Nos meilleures années de Tullio Giordana Marco
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Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

Nos meilleures annÈes La Meglio Giovent˙ de Marco Tullio Giordana FICHE FILM Fiche technique
Ëre Italie - 2003 - 1partie Ëme (3h05), 2partie (3h05)
RÈalisateur : Marco Tullio Giordana
ScÈnario : Sandro Petraglia Stefano Rulli
Image : Roberto Forza
InterprËtes : Luigi Lo Cascio (Nicola) Alessio Boni (Matteo) Sonia Bergamasco (Giulia) Fabrizio Gifuni (Carlo) Maya Sansa (Mirella)
RÈsumÈ LÕavisde la presse Fin des annÈes 60, en Italie. Deux frËres Monsieur CinÈma- PhilippeDescottes dÕune famille de la moyenne bourgeoisie, Si cela vous est possible, courez vite voir ce Nicola et Matteo, passent leurs examens. film de plus de six heures en salles, avant Ils sont promis lÕun et lÕautre ‡ de belles son saucissonnage tÈlÈ et les pubs pour un carriËres. Ils ont toujours partagÈ les cafÈ Lavani ou des nouilles Panzaza. mÍmes rÍves, les mÍmes lectures, les mÍmes amitiÈs, jusquÕau jour o˘ la ren-Aden - PhilippePiazzo contre avec une jeune fille, Giorgia, souf-Vous allez en redemander ! (...)il ne manque frant de troubles psychiques, dÈtermine la pas un rebondissement ‡ cette saga. Mais voie de chacun : Nicola dÈcide de devenir le plus rÈussi, c'est que chaque personnage psychiatre tandis que Matteo abandonne y garde ses secrets, comme dans la vie, et, ses Ètudes pour entrer dans la police. Leur malgrÈ le dÈsenchantement, ses espoirs gÈnÈration va se trouver mÍlÈe aux ÈvÈne-aussi. Et dans ce flot romanesque, certaines ments qui vont marquer lÕhistoire de lÕItalie sÈquences sont de purs moments de bon-contemporaine. Nicola et Matteo vont heur cinÈmatographique. Une seule chose essayer, ‡ leur faÁon, de ne pas accepter le nous dÈÁoit : monde tel quÕil est. il n'y a pas (encore) de troisiËme partie !
L'Express - Jean-PierreDufreigne Ce pourrait Ítre un tÈlÈfilm (six heures mais en deux Èpoques) et c'est un grand film.
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Le Figaro- Marie-NoÎlleTranchantqui dÈfriche l'avenir (comme l'illustrentphie par la tÈlÈvision privÈe. Le rÈalisateur rÈussit un superbe portraitwww.allocine.frles avancÈes de la psychiatrie) est aussi de la gÈnÈration d'aprËs-guerre, encorecelui qui refusera toujours la transparen-nourrie des valeurs traditionnelles (cettece, comme s'en plaint un ami de Nicola, belle prÈsence de la mËre), tout en respi-et qui lËgue ‡ ses enfants la loi du silen-rant largement l'air du temps, avec sesce, notamment face ‡ la Mafia. Ce Critique Ènergies gÈnÈreuses et ses dÈrives dan-dÈcryptage assez subtil de la sociÈtÈ ita-gereuses. Du trËs bon romanesque.lienne est surtout sensible dans la pre-Le tourbillon de la vie et le vent de miËre partie du film o˘ les personnages l'Histoire, quelques mariages et autant Les Echos- IsabelleDanelsont acteurs de l'histoire collective. Dans d'enterrements :les grandes sagas fami-On se souvient, on rit, on pleure (ÈnormÈ-la seconde, meurtris par ces engage-liales suivent toujours ce genre de parti-ment dans la seconde moitiÈ, prÈparezments ou simplement par le temps qui tion, etNos meilleures annÈesne fait vos mouchoirs !) et l'on aime furieuse-passe, ils se rÈfugient dans la sphËre pas exception. Produite par la tÈlÈvision ment ces personnages, incarnÈs par desfamiliale, comme la mËre de Nicola et de italienne, cette fresque romanesque de comÈdiens tous excellents. D'illusions enMatteo. Mais c'est dans cette partie que six heures sort au cinÈma en deux par-rÍves, de choix personnels en responsa-Marco Tullio Giordana, d'un tempÈra-ties, comme