Alors quel est votre système de pensée Richard Abibon ? ( réactualisation)
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J'espère bien que ma pensée n'est pas un système. et quant à avoir une pensée je crois qu'il n'y a guère que ce que je peux en dire, comme tout le monde. que puis-je dire?
Je veux dire quand nous pensons à ce qu’est l’analyse dans sa praxis, les choses se règlent quasiment – vous le savez très bien – séance par séance, c’est-à-dire c’est vraiment hic et nunc, au moment même
que les questions de scansion, de coupure, de découpe se font valoir, hein, et donc à mon sens il y a là un paradoxe qui est intéressant et que la psychanalyse à la fois est une question éminemment locale, totalement localisée, c’est-à-dire que c’est le coup de ciseaux tout de suite maintenant. S’il est loupé ou si nous ne le faisons pas, ben, parfois il faudra attendre effectivement infiniment, voire c’est fichu.
Ça, c’est la doxa lacanienne, ce qui justifie la séance courte. Il a le droit de le dire, le droit d’y croire. Moi, je n’y crois plus. Ce n’est qu’un mythe comme un autre, mais j’ajoute qu’à mon
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Langue Français

Extrait

Je veux dire quand nous pensons à ce qu’est l’analyse dans sa praxis, les choses se règlent quasiment – vous le savez très bien – séance par séance, c’est-à-dire c’est vraiment hic et nunc, au moment même que les questions de scansion, de coupure, de découpe se font valoir, hein, et donc à mon sens il y a là un paradoxe qui est intéressant et que la psychanalyse à la fois est une question éminemment locale, totalement localisée, c’est-à-dire que c’est le coup de ciseaux tout de suite maintenant. S’il est loupé ou si nous ne le faisons pas, ben, parfois il faudra attendre eFectivement inIniment, voire c’est Ichu.
Ça, c’est la doxa lacanienne, ce qui justiIe la séance courte. ïl a le droit de le dire, le droit d’y croire. Moi, je n’y crois plus. Ce n’est qu’un mythe comme un autre, mais j’ajoute qu’à mon avis c’est un mythe nocif, justement parce qu’il sert à justiIer les séances courtes. Non, la psychanalyse ne se pratique pas à coups de ciseaux hâtifs ; elle réclame au contraire patience et longueur de temps, n’en déplaise au portefeuille des analystes. D’autant qu’il ajoute juste après :Donc voyez une praxis sur laquelle reud a insisté et qui est bien chez reud, ce côté localisé, Ini, de l’expérience de la psychanalyse et néanmoins là.Oui, mais Freud prenait son temps, lui !
Ce qui vient après s’appelle, dès lors, noyer le poisson dans une justiIcation mathématique qui n’a rien d’une démonstration :
pour des raisons que vous essayez d’explorer avec Lacan – l’introduction du fait probablement des outils de la science mathématique et de la logique moderne deux questions qui n’étaient pas visibles à l’époque de reud et donc l’appui au-delà de Desargues bien entendu sur des choses beaucoup plus modernes à partir de Cantor qui n’étaient pas de l’horizon de reud.
Ce n’était peut-être pas de l’horizon de Freud mais pas pour des raisons de dates, puisque Gödel pond son théorème en 32 ou 33, je sais plus.« Je perds des
choses par derrière, c’est comme du beurre. Je veux m’essuyer mais je n’y arrive pas. Et puis il y a du sang » Bon, mais il ajoute immédiatement : « C’est comme si j’avais été chié par ma mère » (…)
Vous voyez donc quelques mots d’un patient, un petit échange comme ça, fait valoir en quelque sorte, tout d’un coup, non pas simplement que la représentation du corps est en abîme parce qu’on le sait que dans la psychose nous ne savons même pas comment là nous aurions à écrire ou à représenter la façon dont un patient nous parle. C’est impossible. Ce n’est pas imaginarisable. Ce n’est pas symbolisable. Ca met en carence nos outils de représentation ordinaires.
