La Famille de Scola Ettore
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

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La famille La famiglia de Ettore Scola FICHE FILM Fiche technique
Italie - 1987 - 2h07 Couleur
RÈalisateur : Ettore Scola
ScÈnario : Ruggero Maccari Furio Scarpelli Ettore Scola Graziano Diana
Musique : Armando Trovaioli
InterprËtes : Vittorio Gassman (Carlo, le grand-pËre de Carlo) Emanuele Lamaro (Carlo) Andrea Occhipinti (Carlo) Stefania Sandrelli (Beatrice) Fanny Ardant (Adriana)
L E
Vittorio Gassman
D O C U M E N T
Critique
A travers la chronique familiale, cÕe e une lecture de lÕhistoire du XXsiËcle qui nous est proposÈe. Mais les ÈvÈnement historiques marquants restent extÈrieurs Ils semblent comme amortis par les mur Èpais de la demeure de Carlo, qui sÕavËr Ítre le dÈcor unique du film. Scola e revanche ne nous cache rien de lÕÈvol tion de la structure et de lÕidÈologie de l famille ‡ travers ce siËcle. En lÕespace d 60 ans, cÕest toute une conception d monde qui sÕest modifiÈe au fur et mesure que la communautÈ familiale s morcelait. DÈcidÈment, Scola excelle filmer les groupes... En outre, il reste lÕu des maÓtres de la comÈdie italienne, c dosage subtil entre la lÈgËretÈ et lÕÈm tion. Pourtant il faut reconnaÓtre qu cette fois-ci la rÈussite nÕest pas total Sans doute parce que la pÈriode retenu est trop riche en destins pour que le sor de chacun puisse Ítre convenablemen exposÈ. Beaucoup restent des emblËmes ils ne parviennent pas ‡ se hisser au sta tut dÕÍtre de chair. Le bouillonneme des situations entrecroisÈes finit don par Èvoquer ces interminables soap-opÈ ras qui font les riches heures des tÈlÈvi sions. Ce qui fait que notre nostalgi dÕune certaine convivialitÈ familiale fin par se doubler dÕun regard attendri e direction dÕun cinÈma qui nÕexiste pas. Yves Alio Saison cinÈmatographique 198
Scola, on le sait, est passionnÈ par l temps et lÕespace. DËsLe fouineur, il concentrait ainsi lÕaction dans un cadr gÈographique prÈcis, une petite ville d province, dont il se servait pour criti quer les tares rassemblÈes de la sociÈ tÈ italienne contemporaine, vue alor dans une sorte de miroir dÈformant LÕespace nÕest donc pas chez lui thËme ou la visÈe dÕune camÈra voya
se, exploratrice, il est principe d condensation - avec lÕabstraction et l non-rÈalisme que cela implique -, instru ment dÕanalyse. Le temps, en revanch mÍme sÕil peut avoir une fonction simila re, comme dansLa plus belle soirÈ de ma vie, est plus volontiers un suje dÕÈtude pour le cinÈaste qui a acquis s lettres de noblesse en se penchant su son Ècoulement ; cÕÈtaitNous nou sommes tant aimÈs. Des diffÈrents ca de figures quÕil nÕa manquÈ dÕessa Scola avecLa famillerevient sur celui qui consiste ‡ utiliser un lieu unique e restreint pour un dÈroulement temporel important,La famillese situe donc dan la lignÈe duBalet, puisque la comparai son ne peut que sÕimposer, il faut reco naÓtre quÕil nÕen possËde pas tout aspect brillant quÕon aurait tort de limit ‡ la seule gageure musicale : la camÈr en effet se glissait avec brio dans l danse. PourLa familleScola nÕa pa jouÈ ce brio. PlutÙt que des circonvolu tions sur une piste, il a choisi un sag dÈcoupage de lÕespace en piËce dÕappartement, dÕun mÍme appartem dans lequel il suit ‡ intervalles rÈgulier (neuf dÈcennies dÕailleurs pas complËt ment Ètanches) sÈparÈs par un travellin avant dans le couloir central - parti commune et lieu de passage -, le dÈve loppement dÕune famille italienne de l moyenne bourgeoisie, de la naissance en 1906, de son ´hÈrosª (hÈrault Ègale ment, bien s˚r - cÕest Gassman) ‡ so quatre-vingtiËme anniversaire, ce bornes symboliques lui permettant dÕin crire, non sans malice, son film entr deux photos fixes, photos de famille, cel va de soi. CÕest donc ‡ lÕintÈrieur d cadre volontairement classique - l dÈcoupage, au sens cinÈmatographi que, cette fois, IÕest complËtement - qu se dÈploient ces tranches de vie pou constituer une fresque complÈmentair des deux prÈcÈdemment citÈes.Nou nous sommes tant aimÈsenvisageait certes sur fond socio-historique, les indi vidus dÕabord ;Le baltranscrivait le
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
‡ travers ceux de danseurs anonymes ou modelÈs sur des types essentiellement cinÈmatographiques ;La famille sÕattaque logiquement ‡ la formation sociale intermÈdiaire. Comme les Ïuvres antÈrieures, ce nouveau portrait de grou-pe, qui sÕappuie forcÈment sur des por-traits individuels parfois remarquables et enregistre nÈcessairement, dans la lignÈe dÕUne journÈe particuliËre-mais ni les jours ni les Èchos ne sont ciblÈs -, les oscillations du monde extÈ-rieur, est empreint dÕune nostalgie tein-tÈe dÕamertume et dÕironie plus ou moins gentille, mais qui ne se rÈsout pas ‡ ne plus espÈrer. Ainsi lÕappartement, qui sÕÈtait progressivement vidÈ - mort de la famille -, se trouve-t-il soudain, dans un gag trËs rÈussi, plein ‡ craquer de parents de tous ‚ges, milieux et nationa-litÈs, et qui ne se connaissent pas (plus, diront les ´apocalyptiquesª, pour parler comme Eco. Ceux du dÈbut du film se connaissaient-ils vraiment, mieux ?). NÕest-ce quÕune artistique pirouetteL?a famillede Scola, en tout cas, a dÈcou-vert les vertus du brassage. FranÁois Ramasse Positif n∞317/318 - Juillet /Ao˚t 1987
Ettore Scola fait revivre le temps dans la mÈmoire dÕun vieil homme ‡ lÕintÈrieur de lÕappartement familial. En 1906, dans un grand appartement de Rome, une famille se rÈunit ‡ lÕoccasion du baptÍ-me du petit Carlo et pose pour la photo-graphie traditionnelle. Carlo se souvient, vieillard invisible, qui se retrouve bÈbÈ avec ces gens dÕil y a longtemps, et dont beaucoup ont disparu. Fermement construit et rÈalisÈ, tantÙt amusant, tantÙt dramatique, en demi-teintes, le film dÕEttore Scola nÕest pas lÕinventaire dÕune vie ni, commeLa ter-rasse, une mÈditation sur le temps qui passe, les Èchecs, les rÈussites, les compromissions. CÕest une suite de
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affective de Carlo, de son enfance quatre-vingts ans, moments creux d quotidien, moments forts quand lÕamou les passions, les disputes de famill sÕen sont mÍlÈs. La narration, dÕune coulÈe temporelle sentimentale, prend une sÈrÈnitÈ qui nÕexistait pas dansNous nou sommes tant aimÈs,Une journÈ particuliËre,La terrasse. De lents tra vellings dans le couloir de lÕapparteme ponctuent les ´Èpisodesª de cette Èvo cation qui, tout en suivant un ordre chro nologique, est en fait une remontÈe d passÈ vers notre prÈsent, ‡ travers l sensibilitÈ de Carlo et, bien s˚r, celle d cinÈaste. Scola nÕest pas Carlo mais appartient ‡ sa famille, il le connaÓt, il lÕaime. Le film retient seulement ce qui sÕe passÈ dans lÕappartement. Ce nÕest p un refus de la rÈalitÈ extÈrieure, histo rique. Et lÕexercice de style dans c vaste lieu dont, seules, les fenÍtre ouvrent sur la rue, nÕest pas un parti pri ´thÈ‚tralª. Scola exprime lÕessenti dÕun cycle de la nature humain LÕappartement est habitÈ. Chaque piËc chaque objet, chaque meuble, chaqu papier de tenture, reprÈsente un maniËre dÕÍtre. Il y a eu les parents, les enfants e Adriana. Carlo lÕaimait. Elle Ètait bell jeune, ardente. Ils se sont disputÈs