le fameux1900, de bilitÈ collective, l'histoire, qu'on soit dement plutÙt retenu, donne le meilleur en Bertolucci, en 1976. On y suivait les qua-cette gÈnÈration ou d'une autre, est lase risquant ‡ l'Èmotion. Au fond, les rante premiËres annÈes du siËcle en nÙtre. sagasfamiliales, c'est surtout pour cela Italie, ici ce sont les quarante derniËres, qu'on les aime: une ronde de senti-racontÈes avec moins de lyrisme et avec PremiËre - Olivierde Bruynments qui se poursuivent ‡ travers les des moyens plus limitÈs. Mais le style Et cette histoire de temps qui passe et degÈnÈrations.Nos meilleures annÈes sobre de Marco Tullio Giordana, dÈj‡ douleurs rÈveille en nous des sentimentsdonne de l'ampleur ‡ cet esprit feuilleto-remarquÈ avecLes Cent Pas, est un qui n'attendaient que Áa.nesque, en dÈpit d'une fin qui tombe antidote ‡ la fadeur des rÈalisations tÈlÈ. paradoxalement un peu vite. La vision qu'il offre de son pays ne cËde Studio - ThomasBaurezFrÈdÈric Strauss pas non plus au positivisme naÔf qu'a ten-Une saga familiale bouleversante dansTÈlÈrama n∞ 2791 - 12 juillet 2003 dance ‡ flatter le petit Ècran. La RAI de l'Italie contemporaine. (...) A dÈcouvrir Berlusconi n'a d'ailleurs pas (encore) dif-absolument. fusÈNos meilleures annÈes. Le gÈnÈrique ÈgrËne des clichÈs sÈpia Au dÈbut des annÈes 60, les frËres Carati CinÈ Live- VÈroniquele BrisÈvoquant les vingt ans qui ont suivi la entrent d'un mÍme Èlan dans le bel ‚ge: Une fresque italienne repeinte par deuxlibÈration de l'Italie, lesAnimalschan-ils ont 20 ans, la vie est lÈgËre, comme frËres ennemis et par la gr‚ce du talenttentHouse of the Rising Sun.Nos une virÈe en Vespa. SÈduire les filles, partagÈ d'un rÈalisateur, de ses scÈna-meilleures annÈesvient de commen-rÈussir leurs Ètudes, tout est ‡ la portÈe ristes et de ses acteurs.cer. (É) de Nicola et de Matteo. Pourtant, rien Ce film, que l'on nous prÈsente sous la n'est tracÈ. Nicola s'est ouvert au monde Les Inrockuptibles- SergeKaganskiforme de deux parties de trois heures, le et continue sur sa lancÈe: il voyage, ter-Un film forcÈment attachant : le sujet estcinÈaste l'a tournÈ en quatre Èpisodes, mine ses Ètudes de mÈdecine, devient un passionnant, l'effet feuilleton, avec sadestinÈs ‡ la tÈlÈvision. La plupart du partisan de l'antipsychiatrie, rencontre la durÈe romanesque et sa longueur entemps cette destinÈe manifeste suffit ‡ belle Giulia, qui milite aussi pour la liber-bouche, joue pleinement, les acteursdisqualifier un film. Ici, il se produit un tÈ et le renouveau, mais du cÙtÈ poli-sont tous intÈressants, (...) un peu Ècrit,phÈnomËne Ètrange. tique. Matteo, lui, se ferme au monde: il mais quel beau pays !Nos meilleures annÈes, sans dissimu-abandonne ses Ètudes, entre dans l'ar-ler sa parentÈ avec le petit Ècran, par-mÈe, exÈcute les ordres, refuse de se Chronic'art - VincentMalausavient ‡ utiliser les outils de la fiction laisser aimer par la jolie Mirella, s'enfer-Un produit dÈmagogique lisse et frelatÈ,tÈlÈvisÈe en Èpisodes pour en faire les re dans la solitude. Ces deux trajectoires donc, d'o˘ ressort surtout un oubli histo-instruments d'une intensitÈ dramatique, recoupent le mouvement d'ensemble de rique en forme d'acte manquÈ : l'histoired'une Èmotion tout ‡ fait dignes du grand tous les personnages. (É) italienne des 30 derniËres annÈes secinÈma. A travers chaque parcours individuel, rÈsume aussi -et surtout- au lent englou-Matteo et Nicola, donc. Le premier est c'est aussi l'Italie qui se raconte, de tissement d'une formidable cinÈmatogra-un garÁon sensible et irritable. Le second maniËre non moins contrastÈe. Le pays
