Disgrace de Jacobs Steve

Centre De Documentation Du Cinéma[S] Le France

Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

Sujets

• Cinéma
• Fiches du cinéma

Informations

• Publié par: cinemavectoi
• Nombre de lectures: 50
• Langue: Français

Extrait

FICHE TECHNIQUE

AFRIQUE DU SUD/AUSTRALIE - 2010 - 1h59

Réalisateur : Steve Jacobs

Scénariste: Anna-Maria Monticellid’après l’œuvre de J.M. Coetzee

Photo : Steve Arnold

Montage : Alexandre De Franceschi

Interprètes : John Malkovich (David Lune) Jessica Haines (Lucy) Eriq Ebouaney (Petrus) Paula Arundell (Dr Rasool) Scott Cooper (un étudiant) Antoinette Engel (Melanie Isaacs)

DISGRACE

DE S TEVE J ACOBS

David Lurie est professeur de poésie romantique à l’Univer- sité du Cap en Afrique du Sud. Divorcé, il assouvit sans rete- nue son attirance pour les femmes. Mais la relation qu’il entretient avec l’une de ses étudian- tes provoque le scandale, si bien que David se voit forcé de démissionner de son poste. Il trouve alors refuge chez sa fille, Lucy, qui cultive des fleurs dans une ferme isolée à l’intérieur des terres, une région que les Blancs ont quittée après la fin de l’apartheid. Pour continuer à vivre dans ce paysage somptueux David et Lucy doivent se plier à toutes sortes de compromis ; là où les Blancs étaient les maîtres autrefois, leur présence est maintenant à peine tolérée. Le jour où David et Lucy subissent une agression, David est le témoin impuissant du viol de sa fille. Choqué, il se rend compte de la violence faite aux femmes dans la société et prend conscience du comportement abusif qu’il a lui-même toujours eu vis-à-vis d’elles...

Le centre de Documentation du Cinéma[s] Le France, qui produit cette fiche, est ouvert au public du lundi au jeudi de 9h à 12h et de 14h30 à 17h30 et le vendredi de 9h à 11h45 et accessible en ligne sur www.abc-lefrance.com Contact: Gilbert Castellino, Tél : [phone] [e-mail] atroce qui est la clé de voûte du j’ai trouvé le lieu où nous allions CE QU’EN DIT LA PRESSE film. Dans un paysage somptueuxtourner, et nous avons construit la Première - Christophe Narbonne de montagnes et de vallées, nos ferme. On a mis au point certains Avec son magnétisme habituel, John personnages sont en plein désarroi morceaux de musique avant le tour- Malkovich compose un personnage et se demandent s’ils peuvent aller nage. Quand on a un planning très extraordinairement ambigu. de l’avant.serré, il faut être extrêmement pré- Le cadre spectaculaire qui les envi-paré. Il faut être organisé et trou- evene.fr/cinema ronne fait partie intégrante de leur ver des solutions aux problèmes (...) Steve Jacobs, qui revient de la trajectoire personnelle. Une trajec- qui se posent. (…) Si on choisit les comédie de mœurs, ose l’adapta- toire qui reflète une Afrique du Sudbons interprètes, on a très peu de tion d’un monstre. Et la gifle qu’il à la fois moderne et traditionnelle.consignes à leur donner. (…) John nous inflige est cinglante. Usant Les enjeux éthiques deDisgrace  Malkovichest un immense acteur, de la même sobriété, de la même sont d’une grande subtilité, ce qui très intelligent, habité par ses distance, il réalise l’exact reflet se retrouve dans le jeu tout en rôles, et qui sait tout jouer. Il avait du texte de Coetzee. Un film boule- nuance des comédiens qui doiventl’âge du personnage, il lui ressem- versant, glaçant, qui a su emprun- affronter de nombreux dilemmes.blait physiquement et il avait son ter aux mots son essence, à l’ari- Du coup, le spectateur est cons- envergure intellectuelle. Il y a tel- dité des paysages et au talent des tamment décontenancé par les non- lement peu de comédiens capables comédiens son indépendance. (…) dits qui se jouent entre les person-de jouer un rôle aussi difficile. nages.Dossier de presse Brazil - Alexandra Louvet Malgré tout, il s’agit bien de l’Afri- Le film peut paraître raciste et il que et, d’ailleurs, la présence char- est profondément dérangeant, tou- nelle de l’Afrique habite le film, jours sur un équilibre précaire (…) et tout particulièrement le cadre le regard du réalisateur semble par majestueux de la ferme de Lucy. A FILMOGRAPHIE moments bien lourd et maladroit. mon sens, il est essentiel de ren- Disgrace 2010 dre compte de la puissance et de La Spagnola2002 la beauté de cet univers naturel si nous voulons comprendre pourquoi, envers et contre tout, Lucy décide NOTES D’INTENTION DU RÉALI- de ne pas partir. Les Sud-Africains SATEUR sont quotidiennement confrontés à des choix semblables : il fallait que Nous tenions à ce que le film soit l’on explique, dansDisgrace, pour- fidèle au magnifique roman de quoi ils décident parfois de rester Coetzee, en dépeignant l’Afrique du sur place, et non pas seulement Sud comme une société complexe pourquoi ils décident de partir… qui doit faire face au contrecoup (…) Je n’ai pas voulu adopter un de l’apartheid. Ce point de vue est style moderne où la caméra est perceptible à travers l’intrigue, constamment en mouvement. J’ai mais plus particulièrement encore préféré laisser au spectateur le Documents disponibles au France dans la relation très forte entre soin de se forger son propre point David et sa fille Lucy. Leur tragédie de vue et, du coup, la caméra se Revue de presse importante intime fait écho aux réactions très tient à distance des personnages. divisées suscitées par l’événement (…) Je suis allé en Afrique du Sud,