u jour et sÈparÈs en haut de lÕescalie Mais ils vieillissent ensemble. Et dans l deuxiËme partie du film, la mise e scËne est comme illuminÈe par la class de cette femme quÕincarne Jo Champ puis Fanny Ardant. Pour les rÙles, cer tains acteurs, certaines actrices resten les mÍmes, dÕautres pas. En Carl Vittorio Gassman, toujours prodigieux succËde ‡ Emmanuel Lamaro (IÕenfan et Andrea Occhipurti (le jeune homm LÕ‚ge m˚r va trËs bien ‡ Ottavia Picc Tous et toutes sont vivants, ne feraie ils, comme Philippe Noiret, quÕune a rition. Jacques Sicl Le Monde - Mardi 19 Mai 19
Pour Le film commence le jour du baptÍme d Carlo. Sur la photo de famille, toutes les caractÈristiques dÕune bourgeoisie d dÈbut de siËcle ; les aÔeuls, les tantes vieilles filles, la bonne, les cousins, les parents, les enfants. Tous ceux qui sont sur la photo habitent ensemble. A la fi du film, le bÈbÈ fraÓchement baptisÈ s retrouve assis ‡ la place de lÕaÔeu Quatre-vingts annÈes plus tard, la famil le est toujours aussi nombreuse, mais ne se rÈunit que pour de rares occa sions. O˘ avez-vous vu, dans les annÈes quatre-vingt, des gÈnÈrations qui coha-bitent dans le mÍme appartement AujourdÕhui, il suffit dÕÍtre deux po former une famille... Entre ces deux pho tos, nous aurons suivi lÕaventure dÕu vie : celle du bÈbÈ, devenu adolescent, puis jeune homme, homme m˚r, pui m˚rissant, et, bientÙt, vieillard. A tra-vers lui, nous aurons vu comment un famille se dÈforme, se transforme sÕouvre sur le monde extÈrieur, et s morcelle. Nous aurons vu le mÍm appartement devenir tantÙt trop petit, tantÙt trop grand. Nous aurons vÈc dans la peau de chaque gÈnÈration. E nous aurons aussi observÈ les ´grands ÈvÈnements par le petit bout de la lor-gnette familiale. Les guerres, les crises, IÕÈvolution des mÏurs, tout cela vien de faÁon imperceptible, mais impla-cable, changer les rËgles du clanÉ Pour entrer dans ce film, pour sÕy prom ner avec bonheur, nostalgie, mÈlancolie, il faut ‡ la fois sÕoublier et sans cesse s replonger dans ses propres souvenirs. Se passionner pour cette grande famille, sans jamais cesser de la comparer ‡ l sienne, confronter sa propre mÈmoire celle qui dÈfile sur lÕÈcran. Mais, ‡ part du moment o˘ vous acceptez cette rËgl
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.25.11.83
qui bat dÕimpatience : que sÕest-il passÈ ? En quelle annÈe allons-nous Ítre transportÈs ? Qui sÕest mariÈ, qui est mort ? Et ce long corridor devient le couloir de la mÈmoire, tant de la ´famil-leª du film que de la nÙtre... Vittorio Gassman porteLa familleavec une humilitÈ et une gr‚ce infinies. A ses cÙtÈs, Stefania Sandrelli est boulever-sante de simplicitÈ. En sortant deLa famille, on a envie dÕaller embrasser la sienne, trËs fortÉ MichËle Halberstadt PremiËre - Ao˚t 1987
Contre Curieusement pourtant, cette histoire aux allures de saga sÕÈdulcore au fur et ‡ mesure quÕon en franchit laborieuse-ment les Èpoques. Comme si Scola lui-mÍme sÕÈtait embrouillÈ parmi les rami-fications de cette famille nombreuse. Le spectateur, quant ‡ lui, sÕÈchine ‡ dÈmÍ-ler lÕÈcheveau et faire le compte de ceux qui ont disparu en route, survÈcu aux alÈas du temps ou changÈ de tÍte. Au bout du compte,La familleronronne sans fin et sÕÈternise, incapable de dÈcoller vraiment et dÕinsuffler aux per-sonnages une substantielle Èpaisseur. Les annÈes passent, le spectateur se lasse, hermÈtique aux menus faits qui scandent paresseusement lÕunivers res-treint deLa famille. Le parti pris du dÈcor rend lÕappartement trop froid, trop peu ´habitȪ pour nous convaincre tota-lement que nous ne sommes pas en train dÕassister aux rÈpÈtitions dÕune sÈrie tÈlÈ. Un comble. ´Familles, je vous haisªÉ Jean-Paul Chaillet - ˚