Ce n’est pas imaginarisablepour lui,Tysler,car il n’a pas atteint pour lui-même ce niveau de l’inconscient où ça se passe, exactement pareil chez un « dit-névrosé ». Je dis ça comme la seule explication qui me vienne, car les propos qu’il cite de ce « patient », je les ai reconnus à l’analyse de nombreux rêves personnels, témoignages de ma propre façon d’imaginer la naissance. Je l’ai retrouvé aussi chez de nombreux analysants. Ce n’est pas que ce n’est pas imaginarisable mais que lui, Tysler, il n’a pas accès à ces imaginarisations-là en lui ; sinon il ne dirait pas ça. ïl considère ça en scientiIque : voilà, un « patient » vient lui apporter un bel objet (fécal de surcroit) et il le considère avec l’intérêt de l’entomologiste.
C’est là qu’il prononce le plus grand nombre de fois « le psychotique », « les psychotiques », ce qui, à mon sens dénote la nécessité pour lui de mettre à l’écart de tels fantasmes d’engendrement, que j’ai pourtant repéré chez moi et chez de très nombreux analysants. Bien entendu chez la plupart des gens, ça ne vient pas « comme ça » aussi facilement. Ça se lit à travers des rêves, pas dans un discours de veille.
ïl fait état de la désorientation qui prend alors l’écoutant d’un tel discours. Mais un écoutant qui a exploré ces zones en lui n’est que très peu désorienté, car il sait (je sais, soyons clairs) reconnaitre non seulement le contenu mais ces sauts récurrents d’espace qui, certes, désorientent au premier abord mais dans les quels on peut accepter de se laisser emmener si on a déjà fait un tel parcours.
Et voilà un des nœuds du problème :Alors, pour euh….vous savez Schreber; là j’en reviens… quand on écoute un patient comme ça, eFectivement on a envie de revenir sur un terrain sûr ; on se dit, nous allons revisiter nos classiques pour être quand même un peu en terrain de connaissance
Sa référence est en eet dans la connaissance, c'est-à-dire dans le savoir et dans un autre, un « cas » dûment répertorié. Ce qui veut dire qu’il n’a pas cette référence en lui-même pour être capable de supporter à la fois l’unicité et la diérence de modalité avec la personne qui parle. Je ne suis pas en train de dire que la référence à Schreber n’est pas la bonne : on peut avoir étudié tout cela pourquoi pas ? Mais en l’occurrence au moment où est dans la pratique, c’est bien le moment de l’oublier pour entendre, dans le transfert avec son corps à soi, ses fantasmes de castration à soi, ses fantasmes d’engendrement à soi : voilà ce qui peut permettre d’accueillir le corps de l’autre dans le sien comme une sorte de matrice pour lui permettre d’y prendre appui.
Le plus drôle, c’est que c’est à propos de Schreber qu’il dit :C’est quelque chose que vous connaissez, mais essayez de l’écouter avec fraîcheur, voyez, sans….en laissant de coté tout ce que vous savez de Schreber.
C’est Schreber qu’il faut écouter avec fraicheur, pas la personne qui est là ici et maintenant ! C’est Scheber qu’il faut écouter en oubliant tout ce qu’on sait déjà sur lui ! Ce qui veut dire qu’en écoutant la personne, on n’oublie pas Schreber, qu’on vient de revisiter avec fraicheur !
Le point positif c’est l’appel à écouter avec fraicheur, et ce qu’il dit du continu chez Schreber est très intéressant. On pourrait alors l’entendre comme un exemple de méthode : écouter avec fraicheur l’analysant.
Alors, bien sûr, il a lu Freud et il retrouve :c’est qu’à la fois, il s’interroge en quelque sorte sur les théories sexuelles infantiles, les théories de l’engendrement; c'est-à-dire qu’il est en train de produire une théorie qui touche en arrière.
