The Dream Catcher de Radtke Ed
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Description

Fiche produite par le Centre de Documentation du Cinéma[s] Le France.
Site : abc-lefrance.com

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Langue Français

Extrait

FICHE FILM
The dream catcher
www.abc-lefrance.com
D O C U M E N T
Radtke que ces personnages et le bu lointain qu'ils cherchent ‡ atteindre pour composer une fiction minimaliste qui s'ourdit selon deux lignes de force. La premiËre consiste ‡ suivre l'Èvolutio des relations entre les deux person nages. Freddy, jeune homme solitaire e ombrageux, vit selon toute apparence u moment particuliËrement dÈlicat de so existence et ne veut s'encombrer d'au cun compagnon de voyage. Rencontr au hasard des toilettes d'un restaurant o˘ il tente de lui soustraire des ciga rettes, Albert, adolescent paumÈ et fan faron, garnement faucheur et mythoma ne, en dÈcide autrement : il va colle Freddy jusqu'‡ la reddition complËte d l'adversaire. Ce motif du tandem querel leur et de la communautÈ en souffranc est un grand classique du cinÈma amÈri cain. Mais l'exaltation triomphante d l'individu dont il procËde habituellemen ne correspond ici ‡ rien d'autre qu' l'addition de deux dÈtresses, l'allianc de deux perdants. Cette utilisation d'une figure esthÈtiqu dominante ‡ des fins qui la retournen comme un gant se retrouve au niveau d l'autre axe dramatique du film, celui de rencontres faites au hasard de la route qui rythment sur un mode plus dÈlibÈrÈ ment documentaire le dÈveloppemen de son intrigue. Sans dÈmonstrativitÈ excessive, esquis sÈes entre le vol d'un bocal de corni chons dans une Ècole et un passage tabac dans une fÍte foraine, une foul de silhouettes vont apparaÓtre au cour de ce voyage, qui constituent le peti peuple de l'AmÈrique, et d'une certain maniËre son fantÙme cinÈmatogra phique : un couple de chrÈtiens mili tants, un pÈcheur innocent, un robust Indien qui semble rÈussir ce que no deux hÈros passent leur temps ‡ cher cher, un obËse mythomane (É), un pËr dÈfinitivement minable, une infirmiËr alcoolique et son chien-loup, une mËr absente. GreffÈes aux paysages sublimes e dÈsolÈs de la province nord-amÈricai
ces figures, disparues aussitÙt que ren contrÈes, participent d'une image diffÈ rente des Etats-Unis, celle de l'exclu sion, de l'Èvanescence et de la solitude image tout ‡ la fois indissolublemen liÈe et dÈfinitivement rebelle au myth que ce grand pays, et c'est l‡ son vrai gÈnie, a forgÈ pour lui-mÍme et pour l reste du monde. A cet Ègard, et malgrÈ un recours super fÈtatoire au symbolisme (le plan rÈcur rent des colombes en cage, le nom d chien-loup, baptisÈ Lex...), quelque scËnes se rÈvËlent infiniment sugges tives. Celle, par exemple, de cette ÈniË me dispute entre Freddy et Albert sur l surface Èblouissante du cÈlËbre lac d sel, au cours de laquelle Freddy, excÈd par les mensonges d'Albert, lui ordonn de lui montrer la carte postale de s mËre. Mais au "O˘ est cette putain d carte postale ?" lancÈ par Freddy, n rÈpond que l'image sublime et immacu lÈe du grand lac blanc, ‡ l'horizon duquel se profile la chaÓne majestueuse de montagnes. Telle est donc la carte pos tale, et les deux personnages son enfermÈs dedans. Entre rÍve et malÈdic tion, violence et libertÈ, nous voici reve nus aux origines de l'AmÈrique. Jacques Mandelbau Le Monde IntÈractif - 30 Mai 200
SALLE D'ART ET D'ESSAI C L A S S … ER E C H E R C H E 8 ,R U ED EL AV A L S E 42100 SAINTETIENNE 04.77.32.76.96 R…PONDEUR : 04.77.32.71.71 Fax : 04.77.32.07.09
(É) Le film a le ton ÈcorchÈ vif de ses deux hÈros, lÕun murÈ dans le silence, lÕautre ne tenant pas en place. Il laisse vivre les personnages, se promËne dans les paysages, sans forcÈment tirer lÕimage vers une narration prÈcise. On songe souvent aux romans de labeat generation, et films marginaux des annÈes 1970 qui sÕen inspiraient plus ou moins. Produit de faÁon totalement indÈ-pendante, partiellement autobiogra-phique, ce deuxiËme long mÈtrage dÕEd Radtke (le premier,Bottom land1992, est inÈdit) aborde avec pudeur un seul et beau sujet : ce dÈsir de fuite qui, en fait de rÈvolte, masque lÕenvie des enfants perdus dÕÍtre enfin pris dans leurs bras par leurs parents. Aden
