Le coup de bluff de Jean-Louis BORLOO
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Le renoncement de Jean-Louis BORLOO n'est pas une surprise.

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Publié le 03 octobre 2011
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Langue Français

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Le coup de bluff de Jean-Louis BORLOO
Le billet d’Eric SEYDOUX
Jean-Louis BORLOO qui a eu tous les prix de premier second rôle attribués par tous les festivals de la planète France, a renoncé à se présenter à l’élection présidentielle de 2012.
Il l’a annoncé ce dimanche 2 octobre au 20 heures de TF1 par surprise, même si cela n’en est pas vraiment une. Il dit s’être rendu compte de l’éclatement des centres et de ne pas vouloir ajouter à la confusion. Des motivations elle mêmes confuses, conformes à un Jean-Louis BORLOO qui n’a jamais brillé par une très grande clarté, pas plus que sur la direction qu’il compte désormais donner à son mouvement, préférant une fois de plus demeurer dans le flou. On se rappelle qu’il avait donné le top départ de sa précampagne sur Antenne 2, le jour même de son anniversaire, le 7 avril 2011, alors qu’Arlette CHABOT « fêtait » son départ d’antenne 2. Il lui avait offert en cadeau, cemagnifique scoop : « c’estoui, certainement ! ».
Régulièrement, lui-même et ses proches annonçaient qu’il se préparait à cette épreuve avec détermination.
Les instituts de sondages avaient alors mis en place l’hypothèse BORLOO, même s’il se plaisait à dire que sa décision n’était pas encore prise.
Peut-être attendait-il les résultats de ces enquêtes pour se déterminer définitivement.
Ou peut-être et plus sûrement, s’agissait-il d’un coup de bluff pour se relancer politiquement après son départ du gouvernement, réunissant par la même autour de lui les évincés du sarkozysme, et afin de pouvoir, une fois encore, « peser le moment venu », selon la formule consacrée.
Car se présenter à l’élection présidentielle l’aurait conduit à se découvrir, à faire campagne et il n’est pas du tout sûr que l’épreuve lui aurait été profitable.
Il n’ignore pas le travail qu’il convient de fournir pour intervenir à ce niveau de la politique. Il sait qu’il n’aurait pas pu se contenter d’énoncer quelques généralités, quelques banalités, ainsi qu’il en a le secret et que sa bonne bouille copain-copain n’y aurait pas suffi.
Il semble, en réalité, que nous ayons à faire à un dilettante habile, bien conscient de ses limites.
Ses prestations sont souvent décevantes. Il s’était fait lamentablement piéger, sur la TVA sociale, par Laurent FABIUS à la veille du second tour des législatives de 2007, et nombre de députés de la majorité présidentielle savent qu’ils lui doivent leur non élection. Le Grenelle de l’environnement a été un grand Barnum médiatico-politique, comprenant un catalogue de mesures glanées ci et là, qui n’avait pas permis de dire que l’homme avait une vrai envergure politique.
Jean-Louis BORLOO a une réputation surfaite. On ne lui connaît pas de grandes productions politiques.
On se souvient qu’après avoir créé l’Alliance des Centres, dont il avait réuni les militants et les responsables dans un pique-nique médiatisé le dimanche 26 juin à Epinay, il avait été interrogé suri télé par plusieurs journalistes durant une heure. C’était à l’évidence l’occasion de développer ses idées, une ébauche de programme, de montrer qu’il avait une dimension d’homme d’Etat, qu’il pouvait être à l’origine d’une grande aventure politique.
Or tous ceux qui ont regardé l’émission se souviennent d’une prestation médiocre, dont l’impréparation était évidente, ne finissant pas ses phrases, ne paraissant pas savoir où il allait, on l’a vu bafouiller, s’embrouiller, feindre l’énervement d’avoir à répondre à des questions évidentes qui n’appellent pas de réponse, prétendant tout régler avec des théories fumeuses qui frisaient la discussion de bistro*
On a pu alors se demander comment cet homme, si ce n’est ce besoin pour chaque majorité d’instiller en son sein un brin de « radicalisme », a pudemeurerministre de 2002 à 2010 sans interruption, ce qui est une performance très peu égalée. Jean-Louis BORLOO est en effet toujours apparu comme un vrai radical, au sens du parti Radical. Il sait attendre pour se déterminer. Edgar FAURE, le plus célèbre d’entre eux, ne se plaisait-il pas à dire que ce n’étaitpas la girouette qui tournait mais le vent ?
Que compte -t-il faire maintenant avec ceux qu’il a ralliés à lui ? Certainement une fois de plus attendre de voir comment tout cela va évoluer? Ce serait alors sa dernière imposture. gpancrazi.over-blog.com/
*» (11/07/2011)Voir sur ce blog notre billet « je n’aime pas ce BORLOO là, voilà !
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