Mais alors pourquoi dit-il que ce n’est pas imaginarisable ? parce que ça met en carence nos outils de représentation ordinaires ? c’est parfaitement ordinaire au contraire, car de l’origine, non seulement personne ne sait rien, sauf après coup par l’apprentissage des choses de la vie, mais ça ne dit rien demonorigine, qui reste mystérieuse à tous pour de simples raisons logiques : il s’agit du passage du non être à l’être. Simplement les enfants, tous les enfants, mis quotidiennement à l’expérience du pot, confrontée au discours des parents qui disent : « tu étais dans le ventre de maman » en déduisent logiquement que ce qui sort de leur ventre a quelque chose à voir avec la sortie des bébés. C’est une théorie sexuelle infantile, recouverte après coup par l’apprentissage de l’existence des organes génitaux féminin. Recouverte, mais non eacée. Ce n’est donc pas le contenu qui est diérent, dans la psychose. Ce n’est pas non plus sa structure, car pour tout le monde, c’est l’imaginaire qui vient à la place d’un réel, l’impossible de la représentation de l’origine. La diérence, pourrait-on dire, réside en l’accès quasi immédiat que cet homme peut avoir avec ces contenus
ordinairement profondément refoulés. C’est de l’inconscient à ciel ouvert. ïci, ce n’est pas l’inIni qui peut être mis au principe d’une caractéristique de la psychose, car c’est inIni pour tout le monde. Ce qui est diérent, c’est le refoulement qui a échoué de manière beaucoup plus grave qu’habituellement. Chez de nombreuses personnes, ce sont des questions qui ne peuvent se présenter que sous la forme de douleurs ventrales, hémorroîdes, constipations et diarrhées à répétition. Là, en plus du symptôme, il peut le dire, tout simplement.
Dans un cas, le refoulement se fait conjointement avec la fermeture de l’image du corps. On laisse tomber la question de l’origine comme on laisse tomber son caca. On l’oublie. Ça revient tous les jours mais on tire la chasse tous les jours. Là, ce que dit cette personne, c’est que son corps ne s’est pas fermé. ïl est resté en quelque sorte infecté de la question impossible de l’origine. ïl reste un corps inIni, inIniment déjeté, mis à la place du caca, vraiment. Je dis vraiment et non pas réellement, car justement cette métaphore obtenue par continuité et contiguîté –une métonymie, donc – est quand même un possible. Ce n’est pas l’impossible du réel. ïl reste impossible d’obtenir une représentation de l’image du corps comme coupure d’avec la réalité et le caca, une représentation du corps fermée. Mais il y a quand même une représentation du corps comme ouvert et comme caca.
Je prends un exemple plus loin dans son discours :
On peut passer – comme toujours – d’une typologie à l’autre et Schreber lui-même a traversé des épisodes là cotardiens, mélancolisés, mais néanmoins, notre façon de l’appréhender dans la clinique n’est pas exactement la même quand même quand nous traitons des grands tableaux de mélancolie chronicisée ou sous d’autres bords. (…)
Voilà il n’écoute pas un sujet, traite de tableaux. Moi aussi, mais ce sont ceux qu’on trouve dans les musées, et je sais faire la diérence d’avec un sujet.
Ca, c’est une généralité et je crois qu’on peut ajouter, que c’est…, nous ne le pouvons pas parce que, est à l’oeuvre bizarrement, un point qui est incorporé à la surface qui va en quelque sorte inIniment et de manière plus hyperbolique que moebienne habituellement, là détacher des lignes de force des propositions du patient, suivant des axes que nous avons du mal à tenir nous même ensemble.