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celui du tÈmoignage. Mais Scola choisiLa piu bella serata della mia vita1972 Le rÈalisateur son camp : Joseph de Maistre esLa plus belle soirÈe de ma vie absent du dÈbat, un dÈbat dont les pro pos - heureusement noyÈs dans dFestival Unita 72 belles Images - annoncent parfois le M(moyen .mÈtrage.) AprËs des Ètudes classiques et juri Prudhomme de Monnier.Le balfuTrevico-Torino, viaggio nel Fiat-diques, Scola sÕoriente vers le journali ‚prement discutÈ : chronique de lÕltaliNam1974 me et collabore ‡ des revues humoris vue dÕune salle de bal, IÕÏuvre eut s tiques comme ´Marco Aurelioª (o˘ lÕo partisans (de gauche) et ses dÈtracteurCÕeravamo tanto amati retrouve Ègalement les signatures d (de droite). SonCapitaine FracassNous noussommes tant Fellini, Steno, Age et Scarpelli). Il Ècri est une rÈflexion sur le thÈ‚tre plutÙaimÈs pour la radio ´Il teatrino di Albert quÕune adaptation de Gautier. Reste l Sordiª, puis dÈbute au cinÈma comm mÈtier du cinÈaste, incontestable quanBrutti, sporchi e cattivi1975 scÈnariste avant de passer, en 1964, ‡ lui.Affreux, sales et mÈchants la rÈalisation. CÕest dans la comÈdie Jean Tular lÕitalienne quÕil sÕimpose insistant Dictionnaire des rÈalisateurSignore e Signori, buonanotte1976 tout sur les problËmes sociaux. Il met e co-rÈal., Mesdames et messieurs, bon-lumiËre la misËre des taudis (Affreux soir sales et mÈchants), la persÈcution de homosexuels (Une journÈe particuliË Una giornata particolare1977 re), les iniquitÈs de la justice (que paro Une journÈe particuliËre dient Pierre Brasseur, Michel Simon Claude Dauphin... dansLa plus bellFilmographie I nuovi mostri soirÈe de ma vie, o˘ Scola introdui co-rÈal., Les nouveaux monstres une note fantastique inattendue dan son Ïuvre), le nombrilisme des intellec-La Terrazza1979 tuels (La terrasse) etc. Mais il a aussiRiusciranno i nostri eroi a ritrovar La Terrasse le go˚t du pur divertissement (Belfago lÕamicomisteriosamente scompars le magnifique). ´Bizarrement, dit-il, jÕin Africa ?1963 Passione dÕAmore1981 lÕimpression de faire presque toujours lNos hÈros rÈussiront-ils ‡ retrouver leu Passion dÕamour mÍme film. Et non pas uniquement dami mystÈrieusement disparu en Afrique ? point de vue du style, mais du point d La nuit de Varennes1982 vue des thËmes. Que sont tous meSe permettete parliamo di donne196 films ? Le reflet de la formation de cParlons femmes Le bal1984 garÁon mÈridional que jÔÈtais, venu Rome aprËs avoir ÈtÈ au contact, aLa congiuntura1965 Maccheroni1985 cours de lÕenfance, de marginauCent millions ont disparu Macaroni dÕopprimÈs.ª CinÈaste engagÈ ? A cela rÈpond : ´Dire que je suis engagÈ mThrilling La famiglia1987 ferait rougir et je nÕaime pas quan(un sketch) La famille jÕentends les autres le dire. LÕenga ment fait partie de lÕhonnÍtetÈ. Je nLÕArcidiavolo1966 Splendor1988 fais que ce ‡ quoi je crois et je crois ‡ cBelfagor le magnifique Splendor que je fais. CÕest cela lÕengagement.ª quÕil dÈnonce, cÕest lÕabsence de romIl commissario Pepe1969 Che ora Ë1989 ayant dÈcrit la sociÈtÈ italienne des diLe fouineur Quelle heure est-il ? derniËres annÈes : seul, ‡ ses yeux, l cinÈma, malgrÈ ses faiblesses, y est parDramma della gelosia, tutti i parti Il viaggio di capitan Fracassa1990 venu. A travers les dialogues dcolari in cronaca1970 Casanova et de Restif de la Breton dansLa nuit de Varennes, cÕest jours le mÍme problËme qui est Èvoqu
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