UTBM introduction a la philosophie des sciences 2007
2 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

UTBM introduction a la philosophie des sciences 2007

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
2 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Dans les épistémologies du sensualisme et du positivisme, l'on prend pour garanti que les énoncés des sciences empiriques « parlent de nos expériences »Dans les théories de la connaissance du sensualisme et du positivisme, l'on prend pour garanti que les énoncésdes sciences empiriques « parlent de nos expériences ». En effet, comment pourrions-nous jamais avoir uneconnaissance quelconque des faits sinon par l'intermédiaire des perceptions de nos sens ? Par la simpleréflexion, un homme ne peut ajouter un iota à sa connaissance du monde des faits : l'expérience perceptivedoit donc être la seule « source de connaissance » de toutes les sciences empiriques. Tout ce que nous savonsrelativement au monde des faits doit donc pouvoir être exprimé sous la forme d'énoncés relatifs à nosexpériences. Nous ne pouvons constater que cette table est rouge ou bleue qu'en nous référant à uneexpérience sensorielle. Le sentiment immédiat de conviction qu'elle provoque en nous nous permet dedistinguer l'énoncé vrai, à savoir celui dont les termes concordent avec l'expérience, de l'énoncé faux dont lestermes ne concordent pas avec elle. La science consiste tout simplement en une tentative en vue de classifieret de décrire cette connaissance perceptive, ces expériences immédiates dont la vérité ne peut être mise endoute : elle est la présentation systématique de nos convictions immédiates.Cette doctrine s'embourbe, à mon avis, dans les problèmes de l'induction et des termes ...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 118
Langue Français

Extrait

Dans les théories de la connaissance du sensualisme et du positivisme, l'on prend pour garanti que les énoncés
des sciences empiriques « parlent de nos expériences ». En effet, comment pourrions-nous jamais avoir une
connaissance quelconque des faits sinon par l'intermédiaire des perceptions de nos sens ? Par la simple
réflexion, un homme ne peut ajouter un iota à sa connaissance du monde des faits : l'expérience perceptive
doit donc être la seule « source de connaissance » de toutes les sciences empiriques. Tout ce que nous savons
relativement au monde des faits doit donc pouvoir être exprimé sous la forme d'énoncés
relatifs à nos
expériences
. Nous ne pouvons constater que cette table est rouge ou bleue qu'en nous référant à une
expérience sensorielle. Le sentiment immédiat de conviction qu'elle provoque en nous nous permet de
distinguer l'énoncé vrai, à savoir celui dont les termes concordent avec l'expérience, de l'énoncé faux dont les
termes ne concordent pas avec elle. La science consiste tout simplement en une tentative en vue de classifier
et de décrire cette connaissance perceptive, ces expériences immédiates dont la vérité ne peut être mise en
doute :
elle est la présentation systématique de nos convictions immédiates
.
Cette doctrine s'embourbe, à mon avis, dans les problèmes de l'induction et des termes universels. En effet,
nous ne pouvons exprimer aucun énoncé scientifique qui n'aille au-delà de ce qu'on peut connaître avec
certitude « sur la base de l'expérience immédiate ». (L'on peut se référer à ce fait comme à la « transcendance
inhérente à toute description. ») Chaque fois que nous décrivons, nous utilisons des noms (ou symboles ou
notions)
universels
; tout énoncé a le caractère d'une théorie, d'une hypothèse. L'énoncé « voici un verre d'eau
» ne peut être vérifié par aucune espèce d'observation. En effet, les termes universels qui apparaissent dans cet
énoncé ne peuvent être mis en corrélation avec aucune expérience sensible spécifique. (Une « expérience
immédiate » n'est « donnée immédiatement » qu'
une seule fois
; elle est unique.) Par le mot « verre », par
exemple, nous dénotions des corps physiques qui présentent un certain
comportement régulier
(quasi légal)
ceci vaut également pour le mot « eau ». Les termes universels ne peuvent être réduits à des classes
d'expériences.
Karl Popper,
la logique de la découverte scientifique
, pp. 93-94
Questions :
(1) Qui est Karl Popper ? Comment appelle-t-on sa doctrine ? En quoi consiste selon lui le critère de
démarcation entre science et non-science ? (2 points)
(2) Que veut dire ici Popper par « sensualisme » ? Qu'est-ce que le positivisme ? Pourquoi rapprocher
positivisme et sensualisme ? (2 points)
(3) « La science consiste en une tentative en vue de classifier et décrire … présentation systématique de nos
convictions immédiates ». En quoi cette phrase est-elle conforme à la représentation des lois scientifiques
chez Auguste Comte ? Montrez en quoi cette conception de la science peut poser problème pour décrire la
formation du concept d'inertie chez Galilée en opposant la doctrine d'Auguste Comte et celle d'Alexandre
Koyré. (4 points)
(4) En quoi consiste le « problème de l'induction » ? Quelle solution Popper apporte-t-il à ce problème ? (3
points)
(5) En quoi consiste le « problème des termes universels » ? Quel est le rapport entre ce problème et le
problème de l'induction ? L'argument de Popper sur le « verre d'eau » vous paraît-il convaincant ? Pourquoi ?
(3 points)
stémologies du sensualisme et du positivisme, l'on prend pour garanti que les énoncés des sciences empiriques « parlent d
1
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents