The Project Gutenberg EBook of Florence historique, monumentale, artistique, by Marcel NikéThis eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and withalmost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away orre-use it under the terms of the Project Gutenberg License includedwith this eBook or online at www.gutenberg.orgTitle: Florence historique, monumentale, artistiqueAuthor: Marcel NikéRelease Date: January 4, 2006 [EBook #17459]Language: FrenchCharacter set encoding: UTF-8*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK FLORENCE HISTORIQUE ***Produced by Frank van Drogen, Massimo Blasi and the OnlineDistributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net.This file was produced from images generously made availableby the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica)MARCEL NIKÉFLORENCE HISTORIQUE, MONUMENTALE, ARTISTIQUEGUIDE D'ART DANS FLORENCE ET SES ENVIRONS_Ouvrage accompagné de plusieurs plans et cartes_DEUXIÈME ÉDITIONLIBRAIRIE DE PARISFirmin-Didot et Cie., Imprimeurs-Éditeurs 56, Rue Jacob, PARIS+AVANT-PROPOS+L'accueil indulgent accordé par le public et par la presse à l'_Essaid'Itinéraire d'Art en Italie_, m'a encouragée à faire paraître cenouveau travail.J'ai dû remettre à une date ultérieure _Les Arts Accessoires_[1]destinés, dans mon intention, à faire suite à l'_Essai_, etinterrompre la série de ces Études pour déférer au vœu, souvent formulé,de me voir publier un ouvrage esthétique et pratique sur Florence et surla ...
The Project Gutenberg EBook of Florence historique, monumentale, artistique, by
Marcel Niké
This eBook is for the use of anyone anywhere at no cost and with
almost no restrictions whatsoever. You may copy it, give it away or
re-use it under the terms of the Project Gutenberg License included
with this eBook or online at www.gutenberg.org
Title: Florence historique, monumentale, artistique
Author: Marcel Niké
Release Date: January 4, 2006 [EBook #17459]
Language: French
Character set encoding: UTF-8
*** START OF THIS PROJECT GUTENBERG EBOOK FLORENCE HISTORIQUE ***
Produced by Frank van Drogen, Massimo Blasi and the Online
Distributed Proofreaders Europe at http://dp.rastko.net.
This file was produced from images generously made available
by the Bibliothèque nationale de France (BnF/Gallica)
MARCEL NIKÉ
FLORENCE HISTORIQUE, MONUMENTALE, ARTISTIQUE
GUIDE D'ART DANS FLORENCE ET SES ENVIRONS
_Ouvrage accompagné de plusieurs plans et cartes_
DEUXIÈME ÉDITION
LIBRAIRIE DE PARIS
Firmin-Didot et Cie., Imprimeurs-Éditeurs 56, Rue Jacob, PARIS
+AVANT-PROPOS+
L'accueil indulgent accordé par le public et par la presse à l'_Essai
d'Itinéraire d'Art en Italie_, m'a encouragée à faire paraître ce
nouveau travail.
J'ai dû remettre à une date ultérieure _Les Arts Accessoires_[1]
destinés, dans mon intention, à faire suite à l'_Essai_, et
interrompre la série de ces Études pour déférer au vœu, souvent formulé,
de me voir publier un ouvrage esthétique et pratique sur Florence et surla Toscane, c'est-à-dire Pise, Lucques, Pistoie, enfin Sienne et ses
alentours.
[Note 1: _Un Essai d'Itinéraire d'Art en Italie_, p. 3, note.]
Le volume qui paraît aujourd'hui est consacré à Florence et à ses
environs immédiats, matière aussi inépuisable que variée.
L'expérience m'a fait reconnaître quelle perte de temps et quelle fatigue
seraient évitées, si, au lieu d'errer à l'aventure, on pouvait procédé
méthodiquement et embrasser dans une même visite tout ce qui, dans un
même rayon, est digne de remarque.
Pour assurer ce classement, il m'a paru indispensable d'établir un plan
spécial de Florence divisé en huit régions correspondant chacune à un des
huit chapitres du volume et cela de manière à ce qu'une vue, tout à la
fois d'ensemble et de détail, se présente aux yeux du lecteur. Le besoin
de clarté m'a encore poussée à m'attacher avec un soin jaloux à la
rédaction des tables. Elles sont une brève et complète nomenclature, une
sorte de catalogue fidèle autant du livre que de la ville elle-même, où
l'on trouvera résumé à sa place alphabétique tout ce qui, dans un même
lieu, doit fixer l'attention et se graver dans la mémoire.
A Florence, l'étude de l'art et des monuments est si inséparable, si
indissoluble de l'histoire, que j'ai dû forcément placer en tête de cet
essai un aperçu historique qui me permît de faire évoluer dans son
milieu, à l'aide des événements d'où il a découlé, le noble et complet
art toscan. Autant que possible, je me suis efforcée d'évoquer l'épopée
florentine et de faire revivre l'inoubliable grandeur de ce peuple,
auquel nulle inspiration généreuse n'a été étrangère et dont le cœur n'a
jamais cessé de battre noblement pour toute idée de justice et de
liberté!