Non seulement l’approche est objective, au lieu de la subjectivité requise en analyse, mais ici il se sert d’outils mathématiques dont il n’a pas saisi la véritable
valeur ; certes, en cela il ne fait que suivre Lacan. Alors oui, l’hyperbole peut représenter ça, l’inIni du corps, car c’est une courbe qui ne se referme pas. Elle dérive à l’inIni, ce qui peut représenter correctement la répétition de ce qui se heurte à un impossible : le réel. Mais en opposant la bande de Mœbius et l’hyperbole, Tysler fait erreur. La bande de Mœbius est justement tout à fait assimilable à l’hyperbole, car elle est une coupure qui ne coupe pas, ou plus exactement, qui laisse un bout de surface non découpée. C’est cela la caractéristique de la bande de Mœbius. Ensuite il faut nuancer et préciser si on parle de bande de Mœbius homogène ou hétérogène ; l’homogène est complètement identique à l’hyperbole car elle ne coupe rien du tout, ou plutôt, pour garder l’eet de paradoxe qu’elle présente, c’est une coupure qui reste surface. L’hétérogène par contre parvient à découper en partie, mais pas tout. C’est ce pas-tout qui constitue le reste psychotique en chacun de nous que l’on peut atteindre si on va susamment loin en analyse, là où l’on retrouve des propositions semblables à celles qui nous sont rapportées là.
Alors, il corrige un peu ce que je dis, plus loin, en énonçant :
Alors ça c’est un bord, je n’aurai pas le temps de développer, mais c’est pour vous indiquer combien on peut attraper ça par des bords assez diFérenciés toujours plus solides partant de la clinique des psychoses mais qui nous font rééchir bien entendu à des processus qui sont à l’œuvre en chacun de nous, qui ne sont pas propre à la folie psychotique.
Mais ça parait une pétition de principe, car s’il le pensait vraiment, que c’est en chacun de nous, il n’aurait pas eu cette appréciation de mise à l’écart, plus haut, dans laquelle il considère de tels propos comme totalement étrangers.
Là où il a raison par contre, c’est lorsqu’il énonce :
L’inIni actuel, c’est-à-dire l’actualité de l’inIni est à l’œuvre, je le crois eFectivement dans la clinique des psychoses. Elle est à l’œuvre quasiment sans arrêt, si je puis dire dans la clinique des psychoses,
ïl va produire de ce jour un processus totalement continu de transformation de son rapport au corps à la fois dans le domaine non seulement du corps au sens imaginaire lui-même, c’est-à-dire comment je me vois dans le miroir, mais qui concerne également sa peau, sa cutanéité, comme son rapport à la voix, …
C’est vrai, mais il oublie le point fondamental : l’éviration. Là aussi le fantasme de castration qui est universel, passe chez Schreber à la forme, non pas réelle, mais de réalité. Pas réelle parce que ce n’est pas un impossible : il devient non seulement une femme mais la mère de l’humanité nouvelle. C’est donc un possible qui n’est plus du fantasme, mais une réalité.
Cette jeune femme était le produit - si on peut dire, d’ailleurs c’est comme ça qu’elle présentait les choses -, de deux ordres de Iliation, comme chacun de nous, d’un coté par sa mère, d’origine noire congolaise, de l’autre par son père qui était donc un médecin qui avait rencontré sa mère alors qu’il était en mission en Afrique, un médecin juif. Et donc elle avait, si je puis dire, déterminé ces deux axes d’engendrement imaginairement : ce qui dans le corps Ixe les traits de judaté, donc, on va pas rentrer là dedans, le nez que sais je ?, tout ce que l’imaginaire là colporte et du coté noir évidemment les questions dites de type négrode de la forme. Et donc cette jeune Ille depuis l’enfance, en quelque sorte, avait fait le projet d’eFacer systématiquement des deux côtés, c’est quand même une gageure, les traits d’identiIcation imaginaire de la Iliation Et donc elle passait d’une opération à l’autre suivant une topologie qui était assez complexe à, si vous voulez, à bien suivre, parce que des fois c’était quand elle se regardait de face ; d’autres fois fallait se regarder de proIl pour voir apparaître ce qui n’allait pas. Elle faisait varier si tu veux les angles du regard, qui lui permettaient, oui, de faire jouer les diFérents traits qui devaient à tout prix au fond être abrasés. Donc moi j’ai trouvé ça assez extraordinaire, je veux dire enIn, comme tableau clinique, qui eFectivement, la formation inInie, tu vois, le gommage inIni du trait d’identiIcation par la plastique, par la chirurgie plastique, avec, avec ce drame, moi c’est ça qui m’a angoissé. J’ai dit aux collègues, vous vous rendez compte quand même l’hypocondrie que ça représente pour cette Ille. Elle ne pense qu’à ça