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 2 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
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est plus grÈgaire, il vit sa vie de jeune Romain en compagnie de quelques copains, petits bourgeois s˚rs de leur rÈussite Èconomique, comme lui. En cet ÈtÈ 1966, frËres et amis doivent partir pour le cap Nord, aprËs leurs exa-mens. Mais Matteo a ÈtÈ embauchÈ comme aide-soignant dans un hÙpital psychiatrique o˘ il a fait la connaissance de Georgia, une jeune psychotique aban-donnÈe par les siens. RÈvoltÈ par le trai-tement que l'institution lui inflige, il la fait Èvader et, en compagnie de son frËre, tente de lui trouver un asile. On croit discerner, dans ces sÈquences d'exposition, la trame de ce qui va suivre. Matteo le rÈvoltÈ, Nicola le suiviste, Georgia la demoiselle en dÈtresse qu'ils aiment Ègalement. Mais le scÈnario se joue ÈlÈgamment des attentes du specta-teur. Sans les prendre ‡ contre-pied sys-tÈmatiquement, il les dÈÁoit parfois, les dÈpasse souvent. A l'arrivÈe, ne serait-ce que de ce premier Èpisode, rien ne s'est passÈ comme prÈvu. Pour ne pas tout dÈvoiler, on se contentera de rÈvÈler l'en-gagement de Matteo dans la police. Tout comme le scÈnario manie respec-tueusement (de faÁon ‡ ne jamais laisser le spectateur sur le bord de la route) les conventions romanesques, la mise en scËne passe ÈlÈgamment de la petite ‡ la grande forme. Ce premier Èpisode cul-mine par une Èvocation des inondations de Florence, en 1966, catastrophe natu-relle qui suscita une mobilisation de toute la jeunesse italienne. Marco Tullio Giordano en fait une espËce de Woodstock avant l'heure, un point de dÈpart pour chacun des personnages: Matteo avance lentement sur un chemin de croix qu'il s'est lui-mÍme tracÈ pen-dant que Nicola devient psychiatre (et l'on sait alors que son chemin croisera ‡ nouveau celui de Giorgia) tout en se liant avec une militante rÈvolutionnaire, Giulia. Le rÈcit avance par bonds, ne craignant pas l'ellipse. Le piËge aurait ÈtÈ bien s˚r de vouloir illustrer consciencieusement chaque Èpisode de l'histoire italienne de
ces quarante derniËres annÈes. Mais leun seul corpus, un seul film; la division film choisit ses sujets: un frËre policier,en Èpisodes pour la tÈlÈvision, je la l'autre psychiatre. Le passage du maiconsidËre comme purement accidentelle. rampant aux annÈes de plomb pourDans le mÍme temps, cette scansion per-Matteo, la lutte contre l'institution asilai-met une durÈe que le cinÈma ne peut pas re et la revendication du bonheur indivi-offrir :six heures, un temps infini, de duel pour tous - y compris les malades -roman, qui permet de suivre de nombreux pour Nicola. On verra aussi, au fil despersonnages et des histoires parallËles, heures, la Sicile sous la coupe de laqui permet de dilater ce que dans un film mafia et l'atomisation du mouvementon est obligÈ dÕescamoter, de synthÈti-ouvrier, on entreverra l'avËnement deser. En outre nous travaillions pour le l'imbÈcillitÈ tÈlÈvisuelle et la tentative decompte de la RAI, la tÈlÈvision publique prise de pouvoir des juges.italienne, qui voulait raconter une pÈrio-Au dÈbut de la seconde partie, cet entre-de importante de notre histoire et de lacs d'histoires, de trajectoires indivi-notre pays, un effort quÕon ne pouvait duelles culmine avec la narrationpas ne pas encourager. On nous deman-dÈtaillÈe et ÈclatÈe d'un rÈveillon, ‡dait de ne pas travailler sur des stÈrÈo-Rome, en 1983. C'est l‡ que se situe letypes, mais au contraire de dÈvelopper point culminant deNos meilleuresun point de vue original, aux antipodes annÈes; cÕÈtait lÕundes