Aussi Florence est-elle la patrie véritable de quiconque, en quête de
l'Idéal, poursuit sans trève cette éternelle, cette insaisissable
chimère!
La patrie de tous ceux qui, les yeux fixés sur des horizons inconnus,
entrent chacun à leur tour dans la carrière où, coureurs infatigables,
ils se transmettent le flambeau sacré, sans savoir quelle main le portera
jamais au but.
S'il est peu consolant de voir, au cours de l'histoire florentine,
l'inanité du progrès et la stérilité de l'effort sous le criminel
envahissement du despotisme, le grain semé n'en a pas moins levé,
produisant une ample moisson, puisque, dans tous ceux qui auront le culte
pur de la Beauté, se perpétuera et fleurira, au travers des temps, l'âme
florentine.
APERÇU
SUR
L'HISTOIRE DE FLORENCE
Par sa situation géographique, la Toscane occupe le centre de l'Italie;
par toutes ses manifestations artistiques, elle en est l'âme. Cette
contrée peu étendue mais privilégiée, comme autrefois la Grèce, par la
beauté des sites, la fertilité du sol, la sérénité du climat, semble,comme elle, avoir réuni à un degré unique toutes les conditions propices
au développement de l'esprit humain.
La première fois que, dans les temps antiques, un peuple digne de mémoire
se rencontre en Italie, c'est en Toscane. Les Étrusques, venus des
plateaux de l'Asie centrale, comme tous les immigrants par lesquels fut
colonisée l'Europe, y apportaient les bienfaits de toutes les
civilisations rencontrées par eux dans leurs étapes successives, soit en
Asie Mineure, soit en Grèce ou en Sicile. C'est dans ce fait que réside
assurément l'explication toute naturelle de la culture politique, de la
culture artistique, si prématurément développées chez le peuple toscan.
Entre l'Etrusque et le Toscan existent les mêmes affinités qu'entre le
Gaulois et le Français, c'est-à-dire que l'influence de la souche
primitive est si persistante, si profondément enracinée qu'on la retrouve
encore par delà les siècles. En effet, la forme massive, pélasgique, pour
ainsi dire, des murs imposants de Cortone ou de Volterra ne se
reconnaît-elle pas dans les lourdes constructions florentines, et leur
bossage même ne rappelle-t-il pas l'appareil étrusque, attestant la
perpétuité d'une forte et puissante race sur le sol toscan?
La domination romaine amena une nouvelle colonisation de l'Étrurie et
couvrit le pays de villes importantes égales aux anciennes cités, déjà en
pleine prospérité.
Ce ne fut pourtant que lorsque Antoine et Octave fondèrent leurs colonies
militaires en 50 avant J.-C. que l'une d'elles, s'étant fixée dans la
partie du pays réputée la plus fertile, et émerveillée de la richesse de
sa nouvelle patrie, appela la ville qu'elle bâtit Florentia, c'est-à-dire
la ville des Fleurs.
Jusque vers le IVe siècle il n'est guère fait mention de la colonie que
l'on retrouve à cette époque jouissant de franchises et de droits
étendus, en lutte ouverte contre le christianisme, auquel il faudra plus
d'un demi-siècle pour devenir la religion définitive du pays.
Ainsi, dès lors, la destinée semble avoir voué Florence à une suite
perpétuelle d'agitations et d'inquiétudes et son histoire tout entière,
telle qu'à sa première page, n'offrira qu'une longue succession de luttes
et de combats.
Envahie au Ve siècle par Radagaise, assiégée par Alaric, prise et
reprise par Totila et Narsès, il n'en reste plus pierre sur pierre.
Relevée de ses ruines par Charlemagne et constituée fief de margraves,
elle jouit pendant un siècle et demi d'une tranquillité et d'une paix
heureuses; mais à ce calme devait succéder la tempête sous des tyrans
cupides et violents. Ce fut alors que toutes les espérances se tournèrent
vers le nord, et que l'Empire fut appelé pour la première fois à secourir
l'Italie (962). Avec Othon le Grand, les Allemands s'installèrent sans
scrupule, comme en pays conquis, chez ceux qui les avaient appelés, et
bientôt les évêques et même le Pape ne furent plus que les premiers
fonctionnaires de l'Empire.
Pourtant la Toscane, au IXe siècle, retrouva sous de nouveaux margraves
une vie propre; elle étendit alors sa domination autour d'elle, à telle
enseigne que le Pape arriva à la considérer comme un rempart contre les
ambitions démesurées de l'Empire, tandis que l'Empereur y voyait un
avant-poste. Le pays n'avait qu'à gagner à ce jeu de bascule, où chacun
lui faisait des avances et lui accordait de véritables avantages pour
tacher de le gagner sa cause. Malheureusement pour lui, en 1069, la
comtesse Mathilde prenait les rênes du gouvernement et