Publications de l'École française de Rome - Année 1984 - Volume 77 - Numéro 1 - Pages 315-340L'auteur essaie en se limitant à la Grèce de rendre compte du processus dans lequel, plutôt que par lequel, les villes sont transformées dans l'Antiquité tardive. Les sources écrites comme les sources archéologiques pour des raisons différentes ne rendent pas facilement compte de l'évolution. Les pistes sont brouillées pour des raisons méthodologiques (insuffisance de notre connaissance du terrain - méconnaissance du réseau urbain et de son évolution, fouilles visant essentiellement l'exploration du monument - insuffisance de la mise en perspectivre des données « historiques » et « archéologiques ») et pour des raisons de fond : par ex. la pesanteur d'un urbanisme qui survit, même après la disparition des significations dont il était porteur. Après l'analyse de quelques exemples qui montrent des évolutions contradictoires (Thessalonique, Athènes) ou mal connues (Thèbes de Phthiotide, Nicopolis), l'auteur aborde quelques problèmes dont la solution permettrait une nouvelle approche de la question : évolution de l'espace urbain, survie des temples, implantation des églises dans sa dimension chronologique et spatiale. Il suggère enfin que l'évolution des villes ne peut pas se comprendre si on omet de prendre en compte la signification structurelle de la place de la ville dans le réseau de répartition du pouvoir et le passage d'un système à un autre dans la période dite Antiquité tardive, les invasions de la fin du VIe s. ayant, au plus, un rôle de catalyseur. 26 pages Source : Persée ; Ministère de la jeunesse, de l’éducation nationale et de la recherche, Direction de l’enseignement supérieur, Sous-direction des bibliothèques et de la documentation.