conventions des sÈries,un paroxysme mÈlodramatique qui pourtant ne s'Èloigne jamais d'unedes rares cas o˘ lÕon pouvait vraiment double vÈritÈ, celle des personnages,faire du Òservice publicÓ. Les conditions telle que l'ont dÈfendue des acteurs d'unÈtaient particuliËrement favorables : une engagement rare, celle de l'histoire ita-production importante (garantie par le lienne qu'a retracÈe Tullio Giordana, avecsÈrieux dÕun producteur comme Angelo un sens aigu du temps qui passe, parfoisBarbagallo) et une libertÈ totale dans le horriblement lent, comme en cette nuitchoix du casting et des collaborateurs. de rÈveillon, parfois si vite, comme lors-Le cinÈma italien a souvent racontÈ des qu'il faut passer pudiquement sur lessagas familiales, il suffit pour cela de annÈes les plus rÈcentes.songer ‡La terre trembleou ‡Rocco C'est le temps des vacances, pour beau-et ses frËreset auCrÈpuscule des coup le seul moment de l'annÈe o˘ l'onDieuxde Luchino Visconti, ‡Les peut passer six heures de son temps aupoings dans les pochesde Marco cinÈma.Nos meilleures annÈesle Bellocchioet ‡La FamilledÕEttore mÈrite largement.Scola. Plus rÈcemment, Gianni Amelio a Thomas SotinelexplorÈ dansMon frËre(CosÏ Le Monde - 11 Juin 2003ridevano) le thËme de la famille, et mÍmeLes Cent Pastraite ‡ sa maniËre du thËme du conflit au sein dÕune famille et du rapport amour/haine qui tourmente ses membres. DansNos Meilleures Propos du rÈalisateur AnnÈes, il y a une scËne Ð celle o˘ Matteo revient dans sa famille la nuit du Angelo Barbagallo mÕa proposÈ de diriger jour de lÕan Ð qui reprend quasiment une La meglio giovent˘(Nos Meilleures scËne analogue o˘ lÕon voyait Simone AnnÈes) il y a environ deux ans. JÕavais (Renato Salvatori) revenir chez lui dans dÈj‡ travaillÈ avec Sandro Petraglia et Rocco et ses frËres. Quand jÕÈtais Stefano Rulli pour le scÈnario de jeune, jÕaimais ÈnormÈment les films de Pasolini, mort dÕun poËteet je savais Visconti. JÕÈtais un peu ‡ contre-cou-quÕil sÕagissait dÕun projet intÈressant. rant :dans les annÈes 1970, mes amis DËs les premiËres pages, je fus conquis. cinÈphiles ne me considÈraient pas trËs JÕai toujours considÈrÈ ce travail comme
L EF R A N C E SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.713 Fax : 04.77.32.07.09
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orthodoxe. Le modËle Ètait Rossellini, tandis que Visconti Ètait vu comme une vieillerie encombrante. ¿ vrai dire, je les aimais tous les deux, je nÕai jamais com-pris ces factions. Ce qui est bien avec le cinÈma, cÕest quÕil permet de voir et dÕaimer des choses trËs diffÈrentes, voire antithÈtiques : le cinÈma nÕa pas de rËgles Ð dit Godard Ð cÕest pour Áa que les gens lÕaiment encore ! Donc, Visconti, mais aussi Rossellini. DansNos Meilleures AnnÈes, il y a un Ècho des deux. …videmment, le film est trËs diffÈ-rent de ces modËles, cela ne pourrait pas Ítre autrement. Mais, un peu comme les peintres de la trans-avant-garde (Chia, Clemente, Cucchi ) ont essayÈ de rÈin-venter un rapport avec la peinture clas-sique, il y a un sentiment Ð indirect peut-Ítre, voire mÍme simplement virtuel Ð qui rappelle ces films-l‡. Depuis quelques annÈes, je me rends compte que je mÕidentifie avec tous les personnages dÕun film. Autrefois, jÕÈpou-sais naturellement un point de vue, je prenais partie, jÕavais des prÈfÈrences. Maintenant, je me rends compte que je ne rÈsiste pas au charme de personnages complËtement diffÈrents de moi, mÍme les plus lointains. …videmment, il y en a que jÕaime davantage, dÕautres que jÕaime moins (non pas les personnages du film, mais le caractËre quÕils reprÈsen-tent), mais