Dans les épistémologies du sensualisme et du positivisme, l'on prend pour garanti que les énoncés des sciences empiriques « parlent de nos expériences »Dans les théories de la connaissance du sensualisme et du positivisme, l'on prend pour garanti que les énoncésdes sciences empiriques « parlent de nos expériences ». En effet, comment pourrions-nous jamais avoir uneconnaissance quelconque des faits sinon par l'intermédiaire des perceptions de nos sens ? Par la simpleréflexion, un homme ne peut ajouter un iota à sa connaissance du monde des faits : l'expérience perceptivedoit donc être la seule « source de connaissance » de toutes les sciences empiriques. Tout ce que nous savonsrelativement au monde des faits doit donc pouvoir être exprimé sous la forme d'énoncés relatifs à nosexpériences. Nous ne pouvons constater que cette table est rouge ou bleue qu'en nous référant à uneexpérience sensorielle. Le sentiment immédiat de conviction qu'elle provoque en nous nous permet dedistinguer l'énoncé vrai, à savoir celui dont les termes concordent avec l'expérience, de l'énoncé faux dont lestermes ne concordent pas avec elle. La science consiste tout simplement en une tentative en vue de classifieret de décrire cette connaissance perceptive, ces expériences immédiates dont la vérité ne peut être mise endoute : elle est la présentation systématique de nos convictions immédiates.Cette doctrine s'embourbe, à mon avis, dans les problèmes de l'induction et des termes ...