Bon, très bien, Tysler eectue un intéressant repérage de ce qui cause le tourment de cette jeune Ille ; mais, une fois cela repéré, quel intérêt y a t-il à le nommer « psychose » ? ça à un intérêt pour un psychiatre car il va calculer sa prescription médicamenteuse sur ce critère. Outre le fait que je ne sois pas spécialement pour l’éradication des comportements déviants par la chimie, ce qui nous donné à lire là, c’est que le seul débat entre les collègues est là : psychose ou pas ? qu’il y ait eu un transfert ou non avec le psychiatre, que celui-
ci aie été ému ou non, qu’il envisage une prise en charge au long cours ou non, tout cela n’a visiblement aucun intérêt. On est vraiment là dans le cadre d’une science qui s’intéresse à un objet, et donc, tout sujet est absent de la scène. Comme le décrit fort bien Lacan dans « la science et la vérité », le sujet est exclu de la science. Alors, pas tout à fait : il y a cette notation sincère qui m’intéresse beaucoup : «moi c’est ça qui m’a angoissé ».Sans doute une psychiatre seulement psychiatre n’aurait pas dit ça : c’est l’indice du psychanalyste. Je ne fais pas l’évaluation du personnage, bien sûr, je ne transpose pas la question du diagnostic de la personne du patient à celle de l’analyste. J’essaye de délimiter ce qu’il en est de la méthode psychanalytique, à ne pas confondre avec les concepts et méthodes de la psychiatrie. Je dis que c’est avec des remarques comme ça qu’on avance en analyse, lorsqu’on se demande là où est entamé par le discours et la présence de l’autre. Là se trouve la possibilité de nouage d’un transfert : par le repérage et l’analyse du transfert de l’analyste. Là, nous avons un petit repérage : il nous manque l’analyse.
Trommenschlager ranckAlors quel est votre système de penséeRichard Abibon?
je suis curieux...d'en savoir plus
Richard Abibon
j'espère bien que ma pensée n'est pas un système. et quant à avoir une pensée je crois qu'il n'y a guère que ce que je peux en dire, comme tout le monde. que puis-je dire? qu'un jour j'ai du me rendre à l'évidence : les débats comme ceux que vous venez d'avoir avec pour enjeu un diagnostic j'ai assisté à ça presque tous les jours dans les institutions, qu'elles soient psychiatriques ou analytiques, depuis bientôt trente ans. il est à peu près constant que les désaccords en sont le fondement, y compris dans une institution où plusieurs grands spécialistes connaissent très bien le même personne. alors pourquoi s'obstiner dans cette direction?
Pourquoi le mode de pensée médical serait-il le seul? est-il celui qui convient dans ce à quoi nous avons aaire? je ne crois pas. Quand j'ai commencé à travailler en hôpital, j'ai consulté studieusement tous les dossiers des gens qui étaient là. j'ai constaté qu'en 10, 20 ou trente ans d'hospitalisations successives, ils étaient TOUS passés par presque tous les diagnostics possibles. ça donne quand même à rééchir non? apparemment ça ne fait pas rééchir grand monde car chaque nouvel interne qui arrive, quelle que soit sa tendance (analytique psychiatrique, comportementaliste; etc) pense qu'il va , lui, trouver enIn le bon diagnostic, ce qui va proIter à qui? de toute façon, c'est comme au casino, le
seul qui gagne, c'est le patron du casino ; dans le cas qui nous occupe, c'est les trusts pharmaceutiques. et si on se posait les bonnes questions plutôt que de perdre son temps avec ces trucs? se poser la question de la relation entre les mots et les choses par exemple, et le statut de la subjectivité, ce qui est bien autre chose qu'un petit supplément d'âme. pour moi c'est un renversement total de point de vue, où Je commence par m'interroger moi-même sur ce que je fais là, au lieu de faire de l'autre l'objet de son discours. un point de vue où j'interroge ma propre folie dans ce que je mets en jeu dans ma relation à l'autre. j'appelle ça la psychanalyse, et c'est ça, il me semble, que Freud a inventé. voilà pour aujourd'hui , je me refrène un peu, sinon je vous en mets 500 pages.
Ajout de la rédaction, le même débat de fond mené quasi simultanément
Trommenschlager rancka partagé unephotodepsychanalyse jungienne.
o
Georgette Leclercqla technologies nous fais sombrer dans touts les dommaines sauf pour les riches
Aimer LireLe monde ? Non, je dirais plutôt la civilisation occidentale qui a intégré l'idée qu'elle représentait le monde entier et qui à présent s'impose au monde entier, comme un rouleau compresseur.
Patrick raselleSuperbe !
Richard Abibon
c'est l'opinion de Jung. a moi, il me semble que la peur de l'éclair et du tonnerre , de la vengeance des esprits de la rivière pouvait avoir un fort pouvoir inhibiteur. à l'inverse la rutpure de la culture avec la nature a pu libérer certa
ines énergies, mais bien évidemement les inhibitions ont été trasncrites dans le registre de l'interdit de l'inceste. Jung parle ici de relation symboliques : en fait c'est déjà de la culture, et croire qu'il y aurait là relation directe avec la nature relève du mythe. car si on croit vraiemnt parler aux pierres et aux plantes, là, ça conIne à la psychose.
rans Tassignyça conIne à la psychose....d'où son excommunication des Freudiens ?
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Dites-moi, Richard, cher scientiIque, Hugo était donc psychotique ? Aux arbres Arbres de la forêt, vous connaissez mon âme! Au gré des envieux, la foule loue et blâme ; Vous me connaissez, vous! - vous m'avez vu souvent,
Seul dans vos profondeurs, regardant et rêvant. Vous le savez, la pierre où court un scarabée, Une humble goutte d'eau de eur en eur tombée, Un nuage, un oiseau, m'occupent tout un jour. La contemplation m'emplit le coeur d'amour. Vous m'avez vu cent fois, dans la vallée obscure, Avec ces mots que dit l'esprit à la nature, Questionner tout bas vos rameaux palpitants, Et du même regard poursuivre en même temps, Pensif, le front baissé, l'oeil dans l'herbe profonde, L'étude d'un atome et l'étude du monde.
Agnes Gilletun visionnaire..ce merveilleux Jung
Richard Abibonje n'utilise jamais le vocable "psychotique". pour moi tout le monde l'est plus ou moins. je end fais jamais de diagnostic; par contre je peux reconnaitre la psychose comme mode de discours qu'il peut m'arriver de tenir, moi et d'autres. et je ne me considère pas comme scientiIque, en tout cas pas dans cette zone là , mais par contre plus scientiIque que ceux qui font des diagnostics.
rans Tassigny" Quand une (des) personne(s) est(sont) psychotique, ils vivent un épisode où ils perdent contact avec la réalité, souvent le résultat d'un trouble comme la schizophrénie..."
rans Tassigny» Pour prendre un cas d'actualité : Holmes,on sait qu'il aurait pu être schizophrène, une condition qui ne se manifeste pas souvent jusqu'à la In des années de l'adolescence et au début de la vingtaine . Psychopathie, d'autre part, n'est pas un trouble de la pensée, mais un état où une personne manque d'empathie et de remords pour leurs actions et manque par conséquent les inhibitions qui empêchent une personne normale de faire "mal". »
rans Tassignyhttp://fr.calameo.com/books/0013433885d1ed590d26b
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