je reste nÈanmoins fascinÈ par leur diversitÈ. (É) Le langage sert pour communiquer, mais aussi pour cacher, cÕest la premiËre forme dÕaliÈnation. Dans chaque relation, il y a une part de non dit, de refoulement, les mots sonnant surtout comme des intentions. Cela est dÕautant plus vrai dans les relations familiales, qui sont investies du plus grand affect mais aussi des plus grands conflits et de la plus grande agressivitÈ dissimulÈe. Je ne veux pas faire ici un discours psychanaly-tique, mais plutÙt phÈnomÈnologique. En tant que rÈalisateur, je suis conduit ‡ mÕoccuper davantage du comment que du pourquoi. Le pourquoi est peut-Ítre plus important pour les acteurs, qui doi-
vent se forger une motivation. Un rÈalisa-teur sÕoccupe plutÙt de reproduire aussi prÈcisÈment que possible la maniËre dont les personnes Èchangent des signaux ou les rÈpriment. Dans une famille, ces fonctionnements sÕexaspË-rent ; dans toutes les relations familiales il y a quelque chose dÕintime, dÕembar-rassant, de honteux. On se protËge des membres de sa famille Ð des parents, des frËres, des enfants Ð parce quÕon sait que cet amour doit se donner des limites, des censures. Il doit mÍme se rendre impraticable, puisquÕil est liÈ au tabou sur lequel se fondent Ð pour des raisons essentiellement patrimoniales Ð toutes les civilisations modernes : lÕinceste. La famille est donc le lieu des amours impossibles, parmi ses membres flotte clairement le refoulement de lÕÈros. CÕest pour cela que les sentiments en jeu sont si violents, excessifs, fatals. (É) Propos recueillis par Lorenzo Codelli http://www.ocean-films.com
Le rÈalisateur
Marco Tullio Giordana a rÈalisÈ son pre-mier filmMaudits je vous aimeraien 1980. En 1981, il a rÈalisÈLa Caduta degli Angeli Ribelli, en 1982 la vidÈo Young PersonÕs Guide to the Orchestra, inspirÈe de la partition de Benjamin Britten; en 1983, il tourne pour la tÈlÈvisionNotti e nebbie, tirÈ du roman du mÍme nom de Carlo Castellaneta, et en 1988, Appuntamento a Liverpool. En 1991, il tourneLa neve sul fuoco, un Èpisode du filmLe dimanche de prÈfÈrence (les autres Èpisodes sont de Giuseppe Bertolucci, Giuseppe Tornatore, Francesco Barilli). En 1994, il participe au film collectifLÕUnico Paese al Mondo (autres auteurs: Francesca Archibugi, Antonio Capuano, Daniele Luchetti, Mario Martone, Nanni Moretti, Marco Risi, Stefano Rulli). En 1995, il rÈalise Pasolini, mort dÕun poËt.e En1996, il
produit et rÈalise pour la RAI et lÕUNICEF le filmScarpette bianche(avec Gianni Amelio, Marco Risi, Alessandro DÕAlatri et Mario Martone); en 1997 il rÈalise le film de montageLa rovina della patria et en 2000Les Cent Pas. En 1990 il a mis en scËne au Teatro Verdi de TriesteLÕelisir dÕamorede Gaetano Donizetti et en 1997 le spectacleMorte di Galeazzo Ciano, dÕEnzo Siciliano, pour le Teatro Carignano de Turin. Il a publiÈ le romanVita segreta del signore delle macchine(1990) et lÕessai Pasolini, mort dÕun poËte(1994). http://www.ocean-films.com
Filmographie
TÈlÈvision Notti e nebbie Scarpette bianche
1983 1996
Longs mÈtrages Maudits je vous aimerai1980 La Caduta degli Angeli Ribelli1981 Appuntamento a Liverpool1988 La neve sul fuoco1991 un Èpisode du filmLe dimanche de prÈfÈrence LÕUnico Paese al Mondo1994 film collectif Pasolini, mort dÕun poËte1995 La rovina della patria1997 Les Cent Pas2000 Nos meilleures annÈes2003
Documents disponibles au France
Revue de presse importante Positif n∞509/510 Cahiers du cinÈma n∞581 Fiches du cinÈma n∞1708 (É) Pour plus de renseignements : tÈl : 04 77 32 61 26 g.castellino@abc-lefrance.com
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