Pour les AmÈrindiens, ledream catcher est une amulette qui filtre les bons rÍves parmi les mauvais. Car, ‡ la loterie du grand rÍve amÈricain, certains jeunes, tels Freddy et Albert, ont tirÈ le mauvais numÈro. Sombre, taciturne, Freddy prend la route ‡ la recherche de son pËre, qu'il n'a pas vu depuis l'enfan-ce. Il croise Albert, presque un mÙme, Òchien fouÓ insupportable, en route vers Oklahoma City, o˘ il pense enfin dÈcou-vrir qui est sa mËreÉ Le film raconte leur cohabitation plus ou moins forcÈe, le cadet se scotchant obstinÈment ‡ l'aÓ-nÈ, qui le repousseÉ On suit leur quoti-dien fait de hold-up minables, de virÈes en voitures volÈes ou ‡ bord de trains de marchandises saisis au vol. Seul Freddy, qui fuyait ses responsabilitÈs (il a mis une jeune fille enceinte), amorcera son passage ‡ l'‚ge adulte en rencontrant un prÍtre indien pËre de famille. CÕest l'oc-casion d'une des scËnes les plus sen-sibles de ce ÈniËme film sur l'errance, qui peine un peu ‡ trouver son rythme, mais dont les deux hÈros paumÈs finis-sent par nous toucher. Il a ÈtÈ produit par un indÈpendant prometteur. (É) Bernard GÈnin -
D O C U M E N T
re de cinÈaste. Elle fut en tout cas pou Portrait du rÈalisateurFilmographie Ed Radtke - qui avoue son indiffÈrence initiale ‡ l'Ègard du septiËme art et un Bottom Land1992 passage, adolescent, par la petite dÈlin Evitons tout faux-semblant : la premiËr quance - une raison suffisante pou chose qui surprend lorsqu'on dÈcouvr dÈcrocher, en 1985, son diplÙme de fi Ed Radtke, auteur de l'amÈricanissim d'Ètudes du dÈpartement de cinÈma de The dream catcher, c'est son visage. l'universitÈ de New York et se lance Celui, en l'occurrence, d'un jeun dans la rÈalisation de son premier lon Japonais, nÈ par les hasards de l'amou mÈtrage,Bottom Land. Evocation de l et de l'Histoire ‡ Washington D. C., e vie de trois gÈnÈrations de fermiers d l'an de gr‚ce 1962. L'affaire est ‡ la foi Midwest, ce film n'a pas ÈtÈ distribuÈ simple et compliquÈe. Militaire de car aux Etats-Unis. On peut y voir le rÈsultat riËre, le pËre d'Ed, basÈ ‡ Tokyo ‡ la fi d'une philosophie du cinÈma pour l des annÈes 1950, y Èpouse, en dÈpit d moins marginale au pays d'Hollywood. l'injonction maternelle - "reviens seul ! ChargÈ de famille dËs l'‚ge de dix-sep -, une native de l'empire du Soleil ans, charpentier le jour pour gagner de Levant. quoi vivre, Ed Radtke a Ècrit ce fil Le retour du fils, accompagnÈ d'un durant ses soirÈes et ne l'a rÈalisÈ en femme japonaise et d'une petite fill 1992, pour un budget de cent mille dol mÈtisse, dans son Middle West natal lars, qu'avec le maigre concours de fon ne se dÈroule pas sans encombre. Ed dations publiques et l'assistance d'une qui naÓtra quelque temps plus tard, s Èquipe aussi motivÈe et acharnÈe qu souvient encore aujourd'hui de la phot lui. de famille prise ‡ cette occasion, et d Produit dans les mÍmes conditions ave visage passablement dÈconfit de s un financement cinq fois supÈrieur,Th grand-mËre, en retrait du groupe. S Dream Catcher, son deuxiËme lon mËre, ‡ laquelle il voue une admiratio mÈtrage, relËve, selon son expression, sans borne, ne sera pas elle non plus "d'un pur miracle". TournÈ en huit l'abri des dÈconvenues : "Elle pensai semaines en 1997, ce road movie auto qu'elle avait ÈpousÈ Frank SinatraÉ" biographique qui met en scËne la quÍt Ed Radtke se souvient aussi de so des origines, n'a toujours pas ÈtÈ vu aux enfance dans l'Ohio, et de la difficult Etats-Unis, o˘ il devrait sortir en sep-qu'il y Èprouvait - dans le sillage d tembre dans cinq grandes villes. L Pearl Harbour et en pleine guerre d France, gr‚ce au distributeur Jacque Vietnam - ‡ arborer des traits aussi Atlan, directeur de la sociÈtÈ Cinem manifestement asiatiques, avec ce Public Films, en aura donc la primeur. longues sÈances devant son miroir qui Ed Radtke, endettÈ par ce projet et plu renouvelaient la mÍme stupÈfaction tÙt pessimiste sur l'avenir du cinÈm comment se sentir aussi amÈricain dan indÈpendant aux Etats-Unis, n'en conti-l'‚me quand son visage ne cesse d nue pas moins sa route : son prochain dÈmentir ce sentiment ? Plus tard, bie film mettra en scËne un adolescent d plus tard, lors de son premier voyage a ghetto new-yorkais qui vole leur camÈr Japon en 1997, il Èprouve le mÍme sen Documents disponibles au France ‡ des touristes. "Un cinÈaste en puis-timent, dans l'autre sens : reconn sance", selon l'expression d'Ed Radtke, comme Japonais par les autochtones, il Le Monde - mercredi 30 mai 2001 qui sait de quoi il parle. est tenu ‡ l'Ècart de la sociÈtÈ environ Le Figaro Scope - 30 mai 2001 Jacques Mandelbau nante par sa mÈconnaissance de l Cahiers du CinÈma n∞558 Le Monde IntÈractif - 30 Mai 200 langue. Positif n∞484 Cette distance permanente avec la com munautÈ des hommes n'est sans do pas nÈcessaire pour embrasser la carr
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