà « décou de réconciliationui obèrerait la refondation démocratiue du Mali ; 2 Lezèle des autorités maliennes àromouvoir unevéritable réconciliationn’est astotalement avéré, surtout en période électorale. La lutte contrel’impunitéet ledialogueavec le Nord sont pourtant les deux piliers pour refonder le pacte national malien. La commission «Dialogue et réconciliation» doit commencer à travailler. Il faut déasser la « tentation du déni » et entamer le dialoue. Lauestion de Kidal et celle du massacre d’A uelhoc sont deux abcès de fixationui doivent recevoir un traitement articulier ; 3L’Etat malien est àreconstruire: armée, forces de sécurité,ustice, et, au Nord, administration. De cet effort, ce pays n’a pas les moyens sans l’aide de la communauté internationale, il faut en tenir compte pour la conférence du 15 mai ; 4Les facteurs de fragilité qui ont conduit à l’effondrement du Mali sont partagés par plusieurs États de la ré ion.La réflexion pour lutter contre les défis de lonterme doit ena erl’Union européenne,en lober l’ensemble du Sahelet s’attaquer aux causes structurelles (sousdéveloppement économique, explosion de laFaute deuoi les forces dede ouvernance… .démo ra hie, trafics en toutenre, roblèmes décom ositionre rendrontle dessus ; 5 Le Conseil euroéen de décembre 2013, consacré à la défense, devraoser lauestion de la volonté politique, dans la mesure où lasolidarité européenne s’est trouvée «cantonnée »à la formation de l’armée malienne (outre un soutien bilatéral de certains alliés). Pour l’heure, la question du partage de
l’effort, notamment financier, seose, ourla riseen char e des intérêts straté i ues euro éens en Afrique de l’Ouest ;6L’aide audéveloppement, enjeu de la Conférence du 15 mai, pose quatre défis : la nécessité d’une approcheglobale, lacoordinationdes bailleurs, la capacité d’absorptiondes Maliens etl’équilibrepolitique entre développement au nord et au sud du Mali ; 7 Serval, qui a démontré les capacités opérationnelles de nos forces armées, a aussi montré les limites de notre aareil de défense, au ourd’huiréservéotentiellement dévasd’arbitra esbud étairestateurset d’un déclassement stratéi ueà maintenirubli ue tendantar les déclarations du Président de la Ré au niveau de 2013 le budet de la défense en 2014, soit 31,4 milliards d’euros .8 Une réflexion complémentaire doit être lancée sur nospoints d’appui en Afrique: le Livre Blanc de 2008 programmait un rétrécissement qui n’aurait pas permis, s’il avait été totalement mis en œuvre, d’intervenir au Mali dans les mêmes conditions. Cet enjeu seratil pleinement traité dans le Livre Blanc de 2013 ? Comment maintenir notre empreinte etrésister à la tentation du « hors sol» ? Fautil rééquilibrer vers l’ouest le centre deravité de nos points d’appui? Il faut réfléchir à notre politique africaine de sécurité, reformulée autour de deuxaradi mes: l’euro éanisation et l’africanisation,asui n’ont démontré, en l’esèce, leur solidité ;9 Lesarchitectures de sécurité régionalesn’ont pas été en mesure de faire face à la menace. Une réflexion doit être menée sur lerenforcement de la « force africaine en attente », et sur une association de l’Algérie, Etat central pour la résolution de toute crise sécuritaire dans la région sahélienne. Rien ne pourra se faire sans l’Algérie, grande puissance militaire forte d’une armée de 300 000 soldats, quiconnait le terrorisme ourl’avoir subiendant « les années delomb » aurix delus de 100 000 morts ; l’Alérie avec lauelle nous avons décidé d’écrire «de notre Histoirea eune nouvelledu Président» déclaration de la Réubli ueà Al er le 21 décembre 2012 , et dont lesositions ont favorablement évolué deuis l’en a ementde l’oération Serval et l’attentat de Tiuentourine rèsd’In Amenas; 10Il semble de plus en plus s’opérer un «couplage», via la contagion du terrorisme et du radicalisme religieux, entre Maghreb, Machrek, MoyenOrient et Afrique subsaharienne. Une vision d’ensemble est nécessaire : il faut introduire de la cohérence, dans notre approche, face au continuum que peut représenter, dans une certaine mesure, l’islamismeoliti ue,les différents courants salafistes et le « d ihadisme » armé, entendu comme l’action desrou esterroristes , dressé contre nos intérêts. Au d ihadisme armé, il neeut être réondu u’au lanmilitaire, où il selace luimême. Pour le reste, iluer entre l’islam etfaut distin l’islam politique, qui détourne la religion à des fins politiques, pour bâtir un modèle de société où les valeurs républicaines (alternance démocratique, égalité hommesfemmes, etc…) ne trouvent pas forcément leur compte.Il est indispensable d’approfondir nos analyses sur les changements politiques dans le monde arabomusulman.Pour lire le rapport (mise en ligne le 18 avril) :http://www.senat.fr/rapportsclasses/cretrd.htmlPour regarder le débat du 22 avril (direct etreplay) :http://videos.senat.fr/video/index.html[1] Ceroupe est composé de: MM. JeanPierre Chevènement et Gérard Larcher, coprésidents, MM. Jac uesBerthou, Alain Gournac, Joël Guerriau et Rachel Mazuir, sénateurs. [2] Une abstention Contact(s) presse : So hiede Maistre 01 42 34 36 39s.demaistre@senat.frDorothée Roy d.roy@senat.fr
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents